Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 68
Temps de recherche: 0.0498s

pensée étroite

L’écœurante mollesse des bons sentiments fabrique des bourreaux à la chaîne, car ne vous y trompez pas, les bourreaux sont plein d’idéalisme et d’humanité. C’est toujours au nom de l’humanisme et de l’humanité que se font les génocides. […] Crevez la panse de l’idéalisme, tordez le cou aux bons sentiments, videz les émotions les plus généreuses, faites exploser le message de l’humanisme, apprenez à regarder la vérité en face, pratiquez le scepticisme ascétique, alors peut-être aurez-vous rendu quelques services, dont vous ne serez récompensé que par les insultes des braves gars du monde.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Exégèse des nouveaux lieux communs, Calmann-Lévy, 1966, réédition La Table Ronde, 2004.

[ possession idéologique ] [ déviations totalitaires ] [ apparence du bien ] [ déodorants sémantiques ] [ enfumage ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

société de contrôle

Ce n’est que lorsque l’Histoire est close que l’on sait de quoi elle était faite : d’une succession d’erreurs (et, éventuellement, de l’art d’en jouir par l’art) ; à quoi s’oppose de manière catégorique l’utopie zéro défaut qui constitue notre projet commun de gouvernement pour les siècles à venir. Il s’agira désormais, et dans tous les domaines sans exception, d’exiger de la réalité moderne qu’elle se conforme chaque jour plus étroitement à l’idéal sur lequel elle s’est elle-même imprudemment proclamée fondée. C’est là une perspective d’où toute contradiction, toute négation, tout écart se trouvent bien entendu bannis, et où la liberté n’est pas prévue, mais dont l’attrayant moteur est la surenchère épuratrice et persécutrice à perpétuité. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, préface à la nouvelle édition (nov. 2000), page 22

[ management idéologique ] [ politiquement correct ] [ pouvoir sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

shakti

La tuché nous ramène au même point où la philosophie présocratique cherchait à motiver le monde lui-même. Il lui fallait quelque part un clinamen. Démocrite – quand il a tenté de le désigner, se posant déjà comme adversaire d’une pure fonction de négativité pour y introduire la pensée – nous dit – ce n’est pas le meden qui est essentiel, et il ajoute – (…) ce n’est pas un meden*, c’est un den, ce qui, en grec, est un mot forgé. Il n’a pas dit hen pour ne pas parler de l’on, il a dit quoi ? – il a dit, répondant à la question qui était la nôtre aujourd’hui, celle de l’idéalisme. – Rien, peut-être ? non pas – peut-être rien, mais pas rien. 

 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le Séminaire, Livre XI (1963-1964), Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Paris, Le Seuil, 1973, pp. 61-62. *zéro, adjectif numéral  miden (milieu "mi" du cardinal "den"), du grec ancien μηδέν, mêden "rien".

[ orgonomie ] [ imperceptible asymétrie ] [ incarnation refus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

injonctions contradictoires

Le mode de fonctionnement non causal consiste à élever tout d’abord ton niveau de conscience, d’éveil, ou de vibration si tu préfères. Il s’agit de te mettre à l’écoute de l’environnement, mais attention : sans vouloir écouter quoi que ce soit, sinon tu retomberais dans une focalisation purement causale, dans des pensées, des problématiques, etc. On ne peut pas tricher avec soi-même. Il faut obligatoirement être "naturel" si l’on veut être en situation de capter des opportunités non causales. Maintenant il est facile de comprendre qu’il vaut mieux en pas être stressé, hanté par des choses à faire, ou envahi par des stéréotypes ou des "ressassages". L’idéal est d’être détendu, désintéressé, contemplatif et d’exploiter toutes les marges de liberté que l’on peut avoir pour rester attentif à l’environnement.

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 280

[ développement personnel ] [ espoir d'une récompense ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bluff

Quand, lors de la campagne de l’élection présidentielle, je voyais dans ses meetings Emmanuel Macron déclarer aux gens son amour, les encourager à devenir milliardaires, leur faire miroiter l’idéal d’une startupisation de la nation, quand je l’entendais tenir tant d’autres propos vulgaires, je me disais qu’il était le candidat idéal des bonnes femmes. Autour de moi, nombre de bonnes femmes, justement, le trouvaient exquisément atypique. Les bonnes femmes adorent tout ce qu’elles croient atypique. Ainsi s’imaginent-elles n’être pas des bonnes femmes. Et, bien sûr, leur vote a profité à Emmanuel Macron. Avec lui, ont-elles pensé, la France même deviendrait atypique. Ce que je n’anticipai pas c’était que les hommes allaient voter comme les ou leurs bonnes femmes. Complètement bonnefemmisés, ils ont eux aussi voté en masse pour le candidat atypique.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com

[ politique ] [ panurgisme ] [ apparences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie libertaire

Nous avons résumé l’idéal révolutionnaire : mettre chacun en état de choisir par lui-même les croyances où le meilleur usage de sa raison doit le conduire. Or, pour cela, il faut avant tout préserver l’enfant contre les puissances d’autorité qui le guettent ; il faut lui apprendre à ne rien accepter sans examen de ce qui lui est proposé par autrui. Cela se fera en développant en lui l’esprit critique, l’esprit de doute. [...]

La réalité est que presque toute notre science nous vient d’autrui, et nous vient d’autrui par autorité. Si nous réduisions notre science, en effet, à ce que nous avons contrôlé ou pouvons contrôler nous-mêmes, notre science serait bien petite. Aussi, qu’on le veuille ou non, le grand maître de l’esprit humain ce n’est point le doute, c’est la foi.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 120

[ critique ] [ fantasme d'auto-institution individuelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

style

Pour des raisons individuelles, ou bien par l’écrasement historique de l’autorité politique ou métaphysique qui est notre paternité sociale, cette dynamique de l’identification primaire au fondement de l’idéalisation peut être mise en difficulté : elle peut paraître privée de signification, illusoire et fausse. Seul perdure alors le sens du mécanisme plus profond représenté par la croix : celui de la césure, de la discontinuité, de la dépression.

Holbein s’est-il fait le peintre de ce christianisme décapé de son onde porteuse antidépressive qu’est l’identification à un au-delà gratifiant ? Il nous conduit en tout cas au bord ultime de la croyance, au seuil du non-sens. Seule la forme – l’art – redonne une sérénité à cette éclipse du pardon, l’amour et le salut se réfugiant dans la performance de l’œuvre. La rédemption serait simplement la rigueur d’une technique stricte.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 146

[ absurdité ] [ modernité ] [ modalité de suppléance ] [ peinture ] [ sublimation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

religions

J’accuse l’Eglise d’utiliser les hommes comme des instruments, au service de son pouvoir. Je n’en veux a aucun de ces hommes-là, pris un a un. Ils sont captifs d’un système, de l’idéologie la plus meurtrière que l’humanité ait secrétée. Quelles que soient les Eglises, elles se valent toutes : catholique, musulmane, bouddhiste… Machines à broyer.
J’accuse l’Eglise de puiser à la pelle dans ce qu’il y a de plus beau, de plus fragile en nous, et de plus dérisoire : l’idéalisme, notre besoin de noblesse, de droiture, de pureté. Ce qui fait l’homme diffèrent de l’animal.
J’accuse l’Eglise, surtout, de nous avoir privés de ce bien essentiel, indispensable à nos vies et à nos sociétés : Dieu. Pour établir par-dessus lui les murailles de sa domination.
Oui, finalement l’Eglise nous a volé Dieu, à son profit exclusif. Et qui donc, désormais nous le rendra accessible ? Où le trouverons-nous, dans sa fraîcheur et sa nouveauté ?

Auteur: Michel Benoît

Info: Prisonnier de Dieu

[ sectes ] [ pouvoir ]

 

Commentaires: 0

structure

C’est en ça que consiste la pensée :

– que des mots introduisent dans le corps quelques représentations imbéciles, voilà vous avez le truc, vous avez là l’imaginaire,

– et qui en plus nous rend gorge... ça veut pas dire qu’il nous rengorge, non ...il nous re-dégueule quoi ?

Comme par hasard une vérité, une vérité de plus. C’est un comble !

Que le sens se loge en lui, nous donne du même coup les deux autres, comme sens. L’idéalisme... dont tout le monde a répudié comme ça l’imputation ...l’idéalisme est là derrière.

Les gens ne demandent que ça, hein : que ça les intéresse, vu que la pensée c’est bien ce qu’il y a de plus crétinisant à agiter le grelot du sens.

Comment vous sortir de la tête l’emploi philosophique de mes termes... c’est-à-dire l’emploi ordurier ...quand d’autre part faut bien que ça entre ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ produits inéluctables ] [ nécessaire ] [ signifiant ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

transfert psychanalytique

Si le patient substitue l’analyste à son père (ou à sa mère), il lui confère en même temps le pouvoir que son surmoi exerce sur son moi, puisque ce sont justement ses parents qui ont été, comme nous savons, l’origine de ce surmoi. Le nouveau surmoi a donc la possibilité de procéder à une post-éducation du névrosé et peut rectifier certaines erreurs dont les parents furent responsables dans l’éducation qu’ils donnèrent. C’est d’ailleurs sur ce point qu’il convient de ne pas mésuser de l’influence qu’on a prise. Si tenté que puisse être l’analyste de devenir l’éducateur, le modèle et l’idéal de ses patients, quelque envie qu’il ait de les façonner à son image, il lui faut se rappeler que tel n’est pas le but qu’il cherche à atteindre dans l’analyse et même qu’il faillit à sa tâche en se laissant aller à ce penchant. En agissant de la sorte, il ne ferait que répéter l’erreur des parents dont l’influence a étouffé l’indépendance de l’enfant et que remplacer l’ancienne sujétion par une nouvelle.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 43

[ effets ] [ risque ] [ neutralité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson