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orient-occident

L’hindouisme, en prêchant la réincarnation, enlève son sérieux à la vie terrestre. Elle n’est plus l’épreuve décisive dont dépend toute l’éternité, mais une simple étape, l’âme devant se réincarner – dans un rat, dans un chien ou autre – autant de fois que nécessaire pour expier ses fautes. Pour cette même raison, l’hindouisme ne connaît pas la miséricorde (même s’il essaie actuellement de copier les œuvres de bienfaisance du christianisme). Il passe avec froideur devant les pauvres et ceux qui souffrent, estimant qu’ils portent justement le poids de leurs péchés passés.

Auteur: Gaudron Matthias

Info: Dans "Catéchisme catholique de la crise dans l'Église", éditions du Sel, 2014, pages 136-137

[ point de vue chrétien ] [ critique ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mélancolie

Je pleure sur ceux
Qui m’ont fait goûter la saveur
De leur affection,
Puis, dès qu’ils m’eurent
Eveillé au désir, se sont
Assoupis.

Ils m’ont engagé à me tenir
Debout,
Et lorsque je me fus levé,
Portant avec courage le fardeau
Que leur affection
M’a imposé,
Ils se sont empressés
De s’asseoir.

Je sortirai donc de ce monde,
Et votre amour
Toujours vivant, dans cette poitrine,
Sous mes côtes décharnées,
Personne jamais
N’en sortira la présence.

Entre la tristesse
Et moi-même
J’ai noué de longues relations,
Qui ne cesseront plus jamais,
A moins que ne cesse un jour
L’éternité

Auteur: Ibn Bourd Bachar

Info: Jeux cruels

[ déception ] [ poème ]

 

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implorer

La prière est un rayonnement de notre être soudainement incendié, c’est une direction infinie et sans but, c’est un parallélisme brutal de nos aspirations qui traversent l’univers sans aboutir nulle part. Oh que je me sais ce matin loin de ces avares qui, avant de prier, demandent si Dieu existe. S’il n’est plus ou pas encore : qu’importe. Ce sera ma prière qui le fera car elle est toute création telle qu’elle s’élance vers les cieux. Et si le Dieu qu’elle projette hors de soi ne persiste point : tant mieux : on le fera de nouveau, et il sera moins usé dans l’éternité.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: Lettres 1900-1911

[ prier ]

 

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contemplation

Voici un lieu où se repose l’âme,
Un lieu où doucement la houle avance
Vers le rivage. Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.

C’est printemps et automne en un soupir ;
Un pré blafard dort entre les montagnes,
Avril se mêle au calme de septembre,
Bourgeons et feuilles mortes vont de pair.
Un air plaintif résonne sourdement,
Un deuil surgit des profondeurs des eaux ;
Mais les flambeaux des jours ensoleillés
Percent de leur éclat l’obscurité.

Auteur: Olav Nygard

Info: extrait de Dikt i samling, traduit du norvégien par Terje Sinding

[ poème ]

 

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anthropocentrisme

Au lieu de penser à la mort on ne pense qu’aux moyens de l’éviter, de la repousser. Trouver les gènes, les médicaments, les aliments, les modes de vie qui permettront de vivre jusqu’à cent vingt ans, deux cents ans, le messianisme techno-biologique fait monter les enchères jusqu’à l’éternité… En réalité, il se passera la même chose qu’avec le développement des moyens de transport, qui ne diminue pas le temps passé à se déplacer mais l’augmente. Plus on connaîtra de facteurs influants sur la longévité, plus la vie sera occupée par le souci de la préserver, de la faire durer en gérant au mieux son "capital santé". (…) La vie sera longue et stupide.

Auteur: Rey Olivier

Info: Itinéraire de l'égarement : Du rôle de la science dans l'absurdité contemporaine, p 293

[ antispirituel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éternel retour

La critique de Nietzsche se distingue de toute la psychologie sociale académique par la position à partir de laquelle elle est entreprise. Nietzsche parle au nom d’un principe de réalité fondamentalement antagonique à celui de la civilisation occidentale. La forme traditionnelle de la raison se trouve rejetée sur la base de l’expérience de l’être-comme-fin-en-soi, de l’être-plaisir (Lust) et joie. La lutte contre le temps est menée à partir de ce point de vue : la tyrannie du devenir sur l’être doit être brisée pour que l’homme devienne lui-même dans un monde qui soit vraiment le sien. […] L’homme ne devient lui-même que lorsque la transcendance a été vaincue, lorsque l’éternité est devenue présente ici-bas. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 111-112

[ philosophie ] [ résumé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

apparence

Je souhaitais à présent être appréhendée comme une jeune femme insaisissable, émouvante et dangereuse à la fois, je voulais qu’on me voie ardente et raffinée, qu’on m’aborde comme une fille dont on espère, à force d’offrandes et de serments, palper le grand secret dans les replis compliqués de l’âme. À cet effet, pour la rentrée, je décidai de m’habiller en noir de pied en cap, ongles et lèvres lie-de-vin, dans une tentative d’occuper un créneau subtil entre la veuve sicilienne et la jeune gothique de cimetière. De mes origines culturellement prolétaires je ne dirais rien, et la découverte de mes racines difficiles par les plus téméraires de mes camarades allait forcer le respect pour l’éternité.

Auteur: Leroy Myriam

Info: Ariane

[ calcul ]

 

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lieu saint

Dans une église, tout le monde opte pour le silence ou le murmure de la prière. Dans une église, seul le prêtre a le droit d’élever la voix. Eh bien c’était comme si, tout en marchant, il pensait et rêvassait en un chuchotement. Dans une église, même les odeurs sont plaisantes, et l’édifice, en outre, est conçu pour que tout ce qui naît en son sein, les senteurs d’huile sainte, le souffle des prières, la sensation de contact avec l’éternité qui attend chacun après la vie terrestre, tout cela y demeure, derrière les murs épais, derrière les portes de fer, sous les hautes coupoles. Pour qu’on y revienne toujours, en quête de ces instants merveilleux.

Auteur: Kourkov Andreï

Info: Les abeilles grises

[ monument ] [ refuge ] [ enceinte religieuse ] [ quiétude ] [ apaisement ] [ basilique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sous-produit

La bave de l’amour personnel et émotif ressemble de loin à l’eau de l’être spirituel de la Divinité, mais elle est de qualité inférieure et (précisément parce que cet amour est émotif et, partant, personnel) en quantité insuffisante. Ayant, par leur ignorance volontaire, fait taire les sources divines, les êtres humains peuvent faire quelque chose pour adoucir les horreurs de la situation, en "se maintenant les uns les autres mouillés avec leur bave". Mais il ne peut y avoir de bonheur ni de sécurité dans le temps, ni de délivrance donnant accès à l’éternité, tant qu’ils n’ont pas renoncé à croire que la bave suffit, et en s’abandonnant à ce qui est, en fait, leur élément, n’ont pas rappelé les eaux éternelles.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ anthropocentrisme grégaire ] [ émoi ] [ basses vibrations ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

17 sept. […] Tous les actes de la Nature sont appréhendés les uns après les autres par le Temps, qui est le seul à considérer que toute chose dure. Pourquoi, alors, l’homme devrait-il se hâter, comme s’il n’avait pas l’éternité pour accomplir chaque chose ? Qu’il mette des millénaires, si besoin est, pour achever correctement la moindre tâche – quand bien même il ne s’agirait que de se couper les ongles. Si le soleil couchant semble l’exhorter à profiter du jour tant qu’il dure, le chant des grillons ne manque pas de le rassurer – sur le même rythme que jadis - en lui apprenant à prendre son temps désormais et à jamais. L’homme sage sait rester tranquille – jamais agité ni impatient. 

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal, tome 1 : Octobre 1837 - Décembre 1840

[ éloge de la lenteur ] [ mollo-mollo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel