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méta-moteur

[…] Jung a élargi le concept freudien de libido – manifestation psychique de la pulsion sexuelle – à celui de fondement énergétique de toutes les qualités possibles, dans leur opposition réciproque. En effet, c’est seulement si cette totalité parfaitement indéfinie de qualités est conçue comme l’état tensionnel de pôles contraires, et donc à la fois matérielle et spirituelle, c’est seulement, en d’autres mots, si l’énergie est considérée à l’un de ses pôles comme source des manifestations matérielles et instinctuelles et à l’autre pôle comme sources des manifestations que nous appelons spirituelles, c’est seulement à cette condition qu’il est possible de résoudre le problème, autrement insurmontable, que représente la réalité des activités humaines supérieures de la pensée, de l’art, de la science, de la religion, de la thérapie psychique d’individuation.

 

Auteur: Aurigemma Luigi

Info: Cahiers jungiens de psychanalyse n°53

[ érotisme ] [ pulsions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

J’ai été extrêmement impressionné par la nature animale de l’inconscient de la femme, et j’ai des raisons de penser que sa relation à l’élément dionysiaque est très forte. […] Tout se passe comme si, chez l’homme, la composante animale s’arrêtait à la moelle épinière, alors que, chez les femmes, elle pénètre jusqu’à la base du cerveau ; on pourrait dire encore que l’homme maintient le royaume animal en lui en dessous de la ceinture, alors que, chez la femme, il imprègne tout son être. Lorsque l’homme s’en aperçoit chez la femme, il pense tout de suite que la nature animale de celle-ci est exactement comme la sienne, à la seule différence qu’elle en a davantage. Or, c’est complètement faux, car il y a de la spiritualité dans l’animalité de la femme ; tandis que, chez l’homme, il s’agit seulement de brutalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Introduction à la psychologie jungienne", page 223

[ vision du monde ] [ sauvage ] [ gaïa ] [ mammifère ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

auto-évaluation

Il peut être pénible, par exemple, de reconnaître la négativité que l'on porte en soi, puis de retrouver un moyen de l'extérioriser. Il existe en chacun de nous un potentiel qui va de Gandhi à Hitler. Rares sont ceux qui acceptent l'idée d'être un Hilter potentiel. On ne peut même pas l'imaginer. Pourtant, nous avons tous en nous une part négative. Le contester est extrêmement dangereux. Quand quelqu'un nie complètement les aspects obscurs de son être et se prétend totalement incapable d'une mauvaise action, même en pensée, il faut vraiment s'inquiéter. Admettre son potentiel de négativité est en effet essentiel, car on peut ainsi l'assumer et s'en libérer. Au fur et à mesure que nous découvrons les vérités fondamentales de la vie, nous pouvons nous détacher de rôles qui masquaient une profonde insatisfaction. Cela ne signifie pas que nous soyons intrinsèquement mauvais, mais que nous portons un masque sans en avoir conscience. Si vous pensiez être une sorte de saint, il est temps de vous débarrasser de cette image et de redevenir vous-même, parce qu'une telle représentation idyllique de soi est tout simplement une imposture.

Auteur: Kübler-Ross Elisabeth

Info: Leçons de vie : Comprendre le sens de nos désirs, de nos peurs et de nos espoirs

[ illusion ] [ mégalo ] [ lucidité ] [ ombre jungienne ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psychologie analytique

Si nous abordons ses concepts [à Jung] par ordre d’importance décroissante, nous constatons que le point central, et l’on devrait peut-être dire l’ultime produit psychologique du système jungien tout entier, est le soi, ou sujet. Celui-ci comprend à la fois des éléments individuels et raciaux, et couvre la psyché dans sa totalité, tant consciente qu’inconsciente. A son tour, la psyché représente la totalité des processus psychiques et, du fait que toute expérience est psychique, inclut toute expérience. Elle est plus étendue que l’âme et la contient, et l’âme elle-même n’est autre chose que le comportement de la personnalité intérieure du sujet à l’égard de son inconscient. L’esprit est assimilé à l’activité psychique consciente, au conscient ou à l’intelligence. La psyché se trouve alors divisée en trois systèmes : le conscient, l’inconscient personnel, et l’inconscient collectif ou racial. Si nous examinons ces systèmes pour déterminer la position qu’occupe l’ego, nous constatons que la face périphérique du système conscient est constituée par un ensemble de fonctions dénommé persona. Celle-ci est exclusivement chargée d’assurer les relations de l’individu avec le monde objectal, mais n’est en aucune manière superposable à l’individu. 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, pages 12-13

[ résumé ] [ notions principales ] [ triade ] [ personnalité miroir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse-psychologie analytique

[Selon Jung] [...] la profonde transformation de la réalité qui se manifeste dans les psychoses est due à une métamorphose de la libido, analogue à celle que Freud a entrevue à propos des névroses. Seulement, chez le psychotique, dit Jung, la libido est introvertie dans le monde intérieur du sujet – notion qui est laissée dans le plus grand vague ontologique. C’est en raison de cette introversion que la réalité sombre pour lui dans un crépuscule. Le mécanisme des psychoses est donc en parfaite continuité avec celui des névroses. 

Freud [...] voit la théorie analytique se transformer chez Jung en un vaste panthéisme psychique, série de sphères imaginaires s’enveloppant les unes les autres, qui conduit à une classification générale des contenus, des événements, de l’Erlebnis de la vie individuelle, et enfin de ce que Jung appelle les archétypes. Ce n’est pas dans cette voie qu’une élaboration clinique, psychiatrique, des objets de sa recherche peut se poursuivre. [...] La réalité est-elle constituée par cette projection libidinale universelle qui est au fond de la théorie jungienne ? Ou bien y a-t-il au contraire une relation d’opposition, une relation conflictuelle, entre pulsions du moi et pulsions libidinales ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 190-191

[ monisme-dualisme ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manipulation

[…] l’amour gratuit est ambivalent. Prétendant être sublime, il peut être une chose terrible. C’est en particulier du côté d’un amour qui prétend aller au-delà de la loi, un amour qui excède la mesure, que se trouve la perversion. […] Le paradoxe tient en ceci que la perversion ne se trouve pas du côté d’un amour humain qui reste pris dans les méandres du désir et qui fait qu’imaginairement on s’aime soi-même dans l’autre. Elle n’est pas du côté d’un amour qui accepte de recevoir ce qui manque sous la forme du semblant. Elle est toute située sur le versant d’un amour divin délié des contraintes de la loi, c’est-à-dire d’un amour qui va "plus loin" que la simple bienveillance. Lacan a perçu la mince frontière qui sépare l’amour désintéressé de la jouissance perverse, au point qu’il est souvent difficile de savoir si l’on se trouve d’un côté ou de l’autre. Il a mis ainsi en évidence […] qu’on trouve dans l’amour chrétien une version tout à fait compatible avec les impératifs de Sade. Il souligne par ailleurs que les chrétiens ont transformé en "déluges d’amour" une haine ignorée d’eux-mêmes, une haine qui est la face cachée d’un certain type d’amour.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", page 74

[ inconscient ] [ utilitarisme ] [ ombre jungienne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

interprétation

La critique de Lacan est, à ce propos, très intéressante et aiguë : si l’on fait de la libido, entendue comme énergie, une substance, s’ouvre la porte à la mantique et à ses prêtres. L’homme connaît, au contraire, à l’intérieur de soi-même, des pulsions bien précises, puissance, faim, haine, sexualité, religion, etc. Aussi "religion", dit Jung. Et avec ce mot, il ouvre une possibilité de lecture de son œuvre que Lacan, saisi par d’autres aspects, n’a pas vue. Jung observe certains faits qui sont d’une grande importance, par exemple la forte ressemblance entre les symboles individuels et les symboles collectifs et mythologiques […]. Jung inclut ces observations à l’intérieur de sa conception du monde, mais il aurait pu aussi se limiter à soutenir que les images de but, les représentations-buts, ne sont pas seulement représentatives du Moi idéal ou de l’Idéal du Moi du sujet, mais qu’elles sont aussi inhérentes au développement génétiquement fixé de l’homme. […] Jung affirme ce que je viens de dire, mais il conduit son discours dans une dimension somme toute eschatologique qui pourrait être mise de côté en insistant plutôt sur l’idée que la tendance génétique vers des buts psychiques est à considérer comme une pulsion dont on pourrait commencer à apprendre à tenir compte.

Auteur: Maffei Giuseppe

Info: Dans "Les cahiers jungiens de psychanalyse", n°53, page 52

[ exégèse ] [ dialogue ]

 

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sociologie

Le courant philosophique qualifié par G. Durand de Nouvel Esprit Anthropologique est le résultat d’un croisement de tendances et d’idées extrêmement diversifiées. Disciple de Bachelard, G. Durand a suivi dans ses grandes lignes la théorie jungienne des archétypes de l’inconscient collectif, de même que les travaux d’historiens tels que M. Eliade et de G. Dumézil dont il intégrera la plupart des conceptions à ses propres publications. A cet ensemble d’influences, auxquelles il faudrait ajouter celles de A. Leroi-Gourhan et de R. Bastide, est venue parallèlement se joindre dès 1962 celle, absolument déterminante pour notre sujet, d’H. Corbin. Avec l’œuvre de ce dernier allaient en effet être introduites dans l’appareil conceptuel de l’anthropologie occidentale plusieurs notions clés de l’ésotérisme islamique, demeurées jusque-là presque totalement inconnues du monde universitaire contemporain.

Entièrement consacrés à l’étude de l’imaginaire, les écrits de G. Durand allaient donc apparaître comme le fruit d’une cohabitation difficile et problématique entre des doctrines foncièrement hétérogènes qui, au nom d’un certain pluralisme, se trouvaient désormais couplées selon une nouvelle logique de la "dualitude". L’ambiguïté majeure résultant de cette méthode était de situer sur un même plan ce que G. Durand nomme l’Imaginatif et ce que H. Corbin, traduisant de l’arabe une donnée fondamentale du soufisme, désigne par le monde Imaginal (alam al-khayâl).

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 71

[ syncrétisme ] [ résumé ]

 

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amitié

Jung et [Victor] White formaient un duo invraisemblable. Même diminué par l’âge et la maladie, Jung dominait encore la frêle silhouette du père White. Ils parlaient sans arrêt, en coupant du bois ou en préparant le repas, et White "ressemblait à un papillon voletant autour d’un ours." [Barbara Hannah] Il y avait peu d’invités quand White était là, et les visiteurs se faisaient encore plus rares car ils savaient avec quelle brusquerie Jung les renverrait pour ne perdre aucun instant de ses conversations avec le père. Certes, il n’est jamais possible de connaître toute la vérité sur la relation entre deux êtres, mais la correspondance des deux hommes donne des indications sur leur caractère respectif. Bien des gens ont tenté d’expliquer la complexité de la personnalité du père White. L’homme n’en demeure pas moins très obscur, et son ombre, au sens jungien du terme – le versant négatif de sa personnalité, refoulé, dénié ou clivé – demeure bien cachée. Une photo célèbre montre White à Bollingen avec Jung : on y voit Jung en chemise blanche, la silhouette en pleine lumière, tandis que derrière lui se tient le père White en habit dominicain. Seul son visage est éclairé, le corps reste dans l’ombre. Cette photo est à l’image de leur relation : un jeu d’ombre et de lumière.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 826

[ complémentaires ] [ dissemblables ]

 
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structuration du langage

[…] la métonymie est au départ, et c'est elle qui rend possible la métaphore. Mais la métaphore est d'un autre degré que la métonymie. […]

Anna Freud endormie […] parle dans son sommeil - Grosses fraises, framboises, flans, bouillies.

Voilà quelque chose qui a l’air d’être du signifié à l’état pur. Et c'est la forme la plus schématique, la plus fondamentale, de la métonymie.  Sans aucun doute, elle les désire, ces fraises, ces framboises. Mais il ne va pas de soi que ces objets soient là tous ensemble. Qu'ils soient là, juxtaposées, coordonnés dans la nomination articulée, tient à la fonction positionnelle qui les met en position d'équivalence. C’est le phénomène essentiel.

S’il y a bien quelque chose qui nous montre indiscutablement qu’il ne s’agit pas là d’un phénomène d’expression pur et simple, qu’une psychologie, disons jungienne, nous ferait saisir comme un substitut imaginaire de l’objet appelé, c’est précisément parce que la phrase commence par quoi ? Par le nom de la personne, Anna Freud. C’est une enfant de dix-neuf mois, et nous sommes sur le plan de la nomination, de l’équivalence, de la coordination nominale, de l'articulation signifiante comme telle. C'est seulement à l'intérieur de ce cadre [métonymique] qu'est possible le transfert de signification [métaphore].

C'est le cœur de la pensée freudienne. L'œuvre commence par le rêve, ses mécanismes de condensation et déplacements, de figuration, ils sont tous de l'ordre de l'articulation métonymique, et c'est sur ce fondement que la métaphore peut intervenir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 361-362

[ grammaire ] [ inconscient ] [ psychanalyse ] [ contiguïté ]

 
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