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pulsion de mort

[...] une pulsion serait une poussée inhérente à l’organisme vivant vers le rétablissement d’un état antérieur que cet être vivant a dû abandonner sous l’influence perturbatrice de forces extérieures ; elle serait une sorte d’élasticité organique ou, si l’on veut, l’expression de l’inertie dans la vie organique.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, page 96

[ conservatisme ] [ concept psychanalytique ] [ définie ]

 
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slaves

Les Russes sont tous atteints à des degrés divers par cette torpeur métaphysique. Les Européens de l’Ouest, eux, ont oublié ce qu’ils doivent au stoïcisme, à Marc-Aurèle, à Epictète. Ils méprisent ce penchant à l’inertie. Ils lui donnent le nom de fatalisme, font la moue devant la passivité slave et repartent vaquer à leurs occupations, les manches retroussées et les sourcils froncés. L’Europe de Schengen est peuplée de hamsters affairés qui, dans leur cage de plastique tournant sur elle-même, ont oublié les vertus de l’acceptation du sort.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: S’abandonner à vivre, éditions Gallimard, 2014

[ résignés ]

 

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écriture

Plein de bonne volonté, ajoute-t-il, j’essayais de me couler dans l’énergie impitoyable qui anime l’histoire de notre siècle, dans ses vicissitudes collectives et individuelles. […] Je me suis vite aperçu qu’entre les faits de la vie qui auraient dû constituer ma matière première et l’agilité bondissante et tranchante dont je voulais qu’elle anime mon écriture, il y avait un écart que j’avais de plus en plus de peine à combler. Peut-être étais-je en train de découvrir tardivement la pesanteur, l’inertie, l’opacité du monde : propriétés qui s’accrochent aussitôt à l’écriture, si on ne trouve pas la manière de leur échapper.

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons Américaines, "Légèreté"

[ difficulté ] [ témoignage ardu ]

 

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thérapie psy

Le transfert peut être entendu comme l’ouverture d’un canal de communication permettant à ces projectiles de passer dans la psyché de l’autre, lieu où ils peuvent démarrer leur processus de transformation et d’alphabétisation et, si l’on veut, lieu d’explosion contenue elle aussi. Il est inutile d’ajouter que, face à cette contagion, la psyché de l’analyste procédera elle-même à quelque boycottage, dans la mesure où un tel transfert suppose la négociation d’un niveau proto-émotionnel plus intense. Ce boycottage se traduit souvent par l’emploi de théories inadaptées en guise de filtre pour accueillir ce que le patient voudrait communiquer : cet aspect explique sans doute l’inertie fréquente des théorisations psychanalytiques.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Éviter les émotions, vivre les émotions

[ contamination ] [ calcification de la pensée ]

 
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référent implicite

Le signe participe nécessairement de la nature de la chose, de son "être-là", puisqu’il ne saurait remplir sa fonction de "notification" s’il n’était "notable", s’il n’était exposé, repérable, visible, offert dans la passivité et l’inertie de sa matérialité à toutes les lectures éventuelles. Mais, en même temps – et c’est tout l’essentiel du signe, comme nous l’avons déjà soutenu – cet être-là "vaut-pour-un-autre", c’est-à-dire cesse de s’indiquer seulement lui-même, d’être seulement apparence ou manifestation de lui-même : l’être sensible de la chose-signe existe comme acte de signification, comme fonction signifiante. Tel est le propre du signe : la structure s’identifie à la fonction ; mais la fonction, pour autant, n’abolit pas la structure.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 154-155

[ défini ] [ sémiose ] [ hyposème ]

 
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théorie de la relativité générale

Ce que l’on ne manquera pas de louer particulièrement dans les puissantes théories d’Einstein, c’est la cohésion de leur ensemble. Grâce à elles, notre univers devient merveilleusement ordonné et équilibré : il se replie sur lui-même en forme d’œuf, puisque les rayons lumineux eux-mêmes étant tous courbes, parce que soumis à l’inertie, reviennent à leur point de départ. Aucune inconnue ne subsiste, puisque le temps et l’espace sont reliés entre eux, comme le sont les deux plateaux d’une balance par le fléau, au moyen de la théorie suprême de l’intervalle, chef-d’œuvre et clef de voûte du système qui remplace avantageusement à elle seule les vieilles notions périmées d’espace fixe et de temps absolu.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 21

[ physique ] [ éloge ] [ efficacité ]

 

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communisme

Qu’est-ce que le socialisme ? C’est la socialisation des moyens de production, c’est le pouvoir de la classe ouvrière au moyen du Parti, considéré comme l’avant-garde de cette classe. Il ne peut y avoir de socialisme que si la terre et l’industrie sont, non point nationalisées, mais collectivisées, ce qui suppose une surveillance continue, par les travailleurs de la base, sur toute l’activité du Parti et de l’État. Le culte d’un individu, la terreur policière sont donc des phénomènes inconcevables en régime socialiste. Pour qu’ils deviennent possibles, il faut que le socialisme se transforme en son contraire, et que l’oligarchie dirigeante du parti se constitue en classe dominante : qu’elle se coopte au lieu de se faire élire, qu’elle répartisse les richesses à son profit, qu’elle établisse sa domination à la faveur de l’inertie des masses, de la vénalité, de la servilité ou de la lâcheté des militants de base. Il faut enfin qu’elle se sente assez mauvaise conscience pour éprouver le besoin de se maintenir par la terreur.

En 1914, la Sainte Russie n’était en retard que d’une révolution. En 1938, elle est en retard de deux.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, page 167

[ retour du refoulé ] [ imposture ] [ critique ]

 

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économie

[...] l’argent étant impossible à éliminer, il s’agit de savoir de quel côté sont les moindres risques d’abus. Si, sous prétexte de désintéressement et de justice sociale, on barre à tous l’accès à la fortune privée, on aboutit nécessairement au capitalisme d’Etat, c’est-à-dire à la généralisation de la condition prolétarienne. Ce qui entraîne trois conséquences :


  1. Suivant la belle formule de Koestler, la mainmise absolue de l’Etat, qui représente l’infini, sur l’individu isolé et sans défense, égal à zéro.

  2. L’érosion de l’esprit d’initiative et du sens des responsabilités (avec l’inertie et le gaspillage qui en résultent), chaque travailleur étant inséré dans un engrenage trop vaste et trop anonyme pour qu’il puisse saisir le lien entre son intérêt personnel et le bien commun.

  3. La constitution d’une oligarchie de profiteurs grassement rétribués qui jouissent, par les avantages directs et indirects liés à leur fonction, de tous les privilèges de la fortune privée, à l’exception de ses risques et de ses devoirs. [...]


Ainsi, le mépris inconsidéré de l’argent risque d’aboutir à sa concentration absolue, c’est-à-dire à l’aggravation de sa pesanteur aliénante sur les plus faibles et les plus démunis.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 215-216

[ socialisme ] [ communisme ] [ accroissement des inégalités ]

 

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sciences physiques

Le dernier progrès du développement du programme de la théorie du champ s’appelle la théorie de la relativité générale. Quantitativement, elle modifie peu la théorie newtonienne, mais qualitativement, elle y provoque des modifications essentielles. L’inertie, la gravitation, le comportement mesuré des corps et des horloges, tout se traduit dans la qualité unitaire du champ. Et ce champ lui-même se présente comme dépendant de corps (généralisation de la loi de Newton, ou de la loi du champ lui correspondant, comme Poisson l’avait déjà formulé). Ainsi, espace et temps se sont vidés de leur substance réelle ! Mais espace et temps perdent leur caractère d’absolu causal (influençant mais non influencé) que Newton fut contraint de leur attribuer pour pouvoir énoncer les lois alors connues. La loi d’inertie généralisée remplace le rôle de la loi du mouvement de Newton. Cette réflexion schématique veut souligner comment les éléments de la théorie de Newton se sont intégrés dans la théorie de la relativité générale et comment les trois défauts analysés plus haut ont pu être corrigés. Dans le cadre de la théorie de la relativité générale, me semble-t-il, la loi du mouvement peut se déduire de la loi du champ correspondant à la loi des forces de Newton.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 227-228

[ résumé ] [ synthèse ]

 

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routines

Tel homme s’éveille, le matin, dans son lit. A peine levé, il est déjà de nouveau endormi ; en se livrant à tous les automatismes qui font que son corps peut s'habiller, sortir, marcher, aller à son travail, s'agiter selon la règle quotidienne, manger, bavarder, lire un journal – car c’est en général le corps seul qui se charge de tout cela –, ce faisant il dort. Pour s’éveiller il faudrait qu’il pensât : toute cette agitation est hors de moi. Il lui faudrait un acte de réflexion. Mais si cet acte déclenche en lui de nouveaux automatismes, ceux de la mémoire, du raisonnement , sa voix pourra continuer à prétendre qu’il réfléchit toujours; mais il s’est encore endormi. Il peut ainsi passer des journées entières sans s’éveiller un seul instant. Songe seulement à cela au milieu d'une foule, et tu te verras environné d'un peuple de somnambules. L'homme passe, non pas, comme on dit, un tiers de sa vie, mais presque toute sa vie à dormir de ce vrai sommeil de l'esprit. Et ce sommeil, qui est l’inertie de la conscience a beau jeu de prendre l’homme dans ses pièges : car celui-ci, naturellement et presque irrémédiablement paresseux, voulait bien s'éveiller certes, mais comme l'effort lui répugne, il voudrait - et naïvement il croit la chose possible - que cet effort une fois accompli le plaçât dans un état de veille définitif ou au moins de quelque longue durée; voulant se reposer dans son éveil, il s'endort. De même qu'on ne peut pas vouloir dormir, car vouloir quoi que ce soit, c’est toujours s'éveiller, de même on ne peut rester que si on le veut à tout instant. 

Auteur: Daumal René

Info: Tu t'es toujours trompé .

[ habitudes ] [ seconde nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel