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synergie

Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double.

Auteur: Newton Isaac

Info:

[ coopération ] [ efficacité ]

 

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malentendu

Antoine : Je viens de recevoir un mail d'un prof qui dit, vous trouverez en pièce jointes des feuilles de PQ. Il m'a fallu vingt bonnes secondes pour comprendre que pq c'était physique quantique -_-

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ WC ] [ dialogue-web ]

 

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femmes-par-femmes

Mon ensorcelante cousine Driekie me raconta que leur mère les avait prévenues, l'air menaçant, que jusqu'au jour de leur mariage les filles devaient faire croire aux hommes qu'elle avaient les jambes jointes à partir du genou.

Auteur: Brink André

Info: L'amour et l'oubli, p.59

[ pudeur ]

 

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dernières paroles

Ce fut en sa maison que Montaigne fut attaqué d'une sorte d'angine mortelle qui lui bloqua la parole. Il demeura ainsi trois jours entiers, lucide, sans pouvoir parler. Sentant sa fin approcher, il pria par un message sa femme d'avertir quelques gentilshommes de ses voisins afin de prendre congé d'eux. Quand ils furent arrivés, il fit dire la messe dans sa chambre ; et au moment de l'élévation, il se souleva comme il put sur son lit, mains jointes, expirant ainsi.
(Variante : - Ce n'est pas la mort que je crains, mais de mourir.)

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ . ]

 

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deuil

Vers la mi-décembre, la fille d'un des voisins s'empoisonna par amour. Elle aimait un musulman et tout était vraiment trop compliqué. Elle avait avalé du shiré et le garçon s'était pendu de son côté, Capulets et Montaigus. Longs cris de femmes au-dessus du quartier. Des affiches vertes et noires placardées sur toutes les portes annonçant l'heure du culte mortuaire... A la chapelle arménienne, la fille reposait mains jointes dans son cercueil ouvert. Elle portait une robe de velours presque neuve et des anneaux d'or aux oreilles. Au fond de l'église les vieilles formaient un groupe d'une extraordinaire noblesse : une phalange de Parques drapées dans leurs châles noirs, silencieuses, dures, féminines, les yeux comme des soleils. Jamais, sauf chez quelques vieilles Tziganes, je n'avais vu cette dignité de Sphinx, poignante et puissante. C'étaient vraiment les gardiennes de la race, cent fois plus belles que les filles à marier.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L'usage du monde, p 147

[ femmes-par-hommes ]

 

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déclaration d'amour

Je t'aime d'être faible...
Je t'aime d'être faible et câline en mes bras
Et de chercher le sûr refuge de mes bras
Ainsi qu'un berceau tiède où tu reposeras.

Je t'aime d'être rousse et pareille à l'automne,
Frêle image de la Déesse de l'automne
Que le soleil couchant illumine et couronne.

Je t'aime d'être lente et de marcher sans bruit
Et de parler très bas et de haïr le bruit,
Comme l'on fait dans la présence de la nuit.

Et je t'aime surtout d'être pâle et mourante,
Et de gémir avec des sanglots de mourante,
Dans le cruel plaisir qui s'acharne et tourmente.

Je t'aime d'être, ô soeur des reines de jadis,
Exilée au milieu des splendeurs de jadis,
Plus blanche qu'un reflet de lune sur un lys...

Je t'aime de ne point t'émouvoir, lorsque blême
Et tremblante je ne puis cacher mon front blême,
Ô toi qui ne sauras jamais combien je t'aime !

Auteur: Vivien Renée

Info: Recueil : A l'heure des mains jointes

[ poème ]

 

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indicible

Mais j'écartai simplement d'une caresse les mèches de son visage pour la regarder. Elle me rappelait ces anges qu'on voit sur les tombes, paupières closes, visage levé et mains jointes.
- Tu as chaud à nouveau, lui dis-je. Tu es sûre que tu te sens bien?
Grace n'ouvrit pas les yeux. Je fis courir un doigt autour de son visage comme pour en écarter encore quelques cheveux. Ma peau me paraissait froide contre la sienne, brûlante.
- Mmm hmm, murmura-t-elle.
Je poursuivis mon geste tout en songeant à lui dire qu'elle était belle, et qu'elle était mon ange, mais je savais ces mots plus lourds de sens pour moi que pour elle: elle y verrait de simples formules, des lieux communs qui la feraient sourire une seconde, avant de... disparaître, trop galvaudés pour être vrais. Pour elle, c'étaient ma main sur sa joue, mes lèvres sur sa bouche, tous ces contacts éphémères qui comptaient et lui prouvaient mon amour.

Auteur: Stiefvater Maggie

Info: Fièvre

[ homme-femmes ]

 

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parents-enfants

Il n'y a personne pour me soutenir et cette absence est un espace où je respire, observant avec quelle tension les parents s'adressent à leur enfant prodige.
C'est seulement douze ans plus tard que j'ai appris de quel soutien, invisible et silencieux, je fus accompagnée. Ma mère, pendant cent jours, à mes côtés, a pratiqué les cent huit inclinations qui, dans le bouddhisme coréen, représentent un acte de vénération et d'humilité remarquable. Sur un large coussin elle s'est posée chaque matin debout, les mains jointes, et pendant plus de trois mois a accompli cette profonde révérence envers le monde qu'incarnent ces cent huit inclinations à l'égard du vivant, de ce qu'il y a de plus précieux en l'homme, sa part divine et son trésor. Elle ne m'en a rien dit et je n'ai rien vu. A mes côtés, à mon insu, dans le petit appartement de la rue Saint-Nicolas, elle m'a soutenue, portée, accompagnée. Il n'y avait personne avec moi physiquement le jour du concours d'entrée au Conservatoire de Paris, mais il y avait bien plus. Il y avait l'amour de ma mère qui, invisible et silencieux, me hissait de ses bras attentifs et patients pour m'aider à m'ouvrir à l'Esprit.

Auteur: Hyun-Jung Lim

Info: Le son du silence

[ éloignement ] [ appui ] [ dévouement ]

 

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rêve

Cette nuit-là, Richie fit un cauchemar.
Complètement nu, il se faisait dérouiller par deux gigantesques Noirs portant des lunettes de soleil qui lui enfonçaient la tête dans le béton du terrain de jeu. Tambours vaudous. L'âcre odeur de pisse de l'ascenseur le faisait hoqueter. On l'avait mis à cuire dedans, dans une grande marmite noire au-dessus d'un feu roulant. Clinton Stitch, le chef des Extras, remuait le pipi avec une longue louche terminée par une tête de mort. On l'attacha ensuite sur un chevalet et les Wong lui assouplirent la couenne du tranchant de la main. Teddy les regardait faire en tunique brodée et calotte de soie noire ; il avait les yeux maquillés et une moustache mécheuse de soixante centimètres de long, les mains jointes, cachées dans les manches du vêtement. Soudain, elles apparurent, avec des ongles de cinq centimètres au vernis noir. Il les claqua deux fois l'une contre l'autre et deux gros chinetoques chauves amenèrent P., nue elle aussi, les mains liées derrière le dos. Ils la tirèrent par les cheveux, la forcèrent à s'agenouiller devant Teddy, qui ouvrit sa tunique. Son énorme dard se dressait, orné de chaque côté de tatouages de dragon crachant le feu. P. reçut l'ordre de le sucer, ce qu'elle fit avec avidité, ne s'arrêtant que brièvement pour respirer et gémir : "J'aime ça, j'aime ça."
Richie se réveilla avec la plus grosse trique de sa vie que quelques coups de poignet transformèrent en giclées couleur nacre.

Auteur: Price Richard

Info: Les seigneurs

[ érection ] [ masturbation ]

 

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art religieux

Le genre français, c’est un Jésus glorieux, en robe de brocart pourpré, entr’ouvrant, avec une céleste modestie, son sein, et dévoilant, du bout des doigts, à une visitandine enfarinée d’extase, un énorme cœur d’or couronné d’épines et rutilant comme une cuirasse.

C’est encore le même Jésus plastronné, déployant ses bras pour l’hypothétique embrassement de la multitude inattentive ; c’est l’éternelle Vierge sébacée, en proie à la même recette de désolation séculaire, tenant sur ses genoux, non seulement la tête, mais le corps entier d’un minable Fils, décloué suivant de cagneuses formules. Puis, les innumérables Immaculées Conceptions de Lourdes, en premières communiantes azurées d’un large ruban, offrant au ciel, à mains jointes, l’indubitable innocence de leur émail et de leur carmin.

Enfin, la tourbe polychrôme des subalternes élus : les saints Joseph, nourriciers et frisés, généralement vêtus d’un tartan rayé de bavures de limaces, offrant une fleur de pomme de terre à un poupon bénisseur ; les saints Vincent de Paul en réglisse, ramassant, avec une allégresse réfrénée, de petits monstres en stéarine, pleins de gratitude ; les saints Louis de France ingénus, porteurs de couronnes d’épines sur de petits coussins en peluche ; les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin, les mains croisées sur le virginal surplis, la bouche en cul de poule et les yeux noyés ; les saints François d’Assise, glauques ou céruléens, à force d’amour et de continence, dans le pain d’épice de leur pauvreté ; saint Pierre avec ses clefs, saint Paul avec son glaive, sainte Marie-Madeleine avec sa tête de mort, saint Jean-Baptiste avec son petit mouton, les martyrs palmés, les confesseurs mitrés, les vierges fleuries, les papes aux doigts spatulés d’infaillibles bénédictions, et l’infinie cohue des pompiers de chemins de croix.

Tout cela conditionné et tarifé sagement, confortablement, commercialement, économiquement. Riches ou pauvres, toutes les paroisses peuvent s’approvisionner de pieux simulacres en ces bazars, où se perpétue, pour le chaste assouvissement de l’œil des fidèles, l’indéracinable tradition raphaélique. Ces purgatives images dérivent, en effet, de la grande infusion détersive des madonistes ultramontains. Les avilisseurs italiens du grand Art mystique furent les incontestables ancêtres de ce crépi. Qu’ils eussent ou non le talent divin qu’on a si jobardement exalté sur les lyres de la rengaine, ils n’en furent pas moins les matelassiers du lit de prostitution où le paganisme fornicateur vint dépuceler la Beauté chrétienne. Et voilà leur progéniture !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 229-230

[ critique ] [ description dégoûtée ] [ christianisme édulcoré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson