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éducation

Diogène frappait le père quand le fils jurait.

Auteur: Burton Robert

Info:

[ responsabilité ]

 

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mémoire

Il jurait majoritairement en russe, mais il pouvait le faire aussi en kirghize, en tatar, en bachkir, il connaissait des injures tchouvaches, mordves et ourdmourtes, tchérémisses et kalmoukes : les mots et les langues se collaient à lui comme des chardons à ses pantalons.

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ amour des gros mots ] [ mémorisation automatique ] [ transgression moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avarice

Encore ce putain de paternel nom de dieu mais pourquoi il se mettait à penser à lui tout à coup ? ces gestes pour économiser du fric, qui incluaient de pas ajouter de l’eau froide dans de la chaude parce qu’il avait payé pour la chauffer. Ça le rendait complètement dingue. Tu passais une demi-heure à attendre que cette saloperie de flotte refroidisse. Et ça économisait même pas d’argent ! C’était simplement que le vieux avait horreur de donner quoi que ce soit, surtout à ces salauds de capitalistes. Tu paies pour avoir de l’eau chaude, il disait, donc t’as de l’eau chaude, alors t’avise pas de la transformer en eau froide. Leur donne pas cette satisfaction, à ces gros salopards.

Enfin il disait pas ça parce qu’il jurait pas. Bon il jurait mais pas devant les mômes, sauf quand il perdait son sang-froid.

Auteur: Kelman James

Info: Si tard, il était si tard

[ pingre ]

 

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révélation mystique

Au-dessus de lui, vaste, s’étendait à l’infini le dôme céleste, plein d’étoiles calmes et scintillantes. Du zénith à l’horizon apparaissait la voie lactée, encore indistincte. Une nuit fraîche et calme jusqu’à l’immobilité enveloppait la terre. Les tours blanches et les coupoles dorées de la cathédrale brillaient sur le saphir du ciel. Les somptueuses fleurs d’automne des parterres autour de la maison s’étaient endormies jusqu’au matin. Le silence de la terre semblait se fondre dans celui du ciel, le mystère de la terre rejoindre celui des étoiles... Aliocha, debout, regardait et brusquement, comme fauché, il tomba à terre.

Il ne savait pas pourquoi il étreignait la terre, il ignorait pourquoi il avait irrésistiblement envie de la baiser, de la baiser, tout entière, mais il la baisait en pleurant, en sanglotant, en l’arrosant de ses larmes, et il jurait éperdument de l’aimer, de l’aimer à tout jamais. "Arrose la terre des larmes de ta joie et aime ces larmes..." ces paroles retentirent dans son âme. Pourquoi pleurait-il ? Oh, il pleurait, dans son extase, même sur ces étoiles qui scintillaient vers lui de l’infini, et il "n’avait pas honte de ce paroxysme". Comme si les fils de tous ces innombrables mondes de Dieu convergeaient d’un coup dans son âme, et elle vibrait "au contact des autres mondes". Il aurait voulu pardonner à tous et pour tout, demander pardon, oh ! pas pour lui, mais pour tous, pour tous et tout, "pour moi d’autres le font", entendit-il de nouveau retentir dans son âme. Mais d’instant en instant, il sentait plus nettement et d’une façon en quelque sorte tangible descendre dans son âme quelque chose d’aussi ferme et immuable que cette voûte céleste. Une idée prenait possession de son esprit, cette fois pour la vie et à tout jamais. Il était tombé à terre faible adolescent et il se releva ferme combattant pour toute sa vie, il en eut conscience et le sentit soudain, au moment même de son extase. Et jamais, plus jamais Aliocha ne put oublier cet instant. "Quelqu’un a visité mon âme à cette heure !" disait-il plus tard en croyant fermement à ses paroles...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 48-49

[ métanoïa ] [ renouveau ] [ rédemption ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson