Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 18
Temps de recherche: 0.0453s

lac

Quand mon cœur s’assombrit, quand l’orgueil m’abandonne,

Quand je voile ma face aux visages rieurs,

Je pense à toi, Léman, pur miroir où l’automne

Rajeunit son mirage en le baignant de pleurs.

Léman, ami de ceux que l’espoir abandonne.

Auteur: Milosz Oscar Vladislas de Lubicz

Info: Dans "La berline arrêtée dans la nuit"

[ psyché ] [ tristesse ] [ poème ] [ spleen ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

avidité

Pourquoi les riches en veulent toujours plus ? Ça ne les rendra pas immortels. Surtout qu’on le sait bien, tous les anciens braqueurs vous le diront - et ce sont des gars qui ont brassé des millions d’Euros : le blé, c’est un mensonge qu’on se raconte à soi même. La vrai richesse, on l’a en se promenant en bord de Saône au début de l’automne, en sentant le parfum du forsythia dans l’air du soir, en faisant rire ou frémir un gamin à qui on lit une histoire. C’est dans ces moments là qu’on est vraiment puissant.

Auteur: Carlier Stéphane

Info: L'enterrement de Serge

[ insatisfaction ] [ peur de manquer ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

récoltes

Le début de l’automne est une saison abondante, avec le soja et les petits azukis rouges, beaucoup de fruits, légumes et différentes céréales jaunes mûrissant tous en même temps. Aux célébrations de la lune d’automne on apprécie les gâteaux au millet. On y sert du soja à demi bouilli avec des tubercules de taro. Comme l’automne avance on mange souvent et on apprécie le maïs et le riz cuits à l’étuvée avec des haricots rouges et des champignons matsutake ou des châtaignes. Le plus important, le riz, qui a absorbé les rayons du soleil tout l’été, mûrit à l’automne. C’est-à-dire qu’une denrée principale qu’on peut largement obtenir et riche en calories, est fournie pour les mois froids de l’hiver.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: Dans "La révolution d'un seul brin de paille", page 154

[ japon ] [ rythme naturel ] [ aliments ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

saisons

Quand il n’y a absolument plus de neige sur le sol et que quelques journées de soleil en ont séché la surface, il est agréable de comparer les signes encore fragiles de l’an nouveau-né qui émergent à peine, avec la beauté majestueuse de la végétation flétrie qui a résisté à l’hiver – les différents chardons et autres plantes à la tige robuste qui n’ont pas encore semé leurs graines, les roseaux et les joncs gracieux dont l’hiver est plus joyeux et plus altier leur été, comme si jusque-là leur beauté n’avait pas atteint sa maturité. – La folle avoine et les immortelles dont l’automne est à présent venu, ces greniers inépuisables de l’hiver, dont les graines nourrissent les tout premiers oiseaux.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 205

[ cycle de la nature ] [ renouvellement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Tu as lu les souvenirs de Mariengof ? Ah oui, c’est vrai, je suppose que tu ne les as pas lus… Il raconte qu’à l’automne de je ne sais plus quelle année, Essenine et lui ont loué les services d’une fille pour réchauffer leur lit. Tu imagines, c’était la famine, ils n’avaient pas de bois de chauffage, un vrai cauchemar partout, pratiquement la fin du monde, et ces deux petits malins invitent une fille juste pour s’étendre un moment dans leur lit. Drôle d’idée, pas vrai ? Elle se ramène, elle se déshabille, se couche sur le drap rêche et froid, reste là une demi-heure, puis Essenine et Mariengof arrivent, elle se lève, se rhabille et s’en va. Et eux, ils se couchent. Pas mal, hein ? Le comble de la perversion.

Auteur: Bogatyreva Irina

Info: Camarade Anna

[ froidure ] [ réchaud ]

 

Commentaires: 0

physionomie

[…] et Kamala avait approché son visage du sien. Il avait alors lu, avec une impressionnante clarté, sous ses yeux et aux deux coins de sa bouche, cette écriture fatidique faite de lignes très fines et de légères brisures, qui le fit songer à l’automne et à la vieillesse, comme lorsque lui-même, Siddhartha, qui atteignait la quarantaine, avait découvert ses cheveux blancs dans sa chevelure noire. Kamala portait sur son visage des traces de lassitude, de cette lassitude qu’on éprouve à marcher vers un but éloigné et sans joie, lassitude et commencement de flétrissure, angoisse encore dissimulée, qu’on n’ose s’avouer, dont on ne se rend peut-être pas encore compte soi-même et qui s’appelle la peur de vieillir, la peur de cet automne de la vie, la peur de devoir mourir un jour.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Siddhartha

[ fatiguée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

Je vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent.
Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ;
car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et son sac sur le dos, s’en va à l'école en sautillant comme un moineau.
Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre :
c’est l’ombre du moi que j’étais, il y a vingt-cinq ans....
Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures,
ce beau jardin pour aller en classe.
Il avait le cœur un peu serré : c’était la rentrée.

Auteur: France Anatole

Info: Le Livre de mon ami, LA RENTRÉE

[ enfance ] [ école ]

 

Commentaires: 0

saisons

... j’aime l’automne éperdument. Il est un éloge de la tristesse, et non du désespoir. Il m’est une paix sereine une fois l’an. Septembre, octobre et parfois novembre n’ont pas d’autre ambition que d’en finir posément. Cela aussi convenait beaucoup au flegme des hommes là-bas (extrême-orient russe). Je ne supporte pas le neuf, les images glacées du développement, les régions qui ont tout réussi, les attributs postmodernes et les paysages aménagés. L’automne est avant tout un charme d’hier, un décor poli par le temps.
Il m’a toujours semblé que l’été est un dessin d’enfant colorié à l’aide d’une boîte de crayons de six couleurs. Ses teintes sont primaires, le ciel est trop bleu, les nuages immaculés, l’herbe grassement verte et le soleil, une pépite aveuglante. Le spectre des pigments est utilisé sans art. C’est un monde sans nuances où les feuilles sont gorgées de chlorophylle, la mer est azur et les couchants pareils à ceux des cartes postales. Cela empeste les vacances et la canicule. Le voyage doit avoir un autre éclat.

Auteur: Gras Cédric

Info: L'hiver aux trousses

[ crépuscule ]

 

Commentaires: 0

machinisation

La dynamique du capitalisme, c’est aussi une dynamique d’expansion continue et de domination. Le paysan savoyard d’autrefois redescendait à l’automne de ses alpages avec ses grands ronds de fromage de 30-40kg pour les échanger sur le marché contre ce qui lui était nécessaire. Une fois ses besoins satisfaits, le cycle économique était fermé. Avec le capitalisme, le point de départ c’est l’argent investi pour produire des marchandises qui sont, si tout va bien, vendues et transformées en argent. Ce qui n’a de sens que si la quantité d’argent obtenue est plus grande que celle qui a été investie. L’expansion et la croissance indéfinies deviennent des nécessités structurelles et sont la religion […] de notre société qui, sinon, exploserait. Au moindre ralentissement, c’est la panique !
Pour l’Etat et le capital, l’autonomie de ce paysan savoyard était une menace à leur emprise. Il a fallu le faire passer à la moulinette de la "modernisation" pour mettre fin à cette autonomie paysanne en transformant ce paysan en marché – en l’éliminant. Elle a été vidée de sa substance. Elle a été remplacée par un système agro-industriel et les paysans par des "exploitants".

Auteur: Berlan Jean-Pierre

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 12

[ interdépendance économique ] [ financiarisation ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

métropole

Cité de marchands et de banquiers accourus de toutes part pour les quatre foires, Florentins et Lucquois, Vénitiens et Génois, Souabes et Alémaniques, les facteurs des Médicis comme ceux des Fugger – Gadaigne le proverbialement riche comme Klebeerger le proverbialement libéral. Cité de fabricants et d’inventeurs, ceux qui (deux piémontais de Cherasco, Turquetti et Nariz, associés à des Français, Vauzelles, et précisément en 1536) établissement à Lyon la soierie, installent des métiers, attirent des ouvriers. Cité royale, Lyon, où la cour tient son état des semaines durant : la cour, armée pittoresque, cirque ambulant de courtisans à cheval, de grandes dames en chariots, de valets et de bouffons, d’animaux de selle et de bât, qui précisément en janvier 1536 envahit la presqu’île d’entre Saône et Rhône, y campe bruyamment :

"Lyon c’est ville entre toutes cités

Pleine de gens, de richesse et d’avoir...

Car l’on y peut des grandes choses voir,

Le Roi, la Reine, Evêques, Cardinaux,

Les trois Enfants, les Seigneurs principaux

Ayant crédit envers ce puissant Roi." [Boyssoné, Les Trois centuries de Maistre Jehan de Boyssoné, dr régent à Tholoze, II, XX, 133]

Tout ce monde excursionne de Crémieu à Saint-Chef et à Montbrison au printemps, de Valence à Avignon pendant l’automne ; mais le Conseil reste à Lyon avec ses gens de lettres – à Lyon, cité des livres, aux cent presses en action, aux imprimeurs actifs contrôlés de près par leurs riches commanditaires ; et de leurs officines un flot de papier s’épand [...].

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 41-42

[ renaissance ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson