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non-voyant

J’ai effectué une rencontre cruciale : j’ai rencontré l’inattendu, le "pas savoir", le nouveau, également. Âgé de 16 ans et demi, sans le sou, installé dans mon duvet dans une salle de gare ou assis au bord d’un trottoir, je me retrouvais au milieu du monde, de tous les possibles. Personne ne m’attendait, j’entendais les gens tripoter leurs clés avant de s’enfermer chez eux tandis que rien ne me retenais et que je n’avais aucune idée de ce qui allait m’arriver, ce qui, pour moi que certains considéraient comme perdu, revenait à avoir tous les avenirs ouverts…

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info:

[ témoignage ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservatisme

Quand il lui arrivait de plonger ses regards dans l’esprit d’un de ses congénères, Lothe n’y voyait souvent que des préoccupations communes et vulgaires. Et, quand elles ne l’étaient pas, elles n’avaient aucun sens à ses yeux. Ces gens se rendaient malades en se demandant de quoi demain serait fait. Pour la plupart d’entre eux, demain devait se maintenir à l’identique du présent. L’inattendu, le changement, la remise en cause du statu quo, tout cela les terrifiait. Ils s’accrochaient à de minuscules privilèges, à des bribes de pouvoir ou de réputation, sans jamais s’interroger sur le sens de leur vie et de ces colifichets dont ils encombraient leur esprit.

Auteur: Racunica Alexis dit Alex Nikolavitch

Info: Eschatôn

[ frilosité ]

 

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vieillesse

Que j’en ai vus de cœurs intermittents, de géographies élastiques, de situations fluides, de fortunes fondantes, de mœurs chancelantes, de monnaies à éclipses, de vérités contradictoires, toutes définitives ! Notre âge est las des farces et attrapes du Destin ; il est blasé sur l’inattendu. Je m’habitue mal à des rapports humains de plus en plus inharmoniques et contentieux, à travers des dialogues qui ne sont plus que deux monologues, où la logique et l’irrationnel, où Descartes et Lautréamont, nous sollicitent en même temps ; on nous fait cadeau de la vitesse, laquelle engendre le sur-place ; les voitures deviennent des maisons, et les maisons, des caravanes ; le bout du monde n’existe pas plus que le bout de nos embarras ; le lendemain n’est jamais celui qu’on attendait.

Auteur: Morand Paul

Info: Discours de réception à l’Académie française, 20 mars 1969,

[ blasement ] [ désenchantement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lexicologie

Fondé dans la langue française FLP s'amuse à utiliser les ressources informatiques afin d'explorer le langage et les idées, apportant ainsi de l’inattendu à ses utilisateurs. FLP est une sorte de cerveau gauche communautaire, c'est à dire une tentative de catalogage intriqué, géographique et chronologique, de ce que Gaïa et l'instinct mammifère humain ont sémantiquement fait émerger afin de se décrire eux-mêmes. Ainsi des singes glabres, usant de signes consensus, (se) racontent des histoires depuis des millénaires. FLP, grâce à ses participants, s'emploie à discerner et choisir des extraits au sein de ce corpus, puis à les étiqueter par voie humaine, tout en renseignant les auteurs, si possible, de manière précise. La puissance et la souplesse du moteur de recherche permettent ensuite de se promener de façon assez étonnante au sein de cette grande brocante littéraire.

Auteur: Mg

Info: oct 2019

[ onomasiologie ] [ sémasiologie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réchauffement climatique

Je sentais néanmoins depuis des années que la dégradation était trop rapide pour que l’on ait le temps de s’y adapter, mais trop progressive également, trop graduelle pour que les discours d’alerte nous fassent battre le cœur. Un dixième de degré en plus ; le taux de concentration d’un gaz s’élevant de quelques parties par million : trop techniques ces mesures-là, ça ne nous parle pas. Ou bien des arbres qui tombent à chaque seconde, mais hors de notre champ de vision et loin des caméras. Ou bien une espèce animale que les locaux observent de plus en plus rarement, mais qu’on ne sait pas reconnaître, voire dont on apprend l’existence le jour où la mort de son dernier représentant est annoncées dans les médias. Trop loin de nous, tout ça. Tant que le désastre n’est pas sur nos têtes… tant qu’il ne nous frappe pas en personne… Toutefois je savais aussi que la science nous prédisait des accélérations, des événements extrêmes de plus en plus violents et fréquents – et surtout de l’inattendu. Eh bien voilà. Nous y étions, peut-être.

Auteur: Message Vincent

Info: Les années sans soleil

[ inapparent ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

oser

Il faut prendre des risques, disait-il. Nous ne comprenons vraiment le miracle de la vie que lorsque nous laissons arriver l’inattendu. Chaque jour, Dieu nous donne, avec le soleil, un moment où il est possible de changer tout ce qui nous rend malheureux. Chaque jour, nous feignons de ne pas nous rendre compte que ce moment existe, nous faisons semblant de croire qu’aujourd’hui est semblable à hier et sera semblable à demain. Mais l’être qui fait attention au jour qu’il est en train de vivre découvre l’instant magique. Celui-ci peut être caché dans la minute où, le matin, nous mettons la clé dans la serrure, dans l’intervalle de silence qui suit le repas du soir, dans les mille et une choses qui nous paraissent toutes semblables. Mais cet instant existe, un instant où toute la force des étoiles passe par nous et nous permet d’accomplir des miracles. Le bonheur est parfois une bénédiction – mais, le plus souvent, c’est une conquête. L’instant magique de la journée nous aide à changer, nous pousse à partir en quête de nos rêves. Nous allons souffrir, nous allons traverser de mauvaises passes, mais ce sont là des périodes transitoires, qui ne laissent pas de traces. Et plus tard, nous pourrons regarder en arrière avec fierté et avec foi.

Auteur: Coelho Paulo

Info: Sur le bord la rivière piedra, je me suis assise et j’ai pleuré

[ éveil ]

 

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irrécupérable médiatique

La métamorphose d’une épidémie en œuvre d’art contribue à la délivrer de sa fonction épidémique. La transformation du choléra en exercice de style, son appropriation par toutes les souplesses de la langue et par le choix des rythmes, autrement dit le surclassement, par l’esthétique, de tous les "mots d’ordre" dont ce cataclysme est gorgé, telles sont les propriétés qui font du Hussard [de Giono] un livre très exactement irrécupérable par la vision humanitaire du monde, par la machine à sauver les baleines, à mettre en scène les victimes de famines, à noyer les souffrances de la planète sous l’abominable cataracte des bons sentiments. Le secourisme mondial à grand spectacle, la vision-ONG déréalisante n’auraient aucun profit à tirer de ce roman de l’absence de complicité avec la surréalité trop réelle de l’épidémie. Tout le tragique qu’elle signifie, et dans lequel se précipiterait tête la première un mauvais écrivain (un Camus), un médecin sans frontières, Giono en fait un objet artistique, une pure question de forme. Que pour démontrer à tous les passionnées de la dramatisation en toc que la tragédie peut être ramenée à un effet de style. Dans les années 50 déjà, il faisait partie des rares élus à savoir que les catastrophes ne sont plus que des épisodes de la guerre livrée par les médias à l’inattendu, c’est-à-dire à la vie : "La bombe atomique n’est pour moi qu’un événement du journal", confie-t-il à la même époque dans un entretien. Le choléra aussi, dans son genre, est un événement du journal. Et quand on croit trop aux événements du journal comme réalités, on en meurt.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 160

[ virtualité ] [ détachement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

faire face

V-A : Vous venez de l’évoquer à l’instant : il me semble que la peur est le seul véritable ennemi de l’homme. Ancré dans notre cerveau reptilien pour retentir comme une alarme dès que l’on est confronté à l’inconnu, la peur est donc forcément présente en voyage qui n’est, par principe, fait que d’inconnu. Vous vous êtes colleté à elle bien des fois. Si on ne peut la vaincre définitivement, comment êtes-vous parvenu à la tenir à distance ?

J-P B : Voici une question clé, passionnante. Oui, la peur est le grand ennemi et il m’a fallu faire, avec elle, un vrai et grand travail. De méditation. Mais attention, pas une méditation assis, immobile… En ce qui me concerne, la méditation transcendantale classique était encore une supercherie, une fuite. Quand je parle de méditer, je veux dire être totalement présent à l’instant, à ce qui se passe, être un avec le réel, at-ten-tif. Lorsque l’on n’est plus là à s’échapper en esprit, à se diviser entre ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas, ce qu’on redoute, le passé, le futur possible, etc., les lourdes valises de la peur se font moins pesantes et notre nature profonde commence alors à se révéler. J’ai vécu des situations très difficiles dans ma vie. Et lorsque j’étais présent à ce que je vivais, il y a eu des rires, des attitudes, des gestes inspirés qui ont désamorcé le danger, comme par enchantement. Avec la peur, rien n’est jamais acquis, elle demeure tapie dans l’ombre. Néanmoins, avec le temps, un espace s’est ouvert en moi ; je ne suis plus le même : j’aime réellement l’inattendu, la part qu’il prend dans nos vies. Quand on réalise cela, l’intègre, l’incarne, la peur émotionnelle, mentale, bat en retraite. Reste la peur physique que l’on peut chercher à apprivoiser ; un travail que j’effectue avec le vide, personnellement. En toutes choses, l’important est de mettre de l’Attention, de la Conscience et de faire face à ce qui se propose. En tous cas, je n’ai plus peur de la peur ! C’est déjà ça.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ affronter ]

 

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Ajouté à la BD par miguel