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foyer

Je pouvais m’imaginer que c’était ma maison et que bientôt elle serait remplie de bruits de ma famille : le rire vif et joyeux de Patsy ; le rock-and-roll de Gilley jaillissant de sa chaîne : et Kathie – oh, ma chère, chère Kathie -, elle descendrait l’escalier en sautillant, chantant quelque comptine idiote :
Eenie, Meenie, Disaleenie
Ooh aah, Gotchaleenie
Hotchy Totchy
Liberace
I love you !*

Auteur: Lee Martin

Info: Cet été là, p 169, *comptine que les enfants chantent en se tapant mutuellement dans les mains, NDT

[ animation ]

 

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idiome exotique

Tel un puissant solvant, la langue polonaise convertit image, concept, symbole ou métaphore, en un mystérieux liquide transparent à l’odeur camphrée qui, par ses résonances melliflues, évoque l’alternance et l’échange perpétuels entre idée et impulsion. Jaillissant, tel un geyser chaud, du cratère de la bouche humaine, la musique polonaise –car c’est à peine une langue- consume tout ce avec quoi elle vient en contact, intoxiquant le cerveau par les caustiques et âcres vapeurs de sa source métallique.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ inflexions ] [ intonation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

illumination

Christopher ne se souvenait plus quel jour on était. Il ne savait pas non plus quelle heure. C'était un moment gris, mais il n'y avait rien de mat dans ce gris. C'était comme une cendre de perle chatoyante, une couleur moirée reflétée par l'eau et l'air diaprés. Il vivait un moment cramoisi, tranchant, comme un écureuil gris atteint par balles, saignant à l'intérieur et sur sa peau. Oui, il y avait cet agréable toucher de la mort sur les choses. Vies jaillissantes et bouillonnement de cadavres entremêlées.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Ringing Changes

[ littérature ] [ perdu ]

 

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mégapole

Manhattan apparaît plus nettement autour d'elle, avec ses immenses gratte-ciel aux sinistres façades géométriques; ses larges chaussées sur lesquelles les taxis filent vers une ligne d'arrivée invisible; ses échafaudages et ses grues semblables à des ailes de chauves-souris tendues vers un morceau de ciel bleu; ses odeurs d'égouts et d'urine chaude répandues par la vapeur jaillissant du sous-sol, pareille au souffle d'un dragon; sa cacophonie de langues étrangères, digne de la tour de Babel, exaspérante quand elle s'unit au hurlement des klaxons, au crissement des pneus, au son aigu des sirènes.

Auteur: Dennis-Benn Nicole

Info: Si le soleil se dérobe

[ caravansérail ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

transmigration

Ils nagèrent côte à côte pendant ce qui lui sembla des kilomètres et des kilomètres, en jaillissant voluptueusement au cœur du courant. Il n'avait jamais connu un tel plaisir. Humain, il se serait noyé depuis longtemps, mais transformé en loutre, il nageait somptueusement, infatigable, d'une force sans limite. Et avec Halabant à ses côtés, il avait envie de nager pour l'éternité, jusqu'à l'océan, pourquoi pas. Tête baissée, museau tendu vers l'avant, corps fuselé complètement étiré, il se forait un chemin dans l'eau comme quelque missile animal. Et la loutre qui avait été V. Halabant restait constamment à sa hauteur.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Apprenti en sorcellerie

[ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religieux chrétien

Ce petit moine misérable, malingre, souffreteux, vêtu de loques, nourri d’ordures, opprobre de ses supérieurs, est un de ces génies en avance de plusieurs siècles sur le reste de l’humanité. Il ne s’élève pas par prudentes étapes successives ; il ne se purifie pas par des disciplines mesurées ; il n’allume pas une à une les lampe du sanctuaire intérieur. Non ; tout en lui est soudain, jaillissant, définitif ; il aperçoit l’Absolu, et il s’y plonge au même instant ; il part, et voici, d’un coup d’aile il est arrivé ; il sonde la nudité terrible de l’Abîme primordial, et il se dépouille aussitôt ; il pressent l’éternelle Lumière et, dans le même moment, il la saisit toute et nous la darde.

Auteur: Sédir Paul Yvon Le Loup

Info: A propos de Jean de la Croix, "Forces mystiques et conduite de la vie", bibliothèque des amitiés spirituelles, Paris, 1956, page 41

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

orateurs

Pour en découvrir et en enseigner les moyens, il expose les résultats de sa longue réflexion et sa longue pratique moins sur l'éloquence que sur l'art de s'en servir pour le bien de la cité.
Antonius, au premier livre, établit une distinction entre les hommes "diserts" et les hommes "éloquents". Les premiers, dit-il, sont capable de parler, devant les hommes "moyens" et d'exposer clairement les idées reçues. Les seconds savent mettre en pleine lumière, dans toutes une splendeur nouvelle, le sujet dont ils parlent et leur esprit contient, comme une source jaillissante, tout ce qui importe à leurs discours. Ici, la beauté exalte la pensée, la porte à son plus haut degré; le discours n'est pas alors seulement un moyen de persuasion, il est la pensée elle-même.

Auteur: Grimal Pierre

Info: Cicéron

[ efficacité ] [ historique ] [ tribun ] [ débatteur ] [ charisme ]

 

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personnage

À trente ans, Ophélie Labourette supplantait dans la mocheté et la disgrâce les culs de cynocéphales les plus tourmentés. Elle était intensément laide de visage et de corps, et le plus naturellement du monde, c'est-à-dire sans que jamais le moindre camion ne l'eût emboutie, ni qu'un seul virus à séquelles déformantes n'y creusât jamais ses ravages.
Jaillissant de sa tête en poire cloutée de deux globules aux paupières à peine ouvrables, elle imposait un pif patatoïde qu'un duvet noir séparait d'une fente imprécise qui pouvait faire illusion et passer pour une bouche.
Le corps était court et trapu, sottement cylindrique, sans hanches ni taille, ni seins, ni fesses. Une histoire ratée, sans aucun rebondissement. De ce tronc morne s'étiraient quatre maigrelettes ; les membres inférieurs, plus particulièrement, insultaient le regard. Rien ne permettait de discerner la jambe de la cuisse. L'un et l'autre affûtées dans le même moule à bâtons, s'articulaient au milieu par la protubérance insolite d'un galet rotulien trop saillant. Un trait, un point, un trait, c'étaient des jambes de morse. Moins affriolantes que bien des prothèses. Avec, pour seul point commun avec des jambes de femmes, une certaine aptitude à la marche.

Auteur: Desproges Pierre

Info: Chroniques de la haine ordinaire 1985

[ humour ] [ mocheté ]

 
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végétaux

En attendant, j’imagine que la Seine en crue atteigne les tiroirs de nos Compactus et humidifie leur contenu. Alors l'Herbier se mettrait à germer. Au commencement serait la plantule, laquelle bourgeonnerait sagement dans l'intimité d'un rayonnage, préparant sa grande évasion vers le ciel et la lumière. L'une d'elles passerait sa tige dans l'entrebâillement d'un casier et bientôt, toutes tenteraient une sortie, dans l'ordre fixé par le bel ordonnancement des familles, les myrtes au côté des choux, les bruyères en compagnie des poivrons, tournesols et marguerites ensemble. Une fois dehors, il n'y aurait plus de classification qui tienne : le fragile édifice conceptuel si patiemment édifié par les botanistes s'effondrerait face à l'inexorable poussée des lianes. Les Schizophragma, ces hortensias grimpants aux larges fleurs crème, prendraient appui sur les tuyaux de la climatisation, hissant leurs floraisons jusque dans l'encadrement des fenêtres, leurs feuillages chatouillant les verrières. À l'abri d'une travée, un Moabi d'Afrique centrale commencerait son escalade patiente, musclant sa ramure, se préparant à soulever le toit pour qu’entrent le vent et les rayons du soleil : une fois la toiture repoussée, la végétation s'en donnerait à cœur joie, jaillissant au-dessus des toits de Paris. À soixante-dix mètres de haut, le Moabi concurrencerait Notre-Dame. Ce serait la genèse d'une forêt : la spontanéité du vivant ferait la ruine de l'Herbier, une flore mondialisée, unifiée, sauvage se ferait la malle dans les rues de Paris. Pour le moment, la Seine monte sans danger pour le Jardin des Plantes. Mais prêtez-y attention, l'air de rien, les plantes complotent au bas des trottoirs.

Auteur: Jeanson Marc

Info: Botaniste

[ arbres ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

incrédules

Et ces crétins qui ont tous cru, notamment, comme Michel Homay*, à la fable du décès du christianisme en mai 1968, s’indignent des intolérances du passé et dénoncent les crimes jadis commis au nom de la foi, mais se pourlèchent que l’on prépare des lois inqusitoriales destinées à pénaliser les "propos homophobes et transphobes", lesquels vont permettre à ces tristes individus aux mains tachées d’encre depuis la IIIe République de vivre une "sexualité ludique, joyeuse, libre, contractuelle" tout en prenant leur bain de pieds et en calculant leurs points de retraite tandis que l’on remplira les prisons.

Ils disent aussi que, pour en finir avec le cannibalisme rivalitaire des "dieux", il est urgent de remplacer l’imposture de toutes les croyances par le "jaillissement de la vie" ou encore par un "athéisme résolu et gai". Mais qui, sinon eux-mêmes, les empêche d’être résolu, jaillissant et gais, ou encore "incroyablement enthousiastes" et "partisans d’une éthique joyeusement païenne" comme écrit l’un d’entre eux, je ne sais plus si c’est Michel Homay, Sallenave, Patrick Declerck, Accursi ou un autre sbire car je les confonds tous, et d’ailleurs ils ne sont bons qu’à être confondus dans leur confondante satisfaction de rabâcheurs positivistes et leur monochromie intellectuelle. [...]

La première chose remarquable chez l’athée absolu, c’est qu’il éprouve tout de suite le besoin maladif d’ajouter qu’il est joyeusement gai, gaiement réjoui, rempli d’enthousiasme allègre et jubilation tourbillonnante, comme si on pouvait en douter. La seconde chose remarquable, chez l’athée gaiement résolu, c’est la gueule triste de sa prose bâclée, de ses phrases démoralisées, de sa langue grise, précipitée et dépressive, de son analphabétisme d’agrégé de banlieue. L’athée joyeusement gai voudrait bien imposer à tous sa gaieté joyeuse, mais il est déjà incapable de la communiquer à son propre style. Il devrait commencer par euphoriser devant sa porte, mais il n’y pense même pas. Il ne voit pas que le plat sanglot de son style ne trahit que le ressentiment et l’esprit de vengeance qui sont à l’œuvre derrière son enthousiasme athée joyeusement païen et laborieusement incroyant.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1492-1493 * pseudonyme utilisé pour désigner Michel Onfray

[ rebelles conformistes ] [ galériens ] [ platitude de style ] [ mutins de Panurge ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson