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femmes-par-homme

Je n’ai jamais eu le choix dans ma vie qu’entre des cinglées, des putes et des paumées. S’il existe une quatrième catégorie, j’adorerais qu’on me présente un spécimen avant ma mort.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ catégorisation ] [ folles ] [ misogyne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-homme

- J’ai toujours voulu appeler mon fils Barr.
- Comme un bistrot ? Comme un poisson ?
- Mon père s’appelle Barr.
- Oh. J’adore ce prénom !
À cet instant, ma mère a prié de toutes ses forces pour que leur premier-né soit une fille.

Auteur: Vaughan Brian K.

Info: Saga, tome 2

[ humour ] [ naissance ]

 

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homme-animal

J’adore les hérissons. Quand j’en vois un, je le mets dans ma poche, dans mon mouchoir.

Naturellement il pisse, jusqu’à ce que je l’aie ramené sur ma pelouse, à ma maison de campagne.

Et là j’adore voir se produire ce plissement des peauciers du front.

À la suite de quoi, tout comme nous, il se met en boule.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ anecdote ] [ ressemblance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

solitude

Les Tuamotu sont habitées mais peu peuplées. Donc ça laisse de la place, on respire, on n’est pas les uns sur les autres. Ces îliens sont des gens tellement isolés du reste du monde, et depuis si longtemps, qu’il leur est resté quelque chose que j’adore, ce sentiment de responsabilité qui fait qu’ils n’attendent rien de personne. L’îlien sait que, quoi qu’il arrive, c’est lui qui devra résoudre ses problèmes, on ne viendra pas l’aider. Et je trouve que ça donne des gens dégourdis. J’aime bien ces populations maritimes.

Auteur: Kersauson Olivier de

Info: Promenades en bord de mer et étonnements heureux

[ autonomie ] [ insularité ] [ liberté ]

 

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passion

On m’avait dit que quand un dessinateur de BD réussissait un hit, il pouvait se faire construire une somptueuse résidence, acheter une voiture étrangère, s’amuser à boire avec ses amis… Et bien, tout ça, c’était du pipeau !!! Un dessinateur à succès n’a même plus le temps de sortir de chez lui, alors pour ce qui est de s’amuser avec des amis, vous pensez… !! Non !! Un dessinateur travaille de l’aube jusqu’au crépuscule et parfois plus avec la dans la tête le tourment de la date à laquelle il doit rendre son travail !!! J’ai parfois l’impression de devenir un crayon vivant (?)… Et pourtant, j’adore ça, vous avez une explication !?

Auteur: Hojo Tsukasa

Info:

[ profession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ambivalence

L’amour est toujours aveugle aux fautes ;

Toujours enclin à être joyeux,

Sans-loi, libre et ailé,

Il brise toutes les chaînes de chaque esprit



Le mensonge est aliéné au secret,

Légitimé, prudent et raffiné ;

Aveugle à tout sauf à son intérêt,

Il forge des fers pour l’esprit



Puisque toutes les richesses de ce monde

Pourraient être des présents du Diable et de nos Rois

Je devrais craindre qu’en remerciant Dieu

Des bienfaits terrestres, j’adore en fait le Diable.



Éloigne cette Eglise trop noire

Éloigne le corbillard du Mariage

Éloigne cet homme de sang –

Et tu auras éloigné l’antique malédiction !

Auteur: Blake William

Info: Le mariage du ciel et de l'enfer, trad a. Suied

[ dualité piège ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Si notre vie est moins qu’une journée

En l’éternel, si l’an qui fait le tour

Chasse nos jours sans espoir de retour,

Si périssable est toute chose née,



Que songes-tu, mon âme emprisonnée?

Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,

Si pour voler en un plus clair séjour,

Tu as au dos l’aile bien empannée?



Là, est le bien que tout esprit désire,

Là, le repos où tout le monde aspire,

Là, est l’amour, là, le plaisir encore.



Là, ô mon âme au plus haut ciel guidée!

Tu y pourras reconnaître l’Idée

De la beauté, qu’en ce monde j’adore.

Auteur: Du Bellay Joachim

Info: Si notre vie est moins qu’une journée

[ circadienne ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

essai

Mais enfin je vais partir, puisqu’il faut bien faire une transition, je vais partir d’une question idiote qui m’a été posée.

Ce que j’appelle une question idiote n’est pas ce qu’on pourrait croire, je veux dire : quelque chose qui d’aucune façon me déplairait – j’adore les questions idiotes – j’adore aussi les idiotes, j’adore aussi les idiots d’ailleurs, ce n’est pas un privilège du sexe. Pour tout dire, ce que j’appelle idiot, est quelque chose, à l’occasion, de tout simplement naturel et propre. Un idiotisme c’est quelque chose qu’on confond trop vite avec la singularité, c’est quelque chose de naturel, de simple, et pour tout dire, de très souvent lié à la situation. La personne en question, par exemple, n’avait pas ouvert mon livre, elle m’a posé la question suivante :

"Quel est le lien entre vos Écrits ?"

Je dois dire que c’est une question qui ne me serait pas venue à l’idée, à moi tout seul. Bien sûr, je dois dire aussi que c’est une question dont il ne pouvait pas me venir à l’idée qu’elle viendrait à l’idée de personne. Mais c’est une question très intéressante à la vérité, à laquelle j’ai fait tous mes efforts pour répondre. Et répondre, eh bien mon Dieu, comme elle m’était posée.

[…] pour dire les choses de façon qu’elles résonnent, le départ, et qui reste un lien jusqu’au terme de ce recueil, est bien ce quelque chose de profondément discuté, c’est le moins qu’on puisse dire, tout au long de ces Écrits et qui s’exprime sous cette formule, qui vient à tous et qui s’y maintient, je dois dire, avec une regrettable certitude, et qui s’exprime ainsi : "moi, je suis moi" !

Auteur: Lacan Jacques

Info: 14 décembre 1966, La logique du fantasme

[ résumé ] [ thème ] [ idiotie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

entrevue

- Maintenant, ma première mission est de vous apprendre les arcanes de l’entretien d’embauche.
[...]
- Que pensez-vous de votre travail chez Wyatt ?
Je me suis retrouvé tout bête devant cette question.
- Ben, j’essaie quand même d’en partir, non ?
Judith a soupiré en levant les yeux au ciel.
- Non, il faut toujours rester positif. (Elle a tourné la tête, singeant ma voix à la perfection !) J’adore mon travail. Il est incroyablement stimulant ! J’ai des collaborateurs formidables !
[...]
- Dans ce cas, qu’est ce qui me pousse à passer un entretien chez Trion ?
- Une question d’opportunité, Adam. Vous ne reprochez rien à votre travail chez Wyatt. Vous ne nourrissez aucun grief. Il s’agit seulement de l’évolution logique de votre carrière. Trion vous offre une occasion d’aller plus loin, d’être encore meilleur. Quel est votre point faible, Adam ?
J’ai répondu après une seconde de réflexion :
- Je ne vois pas, honnêtement. Il ne faut jamais reconnaître une faille.
Son visage s’est rembruni.
- Bon Dieu, Adam, ils en déduiront que vous êtes soit stupide, soit malhonnête.
- Alors, c’est une question piège ?
- Evidemment, que c’est une question piège ! Les entretiens d’embauche sont des terrains minés, mon vieux. Vous êtes obligés de "reconnaître" une faille, mais ne vous dépréciez jamais. Surtout pas ! Vous pouvez avouer, par exemple que vous êtes un mari trop fidèle, ou un père trop affectueux. (Elle a recommencé à me singer.) Parfois, je me sens tellement à l’aise avec un logiciel que je néglige d’en essayer d’autres. Ou bien : Si je suis contrarié par une vétille, j’évite de m’énerver, parce que je pense que les choses finissent toujours par se tasser toutes seules. Vous ne vous plaignez pas assez ! Que dites-vous de ça ? J’ai tendance à me laisser complètement absorber par un projet, à tel point que j’y passe des heures et des heures, peut-être trop d’ailleurs, mais j’adore ça, j’aime le travail bien fait. Je consacre sans doute aux choses plus de temps que nécessaire. Vous voyez ? Vous allez les faire jouir, Adam !

Auteur: Finder Joseph

Info: Paranoïa

[ faire bonne impression ]

 

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déclaration d'admiration

Chère Barbara,

Je viens juste de raccrocher. Ta voix n’est pas près de me quitter. Il y a une pépite d’or aux creux de mon oreille pour le reste de la journée. Un coup de fil, c’est une lettre sonore. Sans cet appareil, nous serions restés à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, toi au Japon et moi à Bougival. Il faut savoir souffrir d’une absence, mais un petit coup de fil, comme on avale un cachet pour apaiser l’angoisse, cela ne fait pas de mal.

Ta voix m’a toujours paru s’élever vers le ciel. Ton âme est un son, une mélodie. Tes mots, par miracle, se matérialisent. Il y a cette rime que j’adore : "Notre amour aura la fierté des tours de cathédrales." Je te le jure, ta cathédrale, je la voyais, elle s’élevait dans l’air, juste devant moi. La chanson avait un pouvoir, une force incroyable pour le petit vagabond échappé de Châteauroux, elle ma ramenait toujours dans les moments les plus sombres sur l’île aux mimosas.

Toi que j’ai souvent cherché

À travers d’autres regards

Et si l’on s’était trouvé

Et qu’il ne soit pas trop tard

Pour le temps qu’il me reste à vivre

Stopperais-tu ta vie ivre

Pour venir vivre avec moi

Sur ton île aux mimosas.

J’avais comme ça, quelques phrases, sur moi, des rimes revigorantes, aussi efficaces qu’une giclée de prune.

Dis, quand reviendras-tu

Dis, au moins le sais-tu

Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère

Que tout le temps perdu ne se rattrape plus

À douze ans, j’avais l’impression d’avoir tout perdu :

Mais j’avais une maison

Avec presque pas de murs

Avec des tas de fenêtres

Et qui fera bon y être

Et que si c’est pas sûr C’est quand même peut-être

Tu te rends compte, "si c’est pas sûr, c’est quand même peut-être." Avec un truc pareil, je crois qu’on peut continuer à marcher longtemps. J’adorais le lyrisme naïf de Jacques Brel. Mais c’est ta voix qui rythmait mes fugues. Je marchais comme un forcené avec tes chansons dans ma tête. C’était mon baluchon et je t’assure que je n’avais pas besoin de walkman !

Tout à l’heure, au téléphone, j’ai deviné ta voix trembler. Tu as souvent peur qu’elle s’évanouisse comme dans ces contes où une fée capricieuse vous prête un don provisoire et fragile. Et parfois, c’est vrai qu’elle fout le camp, que tu ne peux plus chanter. Tu cesses d’être en harmonie. Quand on perd sa voix, cela provient d’une audition brouillée. Tu dois sourire : je parle comme un plombier. Mais c’est bien quand on a trop de rumeurs, de parasites à l’intérieur de soi que tout se brise, se fracture. À quinze ans, lorsque j’ai commencé à suivre des cours de comédie, je ne comprenais rien à ce que je lisais. Emmerdant. Mon professeur, Jean-Laurent Cochet, nous a conduits chez un spécialiste pour des tests de sélection auditive. Il s’appelait Alfred Tomatis. Il s’est rendu compte que j’entendais plein de sons, beaucoup plus que les autres. Cette longueur d’écoute m’empêchait d’émettre. Mon oreille gauche était moins sensible que mon oreille droite, et j’étais beaucoup trop réceptif aux sons aigus. J’étais mal réglé quoi ! Avec trop de bruits et de fureur dans le buffet. Au bout de quelques séances, j’ai pu à l’aide d’un micro me corriger, retrouver au fur et à mesure l’usage de la parole ! Il me suffisait alors de lire une seule fois un texte pour le réciter aussitôt par cœur… J’ai l’impression que tu n’es pas convaincue, que tu attribuerais tes problèmes de voix à des phénomènes magiques, des rites d’envoûtement, à la fatalité. Mais tu es une femme fatale ! Avec ta belle solitude, ta robe noire, entre le deuil et la nuit. Tu vis avec ta voix. Ce sont des rapports de couple. Elle te quitte, puis elle revient, elle revient toujours. Personne ne pourra s’immiscer entre vous. Tu vis dans une chasteté élective, retirée du monde, pour éviter que ta vois s’abîme ou… ou… qu’elle soit "emportée par la foule" qui nous roule, et qui nous fouille…etc. Tu as une vision de medium sur les êtres, au-delà des jugements, plus vive que l’instinct, une sorte d’intuition supérieure. Tu me fais penser à une mère, mais à une mère des compagnons, celle qui donne à boire et à manger à l’ouvrier d’élite pendant son tour de France. Elle ne met pas au monde, elle reçoit le voyageur.

Avec Lily Passion, tu as été cette fois enceinte d’un enfant rêvé à deux. Pendant trois ans, je t’ai assisté, presque accouchée ? Tu me demandais souvent s’il fallait garder une scène, raccourcir un dialogue, si tout cela était vraisemblable. À chaque fois, je t’ai répondu qu’il ne fallait rien jeter, tout oser car tout est jouable. François Truffaut me confiait que s’il n’avait pas assez d’argent, il trouvait un bon acteur. Si l’on ne pouvait pas s’offrir une gare avec trois mille figurants, il suffisait de lui demander de sa vie sur un quai de gare au milieu d’une foule indifférente, entre deux trains. Et le miracle s’accomplissait. Jean-Pierre Léau aurait fait économiser beaucoup d’argent à Cécil. B. De Mille.

Grâce à toi, à Lily Passion, j’ai pu m’échapper, quitter l’autoroute pour un chemin de fortune, une petite départementale oubliée, truffée de nid de poules. Pendant mois nous avons promené notre spectacle à travers toute la France. Nous étions à nouveau des gens du voyage, des baladins débarquant à grands cris sur la plage du village pour y dresser leur chapiteau. Viens voir les comédiens… Il n’y en plus de journées de tournage à respecter, seulement le bonheur d’interpréter tous les soirs notre histoire.

J’ai appris à connaître ta patience, cette forme silencieuse de la tolérance et de ton talent. Certains après-midi, devant tous ces beaux vignobles qui me faisaient de l’œil, ma nature reprenait le dessus. Je me sentais ensuite un peu coupable, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, mais toi, quel que soit mon état, tu ne doutais jamais. Et à l’heure de la représentation, rassuré, je te rejoignais sur l’île aux mimosas.

Auteur: Depardieu Gérard

Info: Lettres volées, J.-C. Lattes 1998, pp 97-102. Alors qu'il avait partagé l’affiche avec son amie Barbara pour la pièce Lily Passion dans les années 1980

[ épistole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel