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humour

Je dois reconnaître que tu es perspicace. En partie. Et d'une arrogance insupportable. Alors écoute bien, mon bonhomme, puisque mon histoire t'intéresse : que je sois une putain, ça m'empêche pas d'être avant tout une visionnaire.Et pour tout dire, les deux sont liés : jusqu'à hier, je bossais dans un bordel d'Alexandria en temps que phallomancienne. Ah, je vois ton sourcil qui se lève. Des lacunes ? Si tu veux tout savoir, la phallomancie est une très ancienne discipline, beaucoup plus délicate, plus exigeante et plus précise que toutes les autres mancies. Elle consiste à prédire le futur dans les... parties génitales du client.

Auteur: Debats Jeanne A.

Info: Chasseurs de fantasmes

[ couille ] [ augure ] [ présage ]

 

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femmes-par-femmes

J’ai été longue à réaliser que pour Jeanne, ça n’était pas juste du cinéma, ce gosse, mais une poussière d’étoile levée très tôt dans son enfance, qu’elle portait chevillée à l’âme. Dans le Périgord, là-bas, où elle était née fille et l’unique de la fratrie, elle s’était vue destinée à la maternité par une sorte de pente naturelle, aussi irrésistible que celle des grands frères vers le commerce international et la chasse d’automne avec gibecière de cuir, bottes et chiens. Et comme pour sa mère, ses grands-mères, ses tantes, les grossesses s’étaient toujours attrapées plus vite qu’une rougeole, jamais elle n’avait anticipé qu’une fois arrivé, ça puisse virer au casse-tête.

Auteur: Esteban Isabel Ascencio

Info: Délit de gosse

[ mamans ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

moyen âge

Certes, l'importance de la bataille de Poitiers fait débat, mais la discussion n'occupe pas historiens et écrivains plus que de raison. Si on parle de 732, c'est au détour d'un paragraphe, d'une note de bas de page, pas plus, et Charles Martel ne devient pas l'objet central d'une polémique majeure. Mesurant la fortune éditoriale des grandes figures médiévales dans les biographies et les livres d'histoire entre 1790 et 1990, Christian Amalvi montre que c'est Jeanne d'Arc (780 oeuvres), suivie de loin par saint Louis (325), puis Charlemagne (170) et Louis XI (140) qui ont suscité le plus de travaux. Le vainqueur de Poitiers n'apparaît pas dans les 15 noms les plus cités.

Auteur: Blanc William

Info: Charles Martel et la bataille de Poitiers : de l'histoire au mythe identitaire

[ personnages ] [ historiques ] [ France ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

transgenre

C'est un juge qui accorde à Jeanne son nouveau nom, sur témoignage de son psy et de l'ASB et après l'avoir auditionnée. Son nom, certes, mais pas son changement de sexe. En effet, tant que Jeanne n'est pas opérée, la lettre F ne peut figurer sur son passeport. Mais il s'agit pour elle d'un premier pas officiel, sur une longue route. Elle est désormais Jeanne Victoire B.
Quand je lui demande si le lien familial a changé avec son nouvel état civil, sa réponse fuse, aussi limpide que paradoxale. Elle est le fils de ses parents, leur fils Jeanne. Tout comme elle est Jeanne, le père de ses enfants. Elle est donc mon neveu Jeanne.

Auteur: Bard Patrick

Info: Mon neveu Jeanne

[ confusion ]

 

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femmes-entre-elles

La mocheté du réel, on la taisait, les humiliations de fille ça se garde comme si on était fautives, qu'on l'ait méritée, l'humiliation, qu'on soit responsables de tout, des dépucelages manqués, des nuits incertaines, est-ce que ça s'appelle coucher ça, de leur grossièreté à eux. Des litotes honteuses tout au plus : "Si tu savais ce qu'il m'a proposé." Parfois le souffle d'histoires effrayantes passe sur nous, Michelle la rousse, celle qu'on voyait toujours avec Machin, suicidée aux barbituriques, et Jeannette, un seau de sang, ça aurait été des jumeaux, on ne se lasse pas des détails chuchotés, avec de l'eau savonneuse. La fatalité. L'homme, libre, salaud, indifférent, comme ça lui chante, nous étions toutes d'accord.

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, Page 116, Folio, 2018

[ frustrées ] [ soeurs ] [ hommes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avant-guerre

Ce qui pesait sur nous - je le sens aujourd'hui - c'était la fatalité de la guerre proche. Les être d'une sensibilité frémissante savent tout d'avance. Cette ombre immense montait dans le ciel. Encore invisible, elle jetait sur nous tous, et particulièrement sur ceux qu'elle avait marqués, son filet d'angoisse. Comment n'eussions-nous pas été tristes ? Tout conspirait contre nos élans naturels. En ces années 1908-1914, que certains dépeignent aujourd'hui comme un âge d'or, les circonstances ne nous inclinaient qu'au découragement et à l'inquiétude. Aucun de ceux qui m'entouraient, s'il m'en souvient bien, n'attendait rien de bon de la vie. Si forte était notre conviction que la réalité nous meurtrirait que nous ne cherchions que des évasions !

Auteur: Balde Jean Jeanne Marie Bernarde Alleman

Info: La maison au bord du fleuve

[ menace ]

 

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polymathes

Dans ces temps anciens, la profession de " philosophe " n'existait pas. Les philosophes étaient en même temps des savants, des mathématiciens, des géomètres, des astronomes. Ils s'intéressaient aux éclipses du soleil et de la lune, aux nombres et aux calculs, aux figures de la géométrie et à leurs propriétés. Ainsi l'école philosophique la plus ancienne, la célèbre Ecole de Milet, en Asie Mineure, a été fondée par Thalès, l'inventeur du théorème faisant du cercle le lieu géométrique des angles droits construits sur un segment de droite.

Il s'agit donc de puissants esprits qui étaient, par rapport au savoir de leur temps, des esprits universels. Ce qui suscita avant tout leur étonnement, ce fut le spectacle du changement.


Auteur: Hersch Jeanne

Info: L'étonnement philosophique : Une histoire de la philosophie. L'école de Milet : Thalès, Env 600 av JC

[ éclectiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lâcher-prise

On s'empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir joué le rôle principal même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. Mais toutes ces années lui ont appris que ce qui se passe dans le cœur et la tête de chacun n'appartient qu'à celui dont le souffle anime et ce cœur et cette tête. C'est le cœur de la plante. On n'est maître de rien. On peut juste accepter et mettre tout son art, toute sa vie, à comprendre ce qu'est le fil de l'eau, le sens du bois, le rythme des choses sans nous. Et c'est un travail et c'est une paix que de s'y accorder enfin. La seule vraie liberté.




Auteur: Benameur Jeanne

Info: La patience des traces

[ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

adieu

Je ne vais pas, je ne peux pas, parler de la mort de Jeanne. C'est affaire entre elle et moi. Il y a pourtant deux moments dont il faut bien fixer le souvenir, parce qu'ils sont comme le sceau de tout ce qui précéda et que leur noblesse donne son sens à l'ensemble. C'est d'abord ce regard que nous avons échangé le dernier soir. Un regard d'une tendresse si parfaite et si pure qu'elle était déjà presque désincarnée - un regard que l'intensité rendait poignant, mais où ne se sentait aucune anxiété. Et il y eut en dernier ce sourire plein de jubilation - comme si lui était apparue, à peine croyable, la récompense de tant de peines. Le sens de ce sourire ? Je ne sais pas. Je l'ai vu ; et, depuis, je vis de ce souvenir.

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info: Jeanne, qui était sa mère

[ maman ] [ mort ] [ libération ] [ mère-fille ]

 

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santé

J’ai dormi par bribes mais enfin bien (sauf asthme qui me restait) et tout étonné de me réveiller sans apercevoir devant moi la désolation. J’en ai profité pour rester douze heures dans mon lit, mon pouls est tombé de 120 à 76 et j’ai pu hier aller dîner chez Durand avec Brancovan sans avoir de crise ni pendant le dîner, ni après, ni cette nuit, ce qui est une nouveauté depuis mes soirées quotidiennes. Bien plus, moi qui ces jours-ci faisais des ravages de poudre (ayant été repris de mon asthme), j’ai fumé à peine vers cinq heures du matin en me mettant au lit et plus une seule fois jusqu’à huit heures ce soir, c’est-à-dire infiniment moins que quand j’étais couché. J’ai refait douze heures de lit et je me suis levé pour dîner vers huit heures, mais mes ennuis sont un peu repris, hélas.

Auteur: Proust Marcel

Info: Lettre à Jeanne Proust (sa mère), 18 août 1902

[ fragile ] [ état maladif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson