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sagesse

Miguel de Molinos […] distinguait trois degrés de silence – le silence de la bouche, le silence de l’esprit, et le silence de la volonté. S’abstenir des bavardages oiseux est difficile ; faire taire le caquetage de la mémoire et de l’imagination est beaucoup plus difficile ; le plus difficile de tout est d’imposer silence aux voix du désir et de l’aversion dans le sein de la volonté.

Auteur: Huxley Aldous

Info: La philosophie éternelle

[ distanciation ] [ élévation ] [ triade progressive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

J’ai eu l’intuition – et aujourd’hui, plus qu’une intuition, je pense que c’est une loi physique – qu’il vaut mieux ne pas se retrouver au milieu des relations d’amitié ou de haine qui existent entre deux femmes. C’est un univers inintelligible dans lequel il vaut mieux ne pas mettre son nez, où la logique – ou son substitut – est différente et où l’aversion réciproque est toujours irréductible.

Auteur: Agudelo Darío Jaramillo

Info: Mécanique d'un homme heureux

[ femmes-par-hommes ] [ incompréhensibles ]

 

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autoportrait

En raison de mes tendances naturelles, du milieu où s’est déroulé mon enfance, de l’influence exercée par les études que ces mêmes tendances m’ont poussé à faire -pour toutes ces raisons mon caractère est du genre introverti ; fermé sur lui-même, et silencieux ; non pas se suffisant à lui-même, mais bien plutôt perdu en lui-même. Ma vie entière a été une vie de passivité et de rêverie. Mon caractère tout entier se définit par l’aversion, l’horreur et l’impossibilité -qui imprègnent tout ce que je suis, sur le plan physique et mental- d’entreprendre des actions décisives, et de concevoir des pensées bien arrêtées.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans "Un singulier regard"

[ contingence ] [ introversion ] [ lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religieux-civil

Stimulés par leurs victoires dans l’intérieur du sanctuaire, les ultras, les théoriciens de l’absolutisme religieux et politique se sont retournés contre la société moderne, et, par un étonnant égarement, plus elle s’écarte d’eux, plus ils se croient assurés de la ressaisir et de la dompter. La grande tourmente de 1870, leurs défaites répétées des dernières années, ne les ont pas éclairés. Ils n’ont pas vu que, si la troisième république les a traités d’une manière si différente de la seconde, cela tenait en grande partie au changement d’attitude du clergé et des catholiques vis-à-vis de la république et vis-à-vis des libertés modernes. Loin de là, leurs organes les plus écoutés, les moniteurs attitrés du clergé, n’ont eu de satisfaction qu’en accentuant ce revirement, qu’en fournissant des aliments aux haines et aux préventions populaires, qu’en se jetant inconsidérément au travers des vœux et des sympathies du pays. Oublieux de la recommandation de Montalembert de dégager la religion de toute solidarité politique, oubliant que "l’alliance de l’Eglise avec les partis, à plus forte raison avec les coteries, est le pire des régimes qu’on lui puisse souhaiter", ils se sont plu à confondre les intérêts spirituels avec les intérêts temporels, ils n’ont rien épargné pour enchaîner le catholicisme à un parti politique, et, dans ce parti, à la fraction la plus exaltée, la plus impopulaire, la plus chimérique. Par leurs bravades téméraires et leurs fols défis, ils n’ont cessé d’attirer sur le clergé, avec les rancunes de la démocratie, les représailles des vainqueurs du jour, et, ce qui est plus grave, l’antipathie des masses, l’aversion du peuple. Auxiliaires inconscients du radicalisme révolutionnaire, ils ont contribué de toutes leurs forces à discréditer la religion et à déchristianiser la France.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 276 à 278

[ passions mauvaises ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

juridiction

[...] les études juridiques étaient accrochées jusque vers la décennie 1950 à la conscience d’un Arbre de traditions dont la racine principale est romaine : la distinction privé/public, au sein du vaste ensemble dénommé "Droit Civil des Romains", l’adjectif "civil" ayant le sens des règles constitutives de la Cité antique. Pour les ressortissants de l’État centraliste à la française, "droit civil" signifie autre chose : une sorte de régiment de textes alignés au cordeau par le Code Napoléon de 1804, illustre produit non seulement des transformations dues à la Révolution, mais d’un écheveau complexe d’élaborations mûries sous l’Ancien Régime.

De ce Monument de règles, l’armature logique était claire : les leçons du droit romain antique, enseigné comme une initiation à tous les étudiants... mais selon une vision strictement nationale, conforme à l’aversion des gens des Lumières pour l’ancienne Scolastique, transformant ainsi le creuset médiéval de la Modernité en "trou noir" : enjambant les siècles jugés obscurantistes, l’enseignement de concepts oublieux du labeur médiéval s’engouffrait allègrement dans le légalisme napoléonien, proposé aux juges sur le mode du raisonnement déductif, aux antipodes de la justice britannique travaillant à la romaine, à partir des cas, c’est-à-dire sur le mode inductif, en harmonie avec l’ancien esprit du « Droit commun » agencé par le Moyen Age.

En passant, notons un autre "trou noir" : la méconnaissance généralisée en Europe d’un élément politique essentiel de la transmission. En raison de l’effondrement de Rome, à l’ouest, au Ve siècle, c’est dans la partie orientale de l’Empire que fut conservé le vivier des concepts juridiques romains. C’est à l’empereur romain byzantin Justinien Ier (VIe siècle) qu’est due la rédaction de l’immense compilation de droit romain connue en Occident à partir du XIIe siècle seulement et d’abord "récupérée" par la papauté – une papauté en rivalité avec l’Orthodoxie byzantine. Passé sous silence, cet événement considérable, aux origines de la normativité occidentale, montre la profondeur du conflit de représentation transmis jusqu’à nous et qui sépare deux mondes : l’Occident de l’Orient.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 53-54

[ orient-occident ] [ pluralité sémantique ] [ forclusion ] [ historique ]

 
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