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récit

Je ne prête guère d’attention à la distinction entre science-fiction, fantastique et fantasy – ni entre les "genres" et la "littérature générale", si on va par là. À mes yeux, toute fiction attache plus de valeur à la logique des métaphores – soit la logique des narrations en général – qu’à une réalité irréductible dans son caractère aléatoire et absurde.
Nous passons nos vies à nous raconter des histoires sur nous-mêmes – elles constituent l’essence de la mémoire. C’est ainsi que nous rendons tolérable l’existence dans cet univers froid, insensible, hasardeux. Tenir cette propension pour un "sophisme narratif" ne signifie en rien qu’elle n’a aucun lien avec la vérité.

Auteur: Liu Ken

Info: La ménagerie de papier, Avant propos

[ écriture ] [ rédaction ] [ refuge ]

 

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réflexivité

Chacun de nous puise, délibérément ou par habitude, à deux sources linguistiques : la langue courante, qui correspond au niveau de culture personnel, et un fond privé. Ce dernier se rattache de façon inextricable au subconscient, aux souvenirs dans la mesure où ils sont susceptibles de verbalisation, et à l'ensemble singulier et irréductible que compose la personnalité psychologique et somatique. La composante privée du langage rend possible une fonction linguistique majeure et cependant mal comprise. Il est évident qu’on parle dans le but de communiquer. Mais aussi pour dissimuler, omettre. Le don qu’ont les êtres humains de fausser l’information emprunte toutes les formes possibles, du mensonge éhonté au silence.

Auteur: Steiner George

Info: Après Babel

[ camouflage ] [ idiome ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Le roman donne la possibilité de voir à l'intérieur d'une autre tête que la vôtre. Il n'y a rien d'autre qui permette ça. Ce qui passe dans la tête même de la personne la plus chère que vous ayez est inaccessible, de manière irréductible. La pensée de l'autre vous est scellée, cachée, et tant mieux, car vous n'avez pas le droit de savoir ce qui s'y passe. Le roman permet cette opération magique : vous pouvez voir comment c'est dans la tête de celui qui a écrit et vous vous apercevez à ce moment là qu'on n'est pas des étrangers les uns pour les autres, comme on en a l'impression dans la vie sociale.

Auteur: Angot Christine

Info: Philosophie Magazine n°12, A quoi bon lire des romans ?

[ communication ]

 

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ardeur

La colère serait-elle ce démon à deux faces, qui détruit et ravit ? Elle peut être aussi une planche de salut. Noire, froide, clastique… la colère sous toutes ses formes renvoie l'homme à ce qu'il y a de plus abyssal en lui. Ou de plus irréductible. Au bout du compte, peut-être que la colère, loin de perdre celui qui ne peut la museler, le sauve, le protège, l'aide à résister aux séductions de la sagesse dans ce qu'elle peut avoir de lénifiant, elle demande qu'on ait recours à elle, comme à un moyen de survie. "J'en appelle à ton dégoût de tout et de tous, ta perpétuelle colère contre toute chose", écrivait Verlaine à Rimbaud.

Auteur: Lê Linda

Info: Toutes les colères du monde, pp. 122-123

[ moteur ] [ irritation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

technicisme idéaliste

Transformer la vie ! Ceux qui parlent ainsi en ont peut-être vu de toutes les couleurs, mais la vie, ils n'ont jamais su ce que c'était, ils n'en ont jamais senti le souffle, l'âme. L'existence pour eux, c'est une poignée de matière brute qui n'a pas été ennoblie par leur contact et qui attend d'être travaillée par eux. Mais la vie n'est pas une matière ni un matériau. La vie, si vous voulez le savoir, n'a pas besoin de nous pour se renouveler et se refaçonner sans cesse, pour se refaire et se transformer éternellement. Elle est à cent lieues au-dessus de toutes les théories obtuses que vous et moi pouvons faire à son sujet.

Auteur: Pasternak Boris

Info: Le Docteur Jivago (1957) , Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1990

[ incontrôlable ] [ irréductible ] [ illusions mégalomanes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

snobisme

Les jeunes gens que j'ai connus les plus fanatiques d'automobile étaient auparavant les moins curieux de voyages. Le plaisir n'est plus ici de voir du pays, ni même d'arriver vite dans tel lieu, où du reste plus rien n'attire ; mais bien précisément d'aller vite. Et que l'on goûte là des sensations aussi profondément inartistiques, anti-artistiques, que celles de l'alpinisme, il faut bien accorder qu'elles sont intenses et irréductibles ; l'époque qui les a connues en subira la conséquence ; c'est l'époque de l'impressionnisme, de la vision rapide et superficielle ; on devine quels seront ses dieux, ses autels ; à force d'irrespect, d'inconsidération, d'inconséquence, elle y sacrifiera davantage encore, mais de manière inconsciente ou inavouée.

Auteur: Gide André

Info: Journal 1889-1939, la Pléiade, nrf Gallimard 1951, 1910,c p.310

[ progrès ] [ accélération ]

 

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médecine

La science - toute science - est sans conscience ni limites, sans autres limites, veux-je dire, que celles qu'elle se donne pour tâche de franchir, qu'elle franchit en effet, tôt ou tard, et qui ne sauraient dès lors la limiter. Si on laisse les sciences et les techniques à la pure spontanéité de leur développement interne, une seule chose est certaine : selon le principe bien connu, tout le possible sera fait - et c'est, s'agissant de l'homme, ce qu'il n'est plus possible d'accepter. Il faut donc, au développement spontané et heureux) de la recherche médicale scientifique, des limites externes : déontologiques, éthiques ou juridiques, selon les cas et les enjeux, d'ailleurs toutes nécessaires et irréductibles les unes aux autres.

Auteur: Comte-Sponville André

Info: Impromptus, PUF 1996 <p.75>

[ morale ]

 

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transposition linguistique

Traduire peut être parfois une fête et une ivresse, un jeu de qui perd gagne rigoureux et ludique : l'art de saisir dans sa propre langue ce qui se dérobe dans toute écriture, un art de vivre l'irréductible écart entre les langues, non comme une tragédie de l'impossible, mais comme une chance inouïe puisque dans cet écart gît la poésie. La langue d'origine vous force à réfléchir dans votre langue l'étrangeté de l'original qui fait de votre langue même une langue étrangère. Ainsi la traduction offre-t-elle un devenir à votre langue maternelle. Elle est ce processus de singularisation d'une écriture pourtant seconde, une dramaturgie en acte, la mise en crise essentielle du texte original devant ce tribunal imaginaire qui préside à sa représentation.

Auteur: Recoing Eloi

Info:

[ distanciation ] [ révélation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jargon

Si ce qu'on a appelé avec Kristeva "géno-texte", "différentielle signifiante", "paragrammatisme", etc., définit un type de fonctionnement logique irréductible à l'agencement structurel propre au phéno-texte, par quel type de modèles logiques pourra-t-on alors formaliser les opérations du géno-texte et leur inscription dans le phéno-texte ? Précisons : si, d'une part, le but recherché est bien, comme l'indiquaient les premières lignes de" Pour une sémiologie des paragrammes" (*), de "trouver un formalisme isomorphe à la productivité littéraire se pensant elle-même" (nous soulignons), et si, d'autre part, la logique qui régit une pratique sémiotique comme le l.p. est irréductible à une logique de base O-I (faux-vrai), quelle sera alors la logique que pourra utiliser un discours sémanalytique qui s'efforce de penser en tant que tel le fonctionnement textuel ?

Auteur: Houdebine Jean-Louis

Info: "Lecture(s) d'une refonte", in "Critique", avril 1971 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.423 - (*) ouvrage de Julia Kristeva (femme de lettres née en 1941), daté de 1969

[ linguistique ] [ ridicule ] [ citation savante ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

caput mundi

Les traits qui marquent la physionomie matérielle de la Rome impériale se heurtent en oppositions qui seraient irréductibles sans les harmoniques de l'Histoire et de la vie.

D'une part, le chiffre considérable de sa population comme la grandeur architecturale et la beauté marmoréenne de ses édifices publics l'apparentent aux grandes métropoles de l'Occident contemporain.

D'autre part, l'entassement auquel elle condamnait ses multitudes sur un terrain inégal et sur une aire restreinte par la nature et par les hommes, l'étranglement de ses ruelles enchevêtrées, la pénurie de ses services édilitaires, les embarras périlleux de sa circulation la rapprochent de ces villes médiévales qu'ont dépeintes les chroniqueurs et dont certaines cités musulmanes ont conservé jusqu'à nous le pittoresque tour à tour séduisant et sordide, les difformités imprévues et le grouillement anarchique...

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire. In "La ville, ses maisons et sa police", chapitre du volume paru aux éditions "Hachette" en 1939

[ La Ville aux Sept Collines ] [ capitale ] [ Italie ] [ centre du monde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel