Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 62
Temps de recherche: 0.0456s

utopie

Le socialisme (sous sa forme marxiste et sous d’autres formes) revint à l’idée d’une "bonne société", condition favorable à la réalisation des besoins spirituels de l’homme. Cette opposition à la fois à l’autorité de l’Eglise et à celle de l’Etat conduisit à la disparition de l’Etat et à l’établissement d’une société composée d’individus prêts à coopérer volontairement. Le but était de reconstruire une société qui devait permettre à l’homme de se retrouver lui-même, sans la présence de ces forces autoritaires qui limitent et appauvrissent l’esprit.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La conception de l'homme chez Marx" page 90

[ harmonie ] [ fin des institutions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

serment

Le vœu chevaleresque peut avoir une signification religieuse et éthique, ce qui le met sur le même pied que le vœu religieux ; il peut être aussi de nature romanesque et amoureuse, et enfin, il est possible qu’il dégénère en un amusement courtois. Ces trois caractères sont encore, en fait, présent et unis ; le vœu est la consécration de la vie à un idéal sérieux ; il est aussi la raillerie qui se joue un peu du courage, de l’amour et des intérêts de l’Etat.

Auteur: Huizinga Johan

Info: L'automne du Moyen Age

[ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

précurseurs

Le capitalisme n’a pu fonctionner que parce qu’il a hérité d’une série de types anthropologiques qu’il n’a pas créés et n’aurait pas pu créer lui-même : des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et weberiens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables : l’honnêteté, le service de l’Etat, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc.

Auteur: Castoriadis Cornelius

Info: "Le délabrement de l’Occident", in La montée de l’insignifiance, page 68

[ genèse ] [ suite logique ] [ raisons d'un succès ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

religieux-civil

L’Evangile a beau enseigner l’humilité, la soumission aux puissances établies, il est une chose, et non la moindre, que le chrétien prétend soustraire à leur autorité, c’est son âme, sa conscience. Sur ce point, il est intraitable, et le catholique plus que tout autre, parce que la constitution cosmopolite de son Eglise en rend la subordination au pouvoir civil non seulement malaisée, mais impossible. Sur ce point, le catholique pousse la résistance aux empiétements de l’Etat jusqu’au martyre, et le martyre, qui est la révolte des âmes, est la plus opiniâtre et la plus efficace des rébellions.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page 287

[ catholicisme ] [ indépendance ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

idéologie

Si nous le prenons dans le sens primitif, nous trouvons que le mot clérical désigne les partisans de l’ingérence du clergé dans la politique, ou, d’une manière générale, les hommes qui veulent subordonner l’Etat à l’Eglise. Tels sont, à proprement parler, les cléricaux, les vrais, les seuls qui méritent ce nom. Ceux-là, tout libéral est obligé de les combattre, et j’oserai dire qu’à notre époque, dans la France contemporaine, ces cléricaux sont, non pas, assurément, les plus grands ennemis de l’Eglise, mais les hommes, certainement, qui font le plus de mal à l’Eglise, parce que ce sont eux qui fournissent contre elle les armes les plus dangereuses pour elle.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 186

[ jugement ] [ définition ] [ objectif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendants

L’Etat ne craint qu’un rival, l’homme. Je dis l’homme seul, l’homme libre. Non pas le réfractaire brutal et sommaire, non pas l’anarchiste intellectuel qui est de tous les intellectuels le plus ridicule… Je dis l’homme libre, non le raisonneur ou la brute, l’homme capable de s’imposer à lui-même sa propre discipline, mais qui n’en reçoit aveuglément de personnes. L’homme pour qui le suprême "confort" est de faire, autant que possible, ce qu’il veut, à l’heure qu’il a choisie, dût-il payer de la solitude et de la pauvreté ce témoignage intérieur auquel il attache tant de prix, l’homme qui se donne ou se refuse, mais qui ne se prête jamais.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Où allons-nous? P. 85. Le Seuil

[ individualistes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

politique

Aussi, pour ceux qui la réclament avec le plus d’insistance, la séparation absolue de l’Etat et des Eglises n’est qu’un moyen détourné d’enlever à ces dernières toute existence légale, de les priver de leurs organes essentiels, de les frustrer de leurs ressources matérielles, de leur rendre, en un mot, la vie impossible. La sécularisation, ou mieux la laïcisation, telle que la comprennent ou la pratiquent certains partis, ne tend à rien moins qu’à étouffer sourdement la religion en l’enfermant dans un cercle de plus en plus étroit, en lui interdisant tout mouvement, en lui retranchant les aliments qui la sustentent, en bouchant toutes les ouvertures par où elle peut respirer.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages XII-XIII

[ conséquences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

méta-politique

Dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La ligne n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au lavage de cerveaux en liberté. Et même les débats passionnés dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires. Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Auteur: Chomsky Noam

Info:

[ capitalisme de surveillance ] [ gafam ] [ politiquement correct ] [ interdits sémantiques ] [ sémio-capitalisme ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

centralisation étatique

Aujourd’hui, le socialisme tend à éliminer [...] tous les détenteurs privés des moyens de production et d’échange. Théoriquement, cette révolution s’accomplit au profit du prolétariat qui, devenant – toujours théoriquement ! – l’unique classe sociale, sera définitivement soustrait à l’aliénation et à l’exploitation. Mais que se passe-t-il en fait ? En l’absence du propriétaire, du banquier, du patron – produits abhorrés de l’infâme capitalisme – qui va organiser, coordonner et diriger les mécanismes de l’économie et les activités des travailleurs ? L’Etat seul, c’est-à-dire une entité encore plus lointaine et plus anonyme. Avec une nouvelle classe dirigeante servie par une nuée d’exécutants, sans contact direct, sans communauté de destin avec les masses sur lesquelles elle exerce son autorité et son contrôle.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 236

[ bureaucratie ] [ déshumanisation ] [ système oppressif ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

religieux-civil

Devant la morale, de même que devant la religion, la liberté civile et la liberté de conscience ne supposent nullement l’égalité du bien et du mal, l’égalité du vrai et du faux, ou leur liberté au même titre. La liberté politique n’implique pas plus, au point de vue moral, le droit au mal, que la liberté de conscience n’implique le droit à l’erreur. Comme le disait l’évêque d’Orléans dans son commentaire du Syllabus la conscience, pour être libre, n’en est pas moins obligée en face du devoir et en face de la vérité. La liberté politique ne saurait la soustraire à aucun devoir. Libre devant l’Etat et la loi humaine, l’homme reste obligé devant Dieu et devant sa conscience.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 199-200

[ temporel-éternel ] [ économique-théologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson