éloignement
C’est contre une injonction précise que je m’érige : faire des efforts, encore, toujours. Tout est question d’efforts. Lorsqu’on est un jeune adulte, il faut se trouver un but dans sa vie, il faut réussir, se poser avec femme et enfants, cultiver une vie mondaine. Mais pourquoi est-ce devenu obligatoire ?... Rester chez moi comme j’aspire à le faire est aussi un mode de vie. sans certitude que mon bonheur soit dans la réclusion, j’ai en tête une vie entrecoupée de retraites entre quatre murs. Ce besoin n’est-il pas naturel chez l’homme ?
Auteur:
Saada Andréas
Années: 198? -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "En retrait du monde, je suis un hikkikomori", page 91
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conformité sociale
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étouffement
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fuite
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refus social
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besoin de croissance
Ce qui me manque, au fond, c’est de voir clair en moi, de savoir ce que je dois faire, et non ce que je dois connaître... Il s’agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu au fond veut que je fasse ; il s’agit de trouver une vérité qui en soit une pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir.
C’est de cela que mon âme a soif, comme les déserts de l’Afrique aspirent après l’eau…
C’est là ce qui me manque pour mener une vie pleinement humaine et pas seulement bornée au connaître, afin d’en arriver par-là à baser ma pensée sur quelque chose qui tienne aux plus profondes racines de ma vie, par quoi je sois comme greffé sur le divin et qui s’y attache, même si le monde croulait. C’est bien cela qui me manque et à quoi j’aspire.
Auteur:
Kierkegaard Søren Aabye
Années: 1813 - 1855
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe
Continent – Pays: Europe - Danemark
Info:
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action
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cohérence
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individuation
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quête
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pédagogie holistique
Le journal d’hier matin m’a fait chaud au coeur. La journaliste culturelle suédoise Ulrika Knutson y donnait une longue interview sous le titre "L’éducation peut se passer de livres". Elle y rappelait la coexistence, au début du XXe siècle, de l’éducation pratique et de l’éducation livresque. La méthode n’était pas réservée aux plus aisés, elle a même permis à la classe dite "inférieure" de développer ses compétences pratiques et esthétiques. Ce sont les mêmes compétences que beaucoup souhaiteraient aujourd’hui supprimer des programmes scolaires. Je suis convaincue que l’éducation devrait être plus rationnelle, plus rapide, et mieux prendre en compte les besoins du marché. Ulrika Knutson formule ainsi sa défense d’une éducation non livresque : "Nous ne sommes pas tous des lecteurs, mais nous pouvons tous nous former. On rencontre d’autres personnes, on écoute, on vit. Pour cette raison, je suis fascinée par ceux qui, au début du siècle dernier, ont mis l’accent sur le pouvoir du cerveau, du coeur et de la main."
Tout est dit. C’est ainsi ce que je voudrais répliquer aux sociologues qui nous parlaient des analphabètes, de ceux qui ignorent les théorèmes, les noms des plantes ou des animaux. Bien sûr, on peut apprendre toutes sortes de choses dans les livres, et c’est tant mieux. Mais la vie à laquelle j’aspire, c’est une union du cerveau, du coeur et de la main. C’est pour eux que je fais des recherches sur les neurosciences et que je me passionne pour tout et n’importe quoi. Pour eux que je vis intensément, entourée de nombreux amis. Pour eux que je tricote, nettoie, brode. Le cerveau, le coeur et la main.
Auteur:
Antas Maria
Années: 1964 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine suédophone, spécialiste en littérature
Continent – Pays: Europe - Finlande
Info:
Faut que ça brille !
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enseignement pratique
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apprentissage intégré
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intelligence multidimensionnelle
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travail manuel
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langage surévalué
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verbe surestimé
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transdisciplinarité
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