Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 13
Temps de recherche: 0.0327s

anti-décroissance

La France est le pays des Lumières, le pays de l’innovation. J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile. Je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine.

Auteur: Macron Emmanuel

Info: 14/09/2020

[ stéréotypes ] [ caricature ] [ progressiste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

utopie

L’écologie de l’esprit, c’est une question de ré-articulation entre l’individuation psychique, l’individuation collective et l’individuation technique. Ces trois régimes, ces trois règnes, sont intrinsèquement liés et, par moments, se désajustent, se cannibalisent l’un l’autre. Il faut désormais rebâtir un nouvel espace public, des régimes de singularités à l’intérieur de l’organisation technique, réinventer une nouvelle chose publique, être capable de produire une politique à long terme.

Auteur: Stiegler Bernard

Info:

[ bla bla ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

environnementalisme

Ce n’est pas simplement en voulant optimiser nos relations avec notre habitat (par une gestion durable des écosystèmes) que nous nous sauverons. C’est aussi en posant des limites à notre emprise, en respectant l’espace du sauvage pour ce qu’il est, en posant un regard gratuit et, en un sens, fraternel sur le loup, le lynx et l’ours des Pyrénées, sur le sanglier et le crapaud accoucheur, sur la chouette de tengmalm et l’azuré des paluds. Ainsi seulement, nous approcherons peut-être, un peu mieux, ce que nous sommes et la signification de notre appartenance au monde. Méditons les vers d’Hölderlin : “C’est en poète que l’homme habite sur cette terre.”  

Auteur: Niezgoda Fabien

Info: Le sens de l’écologie politique : une vision par delà droite et gauche, éditions Sang de la Terre, 2017

[ humilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

responsabilité oligarchique

Un beau jour, le pouvoir sera bien contraint de pratiquer l’écologie. Une prospective sans illusions peut mener à penser que, sauf catastrophe, le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce sont les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie : ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Le feu vert"

[ pouvoir dominant ] [ intérêts personnels ] [ écotartuffes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-nature

Je me moque de distinguer, comme les mystiques de l’écologie, le visage de Pan dans un massif de rhododendrons. Les voies à explorer mènent au-delà des mythologies et des fables de l’esprit.

Quand ma raison s’égare et s’éparpille dans les sombres entrelacs d’une forêt de chênes, je sais que, dans leur nébulosité et leurs fantasmagories, les formes, les odeurs, les présences perçues viennent de ce qui subsiste en moi de forces végétales, minérales, chthoniennes.

Je ne cède pas à la contemplation ; elle me plongerait dans la stérile béatitude, voire dans l’admiration – admirer est un passe-temps fétide. Je capte une activité qui a la faculté de m’enrichir, d’ajouter à ma vie une dimension secrète, de l’ouvrir à d’insoupçonnables accomplissements. Je me pénètre des mystères pour les féconder. J’engendre des alliances qui sont des filiations.

Auteur: Vaneigem Raoul

Info: Journal Imaginaire – Tout être humain est un chant et un champ de résonances

[ transformation ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

simulation de l'ordre productif

Au stade esthétique de l’économie politique, qui est celui d’une finalité sans fin de la production, le mythe éthique, ascétique de l’accumulation et du travail s’effondre. Le capital, qui risque de crever de cette liquéfaction des valeurs, redevient donc nostalgique de sa grande période éthique, celle où produire avait un sens, l’âge d’or de la pénurie et du développement des forces productives. Pour redresser les finalités, pour réactiver le principe de l’économique, il faut régénérer la pénurie. D’où l’écologie, où la menace de rareté absolue restitue une éthique de la conservation de  l’énergie. D’où la crise de l’énergie et des matières premières, véritable bénédiction pour un système à qui le miroir de la production ne renvoyait plus qu’une forme vide et affolée. [...]

L’écologie, c’est la production qui se ressource dans le spectre de la pénurie, qui retrouve une nécessité naturelle où retremper la loi de la valeur. Mais l’écologie est trop lente. Une crise soudaine, comme celle du pétrole, constitue une thérapeutique plus énergique.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 59

[ relance de la consommation ] [ états d'urgences ] [ marchandises abstraites ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

libéralisme roi

Ce n’est pas un hasard si la pensée post-moderne s’est déployée, depuis les années 1980, très exactement en parallèle avec le capitalisme spéculatif et si elle fait figure aujourd’hui de "critique officielle" dans les départements universitaires de sciences sociales ou humaines. Les vrais dissidents, remarquez-le, ne passent jamais à la télé et n’ont pas de postes dans les universités. Quant aux idéologies qui s’affichent comme contestataires, tel le marxisme de jadis et ce qu’il en reste, ou tel encore le néo-conservatisme et l’écologisme, elles se heurtent à la puissante muraille que dresse devant elles l’esprit malin du capitalisme spéculatif : la dynamique radicalement progressiste qui l’anime. Car spéculer, c’est croire résolument en l’avenir, c’est être optimiste quant aux moyens que nous trouverons pour résoudre les problèmes du moment, c’est parier sur un futur meilleur et y investir dès aujourd’hui, c’est croire que l’homme lui-même peut être amélioré, augmenté.

- Quelle idéologie peut faire le poids et promettre un avenir radieux face à cette déferlante "progressiste" ?

Aucune, et c’est pourquoi soit elles sont absorbées par le capitalisme spéculatif dont elles deviennent un relais de croyance – comme l’écologie devenue l’"économie verte" par exemple –, soit elles sont soupçonnées de tourner le dos au "progrès" – comme le néo-conservatisme –, et elles deviennent son ennemi-repoussoir le plus efficace.

Auteur: Gomez Pierre-Yves

Info: Interviewé par Thibault Isabel sur l'inactuelle.fr

[ récupération capitalistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

surpopulation

L’écologie humaine du dépassement : Pourquoi une importante "correction de population"est inévitable

Homo sapiens a évolué pour se reproduire de manière exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles. Pendant la majeure partie de l’histoire de l’évolution de l’humanité, ces tendances expansionnistes ont été contrées par des rétroactions négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, ce qui nous a permis de réaliser notre plein potentiel de croissance exponentielle. Cette capacité naturelle est renforcée par l’économie néolibérale axée sur la croissance – la culture complète la nature. Problème : l’entreprise humaine est une "structure dissipative" et un sous-système de l’écosphère – elle ne peut croître et se maintenir qu’en consommant et en dissipant l’énergie disponible et les ressources extraites de son système hôte, l’écosphère, et en rejetant ses déchets dans son système hôte. L’augmentation de la population de un à huit milliards d’habitants et la multiplication par plus de 100 du PRP réel en seulement deux siècles, sur une planète finie, a donc propulsé la société techno-industrielle moderne dans un état de dépassement avancé. Nous consommons et polluons la base biophysique de notre propre existence. Le changement climatique est le symptôme le plus connu du dépassement, mais les "solutions" courantes vont en fait accélérer le dérèglement climatique et aggraver le dépassement. L’humanité présente la dynamique caractéristique d’un cycle unique d’expansion et de régression de la population. L’économie mondiale se contractera inévitablement et l’humanité subira une "correction" démographique majeure au cours de ce siècle. 

Auteur: Rees William E.

Info: Traduction DeepL du résumé de "The Human Ecology of Overshoot: Why a Major ‘Population Correction’ Is Inevitable". Sur le blog de Paul Jorion. 27 août 2023

[ surconsommation ] [ changement climatique ] [ transition énergétique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

champ de contrôle

De l’injonction, on passe à la disjonction par le code, de l’ultimatum on passe à la sollicitation, de la passivité requise on passe à des modèles construits d’emblée sur la "réponse active" du sujet, sur son implication, sa participation "ludique", etc., vers un modèle environnemental total fait de réponses spontanées incessantes, de joyeux feed-back et de contacts irradiés. [...] C’est la grande fête de la Participation : elle est faite de myriades de stimuli, de tests miniaturisés, de questions/réponses divisibles à l’infini, tous magnétisés par quelques grands modèles dans le champ lumineux du code.

Voici venir la grande Culture de la communication tactile, sous le signe de l’espace techno-lumino-cinétique et du théâtre total spatiodynamique !

C’est tout un imaginaire du contact, du mimétisme sensoriel, du mysticisme tactile, c’est toute l’écologie au fond qui vient se greffer sur cet univers de simulation opérationnelle, multistimulation et multiréponse. On va naturaliser ce test incessant d’adaptation réussie en l’assimilant au mimétisme animal : "L’adaptation des animaux aux couleurs et aux formes de leur milieu est un phénomène valable pour les hommes" (Nicolas Schöffler), et même aux Indiens, avec "leur sens inné de l’écologie" ! Tropismes, mimétismes, empathie : tout l’évangile écologique des systèmes ouverts, avec feed-back négatif ou positif, va s’engouffrer dans cette brèche, avec une idéologie de la régulation par l’information qui n’est que l’avatar, selon une rationalité plus flexible, du réflexe de Pavlov. Ainsi est-on passé de l’électrochoc à l’expression corporelle comme conditionnement de la santé mentale. Partout les dispositifs de force et de forçage laissent place aux dispositifs d’ambiance, avec opérationnalisation des notions de besoin, de perception, de désir, etc.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 116-117

[ intégration ] [ consentement idéologique ] [ surmoi maternel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

greenwashing

L’expansion du vélo électrique, de Pékin à Paris, n’est pas un choix politique de décideurs convaincus du respect de l’environnement. Le vélo électrique leur est imposé par l’encombrement de l’espace public par la voiture. Leur écologie n’est pas celle des années 1970 qui voulait "réinventer la vie". Elle est le pilotage technocratique de la machine urbaine, imposée par la contrainte des embouteillages et la raréfaction des ressources en pétrole, en air, en espace. Le vélo n’est plus un moyen d’émancipation – à bicyclette, avec Paulette -, mais le moyen de transport le plus efficient dans une métropole asphyxiée.

Auto-Boulot-Dodo ou Vélo-Boulot-Dodo, peu importe, tant que les composants sociaux fonctionnent, zéro délai, zéro défaut. Le e-vélo, si facile à hisser dans le train, si pratique pour se faufiler entre les voitures, est devenu, selon l’expression des ingénieurs du territoire, un "maillon de la chaîne de mobilités". Il ne s’oppose plus aux autres moyens de transport, il est un moyen supplémentaire, selon que l’on habite plus ou moins loin de son lieu de travail, selon l’offre de transports publics, selon la météo. Grâce aux distances qu’il permet de parcourir, le vélo électrique peut prendre sa part dans la hausse ininterrompue depuis soixante ans des distances de déplacements quotidiens domicile-travail. Quoique Le Dauphiné libéré survende les epromenades sur des routes de montagne, le vélo électrique est d’abord et avant tout ce qu’en dit la Pompili de la Transition écologique : un "vélotaf". Dans les années 1960-1970, la voiture individuelle a imposé son aménagement de l’espace. Si le vélo électrique est à ce point soutenu par les pouvoirs publics, c’est qu’il peut y trouver sa place sans remises en question plus essentielles.

Refuser le vélo électrique c’est crever la baudruche de la "transition énergétique", de la technopole électrique et connectée. Le vélo électrique, anodin en apparence, est le petit mensonge qui en fait accepter de bien pires. Celui de l’électromobilité, d’abord : aussi propre soit-elle en apparence, les électromobilistes exportent les nuisances de leur mode de vie chez les voisins des mines de lithium, de cobalt, de manganèse. Celui de l’atome évidemment, sur le point de passer pour une "énergie propre" si Emmanuel Macron parvient à l’imposer parmi les énergies financées par le "Green New Deal" de l’Union européenne. Celui, plus général enfin, de l’écologie apolitique des technocrates, des scientifiques et des ingénieurs, qui vantent le vélo électrique comme ils vantent la voiture électrique, les énergies renouvelables, la ville intelligente.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/voleurs_de_ve_los-2.pdf

[ saturation urbaine ] [ bicyclette ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson