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revanche

Une jeune fille, née de quatre ou cinq générations d'ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux de son sexe de femme. Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu'une plante de plein fumier, elle vengeait les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu'on laissait fermenter dans le peuple, remontait et pourrissait l'aristocratie.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 9 : Nana

[ classe sociale ]

 

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vacherie

Le public, c'est-à-dire la horde roteuse des cocus aryens ivrognes (province, villes et campagnes) se tape indistinctement, de la même fringale, se régale admirablement de tous les navets de M. Sacha, des éculeries de M. Bernstein, des salsifis de M. Maurois, des fricassettes de la Comédie, des épluchures de M. Cocteau. Nos snobs avalent tout aussi bien les Dos Passos que les Sinclair Lewis, que les Mauriacs, les Lawrences, les Colettes... même mouture, même graissage, même insignifiant jacassage, abrutissant ronron, péricycles de gros et petits "renfermés"... Traduits ou pas traduits, ils restent identiques, absolument, à eux-mêmes, boursouflerie, muflerie, mêmes tambourins, même carambouille, même inutilité, même insensibilité, truquée, laborieuse, même dévalorisation, même crapuleuse faillite...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un massacre, sur Sacha Guitry

[ littérature ] [ théâtre ] [ Gaule ]

 

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progrès

"Maudit soit Copernic !"

- Voyez-vous ça... Mais que vient faire Copernic là-dedans ? s'écrie don Eligio, en se dressant le visage en feu sous son grand chapeau de paille.

- Il a sa responsabilité, don Eligio. C'est que, au temps où la Terre ne tournait pas...

- Saperlipopette, elle a toujours tourné !

- Ce n'est pas vrai ! L'homme l'ignorait, c'était donc comme si elle ne tournait pas. Au surplus, pour quantité de gens, aujourd'hui encore, elle ne tourne pas. L'autre jour, je l'ai dit à un de nos vieux paysans, et savez-vous ce qu'il m'a répondu ? Que c'était une bonne excuse pour les ivrognes.

Auteur: Pirandello Luigi

Info: Feu Mathias Pascal

[ connaissances ] [ dubitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

automne

Ensuite, arriva la neige. Elle tomba abondamment sur la petite ville, puis il en tomba encore, sans arrêt, il continua à neiger, dans l'air flottaient des dentelles hexagonales, grandes comme des papillons. On n'était qu'au début du mois de décembre, l'avent commençait, les enfants finissaient par croire que ça ne cesserait jamais, qu'il neigerait toujours, jusqu'à la fin des temps et que le monde deviendrait une gigantesque boule de neige, mais alors qui la lancerait ?
Un silence ouaté avait rempli l'espace entre les sons : le timbre de voix lacérant des femmes mécontentes s'était adouci, le pleur des nouveau-nés semblait un appel presque mélodieux, les insultes entre ivrognes lancées à la sortie des Kneipen (bistrots) avaient pris une touche d'élégance.

Auteur: Melandri Francesca

Info: Eva dort

[ flocons ] [ tatouillards ]

 

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dépendance

... les chercheurs ont trouvé que le mariage semblait être un facteur de mauvais pronostic pour les femmes, alors qu'il protège les hommes de l'alcool. Que le statut de femme mariée soit un facteur de risque, cela peut s'expliquer par la survenue d'éventuelles tensions conjugales ou familiales. Mais aussi par le simple fait de l'allongement de la vie des femmes. En effet, non seulement elles arrivent plus jeunes au mariage, mais elles ont aussi une espérance de vie plus longue. Elles sont donc plus exposées à vivre le décès du conjoint, ce qui représente un facteur dépressogène. Elles sont, pour les mêmes raisons, plus nombreuses à vivre seules longtemps, ce qui pousse les plus fragiles d'entre elles vers l'abus d'alcool. C'est ainsi que l'on peut comprendre cette progression, à la fois observée en clinique et décrite dans les études, de l'alcoolisme féminin à des âges de plus en plus avancés.

Auteur: Bouvet de la Maisonneuve Fatma

Info: Les femmes face à l'alcool, résister et s'en sortir

[ ivrognesse ] [ couple ] [ éthylisme ]

 

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femmes-par-hommes

Une très abondante littérature populaire nous campe le personnage de la femme mariée, vue par les maris ou les autres hommes; on a pu remarquer, au moins dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles, que le nombre de maris réprimandés, battus, tyrannisés – et cocufiés – par leur femme-ogresse, forte en gueule et seule patronne à la maison, portant les braies, est très supérieur à celui des femmes "corrigés" par leur mari. Il faut certes interpréter ce fait avec prudence, se demander s'il ne s'agit pas là d'une caricature aux traits forcés : femme coquette s'enduisant de fiel de mouton, de graisse de chien, envoûteuse, empoisonneuse, menteuse et trompeuse; femme torturant son mari en lui faisant exprès répéter dix fois la même chose, l'assourdissant de son caquetage, le contredisant : veut-il du vin, il a de la cervoise; du pain, il a du gruau plein de levain; il dort, elle le réveille; il se tait, elle l'attrape; il parle, elle lui coupe la parole. La femme est rioteuse, querelleuse, papelarde (donnant ses rendez-vous à l'église), désobéissante, envieuse, superstitieuse, cruelle, luxurieuse, exigeante et insatisfaite, elle réclame le devoir conjugal avec emportement et "si le mari est trop fatigué pour s'exécuter, elle lui arrache les cheveux et le gifle"; un autre jour le mari en a-t-il envie? Elle le refuse. Les Lamentations de Mathieu, les satires contre les ivrognesses ou les maquerelles ne doivent pas trop nous retenir, mais tous ces ouvrages tendent à mettre en évidence la place exceptionnelle que la femme occupe dans la société médiévale et dans tous les milieux.

Auteur: Delort Robert

Info: La vie au Moyen Age

[ historique ] [ panorama ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

"Les Français sont des veaux." Il a réellement employé cette expression ?
- Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle: "Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent. " Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait: "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins: " Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents. " Jules César disait à peu près la même chose. Il ajoutait: " Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. " Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui. " De même répétait-il souvent: " La France vacharde. " Cela voulait dire qu'elle tombe dans la veulerie et qu'elle cherche à donner le coup de corne ou le coup de pied de l'animal rétif à ceux qui veulent la faire avancer. Une autre expression lui était familière: " Les Français s'avachardisent. " Termes militaires pour signifier qu'ils s'avachissent en grognant. Dans une lettre au père Bruckberger, le 27 mai 1953, il écrivait avec néanmoins un certain optimisme: " La mollesse française est d'une extrême épaisseur. Mais même en France, elle n'a pas l'Avenir, qui est aux forts."

Auteur: Gaulle Philippe de

Info: Les Français tels qu'ils sont, p. 114-115

[ historique ]

 

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