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légende

[...] - Te souviens-tu, m'a-t-elle dit, de l'histoire de cette femme qui, à force d'attendre son mari séparé d'elle par une large rivière, est devenue une pierre et plus tard une curiosité pour les touristes ?
N'est-ce pas agréable de devenir une pierre en mourant ? Mais l'idée de devoir m'exposer aux regards des touristes me terrifie.
Tu sais, plusieurs soupçonnent que la rivière ne soit pas le véritable obstacle pour ce couple, mais bien le coeur de l'amoureux en question. On complète même cette histoire en décrivant le retour du jeune homme dans son pays : il est passé près de la pierre en disant à sa nouvelle épouse qu'il trouvait la statue jolie.

Auteur: Ying Chen

Info: Les lettres chinoises

[ résumé ] [ couple ]

 

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légende

Nous lisons dans une tradition recueillie par Lane:

"Dieu créa la terre, mais la Terre n'avait pas de soutien et ainsi sous la terre, il créa un ange. Mais l'ange n'avait pas de soutien, alors sous les pieds de l'ange il créa un rocher de rubis. Mais le rocher n'avait pas de soutien, alors sous le rocher il créa un taureau avec quatre mille yeux, oreilles, nez, bouches, langues et pieds. Mais le taureau n'avait pas de soutien, alors sous le taureau il créa un poisson nommé Bahamout, et sous le poisson il mit de l'eau, et sous l'eau il mit l'obscurité, et la science humaine ne voit pas plus loin que ce point."

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le livre des êtres imaginaires, Bahamout, p 42, Flammarion 2022

[ limite des connaissances ] [ horizon des savoirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

légende

Aujourd'hui les critiques s'accordent à voir dans le personnage de Merlin le héros unique d'une triple tradition, où il apparaît comme un être mythologique, historique et légendaire.
Les Gallois possèdent des poésies de ce barde, mais malheureusement rajeunies et même transformées au 12 et 13ème siècles, dans un intérêt national.
Les Bretons d'Armorique ont seulement quelques chants populaires qui le concernent.
J'en ai retrouvé quatre, débris altérés d'un cycle poétique [...]
Le premier est une chanson de nourrice [...] qui rappelle son origine mythologique;
Le second fragment le représente comme un magicien ou un devin;
Dans la troisième, qui est une ballade complète, il n'est plus que barde et joueur de harpe;
Le quatrième nous le montre converti par le plus aimable des saints bretons, le bienheureux Kadok ou Kado.

Auteur: Hersart de La Villemarqué Théodore

Info: Le Barzhaz Breizh. Les textes fondateurs, Du 6ème siècle au 19ème

[ bretagne ]

 

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légende

Cotonou signifierait lagune de la mort... A Abomey, précise J. Lombard, on pense que les âmes des morts descendent le cours de l'Ouémé, pour gagner la mer. La couleur des arbres (rougeâtres sur la lagune) fit croire que chaque mort, passant dans la lagune, laissait un peu de son sang, qui allait rougir les écorces, d'ou le nom de ku (=mort), tonu (lagune). Mais cela se passait en des temps très anciens. L'origine de la ville est liée à la traite: en 1830, yekpé Zinsou établit ici un marché d'esclaves, pour le compte de Guézo, roi d'Abomey. Il y commercera quelques années avec les traitants européens. Plus tard, le site profitera de sa situation, à l'écart de Porto-novo et de Ouidah, et de ce que les français y auront les coudées franches.

Auteur: Passot Bernard

Info: Le Bénin guide pratique

[ histoire ] [ négriers ] [ agglomération ] [ étymologie ] [ Afrique ]

 

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légende

Et ça, alors ? Cette histoire sur la tendresse d’Hitler à l’égard des Islandais ne nous apprend évidemment rien sur l’intérêt véritable du Führer, elle n’est que la copie conforme de l’image que les Islandais ont d’eux-mêmes. Elle est le regard du grand Autre, qui voit son intérêt dans ce cri de guerre empreint de fierté. D’ailleurs, l’idée que le Führer ait envisagé d’ériger une petite colonie danoise de paysans pauvres au fin fond de l’Atlantique nord en exemple de la race aryenne est tout bonnement idiote. L’Islande avait évidemment une valeur stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Islandais n’en avaient aucune. Le pays était un aéroport au milieu de l’Atlantique, et cela n’avait rien à voir avec la poésie de haut vol ou le courage – rien à voir avec la pureté du sang et les grands idéaux.

Auteur: Eirikur Orn Norddahl

Info: Illska

[ géopolitique ]

 

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légende

Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêtèrent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quant au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté, y fut plus tard érigé le Kremlin.

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le Roman du Kremlin

[ Russie ]

 

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Et ça, alors ? Cette histoire sur la tendresse d’Hitler à l’égard des Islandais ne nous apprend évidemment rien sur l’intérêt véritable du Führer, elle n’est que la copie conforme de l’image que les Islandais ont d’eux-mêmes. Elle est le regard du grand Autre, qui voit son intérêt dans ce cri de guerre empreint de fierté. D’ailleurs, l’idée que le Führer ait envisagé d’ériger une petite colonie danoise de paysans pauvres au fin fond de l’Atlantique nord en exemple de la race aryenne est tout bonnement idiote. L’Islande avait évidemment une valeur stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Islandais n’en avaient aucune. Le pays était un aéroport au milieu de l’Atlantique, et cela n’avait rien à voir avec la poésie de haut vol ou le courage – rien à voir avec la pureté du sang et les grands idéaux.

Auteur: Eirikur Orn Norddahl

Info: Illska

[ géopolitique ]

 

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Voici l'histoire de la très sainte coupe qu'on nomme le Graal, dans laquelle fut recueilli le précieux sang du Sauveur le jour où Il fut crucifié pour racheter les hommes. C'est Joséphé qui en a écrit le récit, sous la dictée d'un ange, afin que par son témoignage soit connue la vérité sur les chevaliers et les saints hommes qui acceptèrent de souffrir peines et tourments pour glorifier la religion que Jésus-Christ a voulu instituer par Sa mort sur la Croix.
Voici le commencement du Haut Livre du Graal, au nom du père, du Fils et du Saint-Esprit. Ces trois personnes ne sont qu'une substance, et cette substance est Dieu, et de Dieu procède le Haut Conte du Graal. Tous ceux qui l'entendent doivent s'efforcer d'en comprendre la signification et oublier tout le mal qu'ils ont dans leur cœur, à cause des saints hommes et des bons chevaliers dont ils entendront raconter les actions. Joséphé nous rapporte cette sainte histoire en l'honneur du lignage d'un bon chevalier qui vécut après la mort du Christ Notre-Seigneur. C'était véritablement un bon chevalier, car il était chaste et vierge dans son corps, hardi et généreux de cœur, et ses qualités étaient sans tâche. Il ne parlait pas volontiers, et, à le voir, on ne l'aurait pas cru d'aussi grande vertu. Mais faute d'avoir prononcé quelques paroles au moment opportun, il fut cause de graves infortunes pour la Grande Bretagne: toutes les îles, tous les royaumes furent dans le malheur, mais par la suite il leur rendit la joie par la vertu de ses qualités chevaleresques.

Auteur: Strubel Armand

Info: Le Haut Livre du Graal : [Perlesvaus]

[ trinité ] [ mythologie chrétienne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

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Il [Saint François d’Assise] parvint à un endroit, près de Bevagna, où se trouvait assemblée une très grande multitude d’oiseaux d’espèces diverses : colombes, corneilles et d’autres qu’on appelle ordinairement des moineaux. En les voyant, le très bienheureux serviteur de Dieu François, en homme d’une très grande ferveur qui portait un grand sentiment de piété et de douceur même aux créatures inférieures et privée de raison, courut vers eux avec allégresse, laissant ses compagnons sur le chemin. Une fois qu’il fut assez près, voyant que les oiseaux l’attendaient, il les salua à sa manière habituelle. Mais voyant non sans étonnement que les oiseaux ne prenaient pas la fuite comme ils le font d’ordinaire, il fut rempli d’une joie immense et les pria humblement, disant qu’ils devaient écouter la parole de Dieu. Parmi les nombreuses choses qu’il leur dit, il ajouta encore celles-ci : "Mes frères les oiseaux, vous devez beaucoup louer votre Créateur et l’aimer toujours, lui qui vous a donné des plumes pour vous revêtir, des ailes pour voler et tout ce dont vous avez besoin. Dieu vous a rendus nobles parmi ses créatures et il vous a accordé d’habiter dans la pureté de l’air ; car comme vous ne semez ni ne moissonnez, lui-même ne vous en protège et ne gouverne pas moins, sans que vous vous en souciiez le moins du monde." A ces paroles, les petits oiseaux – à ce qu’il disait, lui et les frères qui se trouvaient avec lui – exultèrent de façon étonnante, selon leur nature : ils commencèrent à allonger le cou, à étendre leurs ailes, à ouvrir le bec et à regarder vers lui. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait et venait, touchant leurs têtes et leurs corps de sa tunique. Enfin, il les bénit et, après avoir fait un signe de croix, il leur donna congé de s’envoler dans un autre lieu. Quant au bienheureux père, il allait avec ses compagnons, se réjouissant sur le chemin, et rendant grâce à Dieu que toutes les créatures vénèrent par une confession suppliante.

Auteur: Celano Thomas de

Info: Vita prima, 58

[ christianisme ] [ animaux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

légende

Je peux bien vous raconter – puisque tout le monde sait que je suis la mère de Carlos, le chanteur – que lorsque Jean (car c’est son vrai nom) était à la maternelle, il m’a dit un jour : "Mais comment ça se fait que les Pères Noël, il y en ait tant ? Il y en a des bleus… il y en a des violets… il y en a des rouges !" On se promenait dans les rues et il y avait partout des Père Noël. Alors je lui ai dit : "Mais, tu sais, le Père Noël, celui-là, je le connais, c’est Untel" ; c’était l’un des employés d’une maison de jouets, ou d’une pâtisserie, qui s’était déguisé en Père Noël. "Tu vois, il s’est déguisé en Père Noël, et l’autre aussi c’est un vendeur du magasin déguisé en Père Noël." Il m’a demandé : "Mais alors, le vrai ?" - Le vrai, il n’est que dans notre cœur. C’est comme un lutin géant qu’on imagine. Quand on est petit, on est content de penser que des lutins, ou des géants, ça peut exister. Tu sais bien que les lutins, ça n’existe pas. Les géants des contes non plus. Le Père Noël, il n’est pas né, il n’a pas eu un papa, une maman. Il n’est pas vivant ; il est vivant seulement au moment de Noël, dans le cœur de tous ceux qui veulent faire une surprise pour fêter les petits enfants. Et toutes les grandes personnes regrettent de ne plus être des petits enfants ; alors, elles aiment bien continuer à dire aux enfants : "C’est le Père Noël" ; quand on est petit, on ne sait pas faire la différence entre les choses vraies vivantes et les choses vraies qui se trouvent seulement dans le cœur." Il écouta tout cela et me dit : "Alors, le lendemain de Noël, il ne va pas s’en aller dans son char, avec ses rennes ? Il ne va pas remonter dans les nuages ? – Non, puisqu’il est dans notre cœur. – Alors, si je mets mes souliers, il ne me donnera rien ? – Qui ne te donnera rien ? – Il n’y aura rien dans mes souliers ? – Mais si. – Mais alors, qui l’aura mis ?" Je souris. "C’est toi et papa qui y mettrez quelque chose ? – Oui, bien sûr. – Alors moi, je peux être aussi le Père Noël ? – Bien sûr, tu peux être le Père Noël. Nous allons mettre nos souliers, ton père, moi et Marie. Tu mettras des choses dedans. Et puis, toi, tu sauras que c’est toi le Père Noël pour les autres. Et moi, je dirai : Merci, Père Noël ; ce sera toi qui auras eu le merci, mais je ferais comme si je ne savais pas. Pour ton père, je ne lui dirai pas que c’est toi, ce sera une surprise aussi." Il était enchanté, ravi, et il me dit en revenant de promenade : "C’est maintenant que je sais qu’il n’existe pas pour de vrai, que c’est vraiment bien, le Père Noël."

L’imagination et la poésie enfantines ne sont ni crédulité, ni puérilité, mais de l’intelligence dans une autre dimension.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 95-96

[ explication ]

 

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