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spiritualité

Des visiteurs posèrent la question suivante à Sri RamaKrishna
"...on dit que vous avez atteint l'identité : donc vous êtes lui. Cependant vous continuez à parler à chacun de la divine Mère, d'Elle, de Toi... Si vous pouvez dire : je suis Lui, pourquoi usez-vous avec Dieu du mot Toi ?..."
Le Maître répondit :
"C'est, en dernière analyse, une question de conduite. J'ai vu Dieu, je l'ai embrassé de mon étreinte : j'étais l'existence infinie, l'Intelligence absolue, la Félicité. Mais je n'aurais pu demeurer dans cet état inconditionné en même temps que je demeurais ici-bas dans le limité. Car la-haut. Il n'y a plus de limites : chacun et tous ne forment plus qu'une seule existence infinie, qui est l'Inconditionné, l'Inexprimable. Vous ne sauriez le définir par quelques mots ! Quoi que vous profériez, vous n'exprimerez jamais que le fini. Il vous est instinctif de nommer Dieu : Roi, Elle, Mère, etc... Voyez, par exemple, l'échelle des 7 notes. Supposez que vous montiez la gamme : Do, Ré, Mi... jusqu'à la plus haute note. Que ferez-vous ensuite ?... Vous retournez à Do ! Une fois qu'il a atteint le Silence, ce point culminant de la vie, tout homme, dès l'instant qu'il ouvre la bouche, profère Do. Et Do, c'est Dieu."

Auteur: Muerji Dhan Gopal

Info: Le Visage du silence, Victor Attinger 1932

[ indiscriminé ] [ unicité ] [ musique ] [ analogie ] [ septénaire ]

 
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tâtonnement

Beaucoup de choses qui se sont passées en laboratoire se sont produites d'une manière qu'il aurait été impossible de prévoir, mais pas impossible à planifier en un sens. Je ne pense pas que le Dr Whitney planifie délibérément sa sérendipité, mais il est construit ainsi ; il a ce talent - une manière instinctive d'être préparé, de par sa curiosité et son intérêt pour les gens et pour toutes sortes de choses de la nature, de sorte que les élément qu'il apprend interragissent les uns avec les autres pour déboucher sur des trucs qu'il serait impossible tant à prévoir qu'à planifier. (...)

Quant au directeur de recherche Willis R. Whitney, dont le style consistait à donner aux chercheurs talentueux autant de liberté que possible, on peut définir la "sérendipité" comme étant l'art de profiter d'événements inattendus. Lorsque vous faites les choses de cette manière, vous obtenez des résultats inopinés. Puis vous faites autre chose et obtenez des résultats inattendus sur une autre plan, et vous le refaites sur un troisième plan et puis tout à coup vous voyez qu'une de ces lignes a quelque chose à voir avec l'autre. Vous faites alors une découverte que vous n'auriez jamais pu faire en empruntant une voie directe. 

Auteur: Langmuir Irving

Info: Cité in Guy Suits, "Willis Rodney Whitney", National Academy of Sciences, Biographical Memoirs (1960), 355.

[ omnidirectionnel ] [ ouverture ] [ bayésianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

stipes

Nous habitons une semi-clairière dans un lieu nommé "Les Fougères", je ne vous explique pas le pourquoi du nom de l'endroit. 

J'écris ces mots, installé dans un Club Med de prestige (ma femme à gagné un concours sinon jamais nous nous serions trouvés là), resort de luxe 5 étoiles, qui a coûtè très cher et se situe en pleine jungle, dans une zone protégée, sur une côte sud de la République dominicaine. Bref nous sommes dans les palmiers. 

C'est ainsi que j'ai appris que fougères et palmiers ne sont pas de familles parentes, ce que je croyais. Ce sont simplement des végétaux avec des appendices capteurs de photons aux apparences proches (des feuilles ?.. Je ne sais). C'est ainsi que j'ai appris l'existence des faux-troncs, catégorie de végétaux terrestres où se retrouvent palmiers, yuccas, dragonniers, bananier et...  fougères arborescentes. D'où le titre/catégorie de cette rubrique.

Il y a donc une simple convergence phénétique dans l'apparence de deux plantes que je pensais apparentées de façon cladistique. Reste à savoir si elle est du même ordre que celle qui préside à la forme des ailes de toutes sortes d'animaux terrestres. Comparer les contraintes moteurs qui ont conduit vers des convergences distinctes comme celles-ci pourrait s'avérer intéressant.

Auteur: Mg

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[ classification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

La réincarnation - telle qu'elle est couramment comprise comme signifiant le retour d'âmes individuelles en d'autres corps ici-bas, sur la Terre - n'est pas une doctrine indienne orthodoxe, mais seulement une croyance populaire. Nous sommes d'accord avec Srî Shankarâcârya lorsqu'il dit : "En vérité, il n'y a pas d'autre Transmigrant que le Seigneur", celui qui est à la fois lui-même d'une manière transcendante et le Soi immanent de tous les êtres, mais qui ne devient jamais lui-même une personne ; à l'appui de ceci on pourrait citer de nombreux textes des Veda et des Upanishad. Par conséquent, Krishna dit à Arjuna, et le Buddha à ses Mendiants : "Long est le chemin que nous avons foulé, et nombreuses sont les naissances que vous et moi avons connues", ils ne font pas allusion à une pluralité d'essences, mais à l'Homme commun qui est en chaque homme, et qui dans la plupart, d'entre eux, s'est oublié lui-même, mais qui, dans celui qui s'est réveillé, a atteint le terme du chemin, en ayant fini avec tout devenir, n'est plus une individualité dans le temps, n'est plus une personne, celui que l'on peut désigner par un nom propre. Le Seigneur est le Seul Transmigrant, Tu es Cela (tattvamasi) l'Homme véritable en tout homme.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

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[ morcellement illusoire ] [ transmigration ] [ karma global ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Kerrotret a des traditions, les "atolls" sont des Anatoles, les Laquédives et les Maldives, les Lascives et les Maladives, Madagascar, madame Gaspar ; jamais quand il double Zafarana en descendant vers le sud il ne manque de dire : Je prends le cafard et au retour, Je lâche le cafard. Il possède aussi un vaste répertoire de maximes nautiques et de  dictons maritimes qui témoignent en faveur de sa longue pratique de la mer et de son parfait équilibre. Lorsque tout va bien il déclare : Rien de nouveau au bossoir, les feux sont clairs, quand tout va mal : On est engagé. A Dunkerque il affole M. Chevrier qui n'entend pas un mot de ce vocabulaire spécial. Kerrotret a, un jour, expliqué à l'Agent :

- Elle venait au vent, à l’estime, je cule, elle engage son boute de dehors, elle abat son erre, je scotte Your name...

Conclusion d'une histoire très compliquée : M. Kerrotret, un soir de grande pluie à Dunkerque, était entré brutalement en collision avec le parapluie d'une jolie femme, laquelle venait vers lui, au vent; masquée par son parapluie elle marchait sans voir. Kerrotret avait reculé, mais trop tard, le parapluie était déjà engagé dans le chapeau du Capitaine. Elle s'appelait Alice...

Auteur: Gilbert Oscar-Paul

Info: Mollenard

[ langage ] [ incompréhension ] [ approximations sonores ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conseils

Je voudrais te parler sérieusement : ce n'est pas drôle d'être comme tout le monde, du moins faut-il en profiter. Si tu as mal aux dents, ne va pas t'imaginer que les autres n'ont jamais mal aux dents. Si chacun, dans son coin, n'avait eu les mêmes expériences, le langage serait flou, les mots seraient des jurons.

Hier nous avons mangé des palourdes. Avant-hier, tu ne connaissais pas ce mot. C'est parfait, mais tout ne se mange pas, surtout parmi les verbes. Pouvoir, par exemple, ne se mange pas. L'un fera l'expérience du pouvoir parce qu'il en détient une parcelle, l'autre parce qu'il a aura reçu un coup de pied. C'est la même idée, le même sens.

Prends l'habitude de séparer, dans ta tête, les mots que tu connais bien, à titre personnel, et les autres. Je te dis cela parce que ton père n'était pas au clair avec son langage. Il aimait trop les mots. Il était heureux d'en connaître, chaque jour, un peu plus. Si bien qu'il disposait d'une foule de mots dont il n'avait pas éprouvé le sens. Il ne savait plus rien : s'il avait faim, s'il avait soif, s'il aimait. Etre attiré par les mots, c'est déjà passer le pont. Méfie-toi.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: in "La nonchalance", éd. Verdier, p. 87-88

[ vocabulaire ] [ ancrage dans le vécu ] [ idiome hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

judaïsme

Le Talmud, livre central du judaïsme moderne (celui qui s'est construit après la venue du Christ) pourrait, selon certains, être le livre le plus haineux et le plus raciste jamais écrit dans l'histoire de l'humanité. Dans les versions primitives, qui sont expurgées depuis plusieurs centaines d'années, les goyims en prennent pour leur grade. Le Christ insulté, son nom blasphémé et et la Sainte Vierge qualifiée de prostituée.
Au Moyen-Age, quand les sociétés chrétiennes découvrirent le contenu de ce livre (grâce à des juifs convertis), il fut interdit, brûlé (en particulier sous Saint Louis). Des versions expurgées furent alors éditées par les rabbins, pour le "grand public". Ce sont encore celles qu'on peut trouver derrière des vitrines de magasins. Voici un recueil de quelques sentences de la version originale :
"Un goy est comme un chien. Les Ecritures nous apprennent qu'un chien mérite plus de respect qu'un goy." Ereget Rashi Erod 22 30
"Les juifs ont droit à être appelés hommes, pas les goyim." Iebhammoth 61a
"Il faut remplacer les serviteurs goyim morts, comme les vaches, ou les ânes perdus. Il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie." Iore Dea 377 1
"Les âmes des goyim proviennent d'esprits impurs qu'on nomme porcs."

Auteur: Jalkut Rubeni Gadol

Info: Sur Internet

[ racisme ]

 

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Dieu

Ce qui se meut toujours est éternel ; en revanche, ce qui donne le mouvement à autre chose en étant soi-même mis en mouvement de l’extérieur doit nécessairement cesser de vivre lorsque cesse son propre mouvement. Il en résulte que seul ce qui se meut soi-même ne cesse jamais de se mouvoir, parce qu’il ne se fait jamais défaut à lui-même. Bien plus : à l’égard de tout ce qui est mû, il est source, il est le principe de ce mouvement. Or un principe n’a pas d’origine : toutes choses en effet proviennent d’un principe ; mais le principe lui-même ne peut naître de nulle autre chose, car s’il naissait d’autre chose, ce ne serait pas un principe. N’ayant jamais pris naissance, il ne connaîtra jamais la mort non plus, car un principe détruit ne renaîtra jamais lui-même d’un autre, pas plus qu’il n’en fera sortir un autre de lui-même, tant il est nécessaire que toutes choses dérivent d’un principe. On doit conclure de cela que le principe du mouvement tient à l’être qui se meut soi-même, et que cet être ne peut ni naître ni mourir, ou alors, nécessairement, le ciel entier s’écroulerait et toute la nature s’arrêterait sans pouvoir jamais retrouver une force sous l’impulsion de laquelle reprendre son premier mouvement.

Auteur: Cicéron

Info: "Le Songe de Scipion", trad. Jean-Louis Poirier, Les Belles Lettres, 2023, pages 90-91

[ premier moteur ]

 
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plastination

La nécrophilie est rare, compliquée à satisfaire et plutôt répugnante. Alors que le procédé technique mis au point par notre "artiste" [Gunter von Hagens] autorise en toute impunité et pour les meilleurs motifs, dans la convivialité, une jouissance scopique de la mort, franchissement de ce qui était hier aussi bien interdit qu’impossible. L’authenticité, dans cette affaire, est le bon argument de vente. L’exposition, en effet, n’est pas celle de représentations, mais d’une présentation de l’objet même : il est la limite de ce qui, à la vue, peut être offert. Même exhibé, en effet, le sexe n’est jamais que représentation de l’instance psychique – le phallus, dans la conceptualisation de Lacan – qu’il évoque mais dont se dérobe toute saisie. Le cadavre, en revanche, en est ici la présentification aboutie et enfin manipulable, rendue ici permise par l’honorabilité et les alibis de la procédure. Thanatos n’a jamais été que la limite d’Eros, le réel auquel inéluctablement celui-ci mène et qui, au terme de la répétition des représentations désirables qu’il agence, offre le seul corps "authentique" qui s’expose à la saisie, au moment où celle-ci vient à défaillir. Faute de pouvoir jouir de l’authenticité du sexe, comment ne pas être fasciné par le réel de la mort, qui en est le couronnement ?

Auteur: Melman Charles

Info: Article paru dans Art Press, numéro spécial "Représenter l’horreur", mai 2001, à propos de l'exposition "Les mondes du corps, regards dans le corps humain" au Musée de la technique et du travail à Mannheim

[ fascination ] [ perversion ] [ nouvelle économie psychique ]

 
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errance

Il n’y a pas deux collines identiques mais partout sur la terre la plaine est la même. Et je marchais par un chemin de plaine. Je me demandai, sans y attacher trop d’importance, si j’étais dans l’Oklahoma ou au Texas, ou bien dans la région qu’en littérature on appelle la pampa. Pas plus à droite qu’à gauche je ne vis la moindre clôture. Une fois de plus je répétai lentement ces vers d’Emilio Oribe :

Au milieu de l’interminable plaine panique

Là-bas près du Brésil,

qui vont croissant et s’amplifiant. Le chemin était défoncé. La pluie se mit à tomber. A quelque deux ou trois cents mètres j’aperçus la lumière d’une habitation. C’était une maison basse et rectangulaire, entourée d’arbres. L’homme qui m’ouvrit la porte était si grand qu’il me fit presque peur. Il était vêtu de gris. J’eus l’impression qu’il attendait quelqu’un. Il n’y avait pas de serrure à la porte. Nous entrâmes dans une vaste pièce aux murs de bois. Du plafond pendait une lampe qui répandait une lumière jaunâtre. La table avait je ne sais quoi de surprenant. Il y avait sur cette table une horloge à eau, comme je n’en avais jamais vu que sur quelque gravure ancienne. 



 

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le livre de sable, "Utopie d'un homme qui est fatigué". Incipit

[ étrangeté ] [ steppe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste