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hommes-femmes

Je pense que le fait de parler d’hystérie surtout chez les femmes vient de ce que l’hystérie, chez l’homme, est utilisée beaucoup plus socialement que chez la femme, dans des comportements phallocrates, dans des comportements de prestance, qui sont appréciés comme valeurs par la société, donc narcissisants pour le sujet et opérationnels quant à son agir sur autrui. Ce qui fait qu’on dépiste davantage l’hystérie de la femme, c’est que, quand elle échoue à atteindre son but et que sa souffrance narcissique en est surexcitée, elle persévère parfois dans le même symptôme, inconscient dans sa source, et que l’hystérie, de ce fait, apparaît sans lien avec la réussite sociale. Moyennant quoi, on appelle hystérie chez la femme ce qui est moyens admirés comme accessoires de la réussite sociale chez l’homme.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 352

[ utilisation sexuellement différenciée ]

 

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psychanalyse

Les particularités les plus intimes et les plus laides de la vie sexuelle peuvent être pensées et rêvées sous forme d’innocentes allusions aux besognes culinaires. Les symptômes de l’hystérie deviennent incompréhensibles si l’on oublie que les symboles sexuels se cachent surtout derrière les choses habituelles et peu surprenantes. Il y a un sens sexuel très net dans l’attitude des enfants névrosés qui ne peuvent voir ni sang ni viande rouge et qui vomissent à la vue des œufs et des nouilles ; de même, quand la crainte que l’homme éprouve normalement à l’égard du serpent s’amplifie, chez les névrosés, d’une manière monstrueuse. Chaque fois que la névrose se dissimule sous ces symboles, elle suit à nouveau les voies qui furent celles de l’humanité primitive et dont témoignent maintenant encore nos langues, nos superstitions et nos mœurs quelque peu ensevelies.

Auteur: Freud Sigmund

Info: L'Interprétation des rêves

[ inconscient ]

 
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psychanalyse

Un jour, sans la moindre intention révolutionnaire, un jeune médecin [Sigmund Freud], dans le cercle de ses collègues, se lève et, prenant pour point de départ ses recherches sur l’hystérie, il parle des troubles, du refoulement des instincts et de leur délivrance possible. Il n’use pas de grands gestes pathétiques, ne proclame pas sur un ton ému qu’il est temps d’appuyer les conceptions morales sur une nouvelle base, que le moment est venu de discuter librement de la question sexuelle. Non, ce jeune médecin rigoureusement réaliste ne joue pas les prédicateurs dans le milieu académique. Il fait exclusivement une conférence diagnostique sur les psychoses et leurs origines. C’est précisément le calme et le naturel avec lesquels il établit qu’une grande partie des névroses, presque toutes, en somme, découlent du refoulement du désir sexuel, qui provoque l’épouvante glacée de ses collègues.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", pages 21-22

[ contexte d'origine ] [ mise en situation ] [ puritanisme ] [ historique ]

 

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biographie

Dans les années qui précèdent le début de ce siècle, Freud se trouvait dans une situation qu’il a plus d’une fois qualifiée de "splendide isolement" ; sa carrière avait été marquée par de cruelles frustrations : il n’était pas devenu chercheur scientifique comme il l’avait autrefois espéré et il n’était pas devenu professeur d’université. Sa collaboration avec Josef Breuer avait abouti à un ouvrage important, les Etudes sur l’hystérie (1895), mais, par la suite, les deux hommes s’étaient éloignés l’un de l’autre. Freud avait utilisé pour la première fois le terme de "psychanalyse" dans une publication de 1896, et avait au cours de la seconde moitié de la décennie élaboré la technique psychanalytique. Entièrement seul, il s’était engagé en 1897 dans l’auto-analyse de son propre inconscient, qui aboutit à la rédaction de L’interprétation des rêves (publiée à la fin de 1899, mais datée de 1900). 

Auteur: McGuire William

Info: Introduction à la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, page 8

[ premiers pas ] [ historique ]

 

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psychanalyse

L’originalité de la découverte freudienne par rapport à ce que la psychiatrie jusqu’alors, chez Kraepelin par exemple, avait pu mettre en place, avait pu construire, c’est en effet de montrer que le symptôme du névrosé – Freud l’avait repéré chez les hystériques, en s’intéressant par exemple à l’origine de leurs paralysies – n’est rien d’autre que l’organisation, l’expression somatique d’une séquence langagière. Autrement dit, le symptôme – le bras paralysé de l’hystérique n’est pas le bras anatomique, c’est le bras tel qu’on en parle – est construit par de la parole, c’est une sorte de phrase, une jaculation verbale, c’est ce qui "nous coupe les bras" et – c’était là l’espoir initial de Freud – il suffirait de déchiffrer ce cryptogramme pour que le symptôme cède. Ce renversement est essentiel par rapport à ce qu’on pensait autrefois – où l’on attribuait une cause somatique ou pithiatique à l’hystérie et dont nous ne sommes pas encore venus tout à fait à bout. Cela tient au fait que le symptôme était construit par une séquence langagière, c’est par le pouvoir de la parole qu’il est capable d’être dissipé. D’où la cure "par la parole" qu’est, pour simplifier, la cure analytique.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 111

[ hypothèse centrale ] [ symbolique ]

 
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structure incorporée du langage

[...] la névrose est une question posée par le sujet au niveau de son existence même.

Cette question prend dans l’hystérie les formes suivantes – Qu’est-ce que c’est que d’avoir le sexe que j’ai ? Qu’est-ce que veut dire avoir un sexe ? Qu’est-ce que veut dire que je puisse même me poser la question ? En effet, du fait de l’introduction de la dimension symbolique, l’homme n’est pas simplement un mâle ou une femelle, mais il lui faut se situer par rapport à quelque chose de symbolisé qui s’appelle mâle et femelle.

Si la névrose se rapporte au niveau de l’existence, elle s’y rapporte de façon plus dramatique encore dans la névrose obsessionnelle, où il s’agit non seulement du rapport au fait même d’exister. C’est ainsi que se situent comme obsessionnelles les questions – Qu’est-ce que c’est que d’exister ? Comment suis-je par rapport à celui que je suis sans l’être, puisque je puis en quelque sorte me dispenser de lui, prendre assez de distance pour me concevoir comme mort ?

Si la névrose est ainsi une sorte de question fermée pour le sujet lui-même, mais organisée, structurée comme question, les symptômes se laissent comprendre comme les éléments vivants de cette question articulée sans que le sujet sache ce qu’il articule. Pour ainsi dire, la question est vivante, et le sujet ne sait pas qu’il est dans cette question.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 548-549

[ définie ] [ chaînes signifiantes ] [ énigme ]

 
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structuration psychologique

Hystérie

L’hystérie présuppose nécessairement une expérience vécue primaire de déplaisir, donc de nature passive. La passivité sexuelle naturelle de la femme explique la préférence de celle-ci pour l’hystérie. [...] En outre, une condition de l’hystérie est que l’expérience vécue primaire de déplaisir ne se situe pas à une époque trop précoce [...] autrement il y aura seulement formation de représentations de contrainte. [...]

L’hystérie commence par le terrassement du moi, ce à quoi conduit à la fin la paranoïa. L’élévation de la tension dans l’expérience vécue primaire de déplaisir est si grande que le moi ne résiste pas à cette expérience, il ne forme aucun symptôme psychique, mais il est forcé de permettre une manifestation d’éconduction, le plus souvent une expression surforte de l’excitation. [...]

Le refoulement et la formation de symptômes de défense ne se produisent qu’après coup en relation avec le souvenir, et dès lors, dans l’hystérie, défense et terrassement, c’est-à-dire formation de symptôme et brusque émergence d’accès, peuvent se mélanger à volonté.

Le refoulement a lieu, non par la formation d’une contre-représentation surforte, mais par le renforcement d’une représentation-frontière qui dès lors représente le souvenir refoulé dans le cours de pensée. [...] Là où l’événement traumatique a trouvé son issue dans une manifestation motrice, c’est celle-ci justement qui devient la représentation-frontière et le premier symbole du refoulé. C’est pourquoi on n’a pas besoin de supposer qu’une représentation est réprimée à chaque répétition de ’'accès primaire ; c’est bien d’abord d’une lacune dans le psychique qu’il s’agit.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit K dans la lettre à Wilhelm Fliess du 1er janvier 1896, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ classification ] [ psychanalyse ] [ description ]

 

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traumatisme

A la suite de graves commotions mécaniques, de catastrophes de chemin de fer et d’autres accidents mettant la vie en danger, on voit survenir un état qui a été décrit depuis longtemps et a gardé le nom de "névrose traumatique". [...] Le tableau clinique de la névrose traumatique se rapproche de celui de l’hystérie par sa richesse en symptômes moteurs similaires ; mais en règle générale, il le dépasse par ses signes très prononcés de souffrance subjective, évoquant par là l’hypocondrie ou la mélancolie, et par les marques d’un affaiblissement et d’une perturbation bien plus généralisés des fonctions psychiques. [...] Dans la névrose traumatique commune, deux traits saillants pourraient servir de point de départ à notre réflexion : premièrement, ce qui semble peser le plus lourd dans son déterminisme, c’est le facteur surprise, l’effroi ; deuxièmement, si le sujet subit en même temps une lésion ou une blessure, ceci s’oppose en général à la survenue de la névrose. Effroi, peur, angoisse sont des termes qu’on a tort d’utiliser comme synonymes ; leur rapport au danger permet de bien les différencier. Le terme d’angoisse désigne un état caractérisé par l’attente du danger et la préparation à celui-ci, même s’il est inconnu ; le terme de peur suppose un objet défini dont on a peur ; quant au terme d’effroi, il désigne l’état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé ; il met l’accent sur le facteur surprise. Je ne crois pas que l’angoisse puisse engendrer une névrose traumatique ; il y a dans l’angoisse quelque chose qui protège contre l’effroi et donc aussi contre la névrose d’effroi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 47-49

[ psychanalyse ] [ ébranlement ]

 

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théorie psychanalytique

Je ne crois plus à mes neurotica. [...] Les déceptions continuelles dans les tentatives pour mener une analyse à son véritable terme, la fuite des personnes qui pendant un certain temps avaient été les mieux accrochées, l’absence des succès complets sur lesquels j’avais comptés, la possibilité de m’expliquer autrement, de la manière habituelle, les succès partiels : voilà le premier groupe. Ensuite, la surprise de voir que dans l’ensemble des cas il fallait incriminer le père comme pervers, sans exclure le mien, le constat de la fréquence inattendue de l’hystérie, où chaque fois cette même condition se trouve maintenue, alors qu’une telle extension de la perversion vis-à-vis des enfants est quand même peu vraisemblable. [...] Puis, troisièmement, le constat certain qu’il n’y a pas de signe de réalité dans l’inconscient, de sorte que l’on ne peut pas différencier la vérité et la fiction investie d’affect. (Dès lors, la solution qui restait, c’est que la fantaisie sexuelle s’empare régulièrement du thème des parents). Quatrièmement, la considération que dans la psychose la plus profonde le souvenir inconscient ne perce pas, de sorte que le secret des expériences vécues dans la jeunesse ne se trahit pas, même dans le délire le plus confus. [...]

Ainsi influencé, j’étais prêt à renoncer à deux choses, la solution complète d’une névrose et la connaissance certaine de son étiologie dans l’enfance. Maintenant, je ne sais absolument pas où j’en suis, car je n’ai pas réussi à comprendre théoriquement le refoulement et son jeu de forces. Il semble à nouveau envisageable que seules des expériences vécues ultérieures donnent le coup d’envoi à des fantaisies qui retournent puiser dans l’enfance, et de ce fait le facteur d’une disposition héréditaire reconquiert un domaine hors duquel je m’étais donné pour tâche de le refouler dans l’intérêt de l’élucidation de la névrose.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 21 septembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ doute ] [ remise en question ] [ erreurs ]

 

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étiologie des névroses

On peut considérer comme connu que la neurasthénie est la conséquence fréquente d’une vie sexuelle anormale. Mais l’affirmation que j’aimerais avancer et vérifier sur des observations, c’est que la neurasthénie d’une façon générale est seulement une névrose sexuelle. [...]

La neurasthénie des hommes est acquise à l’âge de la puberté et fait son apparition entre vingt et trente ans. Sa source est la masturbation dont la fréquence est exactement parallèle à la fréquence de la neurasthénie des hommes. On peut faire l’expérience dans le cercle de ses connaissances que les personnes qui ont été précocement mises en contact avec une séduction féminine, du moins dans la population citadine, ont échappé à la neurasthénie. Là où cette nuisance a agi longtemps et de manière intense, elle transforme l’individu concerné en un neurasthénique sexuel dont la puissance a aussi subi un dommage ; à l’intensité de la cause correspond la persistance de cet état durant toute la vie. Une autre preuve de la corrélation causale réside aussi dans le fait que le neurasthénique sexuel est toujours en même temps un neurasthénique général.

[...]

La neurasthénie des femmes

Normalement la jeune fille est saine, non neurasthénique. – La jeune femme également, malgré tous les traumas sexuels de cette période [de la vie]. Dans des cas plus rares, la neurasthénie se montre sous une forme pure chez des femmes et des vieilles filles, et doit alors être considérée comme une neurasthénie apparue spontanément et de la même manière. Bien plus souvent, la neurasthénie des femmes est dérivée de celle des hommes ou produite en même temps qu’elle. Elle est presque toujours mêlée à de l’hystérie : la névrose mixte habituelle des femmes.

La névrose mixte des femmes apparaît à la suite de la neurasthénie des hommes dans tous ces cas, qui ne sont pas rares, où l’homme en tant que neurasthénique sexuel a subi une perte de sa puissance. L’adjonction de l’hystérie résulte directement du fait que l’excitation de l’acte est retenue. Plus la puissance de l’homme est mauvaise, plus l’hystérie de la femme prédomine, de sorte que le neurasthénique sexuel rend sa femme, en réalité, non pas tan neurasthénique qu’hystérique.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit B dans la lettre à Wilhelm Fliess du 8 février 1893, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ sexualité ] [ genèse de la psychanalyse ] [ impuissance ] [ hommes-femmes ]

 

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