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thérapie

Chez les Grecs l'oniromancie, l'art d'interpréter les songes, était pratiquée par des prêtres dont c'était la principale étude. Asklépios, dont les Latins ont fait Esculape, était fils d'Apollon et de la princesse Coronis. Il présidait à la santé par l'entremise des songes. C'est pourquoi les temples à lui consacrés se doublaient de cliniques, de maisons de repos pour les gens angoissés et déprimés. J'ai vu l'Asklépieion de Pergame en Turquie. Ce qui en subsiste permet d'imaginer comment il se présentait au temps de sa splendeur : gymnases, piscines, théâtre, salles de musique et de danse. Par miracle existent encore intactes la galerie et la rotonde où se trouvait la statue du dieu guérisseur. La statue a disparu, mais non le socle où elle était dressée. C'est là que venaient dormir ceux qui souffraient. Ils passaient la nuit la tête appuyée sur le socle de l'effigie divine et rêvaient. Le lendemain ils confiaient aux prêtres ce qu'ils avaient vu en songe et ceux-ci interprétaient leurs rêves, en tiraient des diagnostics, prescrivaient des remèdes : cure d'eaux thermales, danses rituelles, actions théâtrales, sommeils prolongés, détente et repos... Freud et ses disciples n'ont eu qu'à restaurer leur système pour établir leurs méthodes curatives. Comme à travers les médecins de l'Islam, Joachim de Flore et Paracelse il existe une tradition ininterrompue depuis l'Antiquité, on peut dire que le traitement des troubles psychiques par l'interprétation des rêves n'a cessé d'être en vigueur.

Auteur: Schneider Marcel

Info: Le Labyrinthe de l'Arioste : Essai sur l'allégorique, le légendaire et le stupéfiant

[ historique ]

 

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cosmologie

[…] la conception de l’Imaginal repose entièrement sur une métaphysique de l’imagination qui permet, nous allons le voir, d’apporter une solution complète aux difficultés que posent les nombreuses modalités ontologiques de cette faculté. Dans l’ouvrage qu’il avait consacré à Ibn’Arabî, H. Corbin avait exposé très nettement les fondements de cette métaphysique. Pour l’essentiel, il fallait concevoir, au-delà de l’imagination humaine qualifiée d’imagination conjointe au sujet (Khayâl mottasil), une imagination divine englobante, dissociable du sujet (Khayâl monfasil), "ayant une subsistance en elle-même". En tant que prototype de la capacité humaine d’imaginer, l’Imagination divine absolue (Khayâl motlaq) est donc, pour ainsi dire, le contenant de l’imagination conjointe. Cette dernière n’est qu’un mode du Khayâl divin, comme l’est la totalité des degrés de la Manifestation qui subsistent par la seule Présence, en eux, du Soutien créateur. Cet enseignement, dont nous présentons ici la synthèse, fut admirablement condensé par Ibn’Arabî dans la formule suivante : "l’existence tout entière est une imagination dans une imagination", qui figure dans le chapitre des Fusus al-Hikam consacré au Verbe de Joseph, l’interprète biblique des songes. De ce fait, l’univers dans son essence peut bien être identifié au "Rêve de Dieu", comme l’écrit W.C. Chittick, ce qui rend possible l’intégration, au sein du Khayâl, des modalités corporelles et non simplement subtiles de l’existence, dont elles formeraient, en quelque sorte, les régions les plus "basses". Chaque être serait donc une réalité projetée à l’intérieur de l’Imagination absolue.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 185

[ conception traditionnelle ] [ islam ] [ songes divins ]

 

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septénaire

Dans la tradition islamique, La divinité se manifeste par la lumière, qui passe pour la source même de l'existence. Les attributs de la lumière sont beauté, pureté, éclat, grandeur, puissance et préséance, toutes notions subsumées dans le mot arabo-persan reng, qui désigne la couleur. Le système islamique des couleurs s'ordonne sur trois plans. Au premier niveau se trouvent le système des trois couleurs et celui des quatre couleurs. Le deuxième niveau compose un système qui tourne autour du chiffre sept, somme de trois et quatre. Le troisième niveau possède un système composé de vingt-huit couleurs, c'est-à-dire de la quadruple répétition du système des sept couleurs. Le système des sept couleurs naît de la réunion des deux systèmes. Comme le chiffre sept a une importance cosmologique primordiale, on peut affecter à chacune d'elles le symbole d'une des sept planètes visibles. En partant du système hiérarchique égyptien, on obtient la succession suivante : le noir ouvre la marche et correspond à Saturne, suivi du jaune affecté au Soleil ; viennent ensuite le vert pour la Lune (couleur préférée des drapeaux et oriflammes des Etats islamiques), le rouge pour Mars, le bleu pour Mercure, le santal pour Jupiter. Le cortège s'achève par le blanc, voué à Vénus. Sept prophètes correspondent aux sept planètes : Adam, Noé, Abraham, Moïse, David, Jésus et Mahomet. On peut également hiérarchiser sur le même principe les sept métaux principaux : plomb, fer, étain, or, cuivre, mercure et argent.

Auteur: Internet

Info: www.colorsystem.com

[ teintes ] [ islam ]

 

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singularités périodiques

Les mots consacrés de la postmodernité: sauver la planète, sauver le climat, développement durable, biodiversité, énergies renouvelables, commerce équitable, islamophobe, antisémite, homophobe, pride, LGBT, terrorisme, féminisme, pour tous, mansplain*, queer, bashing, crise, réalité augmentée, troller, flooder, fake news, bio, genre, etc. sont sans connecteur logique complexe, ce qui les rend péremptoires et inadéquats à l’art de la nuance, du paradoxe et de la contradiction qui permettent de nommer correctement, mais aussi de concevoir des stratégies sur la progression et la confusion des forces au sein du combat que se livrent les notions elles-mêmes. Résister aujourd’hui, c’est d'abord refuser la langue du spectacle, ne pas renoncer à vouloir nommer la complexité, renouer avec l’art de la nuance, la logique, la dialectique que le spectacle voudrait éclipser. Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents. Apprendre à parler c'est d'abord apprendre à lire, puis écrire, et aussi dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est déjà apprendre à se battre. L'action aujourd’hui c'est d’abord de faire passer une parole d’émancipation véritable, raviver le style, affuter le goût, développer la sensibilité, affiner le jugement, se donner les moyens de nommer avec précision ce qui détermine la subjectivité de notre époque, repérer les forces en présence, les assauts, les contournements, les frappes, les retraites, les conquêtes, les victoires, les défaites...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Note facebook du 19.03.19 *situation où un homme explique à une femme quelque chose qu'elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant

[ héritage ] [ réappropriation ] [ novlangue ] [ effet de discours ] [ politiquement correct éphémère ] [ époques ]

 
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anti islam

Combien redoutables, les malédictions que le mahométanisme fait peser sur ses adeptes ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse chez l'homme que l'hydrophobie chez le chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Les effets en sont visibles dans de nombreux pays. Partout où les adeptes du Prophète règnent ou vivent, on trouve des habitudes malhonnêtes, des systèmes d'agriculture négligés, de léthargiques méthodes commerciales couplées à une insécurité des biens. Un sensualisme dégradé prive cette vie de sa grâce et de son raffinement, ainsi que de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane chaque femme doive appartenir à un homme en tant que propriété absolue - soit comme enfant, épouse ou concubine - retardera l'extinction totale de l'esclavage tant que la foi musulmanne demeurera une grande puissance parmi les hommes. Des milliers de personnes deviennent les braves et loyaux soldats de cette foi : tous savent mourir, mais l'influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force rétrograde plus forte n'existe dans le monde. Loin d'être moribond, le mahométanisme est une foi militante et prosélyte. Il s'est déjà répandu dans toute l'Afrique centrale, engendrant à chaque pas des guerriers intrépides ; et si le christianisme n'était pas abrité dans les bras puissants de la science, la science contre laquelle il avait vainement lutté, la civilisation de l'Europe moderne pourrait tomber, comme est tombée la civilisation de la Rome antique.

Auteur: Churchill Winston

Info: The River War

[ rationalisme triomphant ]

 

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discernement

Que font ceux qui hululent dès qu'est publié dans Charlie Hebdo un dessin qui met en scène un terroriste se réclamant de l'islam ? Ils laissent entendre qu'en caricaturant un terroriste islamiste le dessinateur a voulu symboliser tous les musulmans. Il suffit que le terroriste soit identifiable comme musulman, c'est alors de tout l'islam que se moque le dessinateur. Si on dessine un djihadiste dans ses œuvres de djihadiste, c'est le milliard de croyants qu'on traîne dans la boue. Lorsqu'on représente un Mahomet qui dénonce les extrémistes de sa religion, on insulte tous les musulmans. Le terroriste doit être dépouillé de tous les éléments qui peuvent faire penser qu'il est musulman, et, quant à Mahomet, il est tout simplement interdit de le représenter. Si dessiner de manière grotesque un terroriste islamiste, c'est islamophobe, cela revient à dire que tous les musulmans sont des terroristes ou qu'ils sont solidaires de ce dernier.

Ceux qui accusent les dessinateurs de Charlie Hebdo d'islamophobie chaque fois qu'un personnage porte une barbe ne sont pas seulement malhonnêtes ou de mauvaise foi gratuitement, ils montrent leur soutien à l'égard de l'islam dit radical. Lorsqu'on dessine un vieux qui commet un acte pédophile, on ne jette pas l'opprobre sur tous les vieux, on ne laisse pas entendre que tous les vieux sont pédophiles (ni l'inverse), et, d'ailleurs, à part de très rares imbéciles, personne ne reprocherait ça aux dessinateurs de Charlie Hebdo. Ce qui a été dessiné, c'est un vieux pédophile, rien d'autre.

Auteur: Charb Stéphane Charbonnier

Info: Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes

[ liberté d'expression ] [ presse libre ] [ obscurantisme religieux ]

 

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anti-islam

Cheney écoutait intensément, le regard dur, les poings serrés. A la fin du briefing, il ne dit rien pendant un long moment, puis formula son "approche différente" :

"S'il existe un pour cent de chances que les scientifiques pakistanais aident Al-Qaïda à construire ou à développer une arme nucléaire, nous devons le considérer comme une certitude." Après avoir marqué une pause, Cheney précisa : "Je ne parle pas de notre analyse, ni de la découverte de preuves concluantes, mais uniquement de notre réaction."

Cheney se leva. Il venait de formuler un critère qui serait déterminant pour les événements et les réactions du gouvernement US pendant les années à venir : la doctrine Cheney. Même si la probabilité que l'inconcevable se réalise n'est que de un pour cent, il faut agir comme si c'était un fait avéré. Notre analyse n'entre pas en ligne de compte, comme l'a bien spécifié Cheney, mais uniquement notre réaction. Cette "doctrine du un pour cent" divisait ce qui était jusqu'alors presque indissociable dans la conduite de la politique étrangère américaine : l'analyse et l'action. Justifiée ou pas, basée sur des faits ou non, seule "notre réaction" importe. Quant aux "preuves", la barre était mise si bas que ce terme devenait pratiquement inapproprié. S'il existait ne serait-ce qu'un pour cent de chances pour que des terroristes se procurent une arme de destruction massive, faible probabilité qui existait depuis déjà un certain temps, les États-Unis devaient maintenant agir comme s'il s'agissait d'une certitude. C'était un mandat aussi global que vague. Tous les assistants restèrent songeurs, évaluant mentalement les implications.

Auteur: Suskind Ron

Info: La guerre selon Bush. Comment l'Amérique traque le terrorisme islamiste depuis le 11 septembre

[ Usa ] [ post 9/11 ]

 

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Islam

Le concept de harem est intrinsèquement spatial, c’est une architecture où l’espace public, dans le sens occidental du terme, est inconcevable, car il n’y a qu’un espace intérieur où les femmes ont le droit d’exister et un espace masculin extérieur d’où les femmes sont exclues. C’est pour cela que la bataille actuelle de la démocratisation du monde musulman se focalise et tourne jusqu’à l’obsession autour du voile et l’enfermement symbolique des femmes (le monde arabe a l’un des prolétariats féminins les plus misérables du monde), et que dans les sociétés où la crise de l’Etat et sa remise en question sont radicales comme en Algérie, on n’hésite pas à tirer sur celle qui se dévoilent. Car l’accès des femmes dévoilées à la rue, l’école, le bureau et le Parlement est un acte hautement politique et révolutionnaire, comme une revendication immédiate, non-voilée d’un espace public. Une femme voilée accepte la règle, le voile signifie :“ je traverse rapidement et secrètement cet espace que je reconnais être masculin”. Celle qui se dévoile se revendique comme citoyenne, et bouleverse du coup toute l’architecture non seulement sexuelle mais aussi politique, recréant donc par ce petit geste symbolique un Etat musulman qui reconnait l’existence d’un espace public. […]

On peut résumer la bataille qui se déroule de nos jours dans le monde musulman autour de la démocratie et des droits de la personne, comme une bataille pour la création d’une espace public, chose totalement étrangère à la culture politique musulmane. Dans ce modèle, l’homme est aussi politiquement voilé, car l’espace public est rejeté comme étranger à la nature du système.

Auteur: Mernissi Fatima

Info: Rêves de femmes : Une enfance au harem

[ femmes-hommes ] [ niqab ]

 

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mouvement idéologique

Monsieur le docteur,

Je ne peux pas faire ce que vous souhaitez. Ma réticence à intéresser le public à ma personnalité est insurmontable et les circonstances critiques actuelles ne me semblent pas du tout y inciter. Qui veut influencer le grand nombre doit avoir quelque chose de retentissant et d’enthousiaste à lui dire et cela, mon jugement réservé sur le sionisme ne le permet pas. J’ai assurément les meilleurs sentiments de sympathie pour des efforts librement consentis, je suis fier de notre université de Jérusalem et je me réjouis de la prospérité des établissements de nos colons. Mais, d’un autre côté, je ne crois pas que la Palestine puisse jamais devenir un État juif ni que le monde chrétien, comme le monde islamique, puissent un jour être prêts à confier leurs lieux saints à la garde des Juifs. Il m’aurait semblé plus avisé de fonder une patrie juive sur un sol historiquement non chargé ; certes, je sais que, pour un dessein aussi rationnel, jamais on n’aurait pu susciter l’exaltation des masses ni la coopération des riches. Je concède aussi, avec regret, que le fanatisme peu réaliste de nos compatriotes porte sa part de responsabilité dans l’éveil de la méfiance des Arabes. Je ne peux éprouver la moindre sympathie pour une piété mal interprétée qui fait d’un morceau de mur d’Hérode une relique nationale et, à cause d’elle, défie les sentiments des habitants du pays.

Jugez vous-même si, avec un point de vue aussi critique, je suis la personne qu’il faut pour jouer le rôle de consolateur d’un peuple ébranlé par un espoir injustifié.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Chaim Koffler, 26 février 1930

[ opinion ] [ scepticisme ] [ judaïsme ]

 

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Alcoran

Que sait-on historiquement du prophète de l'Islam ?

"Muḥammad islamique" et "Muḥammad historique"

Les recherches récentes attestent qu’entre la mort du Prophète et la constitution de la Sira deux siècles plus tard, on a, à l’image de la Mecque, un véritable trou noir pour ce qui concerne les seuls écrits musulmans. Rien n’émerge de l’histoire avant 50 de l’hégire (683) où le qualificatif "mḥmd" est mentionné pour la première fois sur une pièce de monnaie à l’effigie d’Abdallah Ibn al Zubayr, "anticalife", opposant aux Omeyyades et que la tradition musulmane décrit comme étant le "gouverneur de La Mecque" (monnaie frappée cependant à Bishapur, dans l’actuel Iran).

D’autres documents font état de témoignages contemporains de Muḥammad et le décrivent non pas comme un Prophète mais comme un guerrier apocalyptique à l’aise et instruit dans l’histoire de Moïse (Pseudo Sébéos). Dans tel témoignage, il apparaît comme dans la proximité de personnes qui l’auraient "instruit". Dans tel autre, il est présenté (Doctrina Jacobi) dans une discussion entre des Juifs comme pouvant être un possible candidat à la prophétie (c’est-à-dire "annoncer la venue du Messie").

Ce n’est qu’au 9ème siècle que la biographie (sīra) du Prophète est rédigée pour la première fois dans un empire qui s’étend du Maroc à l’Inde, très loin du milieu originel, dans un contexte contrôlé par l’autorité califale. C’est d’ailleurs à partir du 10ème, que sont écrits le discours des origines, les premières exégèses coraniques (tafāsīr), les premières histoires de conquêtes islamiques (maġāzī) et un nombre invraisemblable de hadiths forgés à la demande des califes dans le but de légitimer leur autorité et d’expliquer le Coran en forçant son interprétation*.

Auteur: Kerzazi Hocine

Info: https://blogs.mediapart.fr/hocine-kerzazi/blog. 27 avril 2018. *selon Alfred-Louis de Prémare

[ textes religieux ] [ origines ] [ source historique ]

 

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