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rapports humains

Au reste, il n’y a d’intéressants à connaître que les saints, les scélérats et les fous ; ce sont les seuls dont la conversation puisse valoir. Les personnes de bon sens sont forcément nulles puisqu’elles rabâchent l’éternelle antienne de l’ennuyeuse vie ; elles sont la foule, et elles m’embêtent !

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Là-bas

[ ennuyeux ] [ banalité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

silence plein

Certains philosophes et théologiens parlent du contraste entre le "Silence" oriental et le "Verbe" qui devient "chair" occidental. Toutefois ils ne comprennent pas ce que l’Orient entend par "silence". Ce "silence" ne s’oppose pas au "Verbe", il est le "Verbe" lui-même dans son "silence tonnant" et non pas un silence qui sombre dans l’abîme du non-être, ni dans l’éternelle indifférence de la mort. Le silence de l’Orient ressemble à l’œil du cyclone.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 72

[ concepts comparés ] [ orient-occident ] [ insonorité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

Usha poursuit son chemin vers le but de celles qui vont au-delà. Elle est la première dans l’éternelle succession des aurores à venir. Elle s’élargit, faisant surgir l’être vivant, éveillant quelqu’un qui était mort… Quelle est son ampleur quand elle s’harmonise avec les aurores qui brillèrent jadis et avec celles qui doivent briller maintenant? Elle désire les anciens matins et accomplit leur Lumière ; projetant au loin son illumination, elle entre en communion avec les aurores futures.



 

Auteur: Rigveda

Info: Kutsa Angirasa – Rig-Veda. I. 113. 8, 10.

[ aspiration du vivant ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paradis perdu

Au printemps 1903, tandis que Gauguin se meurt aux Marquises, Jack London publie The Call of the Wild. Wild. Sauvage. Oviri en tahitien. Gauguin veut retrouver ce qui lui semble être la pureté originelle de l’homme, ce "charme pesant et muet de la sauvagerie" décrit par Joseph Conrad. L’homme véritable, non pollué par la morale, l’éducation chrétienne, les règles de la société occidentale. S’alléger de tous ces carcans, c’est l’éternelle quête des rêveurs, convaincus qu’on ne peut être libre que loin et seul.

Auteur: Agniel Laure Dominique

Info: Paul Gauguin : Une vie

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

De ton front voyageur les vents ne veulent pas ;                    

                    La terre tendre et sombre,

Ô Platane, jamais ne laissera d’un pas                    

                     S’émerveiller ton ombre !



Ce front n’aura d'accès qu'aux degrés lumineux                    

                      Où la sève l’exalte ;

Tu peux grandir, candeur, mais non rompre les nœuds                    

                      De l’éternelle halte !


Auteur: Valéry Paul

Info: Extrait du poème "Au platane"

[ dualité ] [ prisonnier ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

religieux chrétien

Ce petit moine misérable, malingre, souffreteux, vêtu de loques, nourri d’ordures, opprobre de ses supérieurs, est un de ces génies en avance de plusieurs siècles sur le reste de l’humanité. Il ne s’élève pas par prudentes étapes successives ; il ne se purifie pas par des disciplines mesurées ; il n’allume pas une à une les lampe du sanctuaire intérieur. Non ; tout en lui est soudain, jaillissant, définitif ; il aperçoit l’Absolu, et il s’y plonge au même instant ; il part, et voici, d’un coup d’aile il est arrivé ; il sonde la nudité terrible de l’Abîme primordial, et il se dépouille aussitôt ; il pressent l’éternelle Lumière et, dans le même moment, il la saisit toute et nous la darde.

Auteur: Sédir Paul Yvon Le Loup

Info: A propos de Jean de la Croix, "Forces mystiques et conduite de la vie", bibliothèque des amitiés spirituelles, Paris, 1956, page 41

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

résumé

Sa carrière, parmi celle des conducteurs spirituels, est unique. Salué dans sa jeunesse comme le sauveur qui devait venir, Krishnamurti a renoncé au rôle qu’on lui offrait, écarté tous les disciples, rejeté tous guides et précepteurs. Il n’a été le fondateur d’aucune foi nouvelle, n’a proposé aucun dogme nouveau, remettant tout en question, cultivant le doute (surtout dans les moments d’exaltation), il s’est libéré par un effort et une persévérance héroïques de l’illusion et de l’enchantement, de l’orgueil, de la vanité, et de toute forme subtile de domination exercée sur autrui. Il est remonté à la source même de la vie pour y puiser son inspiration et sa force. Pour résister aux pièges de ceux qui voulaient l’asservir et l’exploiter, il a dû faire appel à l’éternelle vigilance.

Auteur: Miller Henry

Info:

[ trajectoire ] [ à revers ] [ lucidité ] [ dégoût ] [ fascination ] [ gourou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

au revoir

Une certitude affreuse lui avait serré le cœur tout d’un coup : Pauline allait mourir, peut-être ne passerait-elle pas la nuit. […]
Cependant, la nuit se termina sans catastrophe. Deux journées passèrent encore. Mais, à présent, il y avait entre eux un nouveau lien, la mort toujours présente. Elle ne faisait plus aucune allusion à la gravité de son état, elle trouvait la force de sourire ; lui-même parvenait à feindre une tranquillité parfaite, un espoir de la voir se lever d’une heure à l’autre ; et, pourtant, chez elle comme chez lui, tout se disait adieu, continuellement, dans la caresse plus longue de leurs regards qui se rencontraient. La nuit surtout, lorsqu’il veillait près d’elle, ils finissaient l’un et l’autre par s’entendre penser, la menace de l’éternelle séparation attendrissait jusqu’à leur silence. Rien n’était d’une douceur si cruelle, jamais ils n’avaient senti leurs êtres se confondre à ce point.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 12 : La Joie de vivre

[ mort ] [ séparation définitive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poétesse

Elle (Marina Tsvetaeva) vivait ce qu’elle appelait des "idylles cérébrales", elle était une amante de l’amour, terrestre ou céleste, qui projetait en l’autre sa rage d’aimer : "Je n’ai jamais laissé à personne le droit de choisir : c’était tout – ou rien, mais dans ce tout – comme dans le chaos originel – il y avait tant, que rien d’étonnant à ce que l’autre y sombre, se perde et, pour finir, me perde." (...)

Elle était naturellement portée à prendre intérêt aux choses qui venaient d’ailleurs, elle avait, disait-elle, une passion pour chaque pays comme s’il était l’unique : "C’est cela mon Internationale. Non pas la Troisième, mais l’éternelle." Elle n’était pas de son siècle, elle se disait née "pour la solitude magnifique, peuplée d’ombres..." (...)

"Je n’écris pas parce que je sais, mais pour savoir." disait-elle. En étant une infinité de multiplicités, elle avait acquis un redoutable savoir, celui d’une Sibylle habitée par la certitude que la mission du poète est de rebaptiser le monde.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils)

 

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art religieux

Le genre français, c’est un Jésus glorieux, en robe de brocart pourpré, entr’ouvrant, avec une céleste modestie, son sein, et dévoilant, du bout des doigts, à une visitandine enfarinée d’extase, un énorme cœur d’or couronné d’épines et rutilant comme une cuirasse.

C’est encore le même Jésus plastronné, déployant ses bras pour l’hypothétique embrassement de la multitude inattentive ; c’est l’éternelle Vierge sébacée, en proie à la même recette de désolation séculaire, tenant sur ses genoux, non seulement la tête, mais le corps entier d’un minable Fils, décloué suivant de cagneuses formules. Puis, les innumérables Immaculées Conceptions de Lourdes, en premières communiantes azurées d’un large ruban, offrant au ciel, à mains jointes, l’indubitable innocence de leur émail et de leur carmin.

Enfin, la tourbe polychrôme des subalternes élus : les saints Joseph, nourriciers et frisés, généralement vêtus d’un tartan rayé de bavures de limaces, offrant une fleur de pomme de terre à un poupon bénisseur ; les saints Vincent de Paul en réglisse, ramassant, avec une allégresse réfrénée, de petits monstres en stéarine, pleins de gratitude ; les saints Louis de France ingénus, porteurs de couronnes d’épines sur de petits coussins en peluche ; les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin, les mains croisées sur le virginal surplis, la bouche en cul de poule et les yeux noyés ; les saints François d’Assise, glauques ou céruléens, à force d’amour et de continence, dans le pain d’épice de leur pauvreté ; saint Pierre avec ses clefs, saint Paul avec son glaive, sainte Marie-Madeleine avec sa tête de mort, saint Jean-Baptiste avec son petit mouton, les martyrs palmés, les confesseurs mitrés, les vierges fleuries, les papes aux doigts spatulés d’infaillibles bénédictions, et l’infinie cohue des pompiers de chemins de croix.

Tout cela conditionné et tarifé sagement, confortablement, commercialement, économiquement. Riches ou pauvres, toutes les paroisses peuvent s’approvisionner de pieux simulacres en ces bazars, où se perpétue, pour le chaste assouvissement de l’œil des fidèles, l’indéracinable tradition raphaélique. Ces purgatives images dérivent, en effet, de la grande infusion détersive des madonistes ultramontains. Les avilisseurs italiens du grand Art mystique furent les incontestables ancêtres de ce crépi. Qu’ils eussent ou non le talent divin qu’on a si jobardement exalté sur les lyres de la rengaine, ils n’en furent pas moins les matelassiers du lit de prostitution où le paganisme fornicateur vint dépuceler la Beauté chrétienne. Et voilà leur progéniture !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 229-230

[ critique ] [ description dégoûtée ] [ christianisme édulcoré ]

 

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