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abrutissement

Les émissions en direct, les fictions de tout nature et les programmes de téléréalité avaient disparu du réseau Com’vidéo depuis la Grande Elevation. Elles avaient jusqu’alors représenté un frein à l’émancipation spirituelle des individus, les enfermant dans une spirale de dégénérescence cérébrale et les conditionnant à un asservissement mercantile devenu néfaste.

Auteur: Grosman Loïc

Info: Réalités, tome 1

[ télévision ]

 

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liberté mensongère

Même si, à de nombreux égards, l’individu a grandi, s’est développé mentalement et émotionnellement, et contribue aujourd’hui à la réussite culturelle à un niveau jamais atteint auparavant, le décalage entre "libération de" et "libéré de" s’est accru. Le résultat de cette disproportion entre l’émancipation de tout lien et l’absence de débouchés positifs pour la réalisation de la liberté et de l’individualité a produit en Europe une fuite accélérée hors de la liberté, une fuite vers de nouveaux liens ou, tout au moins, vers l’indifférence.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 42

[ illusion des alternatives ] [ régression ] [ involution ] [ éloignement du réel ]

 

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manipulation linguistique

Le grand mouvement euphémistique qui a fait disparaître au cours des trente dernières années les surveillants généraux des lycées, les grèves, les infirmes, les chômeurs - remplacés par des conseillers principaux d’éducation, des mouvements sociaux, des handicapés, des demandeurs d’emploi- a enfin permis la réalisation du vieux rêve de Louis-Napoléon Bonaparte, l’extinction du paupérisme. Désormais, il n’y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C’est ainsi que la LQR* substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.

Auteur: Hazan Éric

Info: LQR : La propagande du quotidien. **novlangue issue de la brutale modernisation du capitalisme français dans les années 1960 : la Lingua Quintae Respublicae.

[ novlangue ] [ pouvoir sémantique ]

 
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question

[…] ne serait-ce pas le concept d’inconscient qu’il faudrait à tout prix préserver ? […] un inconscient fait de mémoire et de sexualité, qui conduit à une nouvelle réflexivité. […] 

Une réflexivité héritée des Lumières, mais qui en subvertit le message, puisqu’il ne s’agit plus pour l’individu de sortir de l’état de minorité par l’audace de la raison critique, mais par celle de devoir entendre l’inconscient qui vient en contrarier la fonction. Il ne s’agit plus alors, pour sortir de l’état de minorité et de tutelle, de fonder l’émancipation sur l’autonomie de la volonté, dont l’époque reconnaît le caractère chimérique, mais de s’en décentrer pour analyser ce qui la contrarie.

Auteur: Gori Roland

Info: L'individu ingouvernable

 
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désenchantement

Enfin, ceux qui rejettent l’obscurantisme écologique ou l’obscurantisme antisocialiste, et qui ne peuvent se satisfaire du scepticisme des postmodernes, décident de continuer comme si de rien n’était et demeurent résolument modernes. Ils croient toujours aux promesses des sciences, ou à celles de l’émancipation, ou aux deux. Pourtant, leur confiance dans la modernisation ne sonne plus très juste ni en art, ni en économie, ni en politique, ni en science, ni en technique. Dans les galeries de peinture comme dans les salles de concert, le long des façades d’immeubles comme dans les instituts de développement, on sent que le cœur n’y est plus. La volonté d’être moderne paraît hésitante, parfois même démodée.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 11

[ capitalisme ] [ cul-de-sac ] [ impasse matérialiste ]

 

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exercices physiologiques

[…] la technique yogique implique plusieurs catégories de pratiques physiologiques et d’exercices spirituels (appelés anga, "membres"), que l’on doit avoir appris si l’on veut obtenir l’ekâgratâ et, à la limite, la concentration suprême, samâdhi. Ces "membres" du Yoga peuvent être considérés à la fois comme formant un groupe de techniques et comme étant des étapes de l’itinéraire ascétique et spirituel dont le terme dernier est la libération définitive. Ils sont : 1° les refrènements (yama) ; 2° les disciplines (niyama) ; 3° les attitudes et positions du corps (asanas) ; 4° le rythme de la respiration (prânâyâma) ; 5° l’émancipation de l’activité sensorielle de l’emprise des objets extérieurs (pratyâhâra) ; 6° la concentration (dhâranâ) ; 7° la méditation yogique (dhyâna) ; 8° samâdhi […].

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 83-84

[ liste progressive ] [ enseignement ]

 

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progrès technologique

Je soutiens seulement que l’expansion scientifique n’a rien d’humain. Peut-être notre cerveau n’est-il que le porteur provisoire d’un processus de complexification. Il s’agirait désormais de détacher ce processus de ce qui l’a porté jusqu’à présent. Je suis convaincu que, vous (les scientifiques !), c’est ce que vous êtes en train de faire. L’informatique, le génie génétique, la physique et l’astrophysique, l’astronautique, la robotique travaillent déjà à cette préservation de la complexité dans des conditions de vie indépendantes de la vie sur Terre. Mais je ne vois pas en quoi c’est humain, si par humain on entend des collectivités avec leurs traditions culturelles, établies depuis telle ou telle époque sur des zones précises de cette planète. Que ce processus "a-humain" puisse avoir, à côté de ses effets destructeurs, quelques bonnes retombées pour l’humanité, je n’en doute pas une seconde. Mais cela n’a rien à voir avec l’émancipation de l’homme.

Auteur: Lyotard Jean-François

Info: 1988, p. XXXVIII. Rapporté par Bruno Latour

[ impasse ] [ inhumain ]

 

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philosophe

Nietzsche s’est attaqué aux dérives moralisatrices et prescriptives sociales et religieuses et à la dégradation de la pleine vitalité de la pensée en "valeurs" normatives devenues oppressives [...]. Le problème du placement de sa philosophie au sein de notre schéma est dû au fait qu’il a semble-t-il pris pour argent comptant ce dévoiement formaliste et institutionnel aliénant de propositions religieuses, métaphysiques ou philosophiques initialement tournées vers l’émancipation du sujet et l’établissement de sa souveraineté en systèmes encadrants oppressifs. Son concept de "Wille zur Macht", traduit de manière insatisfaisante par "volonté de puissance" implique l’idée d’un devenir exprimé par la préposition agglutinante "zur" qui connote l’idée d’une directionnalité : volonté vers la puissance, c’est-à-dire vers un accroissement de l’être et de son autonomie qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux propositions émancipatrices dont nous avons parlé – à ceci près que ces dernières intègrent organiquement la dimension et la présence de l’autre, indissociables de la complétude du sujet : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Proposition irrecevable par Nietzsche, tant elle n’est devenue que le masque mortifère de l’hypocrisie sociale particulière au XIXème siècle incarnée par l’Eglise et sa "moraline". L’intersubjectivité falsifiée, formelle et oppressive de cadres sociaux normatifs où la relation à l’autre s’assèche en conventions formalistes le conduit ainsi à rester dans l’entre-deux d’une philosophie de la solitude, face à une altérité devenue menaçante car vidée de sa substance vitale.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 56

[ synthèse ] [ limites ] [ contextualisation ] [ critique ] [ surhomme ]

 
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transhumanisme

Ce sont les technocrates, enfin, à l’ère technologique du capitalisme planétaire unifié, qui construisent la machine à tout faire, évinçant l’humain de sa propre reproduction après l’avoir évincé de toute production. Eh quoi ! La paresse n’est-elle plus le moteur du progrès ? Tout le sens de l’histoire n’était-il pas d’aboutir à la toute-puissance ? À l’état d’heureux et génial fainéant servi par les machines et doté d’une rente perpétuelle ? Devons-nous pleurer d’atteindre aux fins de l’homme ? Fi des jérémiades judéo-chrétiennes, de la rédemption par la souffrance et le travail, de la moraline de l’effort et du devoir — au nom de quelle transcendance, je vous prie ? De quelle nostalgie rance et réactionnaire ? Comme le disent les “anarchistes galactiques”, nous qui désirons sans fin, nous n’avons que des droits et nous les avons tous. L’activité humaine ayant réalisé l’utopie de l’abondance et de l’oisiveté assistée par ordinateur se livrera tout entière à la création et à l’invention de désirs nouveaux. L’émancipation est une galaxie en expansion accélérée, illimitée. Elle s’impose à la vitesse des accélérations technologiques qu’elle inspire et qui la réalisent en retour. Les obscurantistes peuvent bien s’opposer au progrès, ils ne peuvent l’arrêter quand le fait accompli bouleverse sans phrase l’ordre établi, abolissant du même coup les normes oppressives et les possibilités d’opposition. Eux-mêmes, alors, doivent changer ou disparaître. Nous serons bientôt des machines à vivre supérieures, intégrées à la machine universelle, au fonctionnement optimal et perpétuel, et dotées de ces pouvoirs que les religions attribuaient aux dieux. Il nous faut cependant, franchir d’abord le dur détroit des circonstances.

Auteur: Blanc Yannick

Info: "Dans l'homme tout est bon (Homo homini porcus)", Sens & Tonka, 2016

[ idéalisme progressiste ] [ volonté de puissance ]

 

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femmes-par-homme

Jacques Chancel : Dans la vie normale, une femme doit-elle être inféodée à son homme ?
Albert Cohen : Bien sûr. (Rires) C’est une manière primitive, peut-être, de ma part, mais je trouve qu’en effet il doit y avoir des rapports de féodalité.
Jacques Chancel : Et l’émancipation de la femme, qu’en faites-vous ?
Albert Cohen : Je n’en fais rien, je ne m’y intéresse pas. Ça ne me regarde pas, je me contente de les regarder. Elles ont le sentiment de leur infériorité, alors, elles ont le complexe de supériorité, parce qu’elles sont inférieures.
Jacques Chancel : Il n’y a pas de grandes femmes écrivains ?
Albert Cohen : Qui ?
Jacques Chancel : Colette, non ?
Albert Cohen : Non, tout de même. Non, tout de même, c’est pas ça. C’est bien fait, il y a des choses très spirituelles, il y a les animaux, tout ça… Non, non et non !
Jacques Chancel : Marguerite Yourcenar.
Albert Cohen : Je n’ai rien lu, elle est trop laide. Rien de grand ne peut sortir de ce corps affreux.
Jacques Chancel : C’est terrible ce que vous dites.
Albert Cohen : Sûrement.
Jacques Chancel : Vous êtes méchant, vous êtes féroce. Mais vous n’avez rien lu d’elle. Donc, vous ne pouvez pas la juger…
Albert Cohen : Non, je n’ai rien lu d’elle, mais elle est trop grosse. Et puis elle aime les femmes, tout cela me déplaît beaucoup. Comment est-ce possible que cette femme si laide, si grasse puisse écrire ?
Jacques Chancel : Mais vous êtes un véritable macho !
Albert Cohen : Je ne suis pas un macho, mais je suis, malgré tout, un Oriental. Vraiment, y a-t-il eu une femme de génie ?

Auteur: Cohen Albert

Info: Radioscopie. Printemps 1978

[ phallocrate ]

 
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