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justifications humaines

Mais on ne saurait faire disparaître complètement le passé. Il doit donc apparaître tel que le présent puisse le supporter : un passé éloigné, flou, fait de perruques royales, de victoires navales, de conquêtes triomphales. […] C’est par ce travestissement du passé et ce rejet de l’avenir que l’idéologie moderne se constitue et agit comme une idéologie. Elle procède avec une violence tout en raffinement, sans jamais avouer sa besogne qui consiste à abolir systématiquement le mouvement de l’Histoire. C’est une technique d’aveuglement, une technique qui a fait ses preuves.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Manifeste incertain, tome 3

[ rationalisme réconfortant ]

 

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illusoire indépendance

Le libéralisme n’est pas l’idéologie de la liberté, mais l’idéologie qui met la liberté au service du seul individu. La seule liberté que proclame le libéralisme est la liberté individuelle, conçue comme affranchissement vis-à-vis de tout ce qui excède cet individu. Le principe d’égale liberté se fonde lui sur le primat de l’individu dans la mesure où celui-ci n’est plus considéré comme un être politique et social, mais comme un atome qui n’est par nature intrinsèquement lié à aucun autre. La liberté libérale se pose ainsi de manière abstraite, indépendamment de toute appartenance ou ancrage historique.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Contre le libéralisme. La société n’est pas un marché (Rocher)

[ anthropologie antisociale ] [ antilibéralisme ]

 

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accélération

Je suis salarié, je suis locataire, je n’ai rien à transmettre à mon fils. Je n’ai aucun métier à lui apprendre, je ne sais même pas ce qu’il pourra faire plus tard ; les règles que j’ai connues ne seront de toute façon plus valables pour lui, il vivra dans un autre univers. Accepter l’idéologie du changement continuel, c’est accepter que la vie d’un homme soit strictement réduite à son existence individuelle, et que les générations passées et futures n’aient plus aucune importance à ses yeux. C’est ainsi que nous vivons, et avoir un enfant, aujourd’hui, n’a plus aucun sens pour un homme.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Les particules élémentaires", page 210

[ désenracinement ] [ solitude ] [ individualisme ] [ perte de sens ] [ évolution ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imprégnation

Ces notions récentes de neurobiologie démontrent que l’idéologie, l’histoire des idées et les croyances pittoresques ne sont pas étrangères à la manière dont nous construisons nos connaissances. La poussée des neurones (au sens végétal), la connexion des corps cellulaires, l’arborisation des dendrites, le modelage des synapses, tout ce câblage électrique et chimique est le résultat de la rencontre entre un point de départ génétique qui donne le cerveau et un bain sensoriel organisé par les comportements parentaux. Or ces gestes et ces rituels qui entourent le nourrisson et structurent une partie de son cerveau trouvent leur raison d’être dans l’histoire parentale et les règles culturelles.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: De chair et d'âme

[ imbibition ] [ filiation ] [ programmation biologique ] [ apprentissage ]

 

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propagande

A l’heure où 50% de la population mondiale vit en ville, l’idéologie métropolitaine n’est plus uniquement et trivialement économique, elle nous sauve du dérèglement climatique. Au milieu des transports collectifs en "site propre" - empruntant une voie qui leur est "propre" -, des couloirs de bus, des pistes cyclables et des logements "passifs", une nature écologiquement domestiquée rend des "services gratuits" au citadin. Les hectares d’ "espaces verts" à "gestion différenciée" - anciennement parcs et jardins – garantissent une bonne "qualité de l’air" - de l’air frais, quoi. Les "trames" verts, bleues ou noires (pour les animaux nocturnes) comme les "corridors écologiques", les poétiques "coulées vertes", les "connexions biologiques» et les "ceintures vertes" assurent une grande "diversité végétale", font paraître de très beaux "potentiels de nature", comme autant de "niches de biodiversité". Tout est pensé, planifié, contrôlé jusqu’à notre "qualité de vie" et celle des "générations futures". C’est merveilleux.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 36

[ artificiel ] [ manipulation du langage ] [ novlangue ] [ ironie ]

 
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assujettissement tribal

Plus tard, une fois adulte, un enfant possédant ces dons [de qualités d’esprit supérieures] pourra faire preuve d’une extraordinaire perspicacité pour critiquer les idéologies diverses […] parce qu’il dispose dans ces cas-là de ses facultés intellectuelles intactes. Mai à l’intérieur du groupe auquel il appartient lui-même (un courant idéologique ou une école théorique, par exemple) qui reflète la situation familiale de l’enfance, cet être conservera une docilité naïve et une incapacité de critique qui semblent démentir les qualités brillantes qu’il montre par ailleurs. […] C’est ainsi par exemple que Martin Heidegger était tout à fait capable de se démarquer de la philosophie traditionnelle et d’abandonner ce faisant les maîtres de son adolescence tandis qu’il ne sut pas déceler les contradictions de l’idéologie hitlérienne qui devaient pourtant apparaître de façon évidente à son intelligence. C’est qu’il vouait à cette idéologie la fascination infantile et la fidélité qui n’autorisent pas la critique.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien

[ nazisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religions

J’accuse l’Eglise d’utiliser les hommes comme des instruments, au service de son pouvoir. Je n’en veux a aucun de ces hommes-là, pris un a un. Ils sont captifs d’un système, de l’idéologie la plus meurtrière que l’humanité ait secrétée. Quelles que soient les Eglises, elles se valent toutes : catholique, musulmane, bouddhiste… Machines à broyer.
J’accuse l’Eglise de puiser à la pelle dans ce qu’il y a de plus beau, de plus fragile en nous, et de plus dérisoire : l’idéalisme, notre besoin de noblesse, de droiture, de pureté. Ce qui fait l’homme diffèrent de l’animal.
J’accuse l’Eglise, surtout, de nous avoir privés de ce bien essentiel, indispensable à nos vies et à nos sociétés : Dieu. Pour établir par-dessus lui les murailles de sa domination.
Oui, finalement l’Eglise nous a volé Dieu, à son profit exclusif. Et qui donc, désormais nous le rendra accessible ? Où le trouverons-nous, dans sa fraîcheur et sa nouveauté ?

Auteur: Michel Benoît

Info: Prisonnier de Dieu

[ sectes ] [ pouvoir ]

 

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corporatisme

Enfin, le monde de l’entreprise moderne, avec ses codes, ses règles et son jargon, est l’objet d’un engouement préfabriqué et puéril. Le management exemplaire de l’entreprise et l’organisation efficiente du travail sont des facettes de l’idéologie néolibérale, qui décrie par principe toute gestion publique. Le talent récompensé et le chacun pour soi sont magnifiés au détriment de valeurs dévalorisées et reléguées au passé, comme s’il n’y avait pas d’autre choix. Forts de leur réussite éclatante, Silvio Berlusconi en son temps, et Donald Trump aujourd’hui sont parvenus au pouvoir afin d’y exercer leurs capacités de manager. Emmanuel Macron, dont il est retenu son passage dans la banque d’investissement, contribue à donner une assise idéologique à ce besoin de réussite et d’avenir auquel la société n’apporte plus de réponse. Avec comme objectif proposé de bien la gérer, et surtout pas d’en changer, l’entreprise étant donnée abusivement comme modèle de société.

Pour accroitre son emprise, la pensée néolibérale est devenue totalisante et utopique… La boucle est bouclée.

Auteur: Leclerc François

Info: L’entreprise comme modèle de société

[ compliance ]

 

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économie

Le journaliste du quotidien financier belge L’Écho, Martin Buxant, fait une excellente remarque au Premier ministre belge, Charles Michel, à propos de la fermeture du site de Gosselies de Caterpillar, une firme prospère : " Tout ceci, finalement, c’est la conséquence de l’ultralibéralisme…"
Le Premier ministre répond : "Je ne vais pas faire de l’idéologie simpliste. On voit bien, partout dans le monde, où le communisme et le soviétisme ont conduit."
Non, Monsieur le Premier ministre, le communisme soviétique n’est pas l’alternative à l’ultralibéralisme : ce sont deux facettes d’une même horreur.
Il existe une alternative aux deux, fondée
1° sur une redistribution des gains par la machine (robots et logiciels) à l’ensemble de la population (et non par la hausse des dividendes [c’est le cas chez Caterpillar] et la démultiplication des bonus patronaux),
2° sur la gratuité de l’indispensable
3° sur le retour à l’ancienne interdiction de la spéculation (lois abrogées en Suisse en 1860, en Belgique en 1867 et en France en 1885).
Cette alternative a un nom : elle s’appelle "socialisme" – même si en de trop nombreux endroits du monde le sens du mot s’est perdu !

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son blog, 3 sept 2016, sous le titre : Caterpillar et ultralibéralisme : un excellent commentaire de Martin Buxant et une mauvaise réponse de Charles Michel

[ politique ] [ solutions ]

 

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droits sociaux

Pour l’essentiel, à vrai dire, on a ainsi gagné les ouvriers au socialisme en leur disant qu’ils étaient exploités, alors que la vérité brutale était qu’à l’échelle mondiale, c’étaient eux les exploiteurs. Maintenant, selon toute apparence, le point a été atteint où le niveau de vie de la classe ouvrière ne peut pas être maintenu, et encore moins amélioré. Même si nous pressurons les riches jusqu’à les faire disparaître, la grande masse des gens devra consommer moins ou produire davantage. Mais peut-être que j’exagère le pétrin dans lequel nous nous trouvons. Peut-être, et je serais ravi de me voir démenti. Mais ce que je tiens à souligner, c’est que cette question, parmi les fidèles à l’idéologie de gauche, ne peut pas faire l’objet de débat véritable. La réduction des salaires et l’augmentation du temps de travail sont perçues comme des mesures fondamentalement anti-socialistes, qui doivent être écartées a priori, quelle que soit la situation économique. Suggérer qu’elles puissent être inévitables, c’est tout simplement risquer de se voir accoler ces étiquettes qui nous épouvantent tous. Il est bien plus prudent d’ignorer le problème et de faire comme si nous pouvions tout arranger en redistribuant la richesse existante.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 137-138

[ décroissance ] [ aveuglement ]

 

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