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circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

Auteur: Mucha Martín

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ transports en commun ] [ littérature ] [ absence ]

 

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homme au foyer

Et puis Betty s’est trouvée un boulot de dactylo, et quand une de ces nénettes se mettent à bosser, vous voyez tout de suite la différence. On continuait à picoler toutes les nuits et elle partait avant moi le matin, la gueule en plomb. Ça lui montrait un peu ce que c’était. Moi je me levais vers 10h30, prenais un petit café peinard, un ou deux œufs, jouais avec le chien, flirtais avec la jeune femme d’un mécanicien qui habitait par-derrière, me liais d’amitié avec une strip-teaseuse qui habitait par-devant. A une heure j’étais sur le champ de courses, ensuite retour avec mon bénéf et j’allais à l’arrêt de bus avec le chien pour prendre Betty et la ramener. C’était la belle vie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier" page 61

[ journée type ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

 

García Castro Antonia



Années: 197? -



Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique



Sexe: F



Profession et précisions: écrivain



Continent – Pays: Amérique du sud - Pérou



Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec Mucha Martin

Auteur: García Castro Antonia

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ . ]

 

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écriture

Lorsque je m'achète un roman, j'ai pour habitude de le garder dans son emballage jusqu'à ce que j'aie le sentiment d'avoir mérité la récompense. A ce moment-là, je m'offre le livre avec un plaisir non dissimulé.
Tous les gens seuls que je connais ont recours à ce type de rituels. On me présenta un jour, un type qui s'écrivait des lettres. Lorsqu'il recevait sa propre missive, dûment affranchie, il l'ouvrait avec soin et la lisait comme si elle venait de très loin. Ensuite il méditait une journée entière sur son contenu et, le jour suivant, répondait avec un grand luxe de détails. La lettre apparaissait tamponnée trois jours plus tard dans sa boîte aux lettres et tout recommençait.
Grâce au courrier, je crois que cet homme réussit à devenir assez ami avec lui-même.

Auteur: Miralles Francesc

Info: amour en minuscules

[ lecture ] [ dialogue ] [ littérature ]

 

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vacherie

[ à propos de Hulot, après sa démission ]

- Sa fausse naïvete me casse les c... - euh, m'emmerde. Je trouve ça incroyable que ce mec abandonne au bout d'un an. Je trouve que pour un type qui va partout en l'air dans des montgolfières, qui se jette dans des abîmes en permanence, (...) il aurait pu avoir un petit peu de résistance, et lutter un peu plus contre les lobbies, plutôt que de dire : "Oh là là ! Le lobby des chasseurs, il était là !?" Eh ben oui, y a des mecs des lobbies qui viennent ! (...) Sa candeur fabriquée m'a gonflé, voilà ! (...) J'appelle pas ça "râler", j'appelle ça "vivre". Je peux pas rester comme ça toute la journée, en prenant tout dans la gueule, des informations, et puis rien..

Auteur: Bacri Jean-Pierre

Info: Fnac Saint-Lazare, 5 septembre 2018, sur https://www.youtube.com/watch?v=Q_AzrlJralQ

[ politicien inconsistant ] [ couille-molle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anticipation

Ce matin du jeudi 23 janvier 2031, M. Lavenir s’éveille, stimulé par les délicats parfums de son nanoréveil olfactif. Deux minutes plus tard, il termine son premier check-up de la journée : analyse de sang, cholestérol, tension, électrocardiogramme. Tout est OK, dit le nanolabo. Lavenir ordonne alors aux nanorobots nettoyeurs de se secouer les puces, enfile son tee-shirt téléphonique bardé de composants nano-électroniques et appelle sa femme. Le son est parfait. Décidément, sa nouvelle oreille bionique est au point.
Après avoir vérifié sur son ordinateur moléculaire que ses enfants étaient bien à l’école (le nanosystème GPS greffé sous leur peau date un peu...), contrôlé machinalement la qualité de l’air et de l’eau dans la maison, M. Lavenir se vautre dans son canapé en tissu nanomodifié, matière qui a rendu obsolète le mot "tache" en 2012. En toute quiétude, il peut regarder l’hologramme 3D haute définition du Championnat du monde d’échecs opposant Fritz 999 à Hal-02. Cela fait bien vingt ans que les hommes ont abandonné aux machines le jeu des rois.

Auteur: Télérama

Info: Télérama 07/01/04

[ journée type ] [ nanotechnologie ] [ campagne de communication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

blague

Un type meurt sur la frontière franco-suisse. Quand il arrive au ciel Saint-Pierre lui dit.
- Bon, votre vie fut plus proche de la catastrophe morale que du contraire. Mais, comme vous êtes mort sur la frontière, je vous laisse choisir entre l'enfer suisse et l'enfer français.
- Merci Saint Pierre, mais je ne connais pas tout ça... Pouvez-vous m'en dire un peu plus.
- Eh bien, dans l'enfer Suisse on vous met dans une marmite pleine de purin, alors des petit gnomes très vilains qui sentent mauvais mettent des bûches sous la marmite, ensuite un dragon arrive pour y mettre le feu et vous cuisez toute la journée.... Le lendemain ça recommence.
- Et l'enfer français ?
- Eh bien, dans l'enfer français on vous met dans une marmite pleine de purin, ensuite des petit gnomes très vilains et qui puent mettent du bois sous la marmite, ensuite un dragon arrive pour allumer le feu et vous cuisez toute la journée. Et le lendemain, ça recommence.... Ceci étant, je serai vous, je prendrai l'enfer français.
- Mais Saint-Pierre, c'est la même chose
- Non, pas vraiment. En France, un jour les gnomes sont en grève, un jour on a pas livré les bûche, un autre jour le dragon est en RTT, et parfois on ne trouve plus la marmite, ou on a pas commandé le purin.... Internet

Auteur: Internet

Info:

[ Gaule ] [ Helvète ]

 

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songe

Rêve. Un homme jeune (du type maigre, aigu, de certains intellectuels agiles et tranchants) me contraint à tirer à l'arc, en pleine ville, sur quelqu'un (dont je ne sais plus du tout qui c'était, ni même si je l'ai su alors, probablement aussi un homme jeune). J'examine avec effroi la pointe de la flèche, assez aiguë pour tuer. Comme, volontairement sans doute, j'ai échoué, il m'impose de réitérer l'épreuve, j'essaie d'échapper à son emprise; il faut tirer dans une sorte de galerie ou de passage souterrain où circule beaucoup de monde. Je lui fais remarquer qu'une des flèches est courbe : essayant de me dérober comme je peux. Lui, précise que si passe, au moment où je tirerai, une troupe de jeunes Israélites à vélo, cela sera sans importance, puisque ce sont, de toute manière, des Romains. Je proteste, indigné par cette vieille théorie censée légitimer l'antisémitisme, je l'insulte, notre conflit devient très violent. Je finis par crier que je ne tirerai pas, ou sur lui. J'essaie de le fuir (le lieu est alors la place Saint-François, à Lausanne). A un moment donné, il me dit, toujours extrêmement agressif et pressant : "Aime-t-elle les timbres?"; sur quoi il va en acheter. Elle, c'est ma fille. Je comprends qu'il veut la tuer en empoisonnant la colle des timbres. Je me récrie. Enfin, je romps avec lui.
Cet homme était, littéralement, le diable. L'atmosphère du rêve était de violence, de méchanceté extrême, de conflit brutal.

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Autres journées Journal, sept 1981

[ peur ]

 

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laboratoires haute sécurité

Des incidents liés à la recherche arrivent fréquemment dans tous les pays (sans, d'ailleurs, qu'ils soient systématiquement enregistrés et publiés). En effet, selon Frédéric Tangy, responsable de recherches sur les vaccins à l'Institut Pasteur : "Il suffit qu'un chercheur renverse un flacon. Malgré la hotte aspirante, un aérosol se forme et il est infecté sans s'en rendre compte. À la fin de la journée, il quitte le laboratoire, et contamine toute sa famille et ceux qu'il croise." En 2004, un article de The Lancet recensait des incidents liés à la variole, à la polio et au SARS. Le virus de cette dernière maladie, le SARS-CoV, a infecté des chercheurs à au moins six reprises, même après la fin de l'épidémie en juillet 2003. Aux Etats-Unis, la liste des incidents est longue, comme la Chine vient de le rappeler ; par exemple, entre 2004 et 2015, des centaines d'envois d'anthrax d'un laboratoire à un autre n'avaient, par erreur, pas été inactivés. En Chine, début 2020, un chercheur senior est infecté par le SARS-CoV-2 dans un prestigieux laboratoire de Beijing ; en 2019, des contaminations massives à la brucellose sont dues aux rejets d'une usine. En France, le 27 juillet 2021, la deuxième infection accidentelle par un prion dans un laboratoire de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) entraîne l'interdiction de toutes les recherches sur le sujet pendant trois mois. Au Royaume-Uni, plus d'une centaine de violations des règles de sécurité durant les 15 dernières années ont eu lieu dans des laboratoires qui manipulent des pathogènes ; par exemple, du personnel manipulait des animaux infectés par Ebola alors que ses vêtements de protection avaient des accrocs ; surtout, la fièvre aphteuse de 2007 est la preuve qu'il arrive qu'une épidémie émane d'une fuite d'un laboratoire de niveau 4.

Par ailleurs, ces installations ultra-sécurisées sont-elles à la merci d'intrusions malveillantes ? Un élément de réponse est fourni un soir de 2016 par un fait divers anodin dû à... un sans-abri saoûl. Cherchant un bâtiment où s'abriter pour la nuit, grâce à sa pince coupante il entre sans le savoir dans un laboratoire de niveau 4 recélant des souches bactériennes et des virus extrêmement dangereux, du type Ebola. Or c'est ce laboratoire lyonnais qui a servi de modèle pour la construction de celui de Wuhan.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/virus_et_recherche.pdf

[ virologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lectures

Je lus tous les livres de D.H. Lawrence. Cela m'amena à d'autres. Cela m'amena à H.D. la poétesse. Et puis à Huxley - le plus jeune, l'ami de Lawrence. Tous ces livres qui m'arrivaient dessus ! Un livre conduisait à un autre. Arriva Dos Passos. Pas très bon, non, vraiment, mais assez bon quand même. Il me fallut plus d'une journée pour avaler sa trilogie sur les U.S.A. Dreiser ne me fit rien. Mais Sherwood Anderson, alors là, si ! Et puis ce fut Hemingway. Quels frissons ! En voilà un qui savait pondre ses lignes. Quel plaisir ! Les mots n'étaient plus ternes, les mots étaient des choses qui pouvaient vous faire chantonner l'esprit. Il suffisait de les lire et de se laisser aller à leur magie pour pouvoir vivre sans douleur et garder l'espoir, quoi qu'il arrive.

Mais retour à la maison

"EXTINCTIONS DES FEUX ! " hurlait mon père.

C'était les Russes que je lisais maintenant, Gorki et Tourgueniev. Mon père avait pour règle que toutes les lumières devaient être éteintes à huit heures du soir : il voulait pouvoir dormir pour être frais et dispo au boulot le lendemain. A la maison il ne parlait que de ça. Il en causait à ma mère dès l'instant où il franchissait la porte et jusqu'au moment où ils s'endormaient enfin. Il était fermement décidé à monter dans la hiérarchie.

"Bon alors, maintenant, ça suffit, ces putains de bouquins ! Extinction des feux !"

Pour moi, tous ces types qui débarquaient dans ma vie du fin fond de nulle part étaient la seule chance que j'avais d'en sortir. C'étaient les seuls qui savaient me parler.

"D'accord ! D'accord !" lui répondais-je.

Après quoi, je prenais la lampe de chevet, me faufilait sous la couverture, y ramenais l'oreiller et continuais de lire mes dernières acquisitions en les appuyant contre l'oreiller, là, en plein sous la couvrante. Au bout d'un moment, la lampe se mettait à chauffer, ça devenait étouffant et j'avais du mal à respirer. Je soulevais la couverture pour reprendre un bol d'air.

"Mais qu'est-ce qui se passe ? Ca serait-y que je verrais de la lumière ? Henry, tu m'éteins tout ça !"

Je rabaissais la couverture à toute vitesse et attendais le moment où mon père se mettait à ronfler.

Tourgueniev était un mec très sérieux mais qui arrivait à me faire rire parce qu'une vérité sur laquelle on tombe pour la première fois, c'est souvent très amusant. Quand en plus la vérité du monsieur est la même que la vôtre et qu'il vous donne l'impression d'être en train de la dire à votre place, ça devient génial.

Je lisais mes livres la nuit, comme ça, sous la couverture et à la lumière d'une lampe qui chauffait. Tous ces bons passages, je les lisais en suffoquant. Pure magie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose

[ enfance ] [ hiérarchie ] [ réflexivité ] [ littérature ] [ écrivains ]

 

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