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oblation artistique

Mainte et mainte fois Van Gogh répète qu’il n’a d’autre désir que de mener la vie simple. Il n’est extravagant que dans l’emploi de sa matière. Tout va dans l’art. C’est un sacrifice si total qu’en comparaison, la vie de la plupart des peintres semble pâle et sans valeur. Van Gogh sait qu’il ne sera jamais reconnu de son vivant ; il sait qu’il ne récoltera jamais la moisson de son labeur. Mais les artistes à venir –peut-être son renoncement leur rendra-t-il les choses plus faciles ! C’est là son vœu le plus profond. De mille manières différentes, il dit : "Pour moi-même je n’attends rien. Nous sommes condamnés. Nous vivons hors de notre temps."

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ don de soi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

advaita vedanta

Si l’on traduit ce terme (Brahma) par "l’Absolu" on sera fatalement amené à conclure à l’inexistence pure et simple du relatif, c’est-à-dire du monde créé dans sa totalité […]. L’antinomie (Créateur-créature), complètement évacuée par l’emploi du mot "Absolu" comme équivalent de Brahma, se trouve au contraire préservée si, au lieu de parler d’Absolu, on parle de l’infini. En effet, si le fini se distingue évidemment de l’Infini, celui-ci par définition […] comprend tout et ne laisse rien en dehors de Lui. Il faut seulement se garder de commettre l’erreur ou la méprise assez courante, et qui consiste à concevoir l’Infini comme un tout formé par l’addition de parties. Le véritable Infini est sans parties (akhanda) ou autrement dit, le fini n’est pas une partie de l’Infini.

Auteur: Source MO

Info: Dans "Doctrine de la non-dualité"

[ terminologie ] [ traduction ] [ orient-occident ] [ réel indiscriminé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyste-sur-psychanalyste

Lire Freud, [...] c’est d’abord apprendre que l’inconscient de Freud ne peut être confondu avec l’emploi romantique d’un inconscient se référant à l’archaïque, au primordial, au primitif. Rien à voir. Ce qu’on voit dans Freud c’est un homme qui est tout le temps en train de se débattre sur chaque morceau de son matériel linguistique, d’en faire jouer les articulations. Voilà Freud. Un linguiste.

Lisez ses trois premiers grands livres la Science des rêves, la Psychologie de la vie quotidienne, Le Mot d’esprit. Oui, lisez-les, demandez à vos lecteurs de les ouvrir à n’importe quel page, et ils tomberont inévitablement sur le maniement des mots, sur des équivalences verbales allant aussi loin que possible dans le sens matériellement linguistique, c’est à dire jusqu’au calembou

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ signifiant ] [ résumé ] [ clé de lecture ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

structure

C’est en ça que consiste la pensée :

– que des mots introduisent dans le corps quelques représentations imbéciles, voilà vous avez le truc, vous avez là l’imaginaire,

– et qui en plus nous rend gorge... ça veut pas dire qu’il nous rengorge, non ...il nous re-dégueule quoi ?

Comme par hasard une vérité, une vérité de plus. C’est un comble !

Que le sens se loge en lui, nous donne du même coup les deux autres, comme sens. L’idéalisme... dont tout le monde a répudié comme ça l’imputation ...l’idéalisme est là derrière.

Les gens ne demandent que ça, hein : que ça les intéresse, vu que la pensée c’est bien ce qu’il y a de plus crétinisant à agiter le grelot du sens.

Comment vous sortir de la tête l’emploi philosophique de mes termes... c’est-à-dire l’emploi ordurier ...quand d’autre part faut bien que ça entre ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ produits inéluctables ] [ nécessaire ] [ signifiant ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

teinte

Avec l’écorce ou la racine du noyer, les résultats sont meilleurs qu’avec des produits tirés d’autres arbres, et les tons obtenus sont presque noirs. Mais l’emploi de matières colorantes provenant du noyer se heurte à de nombreuses résistances. Au Moyen Âge, en effet, cet arbre passe pour maléfique. Là-dessus s’accordent le savoir botanique et les croyances populaires. Non seulement les racines du noyer sont toxiques et font périr toute la végétation alentour, mais elles entraînent la mort du bétail lorsqu’elles se rapprochent trop près des étables. Les hommes et les femmes eux-mêmes ont tout à craindre de cet arbre nuisible : s’endormir sous un noyer, c’est s’exposer à la fièvre et aux maux de tête ; c’est en outre risquer d’être visité par les esprits malins, voire par le Diable lui-même.

…  A la suite d’Isidore de Séville, plusieurs auteurs rapprochent le nom latin du noyer (nux) du verbe nuire (nocere) et expliquent ainsi pourquoi il faut s’en méfier.


Auteur: Pastoureau Michel

Info: (Sur la mauvaise réputation du noyer, J. Brosse, Les Arbres de France. Histoire et légende, Paris, 1987, p. 137-138 ; M. Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Paris, 2004, p. 96-97.)in "Noir : Histoire d'une couleur"

[ ébène ] [ jais ] [ végétal ] [ biais de confirmation étymologique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

emploi du temps

Spinoza se claquemure dans sa mansarde et en interdit l’entrée à quiconque ne s’est pas annoncé deux ou trois jours auparavant ; il veut être tout entier à ce qu’il fait et s’impose à cet effet l’emploi du temps le plus strict : pendant deux heures, le matin, il taille et polit ses verres ; lorsqu’il a fini, il peut se mettre à lire ou à écrire jusqu’à l’heure où son hôtesse lui apporte un repas léger qu’il mange avec application mais rapidement – il devrait, il le sait, sortir ensuite pour une promenade digestive mais il est d’ordinaire si pressé de renouer le fil de sa réflexion qu’il y renonce aisément ; il lui est arrivé de ne pas quitter sa chambre durant plus semaines. Vers le milieu de l’après-midi, il réserve une heure ou deux aux visiteurs et à la correspondance. Puis il aime, jusqu’au souper toujours frugal, bavarder avec ses logeurs. Après quoi, il reprend son travail jusque tard avant dans la nuit.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 73

[ vie quotidienne ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

créativité

Je préfère toujours que mes toiles soient dans un cadre et sous verre. C’est une idée d’aujourd’hui qui veut qu’on n’encadre plus les tableaux, mais j’ai l’impression que par rapport à ce que c’est que la peinture, c’est une idée fausse. Le cadre, c’est quelque chose d’artificiel, et il est là précisément pour renforcer l’aspect artificiel de la peinture. Plus l’artifice des tableaux qu’on réalise est apparent, mieux cela vaut, et même, plus la toile a des chances de marcher, de montrer quelque chose. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est une évidence en art : on atteint son but par l’emploi du maximum d’artifice, et l’on parvient d’autant plus à faire quelque chose d’authentique que l’artificiel est patent. Prenez par exemple les poètes grecs ou classiques, leur langue était très artificielle, très construite. Tous, ils travaillaient à l’intérieur d’un cadre très contraignant, cela représentait une soumission considérable, et c’est pourtant ainsi qu’ils ont donné leurs plus grands chefs-d’œuvre, ceux qui nous donnent à nous lecteurs cette impression de liberté et de création maximales

Auteur: Bacon Francis II

Info: Entretiens, p 140-1

[ dépassement ] [ sujétion ] [ oulipo ] [ fond-forme ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

entités

Une autre remarque s’impose encore, au sujet de l’emploi que nous faisons du mot "être" lui-même, qui, en toute rigueur, ne peut plus s’appliquer dans son sens propre quand il s’agit de certains états de non-manifestation dont nous aurons à parler, et qui sont au delà du degré de l’Être pur. Nous sommes cependant obligé, en raison de la constitution même du langage humain, de conserver ce terme même en pareil cas, à défaut d’un autre plus adéquat, mais en ne lui attribuant plus alors qu’une valeur purement analogique et symbolique, sans quoi il nous serait tout à fait impossible de parler d’une façon quelconque de ce dont il s’agit ; et c’est là un exemple très net de ces insuffisances d’expression auxquelles nous faisions allusion tout à l’heure. C’est ainsi que nous pourrons, comme nous l’avons déjà fait ailleurs, continuer à parler de l’être total comme étant en même temps manifesté dans certains de ses états et non manifesté dans d’autres états, sans que cela implique aucunement que, pour ces derniers, nous devions nous arrêter à la considération de ce qui correspond au degré qui est proprement celui de l’Être.

Auteur: Guénon René

Info: Les états multiples de l'être, avant-propos, p 3.

[ manifestations ] [ émergences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marché du travail

“Que veux-tu que je pense d’une entreprise qui vire le père à 50 ans et propose un stage non payé au fils de 25?” Cette phrase terrible, qui est aussi valable pour les mères et les filles bien entendu, résume parfaitement la situation actuelle sur le marché de l’emploi. En gros, votre travail productif, lucratif et en sécurité est censé se dérouler entre 30 et 45 ans. 15 années dans une vie de 84 en moyenne, c’est peu. Avant 30 ans on a peur et après 50 aussi. Avant 30 ans on ne gagne pas assez et après 50 on se fait licencier car on coûte trop cher. Avant 30 ans on n’a pas assez d’expérience et après 50 on est dépassé. Pour en revenir à la phrase du début, dans une famille il est désormais probable qu’à un moment donné, ni le père ni le fils n’ait de salaire. Tout ceci crée une catastrophe sociale, économique, psychique , sanitaire, sans parler de l’impact sur le dossier des retraites. Question: Comment on sort de cet apocalyptique merdier? J’avoue que je ne vois plus rien de possible hors du coercitif car même l’encouragement financier ne fonctionne pas: obliger les entreprises à rémunérer les stages, fixer des quotas de jeunes et de vieux, des quotas de chômeurs, de personnes en situation de handicap etc. C’est triste mais si on laisse décider “le marché”, ça ne marchera pas.

Auteur: Chyba Martina

Info: Sur son profil linkedIn, juin 2022

[ ubérisation ] [ néolibéralisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

problème philosophique

L'Épicurien déclare : "avoir conscience de sa maxime conduisant au bonheur, voilà la vertu". Pour les Épicuriens donc, le bonheur, c’est "tout le souverain bien", et la vertu n’est que la forme de la maxime à suivre pour l’acquérir. Elle ne consiste que dans l’emploi rationnel des moyens pour obtenir le bonheur. Par conséquent, voici une première position extrêmement claire. Au nom de cette exigence de l’union de la vertu et du bonheur, on pose que le souverain bien se réduit au bonheur. […] La vertu devient alors un moyen de parvenir au bonheur. Qu’est-ce qu’être heureux ? C’est savoir se rendre heureux. Mais c’est là revenir à l’impératif hypothétique. Kant ne peut pas admettre cette solution.
Pour les Stoïciens, au contraire, qui vont suivre l’autre voie possible, avoir conscience de sa vertu, c’est là le bonheur. […] Seulement, ici, c’est la vertu qui est "tout le souverain bien", et le bonheur n’est que la conscience de la possession de la vertu, en tant qu’appartenant à l’état du sujet. […]
Or, selon Kant, c’est, dans les deux cas, supprimer le véritable problème qui est un problème synthétique. Car le vrai problème n’est pas un problème analytique, le rapport de la vertu et du bonheur n’est pas un rapport de nécessité analytique, c’est un rapport de nécessité synthétique. Le vrai problème, c’est de réaliser la synthèse de la vertu et du bonheur. Ni le bonheur seul, ni la vertu seule ne sont le souverain bien, et on ne peut identifier ces deux termes […] qu’en faussant le sens des mots, et en appelant bonheur ce qui est vertu, ou vertu ce qui est bonheur.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", pages 257-258

[ métaphysique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson