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couple

En Vera, je pensais avoir trouvé l’âme sœur, la jumelle, le double, le miroir, celle avec qui l’on communie d’esprit et de corps, celle qui n’existe pas. Parce qu’elle criait un peu au lit, citait les auteurs de l’année et lisait le même journal que moi, je pensais être arrivé au port vers lequel vogue toute vie d’homme. J’ignorais encore, j’allais l’apprendre, que l’amour n’est qu’éprouver ensemble.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 19

[ bien accordés ] [ désillusion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

middle-class

C’était peut-être la première fois de ma vie que mon retour à la maison ressemblait à celui de l’Américain typique. Après une journée harassante, je retrouvais une jolie femme, qui avait préparé un délicieux dîner dans ma propre cuisine, et un bel enfant, intelligent, qui s’inquiétait de savoir comment j’allais. Si on faisait abstraction de tout le reste, on aurait pu se croire dans un tableau de Norman Rockwell.

Auteur: Kristine Kathryn Rusch

Info: Blanc sur noir

[ art pictural ] [ Usa ] [ standard ] [ classe-moyenne ]

 

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étymologie

L’émoi est un mot français qui est lié à un très vieux verbe émoyer ou esmayer qui veut proprement dire faire perdre à quelqu’un, j’allais dire ses moyens si en français ce n’était pas un jeu de mot, mais c’est bien de la puissance qu’il s’agit, car "esmayer" se rattache au vieux gothique "magnan", mögen en allemand moderne. Un émoi, comme chacun sait, est quelque chose qui s’inscrit dans l’ordre de vos rapports de puissances et nommément ce qui vous les fait perdre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ défini ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

poésie

Je sortis de ma poche mon petit Dante, le "compagnon de voyage". J’allumai ma pipe, m’adossai au mur et m’installai confortablement. Mon envie un instant balança : d’où puiser les vers ? De la poix brûlante de l’Enfer, de la flamme rafraîchissante du Purgatoire, ou bien allais-je m’élancer tout droit à l’étage le plus élevé de l’Espérance humaine ? J’avais le choix. Je tenais mon minuscule Dante, je savourais ma liberté. Les vers que j’allais choisir de si bon matin allaient donner le rythme à ma journée tout entière.

Auteur: Kazantzakis Nikos

Info: "Alexis Zorba", traduit du grec par Yvonne Gauthier avec la collaboration de Gisèle Prassinos et Pierre Fridas, Le livre de poche, 1965, page 18

[ inspiration ] [ lecture dégustation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

délire conjugal

[...] un jour j’avais traversé le parc McArthur

à ses côtés tandis qu’elle repérait les hommes avec

des têtes intéressantes et

j’allais les voir et leur demandait si elle

pouvait sculpter leurs têtes. je leur ai même

proposé de l’argent, ils ont tous

refusé, conscients que quelque chose ne tournait pas

rond. Je sentais moi aussi que quelque chose ne tournait pas

rond, particulièrement chez moi

c’est peu de temps après ça que

la sculptrice et moi on a

rompu. [...]

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " coups de têtes"

[ monomaniaque ] [ couple ] [ rupture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

séparation

En retournant dans ce lycée, j’allais devoir vivre avec le souvenir de nous deux dans le regard de tous les autres. Les explications à une centaine de personnes. Non, nous ne sommes plus ensemble. Oui, il m’a plaquée. Oui, ça va.
Mais je n’allais pas bien. J’étais une imbécile – une pauvre idiote. Je m’étais toujours targuée de savoir cerner les gens et je pensais que James était courageux et aimant, qu’il m’aimait. Rien de tout cela n’était vrai. Il était faible et lâche, et il n’était même pas fichu de me regarder dans les yeux pour m’annoncer que c’était terminé.
Jamais plus je n’aurais confiance en mon propre jugement.

Auteur: Ware Ruth

Info: Promenez-vous dans les bois...

[ désarroi ] [ déséquilibre ] [ rupture ]

 

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homme au foyer

Et puis Betty s’est trouvée un boulot de dactylo, et quand une de ces nénettes se mettent à bosser, vous voyez tout de suite la différence. On continuait à picoler toutes les nuits et elle partait avant moi le matin, la gueule en plomb. Ça lui montrait un peu ce que c’était. Moi je me levais vers 10h30, prenais un petit café peinard, un ou deux œufs, jouais avec le chien, flirtais avec la jeune femme d’un mécanicien qui habitait par-derrière, me liais d’amitié avec une strip-teaseuse qui habitait par-devant. A une heure j’étais sur le champ de courses, ensuite retour avec mon bénéf et j’allais à l’arrêt de bus avec le chien pour prendre Betty et la ramener. C’était la belle vie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier" page 61

[ journée type ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

symbiose

J’allais aux bois parce que je voulais vivre délibérément, n’affronter que les actes essentiels de la vie, voir si je pourrais apprendre ce qu’elle avait à enseigner, et non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n’avais pas vécu. Je ne voulais pas vivre ce qui n’était pas la vie, la vie est si chère ; et pas non plus pratiquer la résignation, à moins qu’elle ne soit vraiment nécessaire. Je voulais vivre profondément, sucer toute la moelle de la vie, vivre de façon assez solide et spartiate pour mettre en déroute tout ce qui n’était pas la vie, couper large, tondre ras, acculer la vie, la réduire au plus simple, et, si elle se découvrait mesquine, alors en tirer l’entière, l’authentique mesquinerie et la divulguer au monde ; ou si elle était sublime, le connaître par l’expérience, et pouvoir en rendre un compte fidèle dans ma prochaine sortie.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Walden

[ fusion ] [ témoignage ] [ recherche ] [ et in arcadia ego ] [ forêt ] [ expérimentation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

femmes-hommes

Mary leva la tête et me regarda droit dans les yeux. Je tentai de soutenir son regard, mais c’était comme si je perdais immédiatement pied, comme si j’allais me noyer. Combien de temps deux personnes peuvent-elles se regarder fixement ? Dix secondes ? Il ne se passe en tout cas pas beaucoup de temps avant que l’on ressente de l’angoisse devant ce que l’on voit ou de la crainte pour l’image reflétée de ses propres yeux, qui apparaît soudain sans qu’on puisse l’empêcher. Ou bien ressentir ce doute d’être aspiré tout entier par le regard de l’autre. Ou même cette hésitation à propos de sa propre identité ou de celle de l’autre. L’identité n’existe pas dans les yeux. On ne la retrouve qu’au moment où l’on détourne le regard.
En même temps, le fait de se laisser aller dans les yeux de quelqu’un d’autre, de disparaître et d’être englouti par eux, présente un charme et une fascination illimités.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ oeil ] [ rapports humains ] [ rapports humains ]

 
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illusion

Un matin, au réveil, j’ai eu une idée. Une idée fumante, grosse comme une maison. La plus grande idée de ma vie, un vrai chef d’œuvre. J’allais trouver un boulot de veilleur de nuit dans un hôtel – voilà mon idée. Cela me donnerait l’occasion de lire et de travailler en même temps. J’ai sauté au bas de mon lit, avalé mon petit déjeuner, puis descendu l’escalier six à six. Sur le trottoir, je me suis arrêté quelques secondes pour ruminer mon idée. Le soleil brûlait la rue, arrachait de mes yeux les derniers lambeaux de sommeil. Bizarre. Maintenant que j’étais bien réveillé, mon idée ne me semblait plus aussi géniale ; c’était simplement l’une de ces idées qui naissent dans le demi-sommeil. Un rêve, un simple rêve, un délire fumeux. Je ne pouvais pas trouver de boulot de veilleur de nuit dans cette ville portuaire, pour cette simple raison qu’aucun hôtel n’employait de veilleur de nuit. Déduction mathématique assez élémentaire. J’ai donc remonté l’escalier jusqu’à notre appartement et je me suis assis.

Auteur: Fante John

Info: La route de Los Angeles

[ eurêka ] [ demi-sommeil ] [ élan rompu ]

 
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