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malaise

La glace, maintenant, devait s’éveiller et prendre peu à peu dans la pièce toute la place, comme font les glaces quand tombe le soir. L’étroit espace clos, encore tendu d’un entrelacs sournois de pensées et de gestes, vivait derrière lui de la vie figée et inquiétante d’un piège.

Auteur: Gracq Julien

Info: La Presqu'Ile p 153

[ chambre ] [ subsconscient ] [ narcisse ] [ miroir ] [ reflet ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

aboutissement

[…] la vérité, au fond, est un bon endroit où habiter. On s’y sent à l’étroit, et souvent on finit en prison. Tout compte fait, pourtant, le désordre et la prison sont toujours mieux que le reste, en admettant qu’il y ait un reste. Dans la vérité, on se suffit largement.

Auteur: Zito Daniele

Info: Dans "Robledo", page 131

[ solitude ] [ marginalité ] [ exactitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

initiation

S’il est vrai, comme l’affirment les Maîtres, qu’on appelle Adepte celui qui a reçu le Don, on peut avancer, sans risques d’erreur, que le véritable auteur de ses "œuvres" est le donneur plutôt que l’individualité terrestre qui n’a fait que recevoir l’inspiration pour transmettre à notre niveau d’existence, des signes, sous la forme de réalisations comprises dans un plan ou dessein, qui paraît dépasser largement l’étroit domaine d’intérêts dans lequel se débat l’existence humaine.

Auteur: Roger Bernard

Info: Dans "Paris et l'alchimie", page 72

[ transcendance ] [ medium ] [ intermédiaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

enseignement

Apprendre à apprendre, apprendre à comprendre

On rencontre souvent des personnes dites "bien éduquées" auxquelles on a appris beaucoup de chose, mais auxquelles on n’a pas appris l’essentiel : apprendre à apprendre. Apprendre en omettant d’apprendre à apprendre, ce n’est pas de l’éducation. C’est même le contraire de l’éducation : il s’agit d’endoctrinement, une pratique qui conduit à l’étroitesse d’esprit, au sectarisme, à l’intégrisme et à tout son cortège de violences idéologiques, voire physiques. En matière d’éducation, ce ne sont pas les connaissances qui sont l’essentiel, mais l’aptitude à les acquérir et à les maîtriser. Négliger cette exigence conduit malheureusement souvent à un enseignement perverti, dévoyé.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ esprit critique ] [ préjugé ] [ idée reçue ] [ autonomisatIon ]

 

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Ajouté à la BD par SANTARINI

visage

Faciès entre parenthèses, un peu à l’étroit, les pommettes hautes et les joues droites, un menton qui file vers le bas, légèrement prognathe, et des cheveux bruns très courts ramenés sur le front. Un portrait accessoire, comme quelque chose que l’on utiliserait machinalement tous les jours. J’en prends soin, certes, mais passe vite dessus : khôl sur chaque paupière et puis basta. J’aime penser qu’en eux-mêmes mes traits sont neutres, que je suis capable d’en gommer le sens, a contrario de ceux des autres, que j’ai appris à déchiffrer sous l’épaisseur des discours. Mon visage ne doit rien laisser deviner, mes paroles ne doivent pouvoir y être arrimées d’une quelconque manière, seule compte l’attitude du patient dont le moindre geste trahit, pour qui sait le lire, le signe d’une pathologie cachée.

Auteur: Espedite Camille Nicolas Tainturie

Info: Se trahir

[ auto-appréciation ] [ masque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

courage

Changez dix fois de manière de vivre si vous le désirez. Qu’est-ce qui vous en empêche ? Votre ambition dans le monde ? Regardez bien les ambitieux, ces opportunistes. Ils n’ont pas changé depuis Lucrèce, "suant sang et eau, usés pour rien, forçant leur chemin sur l’étroit sentier de l’ambition […]". […] Aucun homme ou aucune femme n’a le droit d’être malheureux, sauf s’ils sont tourmentés par la maladie. Si vous êtes malheureux, trouvez la cause de votre malheur et, au nom de Dieu, remédiez-y. […] Pour vivre sagement il faut imiter non seulement l’abondance de la Nature, mais aussi bien sa sévérité. De qui avez-vous peur ? De vos voisins ? ils ne sont rien de plus qu’un troupeau de moutons stupides dans un champ de navets à moitié pourris, bordé de clayons que la croupe grise de n’importe quel petit âne pourrait renverser.

Auteur: Powys Llewelyn

Info: Dans "Scènes de chasse en famille", page 322

[ souci de soi ] [ pensée de droite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

habitants

Si l’on emprunte le Stalechnikov, on respire : ici on peut enfin sans danger s’arrêter devant des étalages et aller son chemin sans prendre part à cette marche zigzagante et flâneuse à laquelle l’étroitesse du trottoir a accoutumé la plupart. Mais quelle abondance dans cette ligne qui n’est pas seulement envahie par les hommes, et comme Berlin est mort et vide ! A Moscou la marchandise jaillit partout des maisons, elle est accrochée à des palissades, elle s’appuie sur des treillis, elle est étalée sur le pavé. Tous les quinze pas on tombe sur des femmes avec des cigarettes, des femmes avec des fruits, des femmes avec des sucreries. Elles ont leur corbeille à linge à côté d’elles avec la marchandise et quelquefois aussi un petit traîneau. Une étoffe de laine colorée protège du froid pommes et oranges, deux échantillons sont posés dessus. A côté, des figures en sucre, des noix, des bonbons. […] Maintenant, pour se reposer un peu, elle s’arrête en chemin, dans la rue.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Moscou" in Images de la pensée, page 27

[ flânerie ] [ vie sociale ] [ espace public ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pornographie

Une serviette autour des épaules, dégoulinant, il emprunta l’étroit couloir jusqu’à sa chambre, un minuscule espace triangulaire tout au bout de l’appartement. Sa console d’holoporn s’alluma à son arrivée et une demi-douzaine de filles souriantes le regardèrent avec une joie non dissimulée. Elles semblaient situées par-delà les murs, dans des panoramas brumeux d’espace bleu pâle, leurs dents blanches et leurs jeunes corps fermes brillant comme des néons. Deux d’entre elles s’avancèrent et commencèrent à se toucher.

"Arrêtez", dit-il.

La console de projection s’éteignit aussitôt ; les filles fantasmes disparurent. L’appareil avait autrefois appartenu au grand frère de Ling Warren ; les cheveux et les vêtements des femmes étaient datés et plutôt ridicules. On pouvait leur parler et leur demander de se faire des choses toutes seules ou bien à plusieurs. Bobby se rappelait qu’à treize ans, il était amoureux de Brandi, celle avec le pantalon de latex bleu. Désormais, il aimait surtout les projections pour la sensation illusoire d’espace qu’elles offraient dans la chambre de fortune.

Auteur: Gibson William

Info: Dans "Comte zéro", trad. Laurent Queyssi, éd. Au diable vauvert, 2022, page 60

[ futuriste ] [ virtuelle ] [ hologramme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

loisirs

On ne saurait attendre d’hommes oppressés dans leur travail quotidien par l’étroitesse d’une occupation très spécialisée assez peu supportable et que l’ennui accable, qu’à l’instant où la pression et l’enui cessent, après le travail, ils puissent aisément retrouver leur "forme humaine", redevenir eux-mêmes (pour autant qu’ils aient encore un "soi"), ou même seulement le vouloir. Le moment où la dure pression à laquelle ils sont soumis se relâche ressemble plutôt à une explosion, et comme ces êtres libérés si soudainement de leur travail ne connaissent rien d’autre que l’aliénation, ils se jettent, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement épuisés, sur des milliers de choses différentes, sur n’importe quoi qui puisse relancer le cours du temps après le calme plat de l’ennui et les transporter dans un autre rythme : ils se jettent donc sur la rapide succession de scènes que leur propose la télévision.

[...] Elles [la radio et la télévision] favorisent en même temps le désir et son exténuation : tension et relâchement, rythme et inactivité, dépendance et détente – elles servent tout cela simultanément. Elles nous dispensent même d’avoir à courir après les distractions, puisque désormais ce sont elles qui courent après nous.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 159

[ divertissements ] [ facilité ] [ consommation ] [ passivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

élitisme

La certitude d’être un destin implique d’être pour l’éternité. C’est-à-dire de souffrir dans l’étroitesse de l’instant présent. Elle installe dans le devenir et rend périlleuse la fixité des moments actuels. Sûr de son fait, il (Arnold) écrit à Rufer, en 1921 : "J’ai fait une découverte qui assurera la suprématie de la musique allemande pour les cent ans à venir." À savoir la composition à l’aide des douze sons. Nietzsche détruit le platonisme, l’enjambe et promeut son esthétique vitaliste ; Schönberg pulvérise la tonalité, la dépasse et fonde le dodécaphonisme. Fort de ces certitudes, le musicien, tout comme le philosophe, débouchent sur une éthique solaire et solitaire, radieuse et radicalement aristocratique. D'où une croyance indéfectible aux droits de la plus petite des minorités qui va avec une certaine morgue à l’endroit du plus grand nombre et des troupeaux attardés.

Formulant cette éthique qui assume ouvertement ce que Nietzsche appelait "le pathos de la distance", le compositeur écrit : "Si c’est de l’art, ce n’est pas pour les masses ; si c’est pour les masses, ce n’est pas de l’art." Il n’en démordra pas. Et peut-on lui donner tort ? Les régimes totalitaires, sous toutes leurs formes, pourvu qu’ils aspirent à l’homme unidimentionnel visent la musique populaire, pour les masses et pour des consommations qui ont moins à voir avec l’esthétique qu’avec l’idéologie ― de la révolution prolétarienne au grand Reich antisémite en passant par le marché généralisé.

Auteur: Onfray Michel

Info: Journal hédoniste : Tome 1, Le désir d'être un volcan. Arnold et Frédéric pp 370-371

[ beaux-arts ] [ dodécaphonisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel