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science-fiction

A y repenser, le premier choc en cet instant avait été pour lui de découvrir qu’il possédait effectivement une âme. / A vrai dire, il avait toujours plus ou moins supposé en avoir une –tout comme il possédait un assortiment complet de tout le reste, et même certaines pièces en double –mais découvrir, comme ça, à l’improviste, la chose tapie au fond de lui, ça lui avait flanqué une sacrée secousse.

Auteur: Adams Douglas

Info: Le Guide galactique, tome 3 : La vie, l'univers et le reste

[ conscience ] [ atman ] [ frousse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

narcisse

Il arrive qu’on ressente parfois de brusques appels de solitude. Même la vie amoureuse engendre à l’improviste de brusques appétits paniques de solitude. C’est l’envie de se retrouver seul, de faire des gestes sans témoin. C’est l’envie de relâcher les traits, d’ôter son visage. À vrai dire, c’est quelquefois simplement l’envie de prendre un bain ou de se couper les ongles. Ce sont des convoitises d’ermite d’une heure ou deux. C’est l’envie de se laver le cœur dans le silence. De se chuchoter à soi-même dans le silence sa paresse et son vide et de se savonner soi-même comme un ancien bébé.

Auteur: Quignard Pascal

Info: La nuit et le silence

[ retrait ] [ doute ] [ pause détente ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

trouble mental

C’était une crise d’épilepsie, ce dont il n’avait pas souffert depuis longtemps. On sait que ces crises surviennent à l’improviste : la figure se tord et le regard devient méconnaissable. Les convulsions et les crampes tordent le corps et la figure. Un cri horrible et inimaginable jaillit de la poitrine. Ce cri semble anéantir tout ce qu’il y a d’humain en vous, au point qu’un spectateur a peine à croire que ce soit vous qui le poussiez. On dirait que c’est un autre, qui se cache en vous, qui pousse ce cri. C’est l’impression de beaucoup de témoins ; plusieurs en sont frappés d’une terreur qui renferme quelque chose de mystique.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 195

[ description externe ] [ physiologie ] [ inhumanité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

[…] la vraie humilité ne sait jamais qu’elle est humble, car si elle le savait, elle tirerait orgueil de la contemplation de cette belle vertu ; au contraire, elle s’attache par le cœur les pensées et tous les sens aux choses viles ; elle les a sans relâche devant les yeux ; c’est là l’image dont elle est pleine, et parce qu’elle a ces choses sous les yeux, elle ne peut pas se voir elle-même ni s’apercevoir qu’elle existe, et encore moins prendre conscience des choses élevées ; c’est pourquoi, l’honneur et l’élévation lui échoient forcément à l’improviste et la surprennent forcément dans des pensées tout à fait étrangères à l’honneur et à l’élévation […].

Auteur: Luther Martin

Info: Commentaire sur le Magnificat, traduction d’Albert Greiner, Nouvelle cité, 2017, page 70

[ définition ] [ inconsciente ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

tremblement de terre

Comment d’aussi mélodramatiques phénomènes peuvent-ils encore se produire au milieu de nos civilisations constitutionnelles et régulières ? Cela ne répugne-t-il pas au Sens-commun ! Ces cataclysmes, aujourd’hui sans raison d’être, et qui ont fait leur temps, riment-ils à quelque chose ? Non pas ! Ils choquent, simplement, toutes les idées reçues et ne sauraient qu’exiger une prompte répression. Quoi ! dans notre siècle de lumière, six mille personnes, pour la plupart honorables, ne peuvent innocemment prendre le frais sans être exposées à ce qu’une inopinée trépidation du sol les écrase à l’improviste ?... Je trouve à ceci comme une vague odeur d’obscurantisme. 

Comment soumettre ces secousses aux freins d’une sage réglementation ? les museler, pour ainsi dire, en les classant sous un régime ingénieusement administratif ? ... Il n’y a pas à tergiverser : il faut arriver à ça.

Sinon la Science, qui est tout, absolument tout, finirait par ne plus sembler qu’un leurre – nous assimilant, autant dire, à des jouets de la Mécanique-céleste : - ce qui est inadmissible.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 17-18

[ absurde ] [ discours scientifique ] [ contrôle ] [ toute-puissance bureaucratique ] [ séisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

parasites

Horaires libres, je peux me lever à midi et bosser jusqu’à 3 heures du matin. Mon seul problème, c’est le quidam qui radine, à l’improviste. Et qui ne comprend pas ce que je fabrique entre ces quatre murs. Il s’assied sur un fauteuil et me regarde, il n’est là que pour capter mon énergie et me refiler du vent en échange. Il arrive qu’ils soient plusieurs, et qu’ils s’accrochent. Dans ces moments-là, à moins d’accepter de se laisser submerger par cette équipe de bons à rien, il me faut être cruel – eux aussi, cela dit, le sont en ne respectant pas mon travail. Je les fous donc à la porte à coups de pied dans le cul. Mais, parmi ces visiteurs imprévus, il en est, je le reconnais, qui me donnent le meilleur d’eux-mêmes, qui m’offrent sans compter leur force et leurs lumières, sinon tous les autres se contentent de faire rejaillir sur moi leur propre inutilité. Je ne vois pas ce qu’il y aurait d’humain à tolérer à ses côtés la présence de morts, au contraire je contribue par ma seule présence à l’accélération de leur décomposition, et d’ailleurs, lorsqu’ils me quittent pour regagner leurs cercueils, ils laissent toujours sur le plancher quelques lambeaux de leurs chairs méphitiques.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", pages 233-234 - A propos de son "métier" d'écrivain

[ vampirisme ] [ mort-vivant ] [ solitude ] [ casse-pieds ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trouble mental

Entre autres, il songea qu’avant ses crises d’épilepsie, il y avait toujours eu un moment (dans le cas où la crise ne le surprenait pas à l’improviste) où son cerveau semblait s’enflammer au sein des ténèbres et de la tristesse, et où toutes ses forces vitales se tendaient soudain avec impétuosité. Pendant ces instants, rapides comme l’éclair, la sensation de la vie et l’auto-conscience semblaient se décupler. L’esprit et le cœur s’éclairaient intensément ; toutes les émotions, tous les doutes, toutes les inquiétudes semblaient soudain s’apaiser pour faire place à un repos sublime, harmonieux, rempli de joie et d’espoir. Mais ces instants, ces éclairs, ne constituaient qu’un préliminaire conduisant à cette seconde finale (jamais plus d’une seconde) qui déclenchait la crise. Cette seconde était, évidemment, insoutenable.

En y pensant par la suite, déjà guéri, il se disait bien souvent : "Tous ces mouvements fulgurants d’auto-connaissance sublime et par conséquent "d’un état sublime", ne sont autre chose qu’une maladie, une déviation de l’état normal. Donc, loin d’être un "état sublime", ils devraient se rattacher plutôt à un "état d’infériorité". Pourtant, il faisait cette déduction paradoxale : "Et même si c’était une maladie, peu importe que cette tension soit anormale, puisque son résultat, cette minute sensationnelle dont on se souvient et qu’on analyse plus tard, est harmonieuse et belle au plus haut point et permet de ressentir, à un degré jamais atteint, la plénitude, l’apaisement, l’équilibre et la communion mystique avec la plus haute synthèse de la vie".

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 188

[ description de l'intérieur ] [ totalité ] [ expérience religieuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religieux-civil

Le Syllabus éclata comme un coup de foudre en décembre 1864, quelques jours après la divulgation de la convention du 15 septembre, comme une réponse du Vatican à un arrangement qui disposait de lui sans lui. Ce n’était cependant pas, ainsi que l’a écrit le Père Curci, un document bâclé à la hâte ou un coup de tête de Pie IX. Chez le Pape, revenu de ses premières illusions et leur gardant les rancunes d’un esprit déçu et d’un cœur blessé, c’était un projet déjà ancien. Dès 1852, à en croire un historien ecclésiastique, le Souverain Pontife avait fait adresser à quelques évêques un questionnaire latin en vingt-huit chapitres "sur les erreurs du temps", touchant le dogme et spécialement la morale et la politique. Ce projet fut en tout cas repris dix ans plus tard, en 1862, et celte fois les nombreux évêques réunis à Rome pour la canonisation des martyrs japonais furent consultés confidentiellement. Dans l’intervalle, en 1860, Pie IX aurait, nous dit-on, fait prévenir de ses intentions Mgr Pie, évêque de Poitiers, en lui demandant des notes à ce sujet. Mgr Pie, qui dans l’épiscopat français était à la tête du parti favorable à L’Univers, aurait en ses réponses dénoncé au Vatican les maximes de certains catholiques sur les libertés modernes comme contraires aux constitutions antérieures des papes, et, pour couper court à de pareilles tendances, l’évêque de Poitiers aurait instamment demandé une encyclique solennelle qui fixât sur ces points les croyances indécises. La même année, un prélat non moins illustre, celui que Sainte-Beuve appelait un Platon chrétien, Mgr Gerbet, l’ancien collaborateur de La Mennais à L’Avenir, prenant les devants sur la chaire romaine, publiait un mandement (23 juillet 1860), qui était une sorte de préface du Syllabus. Toujours est-il qu’en juin 1862, Pie IX avait fait consulter les évêques, rassemblés à Rome, sur un semblable catalogue d’erreurs ; le mot Syllabus, on le sait, n’a pas d’autre sens. Mgr Dupanloup, qui ne pouvait être soupçonné de redouter de nouveaux combats, avait averti le cardinal Antonelli de l’orage que ne manquerait pas de soulever une pareille publication. Ce premier Syllabus était, paraît-il, emprunté presque mot pour mot au mandement de Mgr Gerbet, ce qui était peu d’accord avec les usages de la curie romaine. Il fut mis de côté ; mais, sous le règne de Pie IX, la Prudence, dont la figure allégorique décore tant de salles du palais apostolique, avait perdu au Vatican une bonne part de son vieil empire. Un nouveau Syllabus, cette fois extrait des actes mêmes du pontificat de Pie IX, parut à l’improviste à la fin de 1864. La publication en fut accueillie avec enthousiasme dans le clan des adversaires des libertés publiques.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 189 à 192

[ historique ]

 

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