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jouet

Kiffe kiffe demain Quand j'étais petite, je coupais les cheveux des Barbie, parce qu'elles étaient blondes, et je leur coupais aussi les seins, parce que j'en avais pas. En plus c'était même pas de vraies Barbie. C'était des poupées de pauvre que ma mère m'achetait à Giga Store. Des poupées toutes nazes. Tu jouais avec deux jours, elles devenaient mutilées de guerre. Même leur prénom, c'était de la merde : Françoise. C'est pas un prénom pour faire rêver les petites filles, ça ! Françoise, c'est la poupée des petites filles qui rêvent pas.

Auteur: Guène Faïza

Info: Kiffe kiffe demain

[ frustration ] [ fillette ]

 

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échiquier

Dès le moment où je cherchais à jouer contre moi-même, je me mis inconsciemment au défi. Le noir que j'étais rivalisait avec le blanc que j'étais aussi, chacun d'eux devenait avide et impatient en voulant gagner la pensée de ce que je ferais en jouant avec les blancs, me donnaient la fièvre quand je jouais avec les noirs. L'un des deux adversaires qui étaient en moi, triomphait, et s'irritait à la fois quand l'autre commettait une erreur ou manquait d'astuce.
Tout cela paraît dépourvu de sens, le serait en effet s'il s'agissait d'un homme normal vivant dans des conditions normales.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Le Joueur d'échecs

[ récurrence ]

 

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voyance

Toute sa vie, Raspoutine conserva le don de deviner les intentions et de cerner la face cachée des hommes. Cette "faculté de seconde vue", selon sa propre formule, l'enfant pensait la partager avec tout le monde. Ainsi confia-t-il plus tard :
"Je jouais avec les enfants de mon village et je me disputais avec eux, mais jamais je n'ai osé dérober ou chaparder quoi que ce soit. Je croyais que chacun se rendrait compte immédiatement que j'avais volé. Si l'un de mes camarades s'était approprié un objet loin de chez nous et s'il l'avait caché, je voyais toujours l'objet derrière lui."

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le roman de Raspoutine

[ paranormal ]

 

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musique

Mon père me disait : 'Joue une gamme', j'en jouais une et il me disait : 'Et le reste ? Il doit y en avoir une au-dessus", alors on les trouvait. Je commençais la gamme sur la fondamentale de l'accord et j'allais aussi loin que ma main pouvait aller sans sortir de sa position, disons cinq frettes, puis je revenais en arrière. Donc, quand je m'entraînais, je commençais tout de suite à faire des gammes. En plus des gammes habituelles, je jouais des gammes par tons entiers, des gammes diminuées, des septièmes de dominante et des gammes chromatiques. Toutes les formes d'accords, jusqu'au bout... ça prenait une heure.

Auteur: Pass Joe

Info: Interview avec Guitar Magazine (juin 1974)

[ apprentissage ] [ guitare ] [ jazz ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

loteries

Juhani avait peut-être misé au poker bien plus qu’il n’en avait les moyens, mais ça ne me regardait pas, sauf en ce qui concernait les difficultés du parc d’aventure. Il était parfaitement possible que mon frère se soit adonné à des jeux de hasard. C’était même probable, au vu de tout le reste. Les gens dotés d’une vision floue et irréaliste des probabilités sont enclins à tenter leur chance même quand ils n’en ont aucune – qu’il s’agisse d’argent ou de relations humaines. C’était aussi pour cela que je ne jouais jamais à rien. À mes yeux, ce genre d’activité revenait à nager dans une piscine à moitié remplie de requins. Même s’ils n’en occupaient que la moitié, elle leur appartenait.

Auteur: Tuomainen Antti

Info: Ce matin, un lapin...

[ joueurs ] [ bookmakers ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

témoin

L'ombre vague d'un sourire passa sur son visage. Mais ce n'était pas l'expression cruelle d'une raillerie. J'ai réfléchi très profondément à ce que cela signifiait d'être un observateur détaché de naissance. Je n'ai pas de maladie incurable. Je suis un observateur détaché de naissance. Enfant, je jouais avec les autres et adulte, j'ai assisté à toutes sortes de représentations plus ou moins respectables pour des raisons sociales : quelle que soit l'animation de mon entourage, je ne me suis jamais senti dans le tourbillon et je n'en ai jamais joui au fond de moi. Il m'est arrivé d'être sur la scène du théâtre de la vie, mais je n'ai jamais tenu un rôle digne de ce nom. J'étais au mieux un figurant.

Auteur: Ogaï Mori Rintaro

Info: Chimères, Cent contes

[ spectateur ] [ marginal ] [ solitude ]

 

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homme au foyer

Et puis Betty s’est trouvée un boulot de dactylo, et quand une de ces nénettes se mettent à bosser, vous voyez tout de suite la différence. On continuait à picoler toutes les nuits et elle partait avant moi le matin, la gueule en plomb. Ça lui montrait un peu ce que c’était. Moi je me levais vers 10h30, prenais un petit café peinard, un ou deux œufs, jouais avec le chien, flirtais avec la jeune femme d’un mécanicien qui habitait par-derrière, me liais d’amitié avec une strip-teaseuse qui habitait par-devant. A une heure j’étais sur le champ de courses, ensuite retour avec mon bénéf et j’allais à l’arrêt de bus avec le chien pour prendre Betty et la ramener. C’était la belle vie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier" page 61

[ journée type ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Parfois, je lisais des jours entiers et même des semaines entières. C'était comme si cela s'imposait tout seul. Lire peut être une telle jouissance! Devant la fenêtre, le soir, le midi et le matin surgissent grands et beaux comme un enfant. Tu es assis, tu es comme dans un rêve; le monde est à moitié clair, à moitié sombre. Il te semble que parce que tu lis, tu es devenu tout esprit, mais tu n'en es pas moins vivant. C'était assez curieux. Je jouais à l'oriental, j'étais sûrement très paresseux et il faut donc que je me réprimande. On ne devrait jamais s'isoler, jamais être indolent, mais toujours vaillant et plein d'entrain sur ses deux jambes et avec sa tête, et vivre parmi ses semblables, l'âme et l'esprit éveillés pour agir dans la vie.

Auteur: Walser Robert

Info: Regard sur le passé, Retour dans la neige

[ abrutissement ]

 

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père-fils

Exceptionnellement, la répugnance que tu ne manquas pas de montrer d’emblée, pour mon activité littéraire comme pour le reste, me fut agréable. Ma vanité, mon ambition avaient certes à souffrir de l’accueil, devenu célèbre parmi nous, que tu faisais à mes livres : "Pose-le sur la table de nuit !" (lorsqu’il arrivait un livre, en effet, tu jouais généralement aux cartes), mais au fond je m’en trouvais bien, non seulement à cause de mon attitude de revendication méchante, non seulement parce que je me réjouissais de voir ma conception de nos rapports une fois de plus confirmée, mais aussi, tout à fait spontanément, parce que cette formule me paraissait signifier à peu près : "Maintenant tu es libre !" Bien entendu, c’était là une illusion, je n’étais pas, ou dans le meilleur des cas, pas encore libre. Dans mes livres, il s’agissait de toi, je ne faisais que m’y plaindre de ce dont je ne pouvais me plaindre sur ta poitrine.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père

[ écrivain ] [ jugement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Le front est une cage dans laquelle il faut attendre nerveusement les événements. Nous sommes étendus sous la grille formée par la trajectoire des obus et nous vivons dans la tension de l'inconnu. Sur nous plane le hasard. Lorsqu'un projectile arrive, je puis me baisser, et c'est tout ; je ne puis ni savoir exactement où il va tomber, ni influencer son point de chute.
C'est ce hasard qui nous rend indifférents. Il y a quelques mois, j'étais assis dans un abri et je jouais aux cartes ; au bout d'un instant, je me lève et je vais voir des connaissances dans un autre abri. Lorsque je revins, il ne restait plus une miette du premier ; il avait été écrabouillé par une marmite. Je retournai vers le second abri et j'arrivai juste à temps pour aider à le dégager, car il venait d'être détruit à son tour.
C'est par hasard que je reste en vie, comme c'est par hasard que je puis être touché. Dans l'abri "à l'épreuve des bombes", je puis être mis en pièces, tandis que, à découvert, sous dix heures du bombardement le plus violent, je peux ne pas recevoir une blessure. Ce n'est que parmi les hasards que chaque soldat survit. Et chaque soldat a foi et confiance dans le hasard.

Auteur: Remarque Erich Maria

Info: A l'Ouest rien de nouveau, Chapitre VI

[ chance ]

 

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