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judaïsme

Le monothéisme de la Torah n'est tempéré par aucun dualisme. Il n'y a pas trace dans la Torah d'une lutte cosmique entre deux principes, comme dans le mythe d'Osiris ou dans le zoroastrisme perse. La tension fondamentale n'est pas entre le Bien et le Mal, mais entre Yahvé et tous les autres dieux. Le serpent qui tente Ève au Jardin d'Eden disparaît à jamais de la Bible après cela : il n'a pas de consistance ontologique. Le “diable” ne fera son apparition que dans les Evangiles, et “Lucifer” plus tard encore, sur la base d'une exégèse tendancieuse d'Isaïe 14,12 dans la traduction latine (Vulgate). Quant à “Satan”, ce n'est que dans la tradition chrétienne qu'il deviendra l'ennemi éternel de Dieu. [...] Dans l'Ancien Testament lorsqu'il est assimilé à un principe destructeur, Satan se distingue en fait mal de Yahvé lui-même. [...] C'est toujours Yahvé qui frappe non seulement les ennemis d'Israël mais aussi Israël lorsqu'il a démérité à ses yeux. C'est lui qui déclenche les guerres, les épidémies et tous les fléaux imaginables. [...] Yahvé est la source du bien comme du mal. (Il s'en suit logiquement, selon une école kabbalistique, qu'on peut le servir aussi bien par le mal que par le bien.)

Auteur: Guyénot Laurent

Info: Du Yahvisme au Sionisme, p. 52

[ pouvoir ] [ conservation ] [ avoir raison ] [ obstination ] [ fermeture ]

 

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judaïsme

Le Talmud, livre central du judaïsme moderne (celui qui s'est construit après la venue du Christ) pourrait, selon certains, être le livre le plus haineux et le plus raciste jamais écrit dans l'histoire de l'humanité. Dans les versions primitives, qui sont expurgées depuis plusieurs centaines d'années, les goyims en prennent pour leur grade. Le Christ insulté, son nom blasphémé et et la Sainte Vierge qualifiée de prostituée.
Au Moyen-Age, quand les sociétés chrétiennes découvrirent le contenu de ce livre (grâce à des juifs convertis), il fut interdit, brûlé (en particulier sous Saint Louis). Des versions expurgées furent alors éditées par les rabbins, pour le "grand public". Ce sont encore celles qu'on peut trouver derrière des vitrines de magasins. Voici un recueil de quelques sentences de la version originale :
"Un goy est comme un chien. Les Ecritures nous apprennent qu'un chien mérite plus de respect qu'un goy." Ereget Rashi Erod 22 30
"Les juifs ont droit à être appelés hommes, pas les goyim." Iebhammoth 61a
"Il faut remplacer les serviteurs goyim morts, comme les vaches, ou les ânes perdus. Il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie." Iore Dea 377 1
"Les âmes des goyim proviennent d'esprits impurs qu'on nomme porcs."

Auteur: Jalkut Rubeni Gadol

Info: Sur Internet

[ racisme ]

 

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finances

Mammon est l'ange de la richesse et le démon de l'avarice. Mot appartenant à la langue juive et judéo-chrétienne, il est la transcription européenne, hébraïque ou araméenne du mot grec mamônas, probablement dérivé de la racine hébraïque amên (ce qui est fidèle, sûr). Dans l'Ancien Testament, on ne le rencontre que dans l'Ecclésiastique (XXXI, 8). On trouve Mammon à Qumrân, en hébreu, dans la Règle de la communauté (VI, 2) et dans l'Écrit de Damas (XIV, 20), où il désigne l'argent. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Matthieu (VI, 24) et en Luc (XVI, 9, 11 et 13). Dans le judaïsme tardif, en hébreu mishnaïque ou en araméen targumique, Mammon désigne la richesse ou le gain, souvent mal acquis. Il apparaît dans le Talmud de Babylone et dans les targums, où il a le sens de profit ou d'argent. Dans le targum palestinien du Pentateuque, il sert à rendre (Genèse, XXXIV, 23) le mot original, hébraïque, "bétail" (la richesse du fermier). On le trouve fréquemment dans le Talmud de Palestine. On le rencontre aussi dans la littérature apocalyptique, notamment dans l'Énoch éthiopien, où il signifie les sécurités illusoires de ce monde. Dans l'Évangile de Matthieu (VI, 24, "Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon"), le terme est, dans la bouche de Jésus, presque personnifié et identifié à une puissance démoniaque.

Auteur: Internet

Info: encyclopedia universalis

[ égoïsme ] [ cupidité ] [ bourses ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Je crois que, apparemment très loin de ce que l’on a pu, ces dernières décennies, aimer, lire ou écrire, Borges est pourtant un des noms éminents de ce qu’il faudrait cesser d’appeler la modernité, un de ces points cardinaux à partir desquels se redéfinit l’horizon contemporain tourmenté de la littérature. […] En un sens, Borges est une métaphore pour exprimer le tombeau de pas mal d’illusions, à commencer par ce à quoi on attribue une autonomie sous les noms de temps modernes ou modernisme. […]

Que sait-on de lui ? Qu’il a fait un rapide passage par l’avant-garde dans les années 20 (ça s’appelait "l’ultraïsme" en Argentine) ; que ses prises de position politiques ont été bien souvent regrettables ; qu’il avoue une sympathie pour Jung couplée à une antipathie vieillotte contre Freud dont il trouve que les théories peuvent se ramener à "quelques faits désagréables" (ce qui ne veut pas dire, d’ailleurs, qu’il se trompe complètement sur le fondateur de la psychanalyse puisqu’il émet cette hypothèse que Freud, lui au moins, ne prenait peut-être pas trop au sérieux ses propres découvertes ; après tout, comme Freud, Borges est prodigieusement doué pour ce que ce dernier appelait le "consentement fragmentaire", finalement le seul art de vivre supportable) ; qu’il n’est pas très chaud non plus pour le christianisme, et c’est peut-être sa seule vraie faiblesse d’Argentin, de quoi le rendre sympathique aux Européens… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", le Zimzoum (tsim-tsum) de Borges, éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 178-179

[ portrait intellectuel ] [ psychanalyse ] [ monde des lettres ] [ judaïsme vs protestantisme ]

 
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communication

LPH : Vous avez choisi l’humour comme méthode, peut-on dire. Pourquoi ?

Rav Y.B. : J’ai beaucoup d’humour mais en fait je ne rigole jamais. L’humour va agir un peu comme le lubrifiant qui permet aux pièces de métal de ne pas se bloquer dans le mécanisme. Si j’ai choisi cette méthode c’est parce qu’au départ je m’adressais surtout à des jeunes. Ce public a une durée d’attention assez limitée… Il fallait donc que je réussisse à l’accrocher sur une heure ou une heure et demie. Quand on attend la prochaine blague, on reste plus facilement attentif. Je préfèrerais parler pendant deux heures à un niveau élevé mais la plaisanterie permet d’ouvrir le cœur et les oreilles. Si vous analysez bien vous verrez que dans chacune des plaisanteries se trouve le message de ma conférence. Je le fais passer de différentes façons, par le message classique de Torah mais aussi par une approche psychologique, philosophique et humoristique. Chacun captera et retiendra celle qui lui correspond, qui lui aura permis de comprendre. La Guemara évoque un Rav qui commençait toujours son cours par une blague. Car le niveau de pénétration de l’enseignement est conditionné par l’ouverture du cœur qui le précède. Cet humour est donc loin d’être superficiel : il permet aussi de faire techouva et le résultat est le même que celui qui y sera parvenu par des approches plus psychologiques ou thoraïques.

Auteur: Benchetrit Rav Yehia

Info:

[ zélateur ] [ judaïsme ] [ kirouv ] [ efficacité ] [ apostolat juif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ésotérisme juif

Le plus important document kabbalistique est le Zohar. Il est officiellement l’œuvre de Siméon ben Yokai, écrit dans la première moitié du XIe siècle et il se compose, pour la plus grande partie, d’un long commentaire des passages de la Thora, voisinant avec divers autres écrits. [...] Pendant environ deux siècles, il resta dans une ombre relative, puis son influence alla grandissant. Il devint un des écrits les plus importants de la pensée juive, l’expression des courants les plus profonds de l’histoire du judaïsme. Non seulement il fut l’expression de la pensée et des sentiments de la communauté juive, mais il servit de base à quelques-uns des événements sociaux les plus lourds de conséquences pour les Juifs d’Europe orientale.

[...] le Zohar présente ses enseignements religieux dans les termes du langage intime propre aux relations familiales et sexuelles. Scholem oppose le kabbalisme d’Abulafia à la Kabbale telle que le Zohar la présente ; celui-là, déclare-t-il, est plus aristocratique, celle-ci plus proche des émotions et des craintes habituelles du peuple, donc plus représentative de ce dernier.

En plus de l’importance singulière qu’il donne aux relations sexuelles et familiales, le Zohar partage avec les écrits psychanalytiques de Freud les caractéristiques suivantes : des considérations sur l’antisémitisme ; une conception de l’homme comme être bisexuel, une théorie du développement socio-sexuel ; et, peut-être la plus importante de toutes, un choix de techniques pour interpréter les productions du langage.

Auteur: Bakan David

Info: "Freud et la tradition mystique juive", traduit de l’anglais par P. Osuky et E. Risler, Payot, 1977, pages 81-82

[ historique ] [ psychanalyse ] [ liens ] [ rapprochements ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Si l'on veut apprécier les productions des Juifs allemands, que l'on réfléchisse qu'il s'agit d'une population qui correspond numériquement aux habitants d'une ville de moyenne importance, qui a triomphé de tous les obstacles grâce à la supériorité d'antiques traditions de civilisation, en dépit des désavantages subis et des préjugés à son égard, en face d'une population allemande cent fois supérieure en nombre. Qu'on pense ce qu'on veuille de ce petit peuple, quiconque a conservé tant soit peu de jugement sain en ces temps de confusion ne pourra lui refuser son estime. C'est précisément en ces temps de persécution des Juifs allemands que l'on doit déclarer que le monde de l'Occident est redevable au peuple juif d'une part de sa religion et, avec elle, de ses idéals moraux les plus précieux, d'autre part, essentiellement de la renaissance du monde intellectuel grec. Il ne faut pas non plus oublier que la souplesse de la langue allemande doit ses finesses à une traduction de la Bible et par conséquent à une traduction de l'hébreu. Le souvenir de ce que les Juifs allemands ont fait, aussi dans les temps modernes, pour l'humanité, des luttes qu'ils ont soutenues pour elle, peut, dans les temps que nous traversons, leur fournir la plus belle des consolations ; aucune oppression, si brutale qu'elle soit, aucune calomnie si raffinée qu'elle puisse être, ne trompera les clairvoyants sur l'élévation des valeurs morales et intellectuelles que ce peuple possède en abondance.

Auteur: Einstein Albert

Info: Comment je vois le monde, Mein Weltbild, Amsterdam : Querido Verlag, 1934.

[ éloge ]

 

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réflexivité

Ce sont les chrétiens qui ont élaboré la notion de religion en général et, par conséquent, celle de la pluralité de ses formes. Mais ni en Asie, ni en Israël, ni dans l’Antiquité gréco-latine, on ne trouve de terme qui signifie ce que signifie pour nous le mot religion. Ce terme est bien sûr d’origine latine ; mais n’a pas en latin le sens qu’il a pour nous, savoir : la forme générale et déterminée qui englobe toutes les manifestations doctrinales, rituelles et spirituelles, d’origine plus ou moins transcendante, par lesquelles se hommes se reconnaissent rattachés à la Réalité divine et donc reliés entre eux. [...] Y a-t-il d’ailleurs en chinois un terme pour désigner la tradition – ou les traditions – chinoise ? Y a-t-il en hébreu un terme pour désigner le judaïsme, un terme en grec ou en latin pour désigner la – ou les religions – grecque et latine ? Non. Alors que le terme de chrétien est attesté à Antioche dès l’époque apostolique (Acte des Apôtres, XI, 26) et que christianismos se rencontre pour la première fois sous la plume de S. Ignace d’Antioche – Epître aux Magnésiens (X, 1) qui en use comme d’un terme connu. Il remonte donc aux années soixante.

Il apparaît ainsi que c’est le christianisme lui-même qui a conduit la révélation abrahamo-mosaïque à se définir formellement comme judaïsme – joudaïsmos est un terme grec datant de la fin du IIe siècle avant J.-C.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 44-45

[ nomination ] [ historique ] [ différenciation ]

 

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idiomes musiques

Au commencement était le verbe nous disent les anciens. Pour moi, celui du commencement fut roumain. Le médecin et ceux qui avaient veillé sur ma difficile naissance parlaient le roumain. Chez moi, on parlait roumain, je passais la majeure partie de mon temps avec Maria, la jolie fille de paysans qui s’occupait de moi et m’adorait en roumain. Ce n’était, certes, pas la seule phonétique de mon environnement. Dans la Bucovine d’avant la dernière guerre mondiale, on parlait l’allemand, le yiddish, l’ukrainien, le polonais et un étrange mélange de slave, caractéristique des Ruthènes. La grande guerre fratricide entre le yiddish, la langue de l’exil, plébéienne, laïque, et l’hébreu sacré, élitiste, connut, ne l’oublions pas, son heure dramatique à la Conférence de Czernowitz en 1908, quand la victoire solennelle du yiddish (" les Juifs sont un seul peuple, leurs langues est le yiddish") ne pouvait laisser augurer la suprématie spectaculaire et définitive que la création de l’État d’Israël allait assurer quatre décennies plus tard à la langue hébraïque. Lorsque mon grand-père demanda si j’avais des ongles, afin d’évaluer les chances du nouveau-né, je suppose qu’il le fit en yiddish, bien qu’il sût l’hébreu, parlât couramment le roumain, et que dans sa librairie on vendît essentiellement des livres roumains.

À 5 ans, déporté en Transnistrie avec toute la population juive de Bucovine, je ne connaissais que le roumain. Lors de mon premier exode au-delà du Dniestr, la langue roumaine subit l’exil en même temps que moi.

Auteur: Manea Norman

Info: La cinquième impossibilité, p. 45, première page du texte "La langue exilée", 2002

[ judaïsme ] [ enfance ]

 

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spinozisme

Spinoza, qui apparaît comme un cas particulièrement significatif de non-enracinement dans sa tradition spirituelle, le Judaïsme, sera en opposition manifeste avec les théologiens chrétiens aussi bien qu'avec les rabbins d'Amsterdam. Excommunié par la Synagogue, en rapport avec des Mennonites qui s'inspirent de la gnose de Marcion, il s'insurge contre le dogmatisme religieux du peuple juif, dont il ne sait plus retrouver la dimension universelle et spirituelle à la manière d'un Isaac Luria ou d'un Moïse de Léon. Au dogmatisme religieux, il oppose son dogmatisme philosophique. Il est insensible à l'aspect "symbolique" des formes traditionnelles dont il ne saisit plus que les contours et les implications passionnelles, mais au nom d'une intellectualité qui est loin d'être elle-même dépouillée de tout élément "dogmatique" et passionnel. Et ce dogmatisme-là suscitera comme un légitime choc en retour la critique kantienne du "dogmatisme" philosophique.
La spéculation intellectuelle qui s'oppose à une tradition spirituelle dont elle ne comprend plus le sens profond se hasarde à voler vers Dieu de ses propres ailes. Et le philosophe nous apporte avec l'Ethique une magistrale et géniale caricature de la perspective métaphysique dans un dogmatisme rationnel qui se heurte massivement à des évidences qu'il nie parce qu'il s'avère incapable de les intégrer, à la différence du métaphysicien qui pratique tout naturellement et sur tous les plans la synthèse des contradictoires.
Le monisme massif de l'Ethique exclut la vie, la liberté du choix ou la "personne" que le non-dualisme plus subtil du métaphysicien pur parvient à intégrer dans l'universalité concrète de sa perspective.

Auteur: Vallin Georges

Info: Dans "Perspective métaphysique", pages 78-79

[ critique ] [ philosophie passionnelle ] [ indépendance ]

 
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