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mise en question

Ne confondons pas. L’étonnement n’est pas la surprise […] Pour être étonné, il faut non seulement que ces vivants soient surpris, mais qu’ils soient dérangés dans leurs certitudes, que soient mises à mal leurs conceptions, que soient bousculées leurs représentations, habitudinaires par nécessité.

Auteur: Hameline Daniel

Info: Petite métaphysique de l’étonnement, Éducation permanente, n° 200, 2014, p. 12.

[ routines ] [ dépaysement ]

 

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question

Pourquoi ce besoin angoissé de cause ? On se trouve ainsi ramené aux sources de l’étonnement schopenhauérien, mais les termes de la question se sont inversés : on ne se demande plus pourquoi il y a un monde, mais d’où provient le besoin de lui attribuer une cause.

Auteur: Rosset Clément

Info: Schopenhauer, philosophe de l'absurde

[ origines ]

 

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voir

...tournants de la pensée, moments privilégiés où un regard plus neuf ou plus naïf fait surgir les quelques questions essentielles qui, désormais, ne cessent de se poser pour peu qu’on renonce à les dissimuler par le bavardage ou la banalité […]. Savoir s’étonner, c’est le propre de l’homme […] tel est chez l’homme le processus créateur.

Auteur: Hersch Jeanne

Info: L’étonnement philosophique, Paris, Gallimard, 1993, p 7

[ curiosité ] [ étonnement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Parmi les merveilles d'Alexandrie, se trouve l’étonnante colonne de marbre que l'on voit a l’extérieur de la ville, et qui porte le nom de colonne des Piliers*. Elle est située au milieu d'une forêt de palmiers, et on la distingue de tous ces arbres a son élévation prodigieuse. Elle est d'une seule pièce, artistement taillée, et on l'a dressée sur des assises en pierres carrées qui ressemblent a d’énormes estrades. On ne sait pas comment elle a été érigée en cet endroit, et on ne connaît pas d'une manière positive par qui elle a été élevée.

Ce qui suit appartient a Ibn Djozay: "Un de mes professeurs, qui avait beaucoup voyagé, m'a raconté qu'un archer d'Alexandrie monta un jour en haut de cette colonne, avec son arc et son carquois, et qu'il s'y tint tranquillement. Le bruit de cette ascension s’étant répandu, un grand concours de peuple se réunit pour le voir, et l’étonnement qu'il causa dura longtemps. Le public ignorait de quelle manière il s’était hisse au haut de la colonne. Quant à moi je pense qu'il était poussé par la crainte ou mu par la nécessité."

Auteur: Ibn Battûta

Info: Voyages. *Aussi bizarrement nommée "colonne de Pompée"

[ escalade ] [ mystère ]

 

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grégaire

Un être, c’est quelque chose qui devient, ce n’est rien d’achevé. Comment peut-on reconnaître ce qui devient, ce qui est vivant ? Pour cela il nous faut développer une connaissance "imaginative" du monde. Cela conduit au domaine des énergies vivantes. Après avoir isolé l’abeille par ma représentation de son contexte (de vie, ndt), je dois à présent consciemment la replacer, la réinsérer dans ce contexte de vie. Tentons cela ! Une grande aide nous vient pour cela de l’étonnement, pour acquérir un nouveau regard sur le monde. Se poser des questions, observer et s’étonner, sont utiles à la revivification de nos relations au monde extérieur.
Aucune abeille ne peut vivre pour elle-même. Seule, elle perd toute intelligence et faculté de transformation. Aussitôt qu’elle est dans la colonie, elle devient sage et plastique : elle peut se charger de diverses tâches et spontanément rendre de nouveaux services. L’être est-il à présent l’abeille individuelle ou bien plus, l’unité de la colonie ? L’être semble reposer dans les multiples relations des abeilles individuelles. C’est-à-dire que c’est un être invisible, composé de mille parties séparées, un être qui, en hiver, se condense dans la ruche et qui, en été, se répand dans le paysage à des kilomètres autour de la ruche. — c’est un être respirant vastement. Dès le début du 20 ème siècle, l’apiculteur Ferdinand Gerstung (1860-1925) souligne que l’être de l’abeille, l’Apis, ne s’exprime pas dans l’abeille individuelle, mais dans toute la colonie d’abeille.
En vérité chaque être est invisible : dans l’Apis cela devient particulièrement évident, étant donné qu’il ne dispose d’aucun corps physique homogène. C’est un défi lancé à notre pensée, qui a toujours besoin d’une chose matérielle devant elle, pour pouvoir appréhender l’être. Pour s’approcher de l’être, il est nécessaire de penser les relations vivantes, car il n’est pas visible.

Auteur: Steiner Rudolf

Info: Apprendre à voir l’invisible, traduction Daniel Kmiecik, www.triarticulation.fr

[ essaim Gestalt ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

(…) Il nous faut avant tout comprendre ceci : pour Platon, l’exercice de la pensée philosophique est en même temps un exercice spirituel de formation de soi. Le processus de la pensée est par lui-même formateur de l’âme. Platon a beaucoup travaillé avec les pythagoriciens, pour lesquels les exercices mathématiques faisaient partie des méthodes tendant à la purification de l’âme. La conduite de la preuve mathématique était à leurs yeux une action purificatrice. Nous nous sommes trop éloignés aujourd’hui de cet usage du rationnel. Nombreux sont ceux qui se plaignent des programmes scolaires actuels : ils les trouvent intellectuellement trop chargés et ils leur reprochent de négliger la conscience morale, le sens de l’esprit et de la véritable liberté. Mais cela n’est vrai que pour les mauvais maitres. Il faut ici revenir à Platon : s’efforcer de penser juste, être prêt à abandonner une opinion antérieure parce qu’on a découvert qu’elle est fausse, ou incomplète, ou vraie seulement en partie, c’est se soumettre d’emblée à la vérité et se rendre disponible à la pensée d’autrui. Un tel exercice purifie l’âme, parce qu’elle apprend ainsi à préférer en tout temps le vrai à une certitude prétendue, et qu’elle est prête à essayer un point de vue nouveau. Dans ce sens, toute expérience de laboratoire peut être profondément éducatrice de l’âme. Une expérience qui soumet une théorie à l’épreuve des faits peut parfois — souvent — répondre : non. Alors, le chercheur se soumet. Bien plus : il recherche précisément l’expérience la plus défavorable à la théorie, afin que l’épreuve soit la plus sévère possible. Car le vrai, qu’il cherche, est plus important pour lui que le succès éventuel de sa théorie.

Préférer le vrai à son propre point de vue : toute la philosophie de Platon est plus qu’une doctrine : elle est un exercice à cette fin. 

Auteur: Hersch Jeanne

Info: L’étonnement philosophique, pp. 36-37 - Une histoire de la philosophie, Folio essais, n° 216, © 1981, 1993 - PLATON

[ Grèce antique ] [ quête ] [ exactitude ] [ discipline ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste