Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 99
Temps de recherche: 0.0536s

question

Agathe dit que la vie c’est une succession de choix, qu’on choisit tous les jours, et qu’on est responsable de ses choix, donc de soi.
Elle le dit bien mieux que ça ; surtout c’est joli comme elle le dit, avec sa voix, presque trop douce, avec ses yeux curieux, avec ses bouclettes qui font la fête sur sa tête. C’est si joli que j’ai envie de dire oui, oui toujours on choisit. Oui mais...
Il y a une chose qu’on ne choisit pas, jamais. On ne se choisit pas, soi. Sinon...
Qu’est-ce qu’elle croit ? que je me serais choisi, moi ?

Auteur: Minière Isabelle

Info: Je suis très sensible

[ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Il a soixante-neuf ans, cet âge où les hommes deviennent vulnérables, leurs forces s'en vont, ils ont peur de tomber de l'échelle, de ne plus pouvoir se défendre si on les attaque, de perdre la vue, les dents, la vie. Il a l'âge émouvant où l'on se fait une raison. Et puisque je le lui demande, il ne voit pas pourquoi ne pas me raconter sa vie. A côté de nous, à moins que ce ne soit grimpé sur ses épaules, s'est installé le petit garçon qu'il était. Nous reprenons.

" Autour de la table s'assoient les années ; sur leurs genoux, bien droit se tiennent les souvenirs."

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ résignation ] [ hommes-par-femmes ]

 

Commentaires: 0

langage

Sans choisir les mots figurent. Petits projectiles qui remuent dans les plis de la tête, qui échappent à la mort du dire, colliers de sons sans protection qui volent à la limite du vide. Les hommes les regardent et leur parlent des sources, des plantes, des fruits, des animaux, des doigts qui attrapent la robe, d'une main douce sur les jambes, des lèvres qui se caressent, des enfants qui poussent comme les ramures, des cailloux à surmonter et qui s'amoncellent sur le palier, de la force des rats qui trônent, des veilles devant les petits qui roulent la tête, le front ceint de lances, des efforts pour tenir debout.

Auteur: Sbrissa Isabelle

Info:

[ interprétation ]

 

Commentaires: 0

judaïsme

Je me suis demandé si elle était pas feuj elle aussi par hasard. Mais je crois pas. Elle s'appelle Isabelle il paraît. Mais bon ça veut rien dire les noms. Y en a plein qui en changent parce qu'ils veulent pas qu'on les reconnaisse. Y a des Rebeus qui font pareil. Pour les Renois c'est un peu plus dur parce que même s'ils attrapent d'autres noms au passage, ça se verra toujours qu'ils sont renois. Bref. Donc la psy peut-être qu'elle est feuj et que c'est pour ça qu'elle veut pas me répondre. Putain j'ai oublié qu'on avait pas le droit de demander à quelqu'un s'il est feuj parce que c'est puni par la loi.

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 8

[ gêne ] [ oppression ]

 

Commentaires: 0

primordial

À quel moment j’ai compris que pour mes parents je comptais plus que tout ? Que même avec des mauvaises notes, même moins jolie, même pas gentille, je compterais plus que tout pour eux. Plus qu’une autre maison, plus que la mer pour maman, plus que ses livres, plus que tous les élèves réunis de papa, plus que mille milliards de montagnes d’or. Que pour l’un et l’autre je comptais plus qu’eux-mêmes, passais avant ma mère pour mon père, avant mon père pour ma mère, qu’ils m’aimaient à ce point. À quel moment un enfant le comprend ? Et il en fait son socle. On a beau être le plus amoureux des amoureux on ne peut pas faire autrement notre enfant vaut plus que tout.

Auteur: Desesquelles Isabelle

Info: Je voudrais que la nuit me prenne

[ progéniture ] [ valeur ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pédagogie

Il y a dans la vie des gens qui croient nécessaire, pour être entendus, d'adopter un ton sérieux, de prendre la voix de Dieu le père. Ces gens-là sont à fuir. On ne peut décemment les écouter plus d'une minute, et d'ailleurs ils ne parlent pas: ils affirment. Ils donnent des leçons de morale, des cours de pédagogie, d'ennuyeuses leçons de maintien. Même quand ils disent vrai ils tuent la vérité de ce qu'ils disent. Et puis, merveille des merveilles, on rencontre ici ou là [..] des gens qui se taisent comme dans les livres. Ceux-là on ne se lasserait pas de les fréquenter. On est avec eux comme on est avec soi: délié, calme, rendu au clair silence qui est la vérité de tout.

Auteur: Bobin Christian

Info: Isabelle Bruges, coll. folio # 2820, p. 100

 

Commentaires: 0

dualité

Le taoïsme est la seule grande religion d'origine chinoise. Il fait partie des "trois enseignements" de la Chine, avec le confucianisme et le bouddhisme. Mais tandis que ces deux derniers sont centrés sur une grande figure fondatrice qui procure une date d'émergence, il est pratiquement impossible d'en attribuer une au taoïsme. Celui-ci s'est formé peu à peu en une lente gestation qui fut une intégration progressive de différents courants puisés au cours des siècles sans jamais se détacher de son passé complexe, mais en intégrant et développant jusqu'à nos jours encore des éléments nouveaux. Il est ainsi le plus précieux dépositaire d'un passé culturel qui est resté constamment vivant et qu'en raison de sa nature en partie marginale il a su préserver, même lorsque ce passé était rejeté par les doctrines officielles.

Auteur: La Guéronnière Isabelle de

Info: Comprendre le Tao

[ genèse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Il y a un champ qui se développe, c'est le champ de toutes les disciplines que l'on peut regrouper sous ce nom. C'est-à-dire l'apprentissage du regard, de l'observation de l'ensemble des rapports au monde et aux autres qui constituent un vivant en tant que tel. L'éthologie a pour singularité, par rapport à des savoirs théoriques, que justement elle n'essaie pas de constituer ce à quoi elle a affaire en tant qu'objet d'une théorie, comme illustrant une théorie. Elle est dans un rapport d'exploration et d'apprentissage du regard pour déchiffrer la singularité de l'être de cet être. Je crois que l'idée d'une théorie au sens où une théorie crée un objet et permet de juger un objet est quelque chose qui a été créé pour les sciences expérimentales et qui perd sa fécondité dès qu'on aborde des êtres capables de se situer eux-mêmes dans le monde.

Auteur: Stengers Isabelle

Info:

[ interactions ]

 

Commentaires: 0

brouhaha

Quand j'ouvre le journal, je constate que tout s'effondre, l'industrie, les valeurs, l'oxygène, le nombre de mots que nous utilisons, l'orthographe, la confiance, surtout celle des hommes, le moral des ménages ….

Quand je mets la radio, tout le monde hurle en même temps. Ils hurlent tous la même chose, ils veulent tous avoir raison.

Quand j'allume la télé c'est encore plus terrifiant. Des torrents de boue envahissent les villes, midi et soir, et les terroristes sont partout.

Quand je vais chez Isabelle, le mercredi et le dimanche, je découvre une planète dont personne ne parle. Elle n'est pas médiatique, pas scandaleuse, elle ne fait pas peur. Elle est discrète et profonde. La plupart des gens veulent avoir peur. Autour de la petite ferme d'Isabelle, ils ne verraient que silence et ennui. Au bout d'une heure, ils seraient en manque de catastrophes et s'enfuiraient chez eux, retrouver un monde en flammes.

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves, p 71

[ dépendance ] [ addiction ] [ loupe médiatique ] [ ville ] [ campagne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

responsabilité

Le pari de la réincarnation pourrait être une expérience de pensée, une méditation animale, s'il n'était d'une urgence effroyable. C'est la bête en moi qui parle, le silence crie ses dernières volontés ! (...) Prendre le risque de naître coyote, dans un monde où les coyotes sont exterminés. Naître porc dans le ventre d'une truie d'élevage. Naître singe de laboratoire. Naître vache, naître viande, naître aveugle, sourde et idiote. Assez humain pour pleurer. Assez oiseau pour chanter. Se souvenir, et plus encore. Se porter garant, non pas d'un avenir abstrait, ni du bien-être financier d'héritiers fantomatiques, mais de la diversité de la vie. Porter la vie, aussi loin que possible. Accepter que le voyage commence à l'instant. Après ma mort, c'est déjà aujourd'hui. Dans ces conditions, impossible de dire, après moi le déluge. Impossible de penser, ce n'est pas ma faute. Je suis la matière tendre et gorgée de possibles (...).

Auteur: Sorente Isabelle

Info: Le Pari

[ vie ] [ métaphysique ] [ conscience ] [ unicité ]

 

Commentaires: 0