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ennemi nécessaire

Le capitalisme surplombe si parfaitement son époque que les figures les plus influentes de la modernité sont, malgré elles, complices de son triomphe : Nietzsche, dans la création du Surhomme ("premier homme qui commence à réaliser la religion capitaliste de manière consciente" [Walter Benjamin, Le capitalisme comme religion]), parce qu’il remplace la conversion et l’expiation par une intensification continue ; Freud, pour l’invention du refoulé : "capital sur lequel l’enfer de l’inconscient paie ses intérêts" ; enfin Marx, chez qui le capitalisme qui ne se convertit pas devient le socialisme "par l’intérêt et l’intérêt composé qui sont fonction de la faute".

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 63

[ force latente ] [ germe ] [ forces financières ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

L’enfer des vivants n’est pas chose à venir, s’il y en a un, c’est celui qui est déjà là, l’enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d’être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart des gens : accepter l’enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ discernement ] [ vertu ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Bien que l’art ait toujours été une marchandise, il perd sa valeur intrinsèque et son utilité sociale quand on le traite uniquement de la sorte. L’enfermer dans le cercle du marché, c’est en interdire à tous sa contemplation. Ce processus inexorable tend à comprimer les nuances de sens et d’impressions visuelles sous le poids brutal du prix. Ce n’est pas un compliment décerné à l’œuvre. S’il n’y avait qu’un seul exemplaire de chaque livre que s’arracheraient les milliardaires et les fonds d’investissement pour les faire disparaître dans des coffres, qu’arriverait-il à notre conception de la littérature — à la trame de ses significations qui soutient un discours commun ?

Auteur: Hughes Robert

Info: Rien qu’un critique

[ spéculation ] [ midas ] [ question ] [ démonétisation éthique ] [ regard ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

politique

Aussi, pour ceux qui la réclament avec le plus d’insistance, la séparation absolue de l’Etat et des Eglises n’est qu’un moyen détourné d’enlever à ces dernières toute existence légale, de les priver de leurs organes essentiels, de les frustrer de leurs ressources matérielles, de leur rendre, en un mot, la vie impossible. La sécularisation, ou mieux la laïcisation, telle que la comprennent ou la pratiquent certains partis, ne tend à rien moins qu’à étouffer sourdement la religion en l’enfermant dans un cercle de plus en plus étroit, en lui interdisant tout mouvement, en lui retranchant les aliments qui la sustentent, en bouchant toutes les ouvertures par où elle peut respirer.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages XII-XIII

[ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fils-père

Autre chose, pour avoir observé de près mon père, ce monstre décervelé qui m’avait éjaculé sur cette terre de douleur, j’en avais déduit qu’un individu pouvait travailler sa vie entière et finir fauché comme les blés ; lui-même, il avait, mois après mois, dépensé l’argent de son salaire en acquérant les biens de consommation dont il pensait avoir besoin, des biens nullement précieux : voitures, lits, postes de radio, aliments, vêtements, bref, des biens aussi surestimés que les femmes, raison pour laquelle il tira la langue toute sa vie, mais même mort il remit ça en offrant, ultime folie des grandeurs, un magnifique cercueil de chêne massif à la vermine aveugle de l’enfer.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 59

[ capitalisme ] [ aliénation ] [ asservissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bassesse

Mammon, le moins élevé des esprits tombés du ciel, car dans le ciel même ses regards et ses pensées étaient toujours dirigés en bas ; admirant plus la richesse du pavé du ciel où les pas foulent l’or, que toute chose divine ou sacrée dont on jouit dans la vision béatifique. Par lui d’abord, les hommes aussi, et par ses suggestions enseignées, saccagèrent le centre de la terre, et avec des mains impies pillèrent les entrailles de leur mère, pour des trésors qu’il vaudrait mieux cacher. Bientôt la bande de Mammon eut ouvert une large blessure dans la montagne, et extrait de ses flancs des côtes d’or. Personne ne doit s’étonner si les richesses croissent dans l’Enfer ; ce sol est le plus convenable au précieux poison.

Auteur: Milton John

Info: Le paradis perdu

[ vénalité ] [ mythe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

encombrement

L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Les fils d'Odin

[ infernal ]

 

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peur créative

Beaucoup plus que le paradis, l’enfer se prête à une exploitation par l’imaginaire de l’homme. Autant l’embarras des artistes, des moralistes, des prédicateurs, est manifeste lorsqu’il s’agit d’évoquer les félicités éternelles dont peuvent jouir les purs esprits, autant ils sont prolixes et inventifs pour décrire les souffrances. C’est que, dans le cas du paradis, toute jouissance qui serait trop charnelle est jugée inconvenante et hors de propos, ce qui limite considérablement les possibilités. Les délices des élus donnent bien souvent l’impression d’un ennui mortel, et en dépit des efforts des prédicateurs, la vision béatifique est plutôt soporifique. 

L’avantage de l’enfer est que tous les débordements imaginatifs sont permis, puisque tous les supplices décrits ne sont que des images, toujours inférieures à la réalité, destinées à suggérer une souffrance en elle-même inimaginable.

Auteur: Minois Georges

Info: Que sais-je ? Histoire de l'enfer

[ extrapolation ] [ angoisse moteur ] [ géhenne ] [ douleur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

guerre religieuse

Le prophète Mahomet en personne avait annoncé l’Etat islamique et la montée croissante du salafisme, islam parodique qui à la fin des temps contrôlerait la majorité du monde musulman, dans le Hadith bien connu qui affirme qu’à la veille de l’Apocalypse, les Khawarij, ce qui signifie tout bonnement les Chiens de l’Enfer imposeront leur diktat sur le monde et seront responsables de crises innommables. Ces Khawarij étaient décrits le "crâne rasé" et la barbe "hirsute", ce qui est l’apanage de l’ensemble des salafistes, qu’ils soient par ailleurs qualifiés de "piétistes" ou de "djihadistes" comme on peut le lire dans la presse internationale. Nous pouvons aujourd’hui aisément observer à quel point ces djihadistes sont avant tout des "idiots utiles" aliénés et endoctrinés par la propagande religieuse à rebours qui caractérise les sectes salafistes et wahhabites.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 282

[ extrêmisme ] [ prédiction ] [ intégrisme musulman ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éternel retour

De [Walter] Benjamin, on cite souvent le "moderne" comme temps de l’enfer, que l’on transforme en "la modernité c’est l’enfer" alors que la suite du paragraphe révèle une intention toute différente : "Le visage du monde ne se modifie jamais dans ce qu’il y a de plus nouveau, cette extrême nouveauté demeure en tous points identique à elle-même. C’est cela qui fait l’éternité de l’enfer" -ce qui est une critique non pas de la modernité mais de la notion de rupture historique. On la retrouve un peu plus loin : "Avoir conscience de façon désespérément lucide de se trouver dans une crise décisive est un phénomène chronique dans l’histoire de l’humanité. Chaque époque se sent inéluctablement vouée à être un âge nouveau. Mais le "moderne" est aussi varié que les différents aspects d’un même kaléidoscope".

Auteur: Hazan Éric

Info: LQR : La propagande du quotidien

[ contemporanéité ] [ collapsologie récurrente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel