Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 170
Temps de recherche: 0.0472s

judaïsme

Pendant deux siècles, les communautés juives ont à la fois cherché à s'enraciner dans la société environnante, tout en craignant que cette volonté de citoyenneté à part entière aboutisse à la disparition par assimilation de la culture juive. Pendant deux siècles, et quels que soient les continents, la société non juive a, selon les époques et les régions, accueilli les mondes juifs ou les a rejetés. Cette expérience historique collective a façonné une vision de l'avenir basée sur l'incertain, sur la nécessité d'être sur "ses gardes", de s' attendre au pire et donc de maintenir une certaine distance par rapport au monde, tout en participant intensément et avec passion à sa transformation. Le sionisme a tenté, en formant un Etat-nation hébreu, de transformer les judaïsmes en une unité cohérente, en une société assurée de son avenir; il a voulu normaliser les Juifs en les dotant d'un territoire et d'un Etat. Mais ce faisant, il s'est condamné à vivre avec ce "péché originel" de disposer d'une terre que d'autres tenaient pour leur, et a échoué dans sa volonté de rassembler l'ensemble des mondes juifs. Depuis quelques décennies, il assiste à la renaissance des judaïsmes diasporiques.

Auteur: Ajchenbaum Yves Marc

Info: Les judaïsmes, Gallimard, Le Monde actuel, Paris 2000

 

Commentaires: 0

judaïsme

[...] au XVIIe siècle, à mesure que la vie devenait plus difficile pour les Juifs d’Europe orientale, le conflit entre mysticisme et rabbinisme s’accentua. On peut interpréter ces doctrines comme deux stratégies différentes pour affronter les problèmes politiques de l’heure et Dieu. Sur le plan idéologique, elles admettaient toutes deux l’idée fondamentale d’Alliance entre Dieu et Israël ; la question épineuse était bien entendu : Pourquoi Dieu trompait-il ainsi son peuple ? La doctrine rabbinique répondait que les Juifs s’étaient écartés de la Loi et qu’ils étaient châtiés. La stratégie idéologique et sociale consistait donc à serrer les rangs et redoubler d’efforts communs pour suivre les commandements et l’interprétation qui était faite dans le Talmud [...].

Les mystiques, aussi, pensaient que les Juifs avaient trahi l’Alliance, non par manque de conscience, plutôt par manque de compréhension. La Thora n’était que la forme extérieure de l’Alliance, et il fallait en trouver une interprétation plus profonde : la Kabbale et, en particulier, le Zohar indiquaient la voie par laquelle on pouvait arriver à comprendre la signification sous-jacente de la Thora ; cette dernière était considérée comme un grandiose cryptogramme* qui devait être déchiffré par diverses méthodes semi-rationalistes et mystico-intuitives.

Auteur: Bakan David

Info: "Freud et la tradition mystique juive", traduit de l’anglais par P. Osuky et E. Risler, Payot, 1977, page 87 *énigme basée sur un message chiffré

[ historique ] [ persécutions ] [ courants divergents ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Dans un film français d'une durée de neuf heures, intitulé Shoah,il est toutefois, bien plus difficile d'excuser que pas un seul train ne soit mentionné provenant de France ! N'est guère évoquée la relative indifférence de la majorité des habitants de la "ville lumière", et, parmi ceux-ci, des intellectuels qui tuaient le temps au café de Flore ou aux Deux-Magots, pendant que les enfants juifs étaient emmenés au Vélodrome d'Hiver.
...
De plus, en tant que spectateur israélien de l'oeuvre d’un réalisateur qui se définit comme juif, j'ai du mal a accepter que sur toute la durée d'un film sur la mémoire, si attaché au détail, ne soit jamais évoquées d'autres victimes que les juifs dans cette gigantesque industrie de la mort. Ainsi, bien que la majeure partie du film ait été tournée en Pologne, on laisse le spectateur dans l'ignorance que cinq millions de Polonais y ont été assassinés : deux millions et demi d'origine juive et deux millions et demi de catholique.
...
Si l'on évoque les proportions le nombre de Roms (tziganes) assassinés, sur l'ensemble de leurs communautés, s'avère très proche de celui des victimes juives ; Portant ils n'ont pas droit a une mention dans la Shoah lanzmannienne.

Auteur: Sand Shlomo

Info: Comment j'ai cessé d'être juif

[ antisémitisme ] [ racisme ]

 

Commentaires: 0

épreuve divine

Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Voyant qu’il ne pouvait pas le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche ; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. Il dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit : Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. Il lui dit : Quel est ton nom ? Et il répondit : Jacob. Il dit encore : Ton nom ne sera plus Jacob mais tu seras appelé Israël [celui qui lutte avec Dieu], ; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l’interrogea, en disant : Fais-moi, je te prie, connaître ton nom. Il répondit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Peniel [face de Dieu] ; car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Le soleil se levait lorsqu’il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche. C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les enfants d’Israël ne mangent point le tendon qui est à l’emboîture de la hanche ; car Dieu frappa Jacob à l’emboîture de la hanche, au tendon.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Genèse, 32, 24-32

[ prescription ] [ judaïsme ] [ coutume juive ] [ origine ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

essai

L'Abrégé de Grammaire hébraïque paraît dans son ensemble, étranger aux problèmes dont l'étude a fait de Spinoza un grand philosophe. Mais Spinoza y a travaillé, l'a rédigé, et, à sa mort, l'a laissé avec d'autres manuscrits à Louis Meyer. Et les éditeurs de 1677, qui connaissaient bien Spinoza puisqu'ils étaient ses amis, n'ont pas hésité à le publier en même temps que l'Éthique et le Traité de la Réforme de l'entendement. Il n'est donc pas permis à  un historien des idées s'efforçant de comprendre la philosophie de Spinoza de négliger un tel ouvrage. À une époque où, pour éclairer la pensée d'un auteur, on va parfois chercher ses moindres brouillons, comment un Traité, non achevé sans doute, mais mis en forme jusqu'au trente-troisième chapitre pourrait-il demeurer inconnu de presque tous ? À vrai dire, cela serait d'autant plus regrettable que l'on attache aujourd'hui, avec raison, la plus grande importance au rapport de la philosophie de Spinoza et de la tradition juive. Comment alors ne pas s'interroger sur ce que Spinoza a pensé de la langue dans laquelle cette tradition lui a été transmise ? D'autre part, les philosophes contemporains accordent de plus en plus d'intérêt au problème du langage. Est-il possible de négliger les pages que Spinoza a consacrées à un tel sujet ?

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Préface à la première édition française du Compendium de Spinoza en 1968

[ livre ] [ enjeux ] [ questions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

incarnation

[...] les prophéties de l’Ancien Testament ne peuvent être comprises qu’à la lumière de leur réalisation [...]. Si on cherche dans l’Ancien Testament tous les passages qui ont trait au Messie, et si on compare l’image qu’ils nous en donnent avec la vie et l’œuvre, du Christ, peut-on douter que les prédictions anciennes visaient Jésus et le royaume qu’Il devait établir ? Rappelons quelques-unes de ces prophéties : La promesse de Dieu aux patriarches que c’est par l’intermédiaire de leur descendance que tous les peuples de la terre seront bénis ; la prédiction que la tribu de Juda aura la suprématie sur les autres tribus juives, jusqu’à la venue de Celui auquel toutes les nations devraient se soumettre ; le fait étrange, et pourtant indéniable, que dans la bible des Juifs d’Alexandrie, appelée la Septante, on trouve clairement annoncé que le Messie naîtra d’une vierge ; la prophétie du chapitre LIII d’Isaïe sur le serviteur souffrant qui donnera sa vie pour expier les péchés de son peuple ; les perspectives ouvertes sur la glorieuse et perpétuelle royauté de la maison de David. En quoi ces prophéties se sont-elles accomplies, sinon dans le Christ ? En se plaçant sur le seul plan historique, il y a là un fait unique qui met le Christ à part de tous les autres fondateurs de religions.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, pages 6-7

[ signes annonciateurs ] [ correspondance ] [ compréhension rétrospective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

finances

Mammon est l'ange de la richesse et le démon de l'avarice. Mot appartenant à la langue juive et judéo-chrétienne, il est la transcription européenne, hébraïque ou araméenne du mot grec mamônas, probablement dérivé de la racine hébraïque amên (ce qui est fidèle, sûr). Dans l'Ancien Testament, on ne le rencontre que dans l'Ecclésiastique (XXXI, 8). On trouve Mammon à Qumrân, en hébreu, dans la Règle de la communauté (VI, 2) et dans l'Écrit de Damas (XIV, 20), où il désigne l'argent. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Matthieu (VI, 24) et en Luc (XVI, 9, 11 et 13). Dans le judaïsme tardif, en hébreu mishnaïque ou en araméen targumique, Mammon désigne la richesse ou le gain, souvent mal acquis. Il apparaît dans le Talmud de Babylone et dans les targums, où il a le sens de profit ou d'argent. Dans le targum palestinien du Pentateuque, il sert à rendre (Genèse, XXXIV, 23) le mot original, hébraïque, "bétail" (la richesse du fermier). On le trouve fréquemment dans le Talmud de Palestine. On le rencontre aussi dans la littérature apocalyptique, notamment dans l'Énoch éthiopien, où il signifie les sécurités illusoires de ce monde. Dans l'Évangile de Matthieu (VI, 24, "Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon"), le terme est, dans la bouche de Jésus, presque personnifié et identifié à une puissance démoniaque.

Auteur: Internet

Info: encyclopedia universalis

[ égoïsme ] [ cupidité ] [ bourses ]

 

Commentaires: 0

judéo-christianisme

A chaque fois que les Hébreux sympathisent avec d'autres nations au point de se mêler à leur vie religieuse (la vie sociale étant inséparable de la vie cultuelle), Yahvé les punira, et il le fera en envoyant contre eux, précisément, d'autres nations. La main tendue par autrui est un piège mortel. Celui dont tu cherches l'amitié est ton pire ennemi. Ce principe inscrit dans l'idéologie yahviste enferme le peuple juif dans un cercle cognitif vicieux, les empêchant de tirer la seule leçon sensée de leur expérience : que les échanges favorisent la bonne entente des peuples. [...] Selon la Bible, le peuple élu n'a d'obligation qu'envers Yahvé, jamais envers ses voisins. [...] Depuis deux mille ans, les Juifs se voient constamment rappelés par leurs élites que les persécutions dont ils sont victimes sont le résultat, non pas de leur comportement blessant à l'égard des Gentils, mais au contraire de leurs efforts pour vivre avec eux en bonne entente, efforts assimilés à une infidélité envers Dieu ou envers leur destin de “peuple séparé”. Le peuple se rebelle parfois contre cette logique catastrophique [... et le] rapport de force entre une élite légiférant au nom de Dieu et un peuple perpétuellement rebelle est bien la tension fondamentale de l'histoire juive, car elle est au coeur de la mémoire juive conservée dans la Bible.

Auteur: Guyénot Laurent

Info: Du Yahvisme au Sionisme, p. 64-65

[ élitisme ]

 

Commentaires: 0

antisémitisme

Aux juifs qui désiraient une terre vraiment à eux, où ils pourraient s'organiser et vivre suivant leurs traditions, Staline avait offert une partie désolée de la Sibérie orientale, le Birobidjan : à prendre ou à laisser, que ceux qui veulent vivre en juifs aillent en Sibérie; s'il y en a qui refusent la Sibérie, cela veut dire qu'ils préfèrent être russes. Il n'y avait pas d'autres solutions. Mais que doit et peut faire un juif qui voudrait être russe, si les Russes lui ferment les portes de l'université, l'appellent "yid", l'excitent contre les fauteurs de pogroms, et signent un traité d'alliance avec Hitler? Rien, il ne peut rien faire, surtout quand c'est une femme. Line était restée à Tchernigov, les Allemands étaient arrivés et avaient enfermé les juifs dans le ghetto : elle y avait retrouvé quelques-uns de ses amis sionistes de Kiev. Avec eux, et cette fois avec aussi le concours des partisans soviétiques, elle avait acheté des armes, pas beaucoup et peu adéquates, et elle avait appris à s'en servir. Line avait peu de goût pour les théories : dans le ghetto, elle avait souffert de la faim, du froid et de la fatigue, mais elle avait senti que ses différents "moi" s'unifiaient. La femme, la juive, la sioniste et la communiste s'étaient fondues en une seule Line qui n'avait qu'un seul ennemi.

Auteur: Levi Primo

Info: Maintenant ou jamais

[ vingtième siècle ] [ URSS ]

 

Commentaires: 0

antisémitisme

Dans le même discours [Clôture du rassemblement du congrès du parti en septembre 1933 à Nuremberg] Hitler définit la fonction de l'idéologie :
- Les visions du monde posent que la conquête du pouvoir politique n'est que la condition préalable à l'accomplissement de leur véritable mission.
L'expression même "vision du monde" sous-entend l'engagement solennel de soumettre toute entreprise à un dessein initial particulier et à une orientation visible. Ce dessein peut être bon ou mauvais ; il est le point de départ de l'attitude à adopter face à chaque événement et circonstance de la vie ; et, de ce fait, il est une règle contraignante et obligatoire à toute action ...
En d'autres termes, la vision du monde définie par Hitler forme un cadre quasi-religieux dans lequel s'insèrent les buts politiques immédiats. Le nazisme n'est donc pas un simple discours idéologique, mais une "religion" politique.
Avant l'automne 1935, Hitler ne fournit aucun indice en public ou en privé sur son ultime objectif en matière de politique antijuive. Mais, bien avant, l'agitateur politique encore novice avait précisé la finalité d'une politique anti juive systématique dans son premier texte politique, la fameuse lettre sur la "question juive" adressée à un certain Adolf Gemlich le 16 septembre 1919. Il fallait commencer par priver les juifs de tous leurs droits civiques: "Le but final, cependant, doit être l'élimination définitive de tous les juifs."

Auteur: Friedländer Saul

Info: Les années de persécution : L'Allemagne nazie et les Juifs, 1933-1939

[ historique ]

 

Commentaires: 0