Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 13
Temps de recherche: 0.0394s

source d'inspiration

Il avait aussi un goût naturel pour la littérature : il aimait à étudier et à lire. Il regardait l’Iliade comme une provision pour l’art de la guerre ; et c’est ainsi qu’il l’appelait. Aristote lui donna l’édition de ce poème qu’il avait corrigé et qu’on nomme "l’édition de la cassette". Alexandre, au rapport d’Onésicritus, la mettait toutes les nuits sous son chevet avec son épée.

Auteur: Plutarque

Info: A propos d'Alexandre le Grand, dans "Vie des hommes illustres", tome III, traduction d’Alexis Pierron, pages 446-447

[ enseignement ] [ anecdote ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

"Socrate devenu fou", ainsi l’appelait Platon. – "Socrate devenu sincère", c’est ainsi qu’il eût dû le nommer, Socrate renonçant au Bien, aux formules et à la Cité, devenu enfin uniquement psychologue. Mais Socrate – même sublime – reste conventionnel ; il reste maître, modèle édifiant. Seul Diogène ne propose rien ; le fond de son attitude – et du cynisme dans son essence – est déterminé par une horreur testiculaire du ridicule d’être homme.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 638, à propos de Diogène de Sinope

[ révélateur ] [ condition humaine ] [ comparaison ] [ Grèce antique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

remplissage

Trois matins de suite, le public australien avait dévoré en même temps que des œufs au bacon les détails savoureux du Mystère des Collégiennes, comme on l’appelait dans la presse. Bien qu’aucune information supplémentaire n’eût été découverte, ni rien qui ressemblât à un indice – de sorte que la situation restait inchangée depuis la déclaration qu’avait faite Ben Hussey le samedi soir, concernant la disparition des jeunes filles et de leur maîtresse -, il fallait donner sa pâture au public.

Auteur: Lindsay Joan

Info: Pique-nique à Hanging Rock, P. 91

[ médias ] [ sensationnel ] [ délayage ]

 

Commentaires: 0

couple

Les différents noms que se donnent maris et femmes suivant l’occasion sont comme les touches d’un instrument de musique. Anatole appelait parfois- bien que rarement- sa femme Tamara Ivanovna, en adjoignant au besoin à ce nom avec une légère ironie taquine un "Sa Majesté"; il l’appelait tout simplement Tamara, les jours sans ennuis et sans nuages qui leur évoquaient leur jeunesse, "maman",..devant les enfants.., "ma colombe" pour dissiper un surcroît d’amertume au moyen d’un terme inoffensif mais sentimental et "la compagne de les jours heureux" quand il voulait davantage de bonheur et un bonheur plus intense....

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: L'honneur de Tamara Ivanovna

[ petits noms ] [ surnoms ]

 

Commentaires: 0

encombrement

L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Les fils d'Odin

[ infernal ]

 

Commentaires: 0

pacifistes libérateurs

Mais le XXe siècle n’est pas que l’histoire d’une suite d’échecs des aspirations à la liberté et à la justice. En Inde, une petit homme frêle – "un fakir va-nu-pieds", comme l’appelait Churchill – a réalisé l’impossible : faire céder un des plus grands empires de son époque. Aux États-Unis, un pasteur noir a donné sa vie pour faire valoir d’égalité des hommes de couleurs et des blancs. En Afrique du Sud, un condamné politique, par par son exemple, réussit la réconciliation "impossible" entre noirs et Afrikaners et évite le bain de sang jugé "inévitable". En Pologne, un petit électricien fait plier le pouvoir. En Serbie, les jeunes rockeurs de "Otpor" libérèrent leur pays d’un dictateur sanguinaire.

Bien sûr, ce sont des hommes différents, des pays différentes, et des situations différentes, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui les lie toutes : aucune de ces victoires n’a jamais été obtenue par des armes, des appels à la haine, la colère ou la vengeance. Pour leur cause, ces héros à mourir, pas à tuer.

Auteur: Dorison Xavier

Info:

[ meneurs consensuels ] [ modèles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

superstition

J’ai oublié de vous dire, mesdames, que, lorsque les Serbes soupçonnent quelqu’un de vampirisme, ils évitent de le nommer par son nom ou de le désigner d’une manière directe, car ils pensent que ce serait l’évoquer du tombeau. Aussi, depuis quelque temps, Georges, en parlant de son père, ne l’appelait plus que le vieux.

Il se passa quelques instants de silence. Tout à coup, l’un des enfants dit à Sdenka, en la tirant par le tablier :

– Ma tante, quand donc grand-papa reviendra-t-il à la maison ?

Un soufflet de Georges fut la réponse à cette question intempestive.

L’enfant se mit à pleurer, mais son petit frère dit d’un air à la fois étonné et craintif :

– Pourquoi donc, père, nous défends-tu de parler de grand-papa ?

Un autre soufflet lui ferma la bouche. Les deux enfants se mirent à brailler et toute la famille se signa.

Nous en étions là quand j’entendis l’horloge du couvent sonner lentement huit heures. À peine le premier coup avait-il retenti à nos oreilles que nous vîmes une forme humaine se détacher du bois et s’avancer vers nous.

Auteur: Tolstoï Alekseï Konstantinovitch

Info: La famille du Vourdalak

[ spectres ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

portrait

Marie de Galilée, lascive et inspirée,
Les hommes de ton époque t'ont souvent reproché,
D'avoir mené ta vie dans la sensualité.

Ta quête est restée pure parce que ton cœur l’était,
Dans l’amour sans mesure où tu t’abandonnais,
Et les plaisirs du corps où tu te complaisais.

L’Éros sans l’Agapé est toujours versatile,
La plénitude approche ; s’enfuit le temps d’après,
L’amertume revient comme loi de gravité.

Ton âme fut enflammée quand te fut révélée
Le visage de celui que tant tu espérais ;
On l’appelait Jésus, prophète de Nazareth.

Tu l’as accompagné en servante fidèle,
L’as drapé tendrement de tes cheveux de jais,
Et chanté sa louange de ta bouche vermeille.

Lorsque fut sacrifié ton bien-aimé sauveur
Ton cœur fut crucifié, son sang était ses pleurs,
Tu l’avais tant cherché, déjà il te quittait.

Il est resté vivant dans ton for intérieur,
Ressuscité des morts, victorieux à jamais,
Et tu fus la première à porter la nouvelle.

Le sauveur de ton âme et de l’humanité
T’avait sortie du gouffre préfigurant l’enfer,
Tu étais délivrée en esprit et en chair.

La vie transfigurée devait inaugurer
Ta dévotion future au souvenir vivant
De l’éternel amant de ton âme et ton cœur,

Marie de Galilée, ton nom soit glorifié.

Auteur: Fossat Simon

Info: Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 67-69

[ effusion ] [ amoureuse ] [ post-catholicisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

racines

C’était une chose de faire des recherches sur un sujet, une autre, ô combien différente, de l’avoir vécu. De l’avoir éprouvé. Comment expliquer à Marjorie que ce qu’il voulait capter avec son projet était la sensation du temps, l’impression d’être une part de quelque chose qui remontait si loin en arrière, qui était si désespérément vaste qu’il était facile d’oublier qu’elle, lui, chacun d’entre nous, en faisait partie – non pas isolément, mais fondamentalement.

Comment expliquer à Marjorie qu’il n’aurait pas dû être là ? Vivant. Libre. Que le fait qu’il soit né, ne soit pas enfermé dans la cellule d’une prison quelque part, n’était pas dû à un travail acharné ou à sa foi dans le Rêve Américain ; il n’était pas arrivé là à la force du poignet, mais par simple chance. Il avait seulement entendu raconter l’histoire de l’arrière-grand-père H par Ma Willie, mais ces histoires suffisaient à le faire pleurer et à l’emplir de fierté. On l’appelait H les Deux Pelles. Mais comment avait-on appelé son père et le père de son père avant lui ? Et les mères ? Ils avaient tous fait partie de leur temps et, en marchant dans Birmingham aujourd’hui, Marcus était une somme de ces époques. C’était là son sujet.

Auteur: Yaa Gyasi

Info: No home

[ filiation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pinard

En bonne originaire du Chianti, je voudrais parler du vin dans la Grèce antique.

Appelé Nectar des dieux, Sang de Dionysos ou Ambroisie de l’Olympe, il avait, nous l’avons déjà dit, un degré d’alcool très élevé : cela était dû au soleil brulant de la Grèce associé à des vendanges très tardives, lorsque les feuilles des vignes étaient déjà tombées. 

La consommation de cette boisson remonte à l’époque mycénienne, vers la fin du IIe millénaire avant J.-C., comme le prouve la découverte de cruches dans lesquelles les analyses chimiques ont confirmé la présence de vin. 

[…] On dit aussi qu’il était d’usage de le boire coupé d’eau, non seulement, pour d’évidentes raisons d’ordre public, mais aussi pour une question d’identité : les Grecs étaient horrifiés par les barbares qui, eux, buvaient le vin tel quel, pur. Par exemple, au chant XI de l’Iliade, Nestor offre au médecin Machaon du "vin de Pramnée" (c’est-à-dire en provenance d’Icarie et considère ainsi comme le premier "vin AOC" de l’histoire) "mélangé à de la farine blanche et à du fromage râpé". Un délice, en somme : les héros d’Homère dégustaient cette mixture quand le moment était délicat, lorsqu’ils étaient blessés ou après des combats exténuants. Elle portait même un nom, cette pâtée : on l’appelait cycéon (ϰυϰεών)

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ remède ] [ thérapeutique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel