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conséquence

Avec l’interprétation de l’homme comme subjectum, Descartes crée la condition métaphysique de toute anthropologie future. Dans l’avènement des anthropologies, Descartes fête son suprême triomphe. Par l’anthropologie, la transition de la Métaphysique vers le processus de la pure et simple cessation et suspension de toute philosophie s’est mise en marche.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'époque des "conceptions du monde"" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 130

[ réduction ] [ problème ]

 
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créature-créateur

La pensée de saint Augustin, en partant de l’image de Dieu en nous, cherchera à former une notion de Dieu en essayant de découvrir en Lui ce qu’on trouve dans l’âme créée à son image. Ce sera une méthode d’analogies psychologiques appliquées à la connaissance de Dieu, à la théologie. Un saint Grégoire de Nysse, au contraire, choisira comme point de départ ce que la Révélation nous dit de Dieu pour retrouver dans l’homme ce qui correspond en lui à l’image divine. Ce sera une méthode théologique appliquée à la connaissance de l’homme, à l’anthropologie.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, page 110

[ christianisme ] [ orient-occident ]

 

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résumé

Grégoire de Nysse, dans sa philosophie du devenir, parvient à échapper à l’antinomie que n’avait pu résoudre la pensée antique entre une immutabilité, qui n’appartient qu’à Dieu, et une mutabilité, qui impliquerait le mal et donc une dévalorisation du sensible. Il y parvient en acceptant jusqu’au bout les conséquences de la notion de création, qui, en affirmant le changement de tout ce qui n’est pas Dieu, élimine toute possibilité d’immutabilité pour l’esprit créé. Grégoire fonde ainsi philosophiquement la positivité du changement. Prolongeant saint Paul et annonçant l’anthropologie moderne, il montre que le changement n’est pas cette menace que redoutait l’hellénisme, mais l’"essence" même de l’être.

Auteur: Durel Alain

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/13/gregoire-de-nysse-alain-durel/

[ apport philosophique ] [ anthropocentré ]

 
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imagination active

Elle n’est pas théorie ; elle est initiation à la vision ; est-il possible de voir sans être là où l’on voit ? Les visions théophaniques, visions mentales, visions d’extase à l’état de songe ou de veille, sont par elles-mêmes pénétrations dans le monde qu’elles voient. […]
Et c’est également le sentiment d’une double dimension de l’être individuel, comportant l’idée d’une contrepartie céleste et divine, son être "à la seconde personne", qui fonde cette anthropologie mystique sur laquelle on a commis bien des méprises, parce qu’on l’a jugée en termes de l’anthropologie commune qui situe des individualités réduites à l’unidimension de leur moi, comme équidistantes d’un Dieu universel en rapport uniforme avec tous.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", pages 114-115

[ ésotérisme ] [ sacré-profane ]

 

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racisme

L’un des premiers grands débats qui agitèrent l’anthropologie sociale fut celui qui opposa dans la seconde moitié du XIXe siècle les membres de deux sociétés savantes : ceux de l’Anthropological Society of London et ceux de l’Ethnological Society. Les “anthropologues” étaient polygénistes : pour eux les races humaines étaient autant d’espèces distinctes ; les “ethnologues” étaient eux monogénistes : les races humaines étaient les variétés inter-fécondes d’une seule espèce.

Le débat faisait rage, les “anthropologues” avaient pris le parti des confédérés sécessionnistes dans la Guerre civile américaine, les “ethnologues” s’étaient rangés aux côtés des unionistes abolitionnistes. Le monogénisme l’emporta grâce à la victoire du modèle darwinien de l’évolution des espèces, renforcé ensuite par la génétique naissante. L’unité psychique du genre humain devint le mot d’ordre de l’anthropologie.

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son site 12 sept 2021

[ historique ]

 

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progrès électronique

La cybernétique aura, en vrac et sans souci d’exhaustivité : introduit la conceptualisation et le formalisme logico-mathématique dans les sciences du cerveau et du système nerveux ; conçu l’organisation des machines à traiter l’information et jeté les fondements de l’intelligence artificielle ; produit la “méta-science” des systèmes, laquelle a laissé son empreinte sur l’ensemble des sciences humaines et sociales, de la thérapie familiale à l’anthropologie culturelle ; fortement inspiré des innovations conceptuelles en économie, recherche opérationnelle, théorie de la décision et du choix rationnel, théorie des jeux, sociologie, sciences du politique et bien d’autres disciplines ; fourni à point nommé à plusieurs “révolutions scientifiques” du XXe siècle, très diverses puisqu’elles vont de la biologie moléculaire à la relecture de Freud par Lacan, les métaphores dont elles avaient besoin pour marquer leur rupture par rapport à des paradigmes établis.

Auteur: Dupuy Jean-Pierre

Info: Aux origines des sciences cognitives. Paris : Éditions La découverte & Syros, "Sciences Humaines et Sociales". 1999, pp 34, 35

[ outil informatique ] [ logiciels ] [ algorithmes ] [ complexification ] [ syntropique ]

 

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exactitude

C’est le premier principe de symétrie qui bouleversa les études sur les sciences et les techniques en exigeant que l’on traite dans les mêmes termes l’erreur et la vérité. Jusqu’ici, la sociologie de la connaissance n’expliquait, par un grand luxe de facteurs sociaux, que les déviations par rapport au droit chemin de la raison. L’erreur pouvait s’expliquer socialement, mais le vrai restait à lui-même sa propre explication. On pouvait bien analyser la croyance dans les soucoupes volantes, mais pas la connaissance des trous noirs, les illusions de la parapsychologie, mais pas le savoir des psychologues, les erreurs de Spencer, mais pas les certitudes de Darwin. Des facteurs sociaux de même type ne pouvaient s’appliquer également aux deux. Dans ces deux poids, deux mesures, on retrouve l’ancien partage de l’anthropologie entre sciences – inétudiables – et ethnosciences – étudiables.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes : Essai d'anthropologie symétrique

[ énantiomorphe ] [ équilibre ]

 

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fiente

Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l’enfant que j’étais alors comprenait donc déjà qu’il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l’anthropologie chrétienne selon laquelle l’homme a été créé à l’image de Dieu. De deux choses l’une ou bien l’homme a été créé à l’image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n’a pas d’intestins et l’homme ne lui ressemble pas. Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du II eme siècle, affirmait que Jésus "mangeait, buvait, mais ne déféquait point". La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l’homme et on peut donc admettre qu’il n’est pas responsable des crimes de l’humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l’homme, et à lui seul.

Auteur: Kundera Milan

Info: L’Insoutenable légèreté de l’être

[ théologie ]

 

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pensée

"Représentation"  signifie d’abord délégation. Un questionnement nouveau en découle : concevoir ce qui est mis, déposé dans la scène. Ce terme grec (skènè), porteur de négativité – étymologiquement un "lieu d’ombre et de ténèbres" - nous oriente. Comme le suggère le principe même du théâtre (terme venu des Grecs lui aussi) – "voir, examiner avec admiration" - la scène comme telle est un lieu vide, en attente de l’acteur et de la narration, c’est-à-dire d’un donné à voir et à entendre, qui empoigne le sujet.

S’il en est ainsi, si la scène recèle le pouvoir de montrer, cette remarque confirme le bien-fondé, pour l’Anthropologie dogmatique, d’en appeler à l’instance du Miroir, en quelque sorte le prototype de la scène, la structure théâtrale première. L’entrée de l’animal humain dans le lien spéculaire tel que circonscrit par la psychanalyse [...] signe l’avènement de la conscience réflexive, c’est-à-dire de la spéculation. En d’autres termes [...] : l’essor originaire du principe de Raison pour le sujet, c’est la spécularité.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 31-32

[ signification ] [ réflexivité ] [ image ]

 
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changement de paradigme

La formulation du dilemme est maintenant modifiée : ou bien il est impossible de faire l’anthropologie du monde moderne — et l’on a bien raison d’ignorer ceux qui prétendent offrir une patrie aux réseaux sociotechniques ; ou bien il est possible de la faire mais c’est la définition même du monde moderne qu’il faudrait altérer. Nous passons d’un problème limité — pourquoi les réseaux demeurent-ils insaisissables ? — à un problème plus large et plus classique : qu’est-ce qu’un moderne ? En creusant l’incompréhension de nos aînés à l’égard de ces réseaux dont nous prétendons qu’ils tissent notre monde, nous apercevons ses racines anthropologiques. Nous y sommes aidés, heureusement, par des événements considérables qui enterrent la vieille taupe critique dans ses propres galeries. Si le monde moderne devient à son tour capable d’être anthropologisé, c’est qu’il lui est arrivé quelque chose. Depuis le salon de Mme de Guermantes, nous savons qu’il faut un cataclysme comme celui de la Grande Guerre pour que la culture intellectuelle modifie légèrement ses habitudes et reçoive enfin chez elle ces parvenus chez qui l’on n’allait pas.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 10

[ anthropie négative ]

 

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