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bouc-émissaire

Au moment où j’écris, on traite beaucoup les intellectuels silencieux de déserteurs. Eh bien voilà qui nous rajeunit puisque Michelet traitait justement les prêtres et les moines de "déserteurs de la vie sociale" ! A l’époque où la vie sociale commençait très lentement à se désertifier. Pourquoi déserteurs ? Parce qu’ils "énervent le pays par le célibat et l’ascétisme". Déserter le désert, est-ce que c’est correct ? Est-ce que c’est gentil, solidaire, philanthropique ? Le 19e qui sentait sous lui se dérober ses jarrets en rendait responsable le clergé. L’Eglise est devenue la cause diabolique de l’effondrement de la société parce qu’il fallait que celle-ci trouve un responsable à l’affaissement sans raison de son propre concept…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 300

[ différence impardonnable ] [ désimplication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politique

Par ailleurs, l’école primaire, réconciliée avec la pratique agricole et les impératifs de production, même dans le désordre et la pauvreté, avait renoué avec des tentatives antérieures qu’on n’aurait jamais dû abandonner. Elle avait permis en maints endroits de retarder sensiblement l’effondrement des cantines scolaires à la fin de programmes soutenus par l’extérieur pendant quatre ans seulement. Comment oublier, dans tant d’écoles du pays, souvent les plus modestes, entre 1978 et 1984, la joie rayonnante des élèves entraînant les visiteurs à la découverte de leur verger ou de leur basse-cour, ou déversant à leurs pieds en dansant mangues, oranges et pamplemousses ? Si les carences, les failles étaient déjà perceptibles, les échecs n’en paraissaient pas pour autant inéluctables.

Auteur: David Philippe

Info: Le Bénin

[ nostalgie ] [ formation ] [ autosuffisance alimentaire ] [ enseignement ] [ apprenants ] [ Afrique ]

 

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fatigue chronique

Un dépressif n’a pas confiance en son corps. Il a appris à le contrôler et à le maîtriser. Il croit qu’il est nécessaire de le stimuler, de le contraindre, pour qu’il fonctionne normalement. Lors d’un accès dépressif, le malade n’est plus capable de tels efforts. Il ne comprend pas que son corps est alors épuisé par un long asservissement aux demandes d’un ego hypertrophié. Pour lui, sa dépression est due à l’effondrement de sa volonté plutôt qu’à un épuisement du corps ; son principal souci est donc de retrouver à tout prix courage et fermeté. Il tente d’atteindre ce but, quitte à sacrifier le repos physique qui lui permettrait de récupérer ses énergies. Une telle attitude retarde son rétablissement, mais c’est là le mécanisme même de la dépression.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 106

[ cercle vicieux ] [ impitoyable ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

trou noir

Ce terme fut inventé par John A. Wheeler, professeur de physique à Princeton. Il désigne d’hypothétiques points du cosmos où la masse d’une étoile victime d’un effondrement gravitationnel est aspirée à la vitesse de la lumière, pour s’annihiler et disparaître de notre univers vers un ailleurs bleuté. "Pour un objet de masse comparable à celle du soleil, écrit Wheeler, ce temps (de l’effondrement) est inférieur à un millième de seconde." On appelle les endroits où se déroulent ces événements apocalyptiques des "particularités" du continuum. Là, d’après les équations de la Relativité générale, la courbure de l’espace devient infinie, le temps se fige, et les lois de la physique sont suspendues. L’univers se transforme, certes, en un endroit fort bizarre, et nous n’avons plus besoin de fantômes que nos cheveux se dressent sur la tête.

Auteur: Koestler Arthur

Info: Dans "Le hasard et l'infini", trad. Michèle Fructus, éd. Tchou, 1977, page 62

[ défini ] [ astronomie ] [ trou de ver ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vulcanologie

Le Thrihnukavigur est un cône volcanique d’une centaine de mètres de haut à peine. Un tout petit volcan, mais très spécial. Sa silhouette se détache, avec deux autres pitons, au milieu d’un vaste plateau pierreux au cœur des Montagnes bleues. Sa réputation, unique au monde d’après les prospectus, vient d’une éruption avortée. Quatre mille ans plus tôt, la terre a régurgité des flots de lave pour les vomir à la gueule du monde. Mais, par un caprice sismique encore inexpliqué, une faille s’est ouverte au même moment en profondeur sous le volcan et la terre a ravalé toute sa lave incandescente, comme un enrhumé qui renifle, vidant brusquement la chambre magmatique du volcan. La seule au monde, donc, à ne pas avoir été obstruée par les laves refroidies, ou comblée par l’effondrement du cône. La seule au monde, vide et intacte, après avoir été vitrifiée par une lave à mille degrés qu’elle n’a jamais expulsée et qui a disparu.

Auteur: Manook Ian Patrick Manoukian

Info: Askja, pp 48-49

[ curiosité ] [ islandaise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

greenwashing

Les technocrates internationaux ont joué le plus spectaculaire tour de passe-passe à des populations qui, apparemment, ne demandaient qu’à y croire. Ils ont réduit l’effondrement écologique au seul réchauffement climatique, donc aux émissions de gaz à effet de serre ; et ils ont réduit les gaz à effet de serre au seul carbone. Avantage de la manipulation : la prétendue "solution technologique"f de la décarbonation, ou transition énergétique. D’où les éoliennes industrielles, les centrales photovoltaïques, le nucléaire, l’hydrogène "vert" ou "blanc" - avec une mine annoncée en Bretagne - pour alimenter les appareils et les logements électriques, les véhicules électriques, les usines électriques, les villes électriques et les infrastructures cybernétiques de la smart planet. Au mépris de la destruction de notre milieu naturel, comme si nous allions désormais vivre d’électricité et de réalité virtuelle. Après tout, l’homme-machine n’a besoin que d’une bonne connexion.

Bref, la course panique à l’électrification totale.

A la peine de mort par électrocution.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/un_monde_fini.pdf

[ débouchés économiques ] [ environnement ] [ fixation réductrice ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerres

Si l’enfer de l’au-delà n’intéresse plus grand monde, l’enfer terrestre est plus populaire que jamais : nous en voyons des images tous les jours à la télévision, et cela n’émeut plus guère. Comme nous l’annoncions en 1994, le XXIe siècle est bien parti pour en être l’apothéose : inauguré par l’effondrement des tours infernales du World Trade Center en 2001, suivi de la vague terroriste djihadiste, il se dirige tout droit vers l’enfer planétaire qu’annoncent la pollution généralisée, le surpeuplement et le dérèglement climatique. L’enfer des religions peut être relégué dans l’histoire des mythes, il peut fermer ses portes : nous avons ce qu’il faut sur terre, au-delà même des visions les plus sauvages des moines médiévaux. Mais le terme lui-même d’enfer, tellement galvaudé, a-t-il encore un sens ? L’évolution du mythe infernal est un bon indicateur des mutations éthiques à l’œuvre dans nos sociétés ; son dernier avatar révèle aussi les inquiétudes du monde contemporain face à un avenir plus incertain que jamais.

Auteur: Minois Georges

Info: Que sais-je ? Histoire de l'enfer

[ souffrances ] [ géhenne ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

évolution

Durant ma vie, j’ai vu la globalisation détruisant des villes entières, et les réduisant en ruines. Parallèlement à la globalisation, un raz-de-marée de l’automatisation va bientôt frapper l’économie mondiale, conduisant vers le bas le coût des marchandises et des services au détriment de millions d’emplois, ce qui aura de multiples conséquences aux proportions catastrophiques dans le monde entier. La vague d’automatisation a la propension de dévaster l’économie américaine. Peut-être qu’aucune autre nation ne supporte autant le poids de l’automatisation que les Etats-Unis.
Beaucoup d’experts financiers pensent que la menace de l’automatisation est inévitable, et qu’elle peut détruire notre économie, notre système capitaliste et notre mode de vie.
Le fossé entre riches et pauvres va faire que s’accroître de façon astronomique, et les tensions vont augmenter à un niveau sans précédent.
Le capitalisme en Amérique a conduit à un succès monumental, mais en même temps à des échecs catastrophiques. La croissance de l’automatisation pourrait signifier la disparition du capitalisme, en causant l’effondrement de l’économie sur elle-même, et il n’y a pas de plan de remplacement pour s’en sortir ou pour survivre.

Auteur: Lawles Seph

Info: Autopsy of America 2017, commentaires à propos des image du livre présentant des centres commerciaux abandonnés et en ruine

[ sociologie ] [ inquiétude ]

 

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le réel et son double

La dialectique de la vie carcérale est toutefois un peu plus raffinée. La prison me détruit réellement. Mais elle n’exerce son emprise totale sur moi que parce que je ne consens pas tout à fait à ma condition de prisonnier et que je maintiens une sorte de distance intérieure à son égard, en imaginant que la "vraie vie est ailleurs", en ne cessant de penser en rêve à la vie du dehors, à toutes les belles choses qui m’attendent après ma libération ou mon évasion. C’est de cette façon que le sujet se laisse prendre dans le cercle vicieux du fantasme ; c’est de cette façon que, une fois libéré, la dissonance grotesque entre le fantasme et la réalité le conduit à l’effondrement. La seule issue, en vérité, consiste donc à accepter totalement les règles de la prison et à inventer, au sein de l’univers gouverné par celles-ci, les manières d’en triompher. Bref, c’est la distance intérieure, les rêves éveillés et l’idée d’un Ailleurs qui me rivent réellement à la prison, alors que la reconnaissance totale du fait d’être réellement prisonnier de ses règles ouvre un espace pour un espace réel.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 213-214

[ tiers exclu ] [ emprisonnement duel ] [ souffrance ] [ issue de secours ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

espoir

[…] Le transhumanisme offre encore quelque chose à dire face au nihilisme, c’est-à-dire au vide laissé par l’effondrement des grandes religions, métaphysiques et idéologies modernes. […] Il promeut rationnellement et délibérément une espérance d’auto-transcendance matérielle de l’espèce humaine, sans limites absolues a priori… […] Son intérêt est aussi critique : il invite à réfléchir à certains préjugés et illusions attachés aux humanismes traditionnels et modernes dont il révèle, par contraste, des aspects généralement peu ou non perçus. […] Pour une part dominante, ces humanismes sont antimatérialistes et spiritualistes. S’ils ne sont plus pré-coperniciens, ils véhiculent des images pré-darwiniennes. Ils reconnaissent l’Histoire, mais guère l’Évolution. Ils ne voient l’avenir de l’homme que sous la forme de l’amélioration de son environnement et de son amélioration propre par des moyens symboliques (éducation, relations humaines, institutions plus justes, plus solidaires, plus égalitaires, etc.)
L’humanisme relève d’une image implicite partiellement obsolète de l’homme.
[…] C’est à l’actualisation de l’image de l’homme et de sa place dans l’univers que le transhumanisme modéré bien compris travaille. Le transhumanisme, c’est l’humanisme, religieux et laïque, assimilant les révolutions technoscientifiques échues et la R&D à venir, capable d’affronter le temps indéfiniment long de l’Évolution et pas simplement la temporalité finalisée de l’Histoire. C’est un humanisme apte à s’étendre, à se diversifier et à s’enrichir indéfiniment.

Auteur: Hottois Gilbert

Info: Le transhumanisme est-il un humanisme ? pp. 75-77, sur le blog Jorion

[ progrès ] [ évolution ]

 

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