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mépris

Un homme triste est une proie. Je pris sa bouche.

- C’est trop, dit Marc.

Que je serais désespérée si j’aimais cet arbrisseau. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 96

[ homme-par-femme ] [ discorde invisible ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déréliction

J’aimai le désert, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les boissons tiédies. Je me traînais dans les ruelles puantes et, les yeux fermés, je m’offrais au soleil, dieu de feu.

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Une saison en enfer

[ abandon ] [ chien andalou ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

vocation

J’avais une belle maladie qui assombrit ma jeunesse, mais bien propre à l’historien. J’aimais la mort. […] Je menais une vie que le monde aurait pu dire enterrée, n’ayant de société que celle du passé, et pour amis les peuples ensevelis.

Auteur: Michelet Jules

Info: Histoire de France, préface de 1869

[ passé ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maman

Ma mère était ainsi, j’aimais en elle le même effacement et c’est elle que j’ai toujours voulu rejoindre. Il y a huit ans, je ne peux pas dire qu’elle soit morte. Elle s’est seulement effacée un peu plus que d’habitude et, quand je me suis retourné, elle n’était plus là.

Auteur: Camus Albert

Info: La peste

[ dévouement ] [ oubli de soi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

liberté

J’aimais vivre ainsi, me lever après avoir dormi tout mon saoul, n’être attaché qu’au soleil ou au froid, aller au port me promener. J’aimais m’asseoir au soleil et au vent, dans les jardins du quartier avec les vieillards arthritiques, saluer les vendeuses de fèves de la Piazza Vacchero, m’étendre dans l’herbe des collines et parler avec Mario de femmes, d’autrefois et d’après.

Auteur: Arpino Giovanni

Info: Giovanni le bienheureux, P 26

[ flâner ]

 

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anti-franquisme

Depuis que j’ai été en Espagne, que j’entends, que je lis toutes sortes de considérations sur l’Espagne, je ne puis citer personne, hors vous seul, qui à ma connaissance, ait baigné dans l’atmosphère de la guerre espagnole et y ait résisté. Vous êtes royaliste, disciple de Drumont – que m’importe ? Vous m’êtes plus proche, sans comparaison, que mes camarades de milices d’Aragon – ces camarades que, pourtant, j’aimais.

Auteur: Weil Simone

Info: Lettre à Georges Bernanos, une fois rentrée du front d'Aragon

[ reconnaissance méta-partisane ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Nos liens ont été dénoués, et non pas rompus ; notre prétendue rupture ne fut qu’une erreur de notre imagination : nos sentiments, nos intérêts, n’en sont pas moins restés unis. Semblable au voyageur qui revient détrompé, je reconnaîtrai comme lui, que j’avais laissé le bonheur pour courir après l’espérance ; et je dirai comme d’Harcourt :
Plus je vis d’étrangers, plus j’aimai ma patrie.
Ne combattez donc plus l’idée, ou plutôt le sentiment qui vous ramène à moi, et après avoir essayé de tous les plaisirs dans nos courses différentes, jouissons du bonheur de sentir qu’aucun d’eux n’est comparable à celui que nous avions éprouvé, et que nous retrouverons plus délicieux encore !

Auteur: Laclos Pierre Choderlos de

Info: Les Liaisons dangereuses

[ demande ] [ retrouvailles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

J’étais toujours dans le parc. J’y ai lu cent livres. Il y avait Nietzsche et Schopenhauer et Kant et Spengler et Strachey et d’autres encore. Oh Spengler ! Quel livre ! Quel poids ! Aussi lourd que le Bottin de Los Angeles. Jour après jour je le lisais sans rien y comprendre ; d’ailleurs je me moquais de le comprendre ; je le lisais simplement parce que j’aimais tous ces mots rugissants qui défilaient de page en page avec de sombres grondements mystérieux. Et Schopenhauer ! Quel écrivain ! Pendant des jours je l’ai lu sans discontinuer, en me souvenant d’un passage çà et là. Et puis, quelles tirades sur les femmes ! J’étais totalement d’accord. Exactement les mêmes idées que Schopenhauer à propos des femmes. Ah, quel écrivain !

Auteur: Fante John

Info: La route de Los Angeles

[ mécanique ] [ manie ] [ passion ]

 

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réalisme

Parlons de vous. Votre lettre m’a effrayée. Si vous persistez à avoir pour principal objectif de connaître toutes les sensations possibles – car, comme état d’esprit passager, c’est normal à votre âge – vous n’irez pas loin. J’aimais bien mieux quand vous disiez aspirer à prendre contact avec la vie réelle. Vous croyez peut-être que c’est la même chose ; en fait, c’est juste le contraire. Il y a des gens qui n’ont vécu que de sensations et pour les sensations ; André Gide en est un exemple. Ils sont en réalité les dupes de la vie, et, comme ils le sentent confusément, ils tombent toujours dans une profonde tristesse où il ne leur reste d’autre ressource que de s’étourdir en se mentant misérablement à eux-mêmes. Car la réalité de la vie, ce n’est pas la sensation, c’est l’activité – j’entends l’activité dans la pensée et dans l’action.

Auteur: Weil Simone

Info: Lettre à Simone Gibert, 9-17 mars 1935

[ concret ] [ imaginaire ] [ conseil ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cuirasse sentimentale

Longtemps je me suis senti seul. Ou plutôt : isolé. La solitude, chacun l’éprouve pour peu qu’il aime ou qu’il désire aimer, pour peu qu’il existe. Mon isolement me paraissait plus injuste et plus douloureux, pareil à celui des sourds, des étrangers. J’étais en exil dans mon époque. Il me semblait que personne de ma génération ne partageait mes colères ni mes désirs. Et les mots que j’aimais le mieux, que j’employais le plus souvent – volonté, ou tendresse, ou honneur – me fermaient les cœurs que je voulais gagner. Des jeunes gens raisonnables me répondaient : lucidité, lucidité, lucidité. La lucidité est une valeur dangereuse si l’on s’en contente ; elle nous rassure trop facilement ; nous croyons racheter nos faiblesses par la conscience que nous en avons. Parfois ils ajoutaient : objectivité. Et je me souvenais de ce mot de Nietzsche : "objectivité : manque de personnalité, manque de volonté, incapacité d’aimer".

Auteur: Huguenin Jean-René

Info:

[ modérés ] [ incrédules ] [ défenses ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson