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lucidité

La dépression est la dernière expérience humaine possible dans l’univers de la marchandise et de l’aliénation à la valeur. Il y a une authenticité de l’expérience qui ne peut s’exprimer que par la dépression, c’est-à-dire la souffrance. Cette expérience narcissique négative est insupportable pour celui qui l’éprouve, mais c’est aussi une forme de résistance, dans le sens où la mécanique de l’adhésion aux valeurs de la marchandise, telles que le culte de la performance, ne fonctionne plus.

Auteur: Debry Jean-Luc

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 24

[ révolte individuelle ] [ opposition ] [ maladie psychique ]

 

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détachement

C’est en atténuant les causes de souffrance que cette pratique [le Yoga] va agir. Il n’y a rien à prendre, à vouloir acquérir, il suffit d’atténuer, réduire, abandonner, lâcher.
Ce qui nous tourmente, c’est tout ce qui nous encombre, ce qui étouffe en nous la joie qui naît de l’adhésion au moment présent.
La souffrance, c’est l’intrusion dans le présent du passé ou de l’avenir, chargés de souvenirs ou de projections qui altèrent la perception de la réalité.

Auteur: Patanjali

Info: Commentaire de Françoise Mazet dans les Yoga-Sutras de Patanjali, pages 67-68

[ état-de-conscience ] [ préoccupations ] [ ego parasiteur ]

 
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idées reçues

En vérité, on ne trouve pas toujours de lien entre l’adhésion à des croyances douteuses et le manque d’éducation. Le plus souvent, c’est même l’inverse qui est vrai. C’est que montrent les enquêtes de Daniel Bloy et Guy Michelat, deux sociologues qui ont étudié les croyances des Français concernant les para-sciences. […] Ainsi, la croyance au paranormal ou à l’astrologie touche d’abord : le supérieur non scientifique, puis le secondaire, puis le primaire supérieur et enfin seulement le primaire.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Dans "La démocratie des crédules" pages 280-281

[ statistiques ] [ paradoxe ] [ appétence cognitive ]

 

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instant

Ici, le passé de culture ne compte pas ; le long effort de liaisons et de constructions de pensées, effort de la semaine et du mois, est inefficace. Il faut être présent, présent à l’image dans la minute de l’image : s’il y a une philosophie de la poésie, cette philosophie doit naître et renaître à l’occasion d’un vers dominant, dans l’adhésion totale à une image isolée, très précisément dans l’extase même de la nouveauté d’image. L’image poétique est un soudain relief du psychisme, relief mal étudié dans des causalités subalternes.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: Poétique de l'espace, 1977

[ priméité ] [ réflexivité ]

 

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emblème agissant

Un symbole perd sa force en quelque sorte magique, ou si l’on veut, sa puissance salutaire, dès qu’on a compris qu’on peut le résoudre. Aussi un symbole actif doit-il être de qualité inattaquable. Il doit être la meilleure expression possible de la conception du monde d’une époque donnée, avoir un sens qui ne saurait être dépassé ; il doit en outre être si difficile à comprendre que l’intellect critique ne puisse le résoudre valablement ; enfin sa forme esthétique doit attirer l’adhésion du sentiment de telle façon qu’aucun argument sentimental ne puisse valoir contre lui.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Types psychologiques

[ insaisissable ] [ complexe ] [ inconscient ]

 
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islam

Le général Tarik, qui conquit l’Espagne en 711, était un Berbère de l’Afrique du Nord mettant ses forces au service de la religion musulmane. On lui doit même le nom de Gibraltar qui étymologiquement signifie "montagne de Tarik". De manière tout aussi éloquente quant à l’adhésion des peuples à la cause arabe, l’armée de Tarik était riche de douze mille Berbères et ne comptait qu’à peine trois cents Arabes.

Ces conquêtes menées avec l’énergie de la foi aboutirent à un immense empire administré par différents souverains, portant le nom de calife, accompagnés de toute une hiérarchie dont les noms s’imposèrent peu à peu dans notre langue, entre autres les émirs, leurs gouverneurs, et les vizirs, leurs ministres. L’histoire même du mot khalife ou calife en reflète la dimension religieuse : l’arabe halifa, d’où est issu le khalife, désigne en effet le "successeur" et en l’occurrence le successeur de Mahomet.

Auteur: Pruvost Jean

Info: Nos ancêtres les Arabes : Ce que notre langue leur doit

[ historique ] [ étymologie ] [ maures ] [ envahisseur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépression

[...] le dépressif a l’impression d’être déshérité d’un suprême bien innommable, de quelque chose d’irreprésentable, que seule peut-être une dévoration pourrait figurer, une invocation pourrait indiquer, mais qu’aucun mot ne saurait signifier. Aussi, aucun objet érotique ne saura-t-il remplacer pour lui l’irremplaçable aperception d’un lieu ou d’un pré-objet emprisonnant la libido et coupant les liens du désir. De se savoir déshérité de sa Chose, le dépressif fugue à la poursuite d’aventures et d’amours toujours décevants, ou bien s’enferme, inconsolable et aphasique, en tête à tête avec la Chose innommée. L’ "identification primaire" avec le "père de la préhistoire personnelle" serait le moyen, le trait d’union qui lui permettrait de faire le deuil de la Chose. L’identification primaire amorce la compensation de la Chose, en même temps que l’arrimage du sujet à une autre dimension, celle de l’adhésion imaginaire, qui n’est pas sans rappeler le lien de la foi, lequel précisément s’écroule chez le dépressif.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 23

[ manque ] [ indicible ] [ asymbolie ] [ nom-du-père ]

 

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ascendant

Dans une situation expérimentale, Salomon Asch organise des réunions de groupes dans lesquelles un participant naïf est placé au milieu de comparses de l’expérimentateur. On demande aux sept personnes présentes (parfois neuf) de désigner, parmi des droites figurant sur une carte, celle qui est égale à une ligne étalon, le sujet naïf parlant toujours l’avant-dernier. Tous les autres sujets donnent tantôt la bonne réponse (pour accroître la vraisemblance), tantôt la même réponse incorrecte. L’influence normative d’une majorité unanime donnant une réponse contraire à l’évidence et au bon sens affecte les individus isolés face à cette opinion compacte. Lorsque le groupe de complices feint de ne pas être unanime, que certains des participants montrent des doutes et des désaccords, la tendance à la conformité s’atténue et les individus se fient davantage à ce qu’ils voient. Ces effets de séduction de la pensée critique par l’influence sociale sont au cœur de la problématique de l’imposture. La tendance au conformisme social, à l’adhésion aux rites et préjugés normatifs de l’époque, qui suspend toute pensée critique, est le plus sûr allié de l’imposteur.

Auteur: Gori Roland

Info: La fabrique des imposteurs

[ grégaire ] [ groupe ] [ influençabilité ]

 

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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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critique philosophique

En premier lieu, il est reproché [par Antoine Faivre] à R. Guénon son désintérêt pour les "courants théosophiques" qu’il aurait ignorés de même que ses lecteurs, ce qui manifestement n’est pas exact puisque, non seulement, R. Guénon a reconnu la valeur initiatique d’une œuvre comme celle de J. Bœhme mais certains à sa suite ont écrit qu’il s’agissait d’une "métaphysique complète", recevant "son inspiration directement du Saint Esprit". D’autre part, les guénoniens sont accusés de manquer de curiosité à l’égard des "divers modes d’émergence de la Tradition ou des traditions", ce qui semble être en totale opposition avec l’esprit d’universalité rare qui pénètre tout l’enseignement de R. Guénon, même si celui-ci a privilégié certaines formes orientales en raison de l’absolue rigueur de leur expression doctrinale, sans parler des structures initiatiques institutionnelles dont elles sont encore porteuses et qui véhiculent un fonds traditionnel ancestral difficilement comparable du point de vue de sa richesse. Après une mise en cause implicite de l’adhésion à la théorie hindoue des cycles, présentée à tort comme pessimiste, l’attitude de R. Guénon est qualifiée de "dualiste", compte tenu de sa dimension "identitaire" et par trop "métaphysique". Le refus de son objectif, défini comme "fusion dans le Même", fait dire à A. Faivre, en des termes particulièrement impropres et péjoratifs, qu’il s’agit de déboucher "comme dans la tradition védique, sur une vision atonique, plate, amorphe du Monde", ce qui, du seul point de vue scientifique, semble insoutenable. Le souci de discréditer cette première voie se termine enfin par la critique de la position guénonienne relative à l’Art Royal. Comme le dit justement A. Faivre, il est vrai que pour celui-ci, la tradition hermétique ne dépasse pas le domaine cosmologique et l’initiation aux petits mystères, de telle sorte qu’ils se placent au second plan à l’égard des grands mystères et de l’Art Sacerdotal. Cela dit, bien loin d’être une invention de R. Guénon, cette réalité hiérarchique correspond jusque dans la terminologie utilisée à un fait traditionnel que seul un préjugé anti-métaphysique pourrait remettre en question.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 80

[ objections ] [ réfutations ]

 

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