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dégobiller

La sortie de l'ivresse est un miracle que l'on peut reproduire sans cesse et qui n'en finit pas de nous étonner ; les sensations ne s'émoussent pas. Ce doit être comparable - en aviation - à la sortie d'un piqué. Le grondement dans la tête enfle, la terre plate se rapproche de plus en plus, on est pris de vertige et soudain, ce sont des saccades, les yeux se ferment en une seconde, la tête se renverse en arrière, la gorge se remplit de salive, et c'est à présent le ciel devant soi, les espaces, le bleu.

Auteur: Prilepine Zakhar

Info: Des chaussures pleines de vodka chaude

[ gueule de bois ] [ vomir ]

 

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intellectuel

Il existe encore au temps présent une étrange façon de déifier l'Intelligence qui aboutit à sa négation... De funestes rêveurs au charme subtil ravagent la jeunesse par une doctrine pestilente. Cette faculté de connaître qui vous est donnée pour trouver la vérité devient chez ces dilettantes une volupté. Ivresse de toute connaissance nouvelle, vertige de l'esprit dans la joie de comprendre... L'Intelligence n'est plus un moyen, la voici devenue à elle-même sa fin. Le plaisir de la recherche les met en telle ébriété que la Vérité, but suprême de la course, s'évanouit dans les mirages de la route...

Auteur: Arnoux Jacques d'

Info: Les sept colonnes de l'Héroïsme

 

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joie du guerrier

Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grands périls. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrît la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans les prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. Pas de plus belle mort au monde… Ah surtout, ne pas rester chez soi, être admis à cette communion ! 

Auteur: Jünger Ernst

Info: Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, Trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995

[ chair à canon ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse.

Auteur: Musset Alfred de

Info: Recueil : Poésies posthumes, A George Sand

[ poème ]

 

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plaisir

Dionysos, en pénétrant l'âme humaine, la sort d'elle-même, la fait danser dans une métamorphose libératrice ; il lui donne, en somme, le don de l'expression, de l'ivresse -- furie et oubli -- pour qu'elle ose s'exprimer. Telle est la vertu curative de Dionysos et l'origine sacrée de la médecine la plus humaine, de celle qui aujourd'hui tombe sous l'empire de la psychiatrie, comme à d'autres époques sous celui de la magie et de l'exorcisme religieux ; la guérison radicale de toutes les perturbations qui affectent un être humain à cause de ce qu'on appelle aujourd'hui ses "inhibitions" et, en d'autres temps, la possession démoniaque.

Auteur: Zambrano Maria

Info: L'homme et le divin, p 72

[ libération ]

 

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crépuscule

Le dernier jour fut gris et rose, d'un gris d'ombre plate, d'un rose chancreux. L'année, minime fragment temporel, est maintenant éparpillée en un mouvement centrifuge d'étoile, en un motif qui ne peut être saisi que par la force de sa propre dispersion. 1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe. Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots. Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...

Auteur: Wittkop-Ménardeau Gabrielle

Info:

[ nouvel-an ]

 

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littérature

J'ai vécu ces dix années dans une sorte d'ivresse permanente. J'étais au milieu d'une tempête. Des océans s'abattaient sur moi et je pensais à reprendre ma respiration. Le hasard voulut que ce ne fût pas Cervantès mais Salinger, Kerouac ou Carver, au plus fort de la tourmente. Il y a cette période de la vie où l'on est fécondé. Cette période que l'on ne maîtrise pas, du moins pour ce qui concerne sa mise en activité. Et le monde s'engouffre à l'intérieur de vous sans ménagement. Quelque chose s'ouvre, puis se referme. Quant à moi, pour la plupart, ils étaient américains. À part Céline, Cendrars et Lao-tseu.

Auteur: Djian Philippe

Info: Ardoise

[ éducation ]

 

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paysage enneigé

Ils se couvrirent tous les quatre de vêtements chauds et sortirent dans un monde vague et insubstantiel, un monde de neige obscure où les fantômes de l’altitude projetaient d’étranges ombres devant les étoiles. Un froid régnait, en effet, qui les meurtrissait, un froid effrayant, surnaturel. Ursule ne pouvait pas croire que ce fût de l’air qui passait par ses narines. Ce froid semblait conscient, malveillant, intentionnellement meurtrier. 

C’était pourtant merveilleux : une ivresse, un silence de neige obscure, irréelle, l’invisible qui s’interposait entre elle et le visible, entre elle et les étoiles flamboyantes. Elle apercevait Orion qui s’élevait dans le ciel. Il était merveilleux, assez merveilleux pour arracher un cri.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 584

[ description ] [ sensation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bouillonnement

Le monde n'est qu'une branloire pérenne : Toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Egypte : et du branle public, et du leur. La constance même n'est autre chose qu'un branle plus languissant. Je ne puis assurer mon objet : il va trouble et chancelant, d'une ivresse naturelle. Je le prends en ce point, comme il est, en l'instant que je m'amuse à lui. Je ne peins pas l'être, je peins le passage : non un passage d'âge en autre, ou comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ instable ] [ temps ] [ éphémère ]

 

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trigone

Le "coin" désigne le triangle pileux qui décore le pubis féminin et constitua dès l’aube de l’humanité le blason adoré et adorable de la femme. Ce triangle fut parmi les premiers signes que tracèrent les premiers hommes sur les parois des cavernes. Autant qu’hommage à la génitrice – la femme donneuse de vie – il était un ex-voto dédié à la divine – la femme par qui leur venait la suprême ivresse de l’orgasme. Première représentation artistique, le triangle pointe en bas, symbole de la femme, fut aussi la première lettre de l’écriture qui fut d’abord "cunéiforme". Ainsi c’est à partir de la femme, par le truchement du désir, que s’inventèrent et naquirent l’art et le langage écrit.

Auteur: Leleu Gérard

Info: L'art de la fellation / L'art du cunnilingus

[ signe ] [ sémiose ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel