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désir

De nos jours, la nudité féminine n'a plus rien d'obscène. Elle est même courante en publicité, qu'il s'agisse de vendre des shampooings, des produits de beauté, de la lingerie fine, des soins de chirurgie esthétique ou même des voitures. Mais on nous montre toujours un type de corps bien particulier, très normatif, svelte avec peu de hanches et de poitrine. Si, en revanche, le modèle avait dix kilos de plus, des seins qui tombent et des fesses en forme de tambour, la même image nous paraîtrait bel et bien obscène. Car le sexe ne se situe pas seulement dans nos parties génitales, mais d'abord et surtout dans notre tête, et notre cerveau, hélas, pense le plus souvent comme on lui a appris à penser.

Auteur: Etxebarria Lucia

Info: Ce que les hommes ne savent pas : Le sexe vu par les femmes

[ formatage ] [ standardisation ] [ couple ]

 

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oppression

En deux mois d'occupation, les Allemands, ont déjà transféré plus de quatre cent mille Polonais de la province incorporée dans le General gourvernement. (...) Les gens de la classe moyenne qui ne se sont pas fait enregistrer comme Allemands sont emprisonnés sans avertissement. Les paysans, les ouvriers et les artisans reçoivent l'ordre d'évacuer leur maison dans les deux heure. Ils sont autorisés à emporter cinq kilos de vivres et de vêtements. Leur maison doit être nettoyée et mise en ordre pour accueillir leurs successeurs allemands, à qui ils doivent laisser tous leurs biens. Souvent la police oblige les enfants à faire des bouquets de fleurs et à les placer sur les tables et les seuls des maisons comme symboles de bienvenus pour l'arrivée des colons allemands.

Auteur: Karski Jan

Info: Mon témoignage devant le monde, p. 133

[ vingtième siècle ]

 

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obèse

Donna Toscana était devenue une femme imposante... Ses chevilles enflées ressemblaient à des goitres. Ses minuscules chaussures semblaient prêtes à éclater sous la pression de ses cent-vingt-cinq kilos. Une douzaine de seins superposés semblaient s'écraser sur sa poitrine. Elle était bâtie comme une pyramide, sans hanches. Ses bras étaient si charnus qu'ils ne tombaient pas à la verticale, mais faisaient un angle avec son corps ; ses doigts enrobés de graisse évoquaient des saucisses. Elle n'avait quasiment pas de cou. Quand elle tournait la tête, les bourrelets de chair se déplaçaient avec la lenteur mélancolique de la cire molle. On voyait son crâne rose à travers ses cheveux blancs clairsemés. Son nez était mince et exquis, mais ses yeux évoquaient deux raisins noirs écrasés. Dès qu'elle parlait, ses fausses dents jacassaient dans l'idiome qui leur était propre.

Auteur: Fante John

Info: Bandini

[ littérature ]

 

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absurde

Un homme d'affaires traverse en voiture une région des alpes et engage la conversation avec un paysan : - Alors, mon brave, c'est quoi ces bêtes là ?
- Des vaches. C'est des vaches
- Ah, ha oui, et ça fait beaucoup de lait, ces vaches ?
- Ou là, oui. Les blanches, me donnent bien 10 litres de lait par jour... ..les noires aussi, d'ailleurs.
- Et ces bêtes là, c'est quoi, hein ?
- Des moutons.
- Holà, très bien. Et ça vous fait beaucoup de laine ?
- Oh ben les blancs, m'en font bien vingt kilos par an... ...les noirs aussi, d'ailleurs.
- Mais dites-moi mon brave, pourquoi vous distinguez vous systématiquement les bêtes noires des bêtes blanches puisque de toutes façons elles produisent la même chose ?
- C'est que les blanches sont à moi
...les noires aussi, d'ailleurs....

Auteur: Internet

Info:

 

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révolte

Trois cardinaux, un rabbin, un amiral franc-maçon, un trio d'insignifiants politicards soumis au bon plaisir d'un trust anglo-saxon, ont fait savoir à la population par radio, puis par placards, qu'on risquait la mort par inanition. On crut d'abord à un faux bruit. Il s'agissait, disait-on, d'intoxication. Mais l'opinion suivit. Chacun s'arma d'un fort gourdin. "Nous voulons du pain", criait la population, conspuant patrons, nantis, pouvoirs publics. Ca complotait, ça conspirait partout. Un flic n'osait plus sortir la nuit. A Mâcon, on attaqua un local administratif. A Rocamadour, on pilla un stock : on y trouva du thon, du lait, du chocolat par kilos, du maïs par quintaux, mais tout avait l'air pourri. A Nancy, on guillotina sur un rond-point vingt-six magistrats d'un coup, puis on brûla un journal du soir qu'on accusait d'avoir pris parti pour l'administration. Partout, on prit d'assaut docks, hangars ou magasins.

Auteur: Perec Georges

Info: La Disparition, Incipit, AVANT-PROPOS, Où l'on saura plus tard qu'ici s'inaugurait la Damnation

 
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bêtise

- Mais la plupart des gens sont sans curiosité. Ils s'accrochent à ce qu'ils ont, comme le pou dans l'oreille d'un chauve. Prends Plum Pudding, par exemple, ma rivale irlandaise, cent-cinquante kilos à jeun et en slip juste avant sa Guiness. Elle me disait toujours : "Moi, désolée, je ne mourrai pas, je ne suis pas d'accord, je n'ai pas signé." Elle se trompait. Personne ne lui avait dit que la vie devait être éternelle, personne ! Elle s'entêtait à le croire, elle se révoltait, elle refusait l'idée de passer, elle devenait enragée, elle a fait une dépression elle a maigri, elle a arrêté le métier, elle ne pesait plus que trente-cinq kilos, on aurait dit une arrête de sole, et elle s'est cassée en morceaux. Tu vois, elle est morte quand même, comme tout le monde, mais l'idée de mourir lui a gâché la vie.
- Elle était conne, Plum Pudding, Mamie-Rose.
- Comme un pâté de campagne. Mais c'est très répandu le pâté de campagne. Très courant.

Auteur: Schmitt Eric-Emmanuel

Info: Oscar et la dame rose

 

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arme

L'épée du bourreau avait acquis une valeur symbolique et monétaire particulière. Elle était grande – longue en moyenne de plus d'un mètre et pesant environ trois kilos – et souvent très ornementée. Au milieu du seizième siècle, l'épée de combat classique, dont s'étaient servis les bourreaux au Moyen-Âge, avait en général été remplacée par une arme conçue exprès, avec un bout plat et non pointu, et une répartition des poids plus adaptée à l'usage exclusif de la décapitation. Beaucoup de ces épées ont survécu et elles témoignent de l'art et du soin exceptionnels qui présidèrent à leur création. Chaque épée avait une inscription unique, telle que "Par la justice, le pays prospérera et s'épanouira, dans l'anarchie il ne survivra pas", ou "Garde-toi des mauvais actes, sinon ton chemin mène à la potence", ou, plus bref, "Les seigneurs jugent, j'exécute". Plusieurs épées portent aussi des gravures de la balance de la justice, du Christ, ou de la Vierge et l'Enfant, ou de la potence, de la roue ou d'une tête coupée. Quelques dynasties de bourreaux inscrivaient les noms et les dates de chaque détenteur, et une famille faisait même une encoche sur l'épée pour chaque condamné ainsi exécuté.

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau

[ exécuteur ] [ historique ] [ sabre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

séparation

Et même s'ils n'étaient pas mariés, Mathilde était sa femme. Il repensa à ces mois maudits, à ce long tunnel qu'est la maladie. Quand on perd cette bataille-là, ça veut bien dire qu'on n'est pas si fort que ça. Du cancer de sa femme il ne dirait jamais rien, et à qui en parler d'ailleurs ? Il gardait juste en tête ces petites marches qu'ils faisaient tous les deux dans les couloirs de l'hôpital, de la chambre jusqu'à la machine à café, à la fin elle avait du mal à se lever, ça lui semblait surhumain de se forcer à marcher sur deux cents mètres, mais elle le faisait, jusqu'au jour où il était allé seul lui chercher le gobelet de café tout chaud qu'elle aimait court et sucré, jusqu'au jour où elle n'a même plus parlé de boire du café, jusqu'au jour où elle n'a même plus parlé. Plus jamais il ne se croirait fort, il ferait juste semblant, il laisserait parler les apparences, le mètre quatre-vingt-quinze et les cent deux kilos, ce corps dans lequel il se cache. Il savait aussi qu'il n'aimerait plus, qu'il n'en serait plus capable, que plus jamais il ne prendrait ce risque.

Auteur: Joncour Serge

Info: Repose-toi sur moi

[ souffrance ] [ maladie ] [ couple ]

 

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grèves de la faim

C'est de nuit qu'il est passé du coma à la mort. II avait fait promettre à ses parents de ne rien entreprendre pour le sauver dès qu'il perdrait conscience. Eux ne le reconnaissaient plus. Leur fils de 27 ans avait la peau d'un centenaire, il pesait 35 kilos, les os et les dents lui sortaient du visage. A l'annonce de son décès, les catholiques de Belfast rejoignent Falls Road. Les femmes de Belfast passent un manteau sur leur chemise de nuit, elles chantent, pleurent, et prient tandis que d'autres fabriquent des cocktails Molotov. Les voitures blindées de la police ont bouclé le quartier.

Les archives gouvernementales britanniques ont révélé la teneur d'un coup de téléphone entre Margaret Thatcher et son secrétaire d'Etat en charge de l'Irlande du Nord, Humphrey Atkins, juste après la mort de Bobby Sands.

- II y en a deux ou trois autres qui vont suivre après lui, n'est-ce pas Humphrey? demande la Première Ministre.

-  Oui, un nouveau va bientôt y passer.

- Je pense qu'ils vont finir par s'inquiéter, si un pre mier meurt, un deuxième meurt, puis un troisième meurt et que rien ne se passe.

-  Oui, ce n'est pas très réjouissant pour eux.

Dix se sont laissés mourir.

Auteur: Perrignon Judith

Info: Le jour où le monde a tourné, p 145

[ historique ] [ Irlande du nord ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

... un chien, c'est déjà pas finaud mais l'otarie c'est pire... Pardon, mon pote, mais mets-toi deux secondes dans la peau de Darwin. Tu essaies de faire un truc un peu carré. Tu ranges tout bien : Les poissons avec les poissons. Les mammifères avec les mammifères. Les oiseaux avec les oiseaux. T'es claqué et tu bâcles un peu la fin, en faisant un gros tas avec le reste... Les insectes et tous les trucs merdiques. Et puis, quand t'as vraiment fini, juste avant de boire une bière bien méritée, tu te retrouves avec l'otarie sur les bras. Et juste là, tu fonds en larmes devant ce machin mi-thon mi-cochon, impossible à garer... L'otarie, t'avoueras que c'est quand même un peu la honte. C'est les fonds de tiroir de la création, cette bestiole. C'est ni fait ni à faire.
– Oui, mais c'est gentil.
– Gentille, une otarie ? Gentille, mon cul ! Dans l'imaginaire gnangnan, c'est une chouette bestiole, avec une trogne craquante qui joue à la baballe ! Mais, mon vieux, ça pèse trois cents kilos, cette merde ! Et ça a des dents comme des sécateurs ! "Gentil" ? Mais de quoi tu parles ? Ça passe son temps à trucider les bébés manchots pour le fun, à déchiqueter des familles entières de maquereaux... Si tu veux le fond de ma pensée, une otarie, c'est un serial killer déguisé en peluche.

Auteur: Le Guilcher Arnaud

Info: Pile entre deux

[ animal ]

 

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