Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 94
Temps de recherche: 0.0652s

art pictural

(Petronius élève de J. Bosch parle du jardin des délices)

Le tableau n’abondait-il pas de symboles aquatiques? On y voyait coquillages, poissons et crabes. Ne représentaient-ils pas le mélange des fluides masculins et féminins, l’union de la chair? Depuis des siècles, les coquillages étaient un symbole d’amour, comme l’avait appris Petronius lors de sa formation, à cause de leur ressemblance avec le sexe de la femme. Si un peintre devait habiller un personnage féminin, il dissimulait les parties intimes derrière un coquillage. La moule, en revanche, était associée au diable. Dans la partie inférieure gauche du panneau, un homme portait son fardeau diabolique sur le dos, symbolisé par une moule géante dans laquelle copulaient deux êtres dont la semence procréatrice se cristallisait en trois perles.

Auteur: Dempf Peter

Info: Le mystère Jérôme Bosch, p 207

[ interprétation ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

plaisir

Une froide et lucide indifférence régnait dans son âme. A son premier péché violent, il avait senti une onde de vitalité s’écouler hors de lui et il avait craint de voir son corps ou son âme mutilés par cet excès. Au lieu de cela, l’onde de vie l’avait porté sur son sein au-delà de lui-même et rapporté avec le reflux ; et aucune partie du corps ou de l’âme n’avait été mutilée, mais une paix ténébreuse s’était établie entre eux… Il savait que, menacé de damnation éternelle pour le premier de ces péchés, il multipliait par chaque péché nouveau sa culpabilité et sa punition. Ses jours, ses travaux, ses pensées ne pouvaient le racheter… A quoi servait de prier, quand il savait que son âme avait un désir luxurieux de sa propre destruction ?

Auteur: Joyce James

Info: Portrait de l'artiste en jeune homme

[ auto-destruction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

introversion collective

Le monde avait un sens pour l’homme du Moyen Age. Il savait que Dieu avait créé le monde et l’avait créé lui-même dans un dessein bien défini : le ciel ou l’enfer. Le sens était donné. Le monde dans lequel nous vivons tous aujourd’hui est un asile d’aliénés, c’est le sentiment de beaucoup. Certains d’entre eux me le disent. Toute cette énergie qui est à l’origine de la floraison de la vie émotionnelle de l’homme du Moyen Age et dont on trouve l’expression dans la grande peinture et la statuaire religieuses, ainsi que dans la construction des cathédrales, cette énergie s’est affadie, mais elle n’est pas perdue ; car une loi veut que l’énergie ne se perde jamais. Mais qu’est-elle devenue ? Où est-elle passée ? La réponse est : dans l’inconscient humain. On peut dire qu’elle est descendue d’un étage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait de l’article du Hearst’s International Cosmopolitan d’avril 1934, publié dans "Jung parle ; rencontres et interviews"

[ questions ] [ absurdité ] [ transformation psychique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

triangle amoureux

Le troisième être était surtout le lapin en peluche, posé sur l’oreiller contre la tête de Solange ; fort pelé et poussiéreux, […] avec une de ses oreilles lui retombant sur le museau, et un de ses yeux remplacé par un bouton de bottine. Souvent Costals le baisait au lieu de Solange, à moins qu’ils n’unissent leurs trois bouches : Costals, qui connaissait son génie, savait bien pourquoi il l’avait priée de s’adjoindre de ce lapin. (D’autres fois, il lui arrivait de faire porter à ses amis, durant les caresses, des têtes de carnaval représentant des têtes d’animaux. Combien alors il les dépassait ! bondissait hors des limites étroites de ce sexe !) Il le mêla si fort à leurs jeux qu’un moment vint où le lapin envahit complètement son imagination, en chassant Solange. Sa volupté prit alors un caractère religieux […].

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Les jeunes filles, tome 3 : Le démon du bien

[ fétiche ] [ doudou ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Maintenant qu’il était seul, il se la remémorait, serrée dans sa robe noire, sous son manteau de fourrures dont le collet tiède l’avait caressé, alors qu’il l’embrassait le long du cou ; sans bijoux, mais les oreilles piquées de flammèches bleues par des saphirs, un chapeau loutre et vert sombre sur ses cheveux blonds, un peu fous, ses hauts gants de suède fauves, embaumant ainsi que sa voilette, une odeur bizarre où il semblait rester un peu de cannelle perdue dans des parfums plus forts, une odeur lointaine et douce que ses mains gardaient encore alors qu’il les approchait du nez ; et il revoyait ses yeux confus, leur eau grise et sourde subitement égratignée de lueurs, ses dents mouillées et grignotantes, sa bouche maladive et mordue. - Oh ! Après demain, se dit-il, ce sera vraiment bon de baiser tout cela !

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Là-bas

[ personnage ] [ désirée ] [ envoûtante ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

biographie

Dans les années qui précèdent le début de ce siècle, Freud se trouvait dans une situation qu’il a plus d’une fois qualifiée de "splendide isolement" ; sa carrière avait été marquée par de cruelles frustrations : il n’était pas devenu chercheur scientifique comme il l’avait autrefois espéré et il n’était pas devenu professeur d’université. Sa collaboration avec Josef Breuer avait abouti à un ouvrage important, les Etudes sur l’hystérie (1895), mais, par la suite, les deux hommes s’étaient éloignés l’un de l’autre. Freud avait utilisé pour la première fois le terme de "psychanalyse" dans une publication de 1896, et avait au cours de la seconde moitié de la décennie élaboré la technique psychanalytique. Entièrement seul, il s’était engagé en 1897 dans l’auto-analyse de son propre inconscient, qui aboutit à la rédaction de L’interprétation des rêves (publiée à la fin de 1899, mais datée de 1900). 

Auteur: McGuire William

Info: Introduction à la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, page 8

[ premiers pas ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-femme

Elle l’avait attendu dans un faible délire de torture nerveuse. Comme elle se tenait debout, accablée par le poids de ses pensées, l’expression de son regard perdu qui semblait spirituelle comme celle des anges, mais venait en réalité de sa torture, apparut si poignante à Birkin que la pitié lui tordit le cœur. Il vit sa tête penchée, son visage transporté, sa face plongée dans une sorte d’extase diabolique. Sentant qu’il la regardait, elle releva la tête, chercha ses yeux, tandis que les siens, magnifiques et gris, allumaient pour lui un signal flamboyant. Mais il évita son regard ; elle laissa son visage retomber dans le tourment et la honte, son cœur torturé retourna à son mal. Et lui aussi la honte le torturait, une pitié aiguë pour elle parce qu’il ne désirait pas rencontrer ses yeux, ne désirait pas recevoir la flamme qu’elle lui adressait en signe de reconnaissance.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, pages 29-30

[ observation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil amoureux

Petite Ragna n’était pas la même que Lovise Magrete. Non, il n’y en avait pas comme Lovise Magrete, qu’il n’oublierait jamais ! Seulement Ragna était à portée de la main et elle avait une si jolie bouche quand elle riait ! … Edevart était désemparé. Ragna n’était pas indispensable à son bonheur, mais il ne la laissait pas en paix. Lovise Magrete n’avait peut-être pas été un seul jour loin de sa pensée ; mais naturellement il avait renoncé à elle. Pouvait-il faire autrement ? Non, pas plus qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à elle ! Elle n’avait marqué d’une empreinte profonde et durable. Des années avaient passé, et il était aussi faible et brisé que la nuit où elle l’avait quitté, après leur dernière entrevue sur le cotre Hermine. Il ne connaissait plus la gaieté ni le plaisir, il ne savait plus rire, il n’était plus qu’une âme ruinée dans un corps vigoureux et bien nourri.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 1086-1087. La femme fardée

[ comparaison ] [ souvenirs ] [ souffrance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fric

L’argent qu’il s’était tant échiné à gagner semblait avoir perdu son pouvoir d’achat. Tout ce qu’il désirait auparavant était devenu accessible, mais il avait découvert que quatre-vingt-quinze pour cent des objets de luxe servant à marquer le statut des plus fortunés étaient de pures illusions. L’éclat trompeur de son rêve réalisé s’était révélé plus effrayant que le désir insatisfait de posséder qui l’avait tourmenté durant tant d’années......L’argent l’avait escroqué. Dans le domaine des affaires, il n’était qu’une matière première, comme le lait ou le cacao (Moukhine produisait du chocolat d’assez bonne qualité et d’assez bonne marque). Pour Moukhine lui-même, l’argent s’était réduit à néant. Il existait essentiellement sous forme virtuelle, constitué d’unités d’information qui ne reflétaient en rien la personnalité de celui qui le possédait. Ses euros et ses roubles ne se distinguaient en rien de ceux des autres. Moukhine avait l’impression de sonner creux et avait parfois du mal à croire en sa propre existence.

Auteur: Slavnikova Olga

Info: La locomotive des sœurs Tcherepanov

[ réussite ] [ échec ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel