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épidémies

Les maladies ont de tout temps contribué à l’évolution de l’espèce humaine. La peste nous a appris l’hygiène, le choléra à filtrer l’eau, la tuberculose a conduit à la découverte des antibiotiques. Qui peut prédire ce qu’apporteront de bon les nouvelles maladies qui, pour l’heure, effraient encore tant les humains ?

Auteur: Werber Bernard

Info: Le père de nos pères

[ historique ] [ contagion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

soporifiques

Grâce à Dieu, il était devenu possible depuis peu d’anesthésier les patients pendant toute la durée de l’intervention. Ainsi la rapidité avait-elle cessé d’être la nécessité première. Le chirurgien pouvait s’offrir le luxe de réaliser une opération en plusieurs minutes, et non plus en quelques secondes comme c’était le cas autrefois. Il prenait désormais le temps de respecter l’hygiène, d’envisager différentes possibilités, de réfléchir et de bien examiner le champ opératoire, au lieu de ne songer qu’à la douleur du patient et de se hâter de l’abréger.

Auteur: Perry Anne

Info: Passé sous silence

[ narcotique ]

 

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matérialisme

Alors qu’au siècle dernier nous avons tous appris à soigner nos dents, nos cheveux et notre peau, soit la face visible de nos corps, nous n’avons nullement avancé par rapport à l’acquisition de rituels de soin psychique. Au contraire, nous avons probablement même reculé, avec une sécularisation qui, dans sa volonté de libérer l’individu, a trop souvent supprimé les gestes de l’intériorité et de l’introspection. Moins de temps “officiellement” consacré à la contemplation, moins de méditation, moins de silence aussi. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à une situation où nous avons intégré le soin du corps, parfois à l’extrême, mais pas celui de la conscience – bien que la science démontre de plus en plus l’importance des rituels de l’hygiène psychique. Nous soignons notre peau, mais négligeons notre paix.

Auteur: Van Reybrouck David Grégoire

Info: La paix ça s'apprend !

[ stress augmenté ] [ affolement sous-jacent ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

technique

En un certain sens extérieur, le grand mal social et politique de l’Occident est le machinisme ; c’est la machine qui engendre le plus directement les grands maux dont souffre le monde actuel. La machine se caractérise, grosso modo, par l’utilisation du fer, du feu et de forces invisibles. Rien n’est plus chimérique que de parler de la sage utilisation des machines, de leur asservissement à l’esprit humain, car il est dans la nature du machinisme de réduire les hommes à l’esclavage et de les dévorer en entier, de ne leur laisser rien d’humain, rien de supra-animal, de supra-collectif. Le règne de la machine a suivi celui du fer, ou plutôt, lui a donné son expression la plus sinistre : l’homme, qui a créé la machine, finit par devenir la créature de celle-ci.

Il est encore un autre grand mal, voisin du premier : l’hygiène ; non celle qui est plus ou moins naturelle à l’homme, mais l’hygiène scientifique, agressive et quasiment illimitée. Elle fournit aux machines des légions de victimes, et transforme l’humanité en une nuée de sauterelles.L’homme moderne, voulant échapper à tous les maux, tombe finalement dans tous.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Perspectives spirituelles et faits humains

[ conséquences ] [ lois de l'outil ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

métropolisation

Bref, on se modernisait, à part les retardataires, ceux des générations "sacrifiées" : qu’ils se cachent, ceux-là ! et qu’on les oublie… sauf, bien entendu, pour le payement des impôts. […] Payez pour les sanatoriums et les hôpitaux de Modernopolis – de toute Modernopolis -, qui, de plus en plus, aura besoin de retaper le matériel humain qu’elle abîme, les poumons qu’elle essouffle, les reins qu’elle use, les cerveaux qu’elle fatigue. […] Ne nous laissons pas arrêter par de si mesquines apparences, écoutons les prometteurs, les bâtisseurs, les artisans d’urbanisme, de modernisme – ceux qui voient grand, et vaste, et riche, et "cher" ! Recrutons de la main d’œuvre, renouvelons les villes, élevons des gratte-ciel, remplaçons les vieilles rues par deux ou trois voies superposées ; après quoi, tout sera encore plus complexe, plus coûteux, plus épuisant pour les reins, pour les cerveaux, pour les finances : mais au moins, si nous devons en crever, nous en crèverons au nom du Progrès !
[…]
Car il en avait, des projets grandioses : non seulement pour l’Urbanisme, l’Hygiène, les Sanatoriums, Préventoriums, et pour la modernisation du Travail – "tayloriser", "standardiser", "américaniser" - , mais aussi, et surtout, dans son domaine spécial de technicien, pour l’exploitation rationnelle, intégrale, de toute la Houille blanche du Dauphiné. C’était un cerveau "géométrique" et "mécanique" : l’irrégularité géographique l’exaspérait ; eh bien ! il la ramènerait à la logique et à la raison. Discipliner les chutes d’eau, étager les réservoirs avec une régularité de godets ou de monte-charge, convergeant tous vers le bassin de Grenoble, creuser et cimenter le lit de l’Isère, du Drac, de la Romanche, ménager d’immenses champs d’inondation – l’Agriculture dût-elle en crever -, supprimer les boucles qui gênent l’écoulement normal des crues… que sais-je encore ? rogner les angles, tailler des pans de montagne…

Auteur: Lote René

Info: Dans "Modernopolis. La comédie humaine et le progrès"

[ urbanisation ] [ absurde ] [ homme-nature ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sociologie du sexe

C’est justement ça qui est étonnant chez toi : tu aimes faire plaisir. Offrir son corps comme un objet agréable, donner gratuitement du plaisir : voilà ce que les Occidentaux ne savent plus faire. Ils ont complètement perdu le sens du don. Ils ont beau s’acharner, ils ne parviennent plus à ressentir le sexe comme naturel. Non seulement ils ont honte de leur propre corps, qui n’est pas à la hauteur des standards du porno, mais, pour les mêmes raisons, ils n’éprouvent plus aucune attirance pour le corps de l’autre. Il est impossible de faire l’amour sans un certain abandon, sans l’acceptation au moins temporaire d’un certain état de dépendance et de faiblesse. L’exaltation sentimentale et l’obsession sexuelle ont la même origine, toutes deux procèdent d’un oubli partiel de soi ; ce n’est pas un domaine dans lequel on puisse se réaliser sans se perdre. Nous sommes devenus froids, rationnels, extrêmement conscients de notre existence individuelle et de nos droits ; nous souhaitons avant tout éviter l’aliénation et la dépendance ; en outre, nous sommes obsédés par la santé et par l’hygiène : ce ne sont vraiment pas les conditions idéales pour faire l’amour. Au point où nous en sommes, la professionnalisation de la sexualité en Occident est devenue inéluctable. Évidemment, il y a aussi le SM. C’est un univers purement cérébral, avec des règles précises, un accord préétabli. Les masochistes ne s’intéressent qu’à leurs propres sensations, ils essaient de voir jusqu’où ils pourront aller dans la douleur, un peu comme les sportifs de l’extrême. Les sadiques c’est autre chose, ils vont de toute façon aussi loin que possible, ils ont le désir de détruire : s’ils pouvaient mutiler ou tuer, ils le feraient. — Je n’ai même pas envie d’y repenser, dit-elle en frissonnant ; ça me dégoûte vraiment. — C’est parce que tu es restée sexuelle, animale. Tu es normale en fait, tu ne ressembles pas vraiment aux Occidentales. Le SM organisé, avec des règles, ne peut concerner que des gens cultivés, cérébraux, qui ont perdu toute attirance pour le sexe. Pour tous les autres, il n’y a plus qu’une solution : les produits porno, avec des professionnelles ; et, si on veut du sexe réel, les pays du tiers-monde.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ indifférenciation ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini