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pluie

Le ciel perdait les eaux, un accouchement de fin du monde ponctué de rémittences et à nouveau de grandes giclées qui se jetaient à l'aveugle contre les carreaux.

Auteur: Royer Corinne

Info: La vie contrariée de Louise

[ bourrasques ]

 

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prison

A la vérité, les représentantes du beau sexe qui exerçaient dans ce genre d'établissement ne se distinguaient ni par leur bonté ni par leur amour des enfants, et plus leurs galons en jetaient, plus elles étaient vaches.

Auteur: Kotcherguine Edouard

Info: Le baptême des barreaux : Notes prises à l'arraché

[ femmes-par-hommes ]

 

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apparence

Parce que j’avais tout du loqueteux, les femmes qui me croisaient me jetaient un regard de mépris alors qu’elles auraient couché avec n’importe quel gros porc pourvu qu’il possédât une écurie de chevaux de courses ou des boutiques de prêteur sur gages. Je déambulais ainsi dans des rues noires de cadavres qui remuaient leurs jambes, qui parlaient, qui avaient un nom et qui tiraient fierté de leur réussite.

 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Un carnet taché de vin

[ codes vestimentaires ] [ inversion ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rivage

Nous avons traversé le port à la rame. Ici et là, des bateaux dansaient sur l'onde en pleurant des larmes de rouille le long de leurs soudures. Des jurys d'oiseaux de mer silencieux nous regardaient passer, perchés sur les vestiges de quais effondrés, colonisés par les bernacles.

Les pêcheurs qui jetaient leurs filets interrompaient leur besogne pour nous observer, sans savoir si nous étions réels ou imaginaires : des fantômes flottants ou des fantômes en devenir.

Auteur: Ransom Riggs

Info: Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow City

[ docks ]

 

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dépotoir

Quand j’étais enfant, les plus beaux dimanches étaient ceux des virées à la décharge publique (le tas d’or dur). A l’époque, on trouvait encore en pleine campagne des fragments de vies inconnues, entassés comme après un naufrage, mis au rebut, délaissés. […] En toute simplicité, nous accordions à ces choses une nouvelle vie. Au plaisir de découvreur que suscitaient ces explorations s’ajoutait le sentiment diffus d’aller à l’encontre d’une règle, de nager à contre-courant, de choquer le bourgeois. Ce que les autres jetaient, nous en faisions des trésors.

Auteur: Mélois Clémentine

Info: Sinon j'oublie, [préface]

[ gamins chiffonniers ] [ terrain de jeu ] [ mômes chiftirs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

animal

Bizarrement, le garçon-rat me fait penser à l'ours que j'avais vu un jour avec le père Timothy sur Connaught Place. Il portait un collier serré autour du cou et un masque noir sur le museau. Son propriétaire le poussait avec une canne pointue, et il se levait sur les pattes arrière pour saluer le public massé autour de lui. Les gens lui jetaient alors des pièces. Le propriétaire ramassait l'argent et l'entraînait avec lui pour un nouveau spectacle. J'avais été frappé par le regard de l'ours ; il semblait si triste que j'avais demandé au père Timothy :
- Est-ce que les ours pleurent ?

Auteur: Swarup Vikas

Info: Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, Belfond, p.112

[ torture ]

 

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bains publics

Dante et Lang, culs nus mais pas décoiffés de leur casque, avaient l'air comblé, ils suaient, se baignaient aux bassins de pierre, se livrant ensuite aux filets glacés suintant de ces moignons violets qui furent des pommes de douche, jetaient de temps en temps un coup d'oeil aux micros qu'ils avaient installés sur de mini-trépieds parmi le hamam, puis venaient se brancher sur un de leurs enregistreurs fourrés pour l'occasion dans des sacs plastiques, et alors transpirant les narines en alerte et la mine concentrée, les yeux mi-clos, ils souriaient enclins à tout, aux basses du dôme qu'ils buvaient insatiables, autant qu'aux plus infectieux frottis qu'offrait son service standard.

Auteur: Montavon Stéphane

Info:

[ preneurs de son ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

génocide

M.N.K., un jeune étudiant en droit :
"J'ai vu les cadavres après les massacres de Tuol-Rominh, village de Russey (district de Kompong-Trâbèk) : les "Yothea" fusillaient les hommes et les femmes dont ils abandonnaient les corps qui encombraient la plaine et qui, quelques jours après, lorsque les eaux des crues arrivèrent, flottaient serrés les uns contre les autres. Quant aux petits enfants, les Khmers Rouges les saisissaient par les pieds, les cognaient bien fort contre le tronc d'un banian et les jetaient enfin dans un grand bassin qui fut bientôt rempli de petits corps jusqu'au bord. Leur sang se coagulait, adhérait à l'écorce de l'arbre et se voyait longtemps après le massacre. Je peux estimer à environ deux mille les hommes, les femmes et les enfants tués à Tuol-Rominh".

Auteur: Khum K

Info: De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne

[ Asie ]

 

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illusion

Je fréquentais, pendant mon enfance, chez une humble boutiquière à cheveux blancs. Elle végétait dans une échoppe ténébreuse et demeurait assise derrière sa vitrine où la poussière régnait sur de menus colifichets. Ses affaires étaient fort misérables ; mais elle aimait à dire, le soir : "Aujourd'hui, les passants ont beaucoup regardé la vitrine."
J'observai, en fait, que presque tous les passants jetaient vers la boutique un regard lent, comme rêveur, alourdi d'un intérêt singulier et qui les faisait parfois suspendre leur course.
En passant moi-même, un jour, devant le pauvre étalage, je compris soudain ce que les passants regardaient avec tant de bienveillance : c'était leur propre visage, reflété dans la vitre noire.
J'étais encore bien jeune, mais j'entrevis vaguement qu'il ne faudrait jamais m'ouvrir à ma vieille amie de cette désastreuse découverte.

Auteur: Duhamel Georges

Info: La Possession du Monde, Mercure de France, 1919

[ littérature ]

 

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barbarie

Le problème, ce n'est pas non plus que ça soit une religieuse. Aprés tout, religieuse, c'est un boulot comme un autre. Comme le mien, dans un autre style. Et puis je n'ai aucune sympathie pour quelque religion que ce soit. Si Dieu existe, il ne nous fait pas de cadeaux. S'il n'existe pas, alors c'est la plus mauvaise idée de tous les temps. Si on faisait le compte de tous ceux qui sont morts à cause de lui, il arriverait loin devant la peste, le choléra, la variole, la syphilis et le sida réunis. D'ailleurs, ceux qui tuent en son nom n'hésitent en général pas à massacrer les enfant innocents... ...les arabes jetaient les bébés chrétiens sous les sabots des chevaux pendant les croisades. Les chrétiens brûlaient les enfants Aztèques. Les allemands gazaient les enfants juifs par millions. Aujourd'hui, au Darfour, le Janjaweeds tuent les enfants à la machette.

Auteur: Matz Alexis Nolent

Info: Le Tueur, Tome 6 : Modus Vivendi

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