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mélancolie

Je pleure sur ceux
Qui m’ont fait goûter la saveur
De leur affection,
Puis, dès qu’ils m’eurent
Eveillé au désir, se sont
Assoupis.

Ils m’ont engagé à me tenir
Debout,
Et lorsque je me fus levé,
Portant avec courage le fardeau
Que leur affection
M’a imposé,
Ils se sont empressés
De s’asseoir.

Je sortirai donc de ce monde,
Et votre amour
Toujours vivant, dans cette poitrine,
Sous mes côtes décharnées,
Personne jamais
N’en sortira la présence.

Entre la tristesse
Et moi-même
J’ai noué de longues relations,
Qui ne cesseront plus jamais,
A moins que ne cesse un jour
L’éternité

Auteur: Ibn Bourd Bachar

Info: Jeux cruels

[ déception ] [ poème ]

 

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écriture

De penser, même un bout, il fallait que je m’y reprenne à plusieurs fois comme quand on se parle sur le quai d’une gare quand un train passe. Un bout de pensée très fort à la fois, l’un après l’autre. C’est un exercice je vous assure qui fatigue. À présent je suis entraîné. Vingt ans, on apprend. J’ai l’âme plus dure, comme un biceps. Je crois plus aux facilités. J’ai appris à faire de la musique, du sommeil, du pardon et, vous le voyez, de la belle littérature aussi, avec des petits morceaux d’horreur arrachés au bruit qui n’en finira jamais.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Guerre

[ entrainement ] [ continuité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mesure du temps

Je ne comprends pas bien comment vous envisagez le Kalpa : celui-ci est la durée totale d’un monde, et il ne peut donc être compris dans aucun cycle plus étendu ; il se divise en 14 Manvantaras, chacun de ceux-ci étant le cycle complet d’une humanité ; la considération des quatre âges s’applique à chaque Manvantara, mais je n’ai jamais vu nulle part qu’on puisse l’appliquer à l’ensemble du Kalpa. Quant à la tradition chrétienne, elle n’envisage rien au-delà du présent Manvantara ; ce qu’elle considère comme la "fin du monde", et qu’il vaudrait mieux appeler la fin d’un monde, n’est donc pas autre chose que celle de l’humanité actuelle [...].

Auteur: Guénon René

Info: Lettre à Gaston Georgel, 4 octobre 1945

[ hindouisme ] [ explication ] [ christianisme ] [ septénaire dualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

re-départ

4 avril. L’atmosphère du matin donne bonne mine à nos espérances. La maladie est une fainéante que nous dépassons - et que nous n’affronterons jamais. Le commencement de chaque jour nous appartient, et nous pouvons bel et bien distancer le matin avant que la rosée ait disparu ; mais si nous nous allongeons à midi sous les tonnelles, il pourra finalement nous rejoindre. La rosée du matin n’engendre aucun froid. Nous aimons profiter de l’accalmie quotidienne née au point du jour. Le matin, nous ne croyons pas aux expédients - nous recommençons à zéro, sans avoir recours au ravaudage ni à rien de provisoire.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal (I) octobre 1837- décembre 1840

[ énergie matinale ] [ réveil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monastère

J’habite un pays barbare dont la langue m’est inconnue et en horreur ; je n’ai de commerce qu’avec des peuples féroces ; mes promenades sont les bords inaccessibles d’une mer agitée ; mes moines n’ont d’autre règle que de n’en point avoir. Je voudrais que vous vissiez ma maison ; vous ne la prendriez jamais pour une abbaye ; les portes ne sont ornées que de pieds de biches, de loups, d’ours, de sangliers, de dépouilles hideuses de hiboux. J’éprouve, chaque jour, de nouveaux périls ; je crois, à tout moment, voir sur ma tête un glaive suspendu. 




Auteur: Abélard Pierre

Info: Lettre à Héloïse alors qu’il est retiré à l’abbaye de St-Gildas (Morbihan)

[ superstitions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amour

Plus beaux que tous ceux qu’elle a jamais vus, ces yeux-là sont bleus.
Elle se marie avec lui. Le plus beau c’est que personne n’en sait rien. Et c’est son premier, son plus grand secret.
La présence immobile de cet homme lui dispense deux leçons qu’elle n’oubliera jamais :
Distance.
Passivité.
Beaucoup plus tard on tourne en elle des clefs, l’une après l’autre, mais elle ne s’ouvrira pas. On se lasse vite de cette petite boîte inutilisable et on la jette. Car, dans les années qui viendront, elle ne verra, par-dessus l’épaule des hommes sur laquelle elle se penchera, rien que l’Homme-Jasmin. Elle restera fidèle à ses noces d’enfant.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", page 16

[ impossible ] [ irréel ] [ hommes-par-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendants

L’Etat ne craint qu’un rival, l’homme. Je dis l’homme seul, l’homme libre. Non pas le réfractaire brutal et sommaire, non pas l’anarchiste intellectuel qui est de tous les intellectuels le plus ridicule… Je dis l’homme libre, non le raisonneur ou la brute, l’homme capable de s’imposer à lui-même sa propre discipline, mais qui n’en reçoit aveuglément de personnes. L’homme pour qui le suprême "confort" est de faire, autant que possible, ce qu’il veut, à l’heure qu’il a choisie, dût-il payer de la solitude et de la pauvreté ce témoignage intérieur auquel il attache tant de prix, l’homme qui se donne ou se refuse, mais qui ne se prête jamais.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Où allons-nous? P. 85. Le Seuil

[ individualistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

voisines

Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente.

Auteur: Messud Claire

Info: La Femme d'en Haut

[ solitaires ]

 

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couple

[…] elle avait paru si proche au début, amie aussi bien qu’épouse, même s’ils n’avaient jamais beaucoup discuté. A l’époque, ils n’en avaient pas éprouvé le besoin. Elle était là, il était là. Alors que plus tard, quand il avait eu besoin d’un contact, qu’il venait à elle dans un brouillard de nostalgie inexprimée - la nostalgie d’un péché qu’il était incapable de confesser -, elle s’était tout simplement effondrée sur elle-même, comme une de ces plantes délicates qu’on faisait pousser à l’école, si bien qu’il ne restait plus rien, aucun point de contact. Elle n’aimait même pas qu’il la regarde trop longtemps, comme si un simple regard était une exigence impossible qu’il lui imposait.

Auteur: Burnside John

Info: Dans "Scintillation" page 66

[ incommunicabilité ] [ distance ] [ inconsistance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politique

Par ailleurs, l’école primaire, réconciliée avec la pratique agricole et les impératifs de production, même dans le désordre et la pauvreté, avait renoué avec des tentatives antérieures qu’on n’aurait jamais dû abandonner. Elle avait permis en maints endroits de retarder sensiblement l’effondrement des cantines scolaires à la fin de programmes soutenus par l’extérieur pendant quatre ans seulement. Comment oublier, dans tant d’écoles du pays, souvent les plus modestes, entre 1978 et 1984, la joie rayonnante des élèves entraînant les visiteurs à la découverte de leur verger ou de leur basse-cour, ou déversant à leurs pieds en dansant mangues, oranges et pamplemousses ? Si les carences, les failles étaient déjà perceptibles, les échecs n’en paraissaient pas pour autant inéluctables.

Auteur: David Philippe

Info: Le Bénin

[ nostalgie ] [ formation ] [ autosuffisance alimentaire ] [ enseignement ] [ apprenants ] [ Afrique ]

 

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