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hétérosexuel inquiet

À Auckland, Stan a réservé dans un immeuble de rapport de Symonds Street. Il a payé dix shillings d’avance, et il doit dormir dans un grand lit à côté d’un autre homme. L’idée de devoir partager un lit avec un inconnu dans un logement bon marché ne l’avait jamais effleuré, et ça le rend nerveux de se retrouver dans cette situation. L’autre homme paraissait jeune, mais grand avec des épaules lourdes. Il portait des vêtements bizarres. Stan éteignit la lumière avant de retirer sa chemise et son pantalon, et il grimpa prudemment dans le lit, en s’accrochant au bord.

L’homme lui dit qu’il s’appelait Johnny McBride et ajouta : "Te bile pas. Je préfère les filles."

Auteur: Kidman Fiona

Info: Albert Black

[ peur de l'homosexuel ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femme-par-homme

Elle lisait les journaux, préférait encore les livres dont elle pouvait comparer les histoires avec sa propre vie. Elle lisait les mêmes livres que moi, Fallada, Knut Hamsum, Dostoïevski, Maxime Gorki d’abord, puis Thomas Wolfe et William Faulkner. Ce qu’elle en disait ne mérite pas d’être publié, elle racontait simplement ce qui l’avait beaucoup frappée. "Mais je ne suis pas comme ça", disait-elle parfois, comme si l’auteur l’avait toujours décrite elle en personne. elle lisait chaque livre comme une description de sa propre vie et revivait ; pour la première fois elle se livrait grâce à la lecture ; apprenait à parler de soi ; chaque livre l’inspirait un peu plus. J’appris ainsi à la connaître petit à petit.

Auteur: Handke Peter

Info: Le malheur indifférent

[ lectrice réflexive ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Il était torturé, car il l’aimait. Différent des amoureux vulgaires, pour qui la femme élue par leur coeur apparaît dans une auréole de perfections, il s’était attaché à elle en la regardant avec des yeux clairvoyants de mâle soupçonneux et défiant qui n’a jamais été tout à fait capturé. Son esprit inquiet, pénétrant et paresseux, toujours sur la défensive dans la vie, l’avait préservé des passions. Quelques intrigues, deux courtes liaisons mortes dans l’ennui, et des amours payées rompues par dégoût, rien de plus dans l’histoire de son âme. Il considérait les femmes comme un objet d’utilité pour ceux qui veulent une maison bien tenue et des enfants, comme un objet d’agrément relatif pour ceux qui cherchent des passe-temps d’amour.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Notre coeur

[ évaluée ] [ soupesée ] [ jaugée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

académisme

À la fermeture du Salon, un de mes amis, grand amateur de belles choses, m’arriva tout désolé. Il avait été malade, puis un voyage l’avait éloigné de Paris ; maintenant, il revenait trop tard pour visiter l’Exposition, et voilà qu’il se lamentait de n’avoir pas vu ces multitudes de marbres, de peintures, dont l’entretenaient les revues spéciales. Qu’il se rassure, le cher compagnon ! Une promenade dans les sentiers de la forêt, sur les feuilles froissées, ou bien une minute de repos au bord d’une fontaine pure, - s’il s’en trouve encore à quinze ou vingt lieues du boulevard – le consoleront d’avoir manqué sa visite au palais coutumier où, tous les ans, sont enfermés temporairement ce que l’on appelle les "beaux arts".

Auteur: Reclus Elisée

Info: L'art et le peuple, 1904

[ naturel-artificiel ] [ culturel surévalué ] [ modes ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

muse

Maria Moltzer était l’héritière de la fortune des liqueurs Bols, mais elle n’en faisait pas étalage, menant une vie austère et frugale. Mince comme un fil, on l’avait surnommée "sœur Moltzer" pour ses allures de religieuse et sa vie ascétique, virginale et pure. C’était une intellectuelle ardente et passionnée, et Jung se sentait physiquement si attiré par elle qu’il la cita comme première source d’inspiration pour la formulation du concept d’anima qui, sommairement, désigne l’archétype de la femme dans l’inconscient de l’homme. On ignore si cet amour fut consommé ou non, mais l’attirance de Jung était bien réelle et dura toute sa vie, même si à l’époque il s’évertuait à donner à Freud l’image d’un homme trop occupé pour les badinages amoureux. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 295

[ origine ] [ flirt ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

Je crois que nous jouissions pleinement de la vie, si un étranger venu chez nous pour la première fois, en voyant Emerence vaquer à la cuisine, l’avait prise pour ma tante ou ma marraine, je ne l’aurais pas détrompé, il était impossible d’expliquer la nature, l’intensité de notre relation, ou le fait qu’ Emerence était pour chacun de nous une nouvelle mère, bien qu’elle ne ressemblât à aucune des nôtres. La vieille femme ne nous harcelait pas de questions, nous ne lui en posions pas non plus, elle livrait ce qui lui semblait bon, mais en fait, elle parlait peu, comme une véritable mère dont le passé ne compte plus quand elle ne s’occupe de rien d’autre que de l’avenir de ses enfants.

Auteur: Szabo Magda

Info: La porte

[ maman ] [ maternelle ]

 

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bigamie

Sa femme devenait énorme, un tas à remuer ; et elle nourrissait, elle avait toujours Laure pendue aux tétines ; tandis que l’autre, la petite belle-sœur, sentait bon la chair jeune, de gorge aussi élastique et ferme que les pis d’une génisse. D’ailleurs, il ne crachait pas plus sur l’une que sur l’autre : ça lui en ferait deux, une molle et une dure, chacune agréable dans son genre. Il était assez bon coq pour deux poules, il rêvait une vie de pacha, soigné, caressé, gorgé de jouissance. Pourquoi n’aurait-il pas épousé les deux sœurs, si elles y consentaient ? Un vrai moyen de resserrer l’amitié et d’éviter le partage des biens, dont il s’épouvantait, comme si on l’avait menacé de lui couper un membre !

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 15 : La Terre

[ calcul ] [ avarice ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

En ce temps-là, Echo avait un corps ; ce n’était pas seulement une voix et pourtant sa bouche bavarde ne lui servait qu’à renvoyer, comme aujourd’hui, les derniers mots de tout ce qu’on lui disait. Ainsi l’avait voulu Junon ; quand la déesse pouvait surprendre les nymphes qui souvent, dans les montagnes, s’abandonnaient aux caresses de son Jupiter, Echo la retenait habilement par de longs entretiens, pour donner aux nymphes le temps de fuir. La fille de Saturne s’en aperçut : "Cette langue qui m’a trompée, dit-elle, ne te servira plus guère et tu ne feras plus de ta voix qu’un très bref usage." L’effet confirme la menace ; Echo cependant peut encore répéter les derniers sons émis par la voix et rapporter les mots qu’elle a entendus.

Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Dans "Les métamorphoses", Livre III, v. 359-369, traduction Gr. Lafaye

[ malédiction ] [ punition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

continuité de manifestation

Nous n’insisterons pas sur le reproche qui nous est adressé de parler "comme si la transcendance et la réalité soi-disant extérieure étaient séparées l’une de l’autre" ; si l’auteur [Massimo Scaligero] connaissait notamment ce que nous avons dit de la "réalisation descendante", ou s’il l’avait compris, il aurait sûrement pu s’en dispenser ; cela n’empêche d’ailleurs pas que cette séparation existe bien réellement "dans son ordre", qui est celui de l’existence contingente, et qu’elle ne cesse entièrement que pour celui qui est passé au-delà de cette existence et qui est définitivement affranchi de ses conditions limitatives ; quoi qu’il puisse en penser, il faut toujours savoir situer chaque chose à sa place et à son degré de réalité, et ce ne sont certes pas là des distinctions "d’ordre purement dialectique" !

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Initiation et réalisation spirituelle", chapitre II

[ langage limitant ] [ principe de simultanéité ] [ point de vue humain ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

usagé

Claire avait trouvé Le marteau sans maître un après-midi d’automne chez un bouquiniste sur les quais, l’œil attiré par ce mince volume exposé à tous vents. Intriguée par le titre, elle l’avait ouvert : le livre conservait des traces de ses vies précédentes, des noms, des dates, des lieux, des passages soulignés, des annotations manuscrites. Les livres qui ont vécu racontent en marge de leur histoire un peu de la vie de ceux qui les ont lus, annotés, commentés. Elle avait acheté le volume oublié de tous pour mettre un terme à sa déchéance, de la bibliothèque au grenier, de la résidence principale à la maison de campagne, du salon à la chambre d’amis. Elle avait emporté le livre à Londres, où elle l’avait laissé dans le studio meublé.

Auteur: Dupays Stéphanie

Info: Brillante

[ brocante ]

 

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