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espérance

Encore une fois …



Dans une eau depuis longtemps gelée

J’entends encore une vague estivale glisser,

Dans un ciel, que j’ai déjà perdu,

Je vois tous les jours encore des étoiles briller.



Du feu d’un soleil mes joues sont empourprées,

Et encore une fois ma bouche aussi veut s’enflammer,

Alors, sortie du rêve depuis longtemps passé,

Toutes les roses recommencent à fleurir


Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Toute personne qui tombe a des ailes- poèmes : 1942-1967 (2015, 592 p., Gallimard)

[ nature ] [ métaphore poétique ] [ volonté de fusion ] [ renaissance ]

 
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proposition

Je me demandais si vous accepteriez de venir chez moi de temps en temps pour dormir avec moi.
Quoi ? Qu’entendez-vous par là ?
J’entends par là que nous sommes seuls tous les deux. Ça fait trop longtemps que nous sommes sans personne. Des années. La compagnie me manque. À vous aussi, sans doute. Je me demandais si vous accepteriez de venir dormir avec moi certaines nuits. Discuter.
Il la dévisagea, l’observant, curieux à présent, circonspect.
Vous ne dites rien. Est-ce que je vous aurais coupé le sifflet ? dit-elle.

Auteur: Haruf Kent

Info: Nos âmes la nuit

[ invitation ] [ femmes-hommes ] [ simplicité ]

 

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résignation

Quelque chose se joue autour de la trahison, quand on la tolère, quand, poussé par l’idée du bien – j’entends du bien de celui qui a trahi à ce moment -, on cède au point de rabattre ses propres prétentions et de se dire – Eh bien, puisque c’est comme ça, renonçons à notre perspective, ni l’un ni l’autre, mais sans doute pas moi, nous ne valons mieux, rentrons dans la voie ordinaire. Là, vous pouvez être sûrs que se retrouve la structure qui s’appelle céder sur son désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VII", page 370

[ abandonner le combat ] [ pulsion de mort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

aube

Le soleil se lève. Je n’ai pas dormi. J’entends les oiseaux de l’aurore, les mêmes que j’entends lors de mes longues insomnies. Ils annoncent le jour et je suis encore du côté de la nuit. Je m’épuise à franchir le fossé. Et ils chantent, et ils chantent, ils s’interpellent, ils se questionnent, ils se répondent. Ils se comprennent. Un nouvel ordre est révélé. Et je reste invariablement exclu de cette renaissance, captif d’un autre espace-temps, d’un univers parallèle où le chaos n’en finit pas. Mais peut-être pour la première fois ce matin ai-je atteint l’autre rive.

Auteur: Marret Carine

Info: Ils dorment

[ nuit blanche ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

méditation

La rivière de la vie coule entre les rives de la souffrance et du plaisir. Il n’y a de problème que si le mental refuse de couler avec la vie et reste cloué aux rives. Ce que j’entends par couler avec la vie, c’est l’acceptation, laisser venir ce qui vient et laisser aller ce qui va. Ne désirez pas, n’ayez pas peur, observez le présent tel qu’il est et quand il arrive, car vous n’êtes pas ce qui arrive, mais celui à qui il arrive. Et au fond, vous n’êtes même pas l’observateur. Vous êtes la potentialité ultime dont la conscience qui embrasse tout est la manifestation et l’expression.

Auteur: Nisargadatta Maharaj Sri

Info: Je suis

[ contemplation ] [ unicité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

prolétaires

L’autre jour à la pause j’entends une ouvrière dire à un de ses collègues
"Tu te rends compte aujourd’hui c’est tellement speed que j’ai même pas le temps de chanter".
Je crois que c’est une des phrases les plus belles les plus vraies et les plus dures qui aient jamais été dites sur la condition ouvrière.
Ces moments où c’est tellement indicible que l’on n’a même pas le temps de chanter
Juste voir la chaîne qui avance sans fin l’angoisse qui monte l’inéluctable de la machine et devoir continuer coûte que coûte la production alors que
Même pas le temps de chanter.
Et diable qu’il y a de jours sans.

Auteur: Ponthus Joseph

Info: À la ligne : Feuillets d'usine

[ sous pression ] [ stressés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jésuites

Mon Père, lui dis-je, j’entends maintenant assez bien votre principe de la direction d’intention ; mais j’en veux bien entendre aussi les conséquences, et tous les cas où cette méthode donne le pouvoir de tuer. […] Il ne faut tuer que bien à propos, et sur bonne opinion probable. Vous m’avez donc assuré qu’en dirigeant bien son intention, on peut, selon vos Pères, pour conserver son honneur et même son bien, accepter un duel, l’offrir quelquefois, tuer en cachette un faux accusateur, et ses témoins avec lui, et encore le juge corrompu qui les favorise ; et vous m’avez dit aussi que celui qui a reçu un soufflet peut, sans se venger, le réparer à coups d’épée.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Septième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 119

[ exemple ] [ justification ] [ casuistique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

scène familiale

Les filles buvaient plus que moi. Elles étaient quatre. J’entends parler Miliota, celle qui portait à boire aux animaux. A vingt ans, elle avait la peau d’un homme de quarante : la même couleur que l’assiette épaisse dans quoi j’étais en train de manger. Elles avaient presque toutes les pieds nus, et sous la table, je gigotais dessus, aucune n’avait l’air de s’en apercevoir. La boustifaille, c’est une espèce de grand-mère qui nous la distribuait, c’était la mère de toute cette piétaille, Talino y compris, elle faisait le tour de la table pour remplir les écuelles de ses petits-fils ; on lui disait : "Asseyez-vous donc, mère", parce qu’elle geignait en se penchant et se cognait toujours à quelqu’un.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", Par chez nous, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 37

[ repas ] [ campagne ] [ description ]

 

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activité

Mon idéal, le voici : une civilisation où le travail serait le premier moyen d’éducation. J’entends le travail physique. La conception des Grecs était exactement contraire ; pour eux, il n’y avait d’éducation que par le loisir. Cette conception implique nécessairement l’esclavage comme corrélatif, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé le moyen d’éliminer le travail ; élimination qui à mon avis est probablement à ranger du côté du mouvement perpétuel parmi les rêveries sans consistance. Non seulement je ne me résigne pas volontiers à admettre l’esclavage comme une nécessité absolue, mais encore je pense qu’il y a dans le travail une grandeur dont on ne peut trouver l’équivalent, même dans les formes supérieures de vie oisive ; j’entends par là soustraite au travail directement productif.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 449

[ élévation ] [ mise au service ]

 
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expérience de mort imminente

J’étais conscience, de la grandeur d’une poussière, invisible mais bien là… L’impression d’être dans un endroit où je ne devais pas être m’a assaillie aussitôt, mais je ne voyais pas le chemin qui m’avait conduite là, et je ne savais quoi faire ni où aller… Il m’a semblé être emportée très vite par mon regard, comme un kaléidoscope, dans le bleu intersidéral, et traverser ainsi une multitude d’étoiles qui formaient des univers succédant les uns aux autres, avec le sentiment de la présence de vies que je n’avais pas le temps de percevoir. Mais il me semblait entendre une musique venant des nuées de planètes et j’entends encore le son des franchissements, comme les bornes des autoroutes. Comme si le temps s’était arrêté.

Auteur: Morisson Jocelin

Info: Dans "L'expérience de mort imminente", témoignage de Justine, 34 ans, page 35

[ dimensions ] [ atemporalité ]

 
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