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intelligence artificielle

Les modèles actuels, comme ChatGPT, peuvent être une aide à l’écriture mais en aucun cas une source d’information.

Il faut balayer les fantasmes sur cette technologie. Ces systèmes dits autorégressifs sont entraînés à prédire le mot suivant sans se soucier de la véracité de l’information.

Voilà une raison qui explique qu'ils ne peuvent pas encore créer des textes trop longs, car la probabilité qu’ils se trompent se renforce au fil de l’écriture. 

A mon avis les LLM [Large language model] autorégressifs auront une durée de vie très courte. La prochaine révolution sera probablement celle des IA dites pilotables. Ces systèmes, qui devraient voir le jour d’ici à cinq ans, seront capables de produire des textes longs et clairs en planifiant des séquences d’actions.

Pour obtenir des systèmes capables de planification selon des objectifs fixés, il faut qu’ils puissent apprendre le fonctionnement du monde extérieur. Mais la perception sensorielle et le sens commun ne s'inculquent pas aisément à des modèles d’IA. L’avantage de cette technologie est de pouvoir lui spécifier des contraintes alignées avec les valeurs humaines. Reste à définir ces valeurs, qui varient selon les cultures.

Auteur: Le Cun Yann

Info: https://www.usinenouvelle.com, 8 juillet 2023

[ désincarnée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

évolution biologique

Lorsqu’au tout début du XIXe siècle Jean-Baptiste de Lamarck a formalisé l’idée que les espèces se transforment au cours du temps, c’était un grand pas dans la connaissance du vivant. L’idée était encore révolutionnaire six décennies plus tard, à l’époque de Darwin. Évidemment, on ne connaissait alors rien des mécanismes d’hérédité, ni de ses règles, ni de la manière dont l’information impliquée était encodée. Lamarck a alors suggéré la "règle de l’usage et du non-usage" des organes comme moteur général de l’évolution. Près de cinquante ans plus tard, Darwin proposait la sélection naturelle. [Selon laquelle] on devrait même s’attendre à l’existence de processus lamarckiens. En effet, l’information génétique, par sa très grande fidélité de transmission, est spécialisée dans la transmission d’informations héritées d’ancêtres très lointains. Or […] l’environnement des ancêtres récents doit constituer un bien meilleur prédicteur de l’environnement dans lequel se développera la génération suivante. Ainsi, tout organisme capable de transmettre à ses descendants des informations sur leur environnement aurait un avantage sélectif majeur, parce que ces derniers seraient en quelque sorte moulés aux conditions environnementales dans lesquelles ils se développeront, survivront et se reproduiront.[…] Tant pis si cette hypothèse est immédiatement taxée de lamarckiste et donc rejetée, car non conforme au néodarwinisme. Il existe dans la littérature scientifique de nombreux faits très bien documentés qui montrent que de tels mécanismes existent bien.

Auteur: Danchin Etienne

Info: L’hérédité comme on ne vous l’a jamais racontée. Humensciences, 2021 pp 55-56

[ adaptation ] [ épigénétique ] [ héritage culturel ] [ comportements transmis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tennis business

Accusé de faire beaucoup trop de " fric ", Roger Federer est dans une sacrée tourmente

Quand l’information a été divulguée fin janvier par le magazine suisse Ktipp, elle n’a pas forcément fait le tour du monde. Il faut dire que l’on attaque pas le Maestro, considéré dans son pays comme le roi du tennis mais aussi du business. 

C’est tout cela qu’évoque très bien nos confrères du Parisien qui ont consacré un bel article concernant ce que l’on peut appeler l’affaire " On ", du nom de la marque de chaussures de sport dont Roger Federer est actionnaire.

En effet, il semblerait que les dirigeants de On, qui font fabriquer les chaussures de tennis de Federer au Vietnam, ne se gêneraient pas au niveau de la marge. Selon Ktipp, elles seraient achetées 18,89 euros chez le fournisseur pour être vendues près de 200 euros. 

Une marge considérable qui a ému quelques ONG et qui serait bien plus élevée que ce qui se pratique en général même chez les géants comme Nike ou Adidas qui sont connus pour avoir la main lourde.

Certains observateurs sont donc surpris par cette stratégie un peu trop lucrative menée par Roger Federer et ses associés. Les autres, ceux qui connaissent un peu mieux le Suisse, n’ont pas sauté de leur chaise. Business is business…

De son côté, la marque a décidé de ne pas commenter pour l’instant cette affaire.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://www.welovetennis.fr/ - Jean Muller,  mercredi 14 février

[ profit exagéré ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

jalousies

Quatre chercheurs en sciences de l’information des universités allemandes de Humboldt et de Darmstadt ont mené une étude dont les résultats ont suscité de nombreux commentaires. Elle montre notamment que l’utilisation de Facebook, le réseau social en ligne qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs, crée beaucoup de frustration et de jalousie. Pourquoi ? Parce que sur ce réseau social, comme sur d’autres, chacun a tendance à se mettre en scène et donner de sa vie un aperçu souvent flatteur. Cette exhibition peut créer chez celui ou celle qui en est le témoin un sentiment d’insatisfaction. Cette personne peut facilement avoir l’impression, par comparaison, que sa vie est moins intéressante en moyenne que celle de ses amis. Parmi les 600 personnes sur lesquelles portait cette expérience, près de 40 % d’entre elles avaient le sentiment d’être plus malheureuses après s’être connectées au célèbre réseau, et ce sentiment était encore plus fort parmi les personnes qui ne publiaient rien sur leur mur. Elles ressentaient, plus que les autres, solitude, colère, ressentiment. Parmi toutes les informations qui les blessaient, les premières causes de cette frustration étaient les photos de vacances de leurs amis ! Ce type de sentiment n’a certes pas attendu l’apparition d’Internet pour exister, mais il est vrai que le web peut l’amplifier lorsqu’il donne une plus grande visibilité à la mise en scène de la "réussite" des autres.

Ces résultats sont amusants, mais ils n’ont rien d’étonnants pour qui a lu Alexis de Tocqueville…

Auteur: Bronner Gérald

Info: Cabinet de curiosités sociales - Curiosités de la vie quotidienne

[ infobésité ] [ réseaux sociaux ] [ poncifs publicitaires ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. 

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: L'obsolescence de l’homme. 1956

[ pnl ] [ manipulation ] [ infobésité ] [ culture de l'émoi ] [ nivellement pas le bas ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

champ de contrôle

De l’injonction, on passe à la disjonction par le code, de l’ultimatum on passe à la sollicitation, de la passivité requise on passe à des modèles construits d’emblée sur la "réponse active" du sujet, sur son implication, sa participation "ludique", etc., vers un modèle environnemental total fait de réponses spontanées incessantes, de joyeux feed-back et de contacts irradiés. [...] C’est la grande fête de la Participation : elle est faite de myriades de stimuli, de tests miniaturisés, de questions/réponses divisibles à l’infini, tous magnétisés par quelques grands modèles dans le champ lumineux du code.

Voici venir la grande Culture de la communication tactile, sous le signe de l’espace techno-lumino-cinétique et du théâtre total spatiodynamique !

C’est tout un imaginaire du contact, du mimétisme sensoriel, du mysticisme tactile, c’est toute l’écologie au fond qui vient se greffer sur cet univers de simulation opérationnelle, multistimulation et multiréponse. On va naturaliser ce test incessant d’adaptation réussie en l’assimilant au mimétisme animal : "L’adaptation des animaux aux couleurs et aux formes de leur milieu est un phénomène valable pour les hommes" (Nicolas Schöffler), et même aux Indiens, avec "leur sens inné de l’écologie" ! Tropismes, mimétismes, empathie : tout l’évangile écologique des systèmes ouverts, avec feed-back négatif ou positif, va s’engouffrer dans cette brèche, avec une idéologie de la régulation par l’information qui n’est que l’avatar, selon une rationalité plus flexible, du réflexe de Pavlov. Ainsi est-on passé de l’électrochoc à l’expression corporelle comme conditionnement de la santé mentale. Partout les dispositifs de force et de forçage laissent place aux dispositifs d’ambiance, avec opérationnalisation des notions de besoin, de perception, de désir, etc.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 116-117

[ intégration ] [ consentement idéologique ] [ surmoi maternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

post-cybernétique tétrapode

Les quatre concepts de l’informatique

algorithme            machine               langage              information

4 concepts antérieurs à l’informatique, déjà là dans l’antiquité

- algorithme : addition

- machine : moulin à eau

- langage : des nombres

- information : bibliothèque d’Alexandrie

(Sans lien : La méthode d’Euler et le fardier de Cugnot)

Au début du XXe siècle. Un mathématicien et un comptable, un physicien et un fabriquant de métiers à tisser, un grammairien et un traducteur de textes anciens, un agent du chiffre et un archiviste... sont coincés dans un ascenseur.  Qu’ont-ils à se dire ?

L’informatique a tissé des liens entre ces quatre personnages/idées/concepts

- Programmation : expression d’un algorithme dans un langage

- Compilation : traduction d’un programme exprimé dans un langage pour qu’il soit exécuté par une machine

- Protocole réseau : algorithme pour faire fonctionner une machine

- Compression : un algorithme pour optimiser la représentation de l’information

Qu’est-ce que la pensée informatique ?

- Description algorithmique des phénomènes naturels (synthèse des proteines)

- Le fait de déléguer des taches a des machines (savez-vous faire une multiplication ?)

- Conception de langages pour décrire les phénomènes (grammaire des grammaires) 

- Tout concevoir comme un flux d’information (Peut-on stocker une quantité infinie d’information dans un volume fini ?)

Quoi enseigner dans les cours d’informatique au lycée ?

- l’algorithmique

- l’architecture des machines

- la programmation

- l’utilisation d’un moteur de recherche


Auteur: Dowek Gilles

Info: Condensé et adaptation libre de ses slides de présentation, trouvés sur http://www.lsv.fr/~dowek/Slides/quatre.pdf

[ synthèse ]

 
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évolution de l'univers

Question : l’équivalence entre information et entropie au signe près me semble être le point le plus délicat à comprendre dans votre théorie. Dans quelle mesure par exemple peut-on dire qu’une structure dissipative non-bio "mémorise" de l’information ?

Réponse : L’information est le sujet d’étude de l’informatique. Elle ne nécessite aucune intelligibilité. Lorsque vous regardez sur votre ordinateur la taille d’un fichier, vous mesurez son contenu d’information pas son intelligibilité. L’information est essentiellement une quantité qui peut être mémorisée, aussi bien dans la mémoire d’un ordinateur que dans votre propre cerveau. Elle est liée à l’existence de phénomènes non linéaires qui font qu’un même système peut exister dans plusieurs états, par exemple les phénomènes d’hystérésis. Avez-vous connu les mémoires à tores de ferrites des années 60?

Fondamentalement, une information est une modification d’un système induite par son environnement et qui subsiste ensuite, même si l’environnement évolue. Appliquez une force sur une boule de billard. Elle va se mettre en mouvement. Supprimez la force. La boule de billard va continuer à rouler. Elle a mémorisé de l’information. S’il y a des frottements, la boule de billard va finir par s’arrêter. L’information s’efface progressivement. Cette perte d’information est irréversible. On appelle cela de la dissipation de l’énergie.

Votre cerveau, vos gènes, comme ceux des autres organismes vivants, mémorisent de l’information. Il n’y a pas de solution de continuité entre les structures dissipatives purement physiques et les structures biologiques. Nous obéissons tous aux lois de la physique. Je suis surpris de voir à quel point de nos jours beaucoup de gens refusent encore cette idée. C’est peut être le message essentiel de mon livre: l’évolution de l’humanité obeit elle-même aux lois de la thermodynamique. L’important est d’en prendre conscience et de comprendre ces lois.

Auteur: Roddier François

Info: https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2013/10/30/francois-roddier-par-dela-leffet-de-la-reine-rouge/#comment-18006

[ désorganisation ]

 

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beaux-arts

La communication, c’est la transmission et la propagation d’une information. Or, une information, c’est quoi ? Ce n’est pas très compliqué, tout le monde le sait : une information, c’est un ensemble de mots d’ordre. Quand on vous informe, on vous dit ce que vous êtes censés devoir croire. En d’autres termes : informer c’est faire circuler un mot d’ordre. Les déclarations de police sont dites, à juste titre, des communiqués ; on nous communique de l’information, c’est-à-dire, on nous dit ce que nous sommes censés être en état ou devoir croire, ce que nous sommes tenus de croire. Ou même pas de croire, mais de faire comme si l’on croyait, on ne nous demande pas de croire, on nous demande de nous comporter comme si nous le croyions. (…) Ce qui revient à dire : que l’information, c’est exactement le système du contrôle. (…)

Quel est le rapport de l’œuvre d’art avec la communication ? Aucun. L’œuvre d’art n’est pas un instrument de communication. L’œuvre d’art n’a rien à faire avec la communication. L’œuvre d’art ne contient strictement pas la moindre information. En revanche, il y a une affinité fondamentale entre l’œuvre d’art et l’acte de résistance. Alors là, oui. Elle a quelque chose à faire avec l’information et la communication, oui, à titre d’acte de résistance. Quel est ce rapport mystérieux entre une œuvre d’art et un acte de résistance, alors même que les hommes qui résistent n’ont ni le temps ni parfois la culture nécessaire pour avoir le moindre rapport avec l’art ? Je ne sais pas. Malraux développe un bon concept philosophique. Il dit une chose très simple sur l’art : "C’est la seule chose qui résiste à la mort." (…) Oui, sans doute, il suffit de voir une statuette de trois mille ans avant notre ère pour trouver que la réponse de Malraux est une plutôt bonne réponse. Alors on pourrait dire, oui, l’art c’est ce qui résiste. Tout acte de résistance n’est pas une œuvre d’art, bien que, d’une certaine manière il le soit. Toute œuvre d’art n’est pas un acte de résistance et pourtant, d’une certaine manière, elle l’est… (…) L’acte de résistance, il me semble, a ces deux faces : seul il résiste à la mort, soit sous la forme d’une œuvre d’art, soit sous la forme d’une lutte des hommes. 

Et quel rapport y a-t-il entre la lutte des hommes et l’œuvre d’art ?

Le rapport le plus étroit et pour moi le plus mystérieux. Exactement ce que Paul Klee voulait dire quand il disait : "Vous savez, le peuple manque." (…) Il n’y a pas d’œuvre d’art qui ne fasse appel à un peuple qui n’existe pas encore.  

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Extrait de la conférence "Qu’est-ce que l’acte de création ?" donnée dans le cadre des Mardis de la fondation Femis, 17 mai 1987.

[ imagination ] [ ouverture ] [  prophétie   ] [ prescience ]

 

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crédulité

Mes années consacrées à la recherche ufologique sont désormais terminées. Elles me laissent un goût amer et en même temps elles m’ont ouvert à tout autre chose.

Du point de vue de la recherche, cas après cas, ce qui sautait aux yeux concernait l’extrême proximité du phénomène avec la-psyché humaine, ses rêves, ses angoisses, ses préoccupations, ses peurs. Le seul qui comprit, et avant tout le monde, de quoi il s’agissait fut Carl Gustav Jung. Quelque chose "en nous" rêvait et nous plaçait dans l’illusion de l’objectivité. Non seulement Jung parvint jusqu’au responsable, le Soi, c’est-à-dire notre Inconscient, mais il redonna à l’inconscient sa vraie dimension, sa réalité ontologique et son vrai nom: l’âme éternelle et intemporelle dont l’ego, n’est que la portion atrophiée et provisoire.

Il comprit aussi, avant tout le monde, qu’il fallait quitter le matérialisme pour l’idéalisme afin d’expliquer comment les rêves du Soi pouvaient se matérialiser brièvement, dans le monde physique du moi atrophié. Plus encore, il fit le lien avec le langage symbolique de l’Inconscient et montra que dans toutes les productions oniriques du Soi, il y a toujours un élément absurde qui vient désamorcer, pour qui veut bien le voir, le leurre et l’illusion matérialisée. Bref, il ne lui manquait plus que l’assise théorique promise par une physique de l’information (ou plutôt: une métaphysique de l’information), pour parachever son explication:

Les masques que prend le Soi pour exprimer les angoisses de la conscience individuelle ou collective (Le Diable, le Petit-Gris, l’animal monstrueux, etc.) furent brillamment répertoriés dans sa théorie des archétypes, qui rejoint celle du "monde imaginal" d’Henry Corbin. Avec Jung, nous avions le marionnettiste, les codes pour interpréter ses symboles et la raison de l’élusivité de toutes ces manifestations. Par essence l’Inconscient est élusif car il est une part voilée de nous-même. Il est le Principe de l’ego, sa dimension métaphysique, sa part mystique. Le phénomène OVNI ne peut être qu’élusif car sa source est ontologiquement voilée.

Ces résultats laissent un goût amer, une gueule de bois, une fois que l’on est "déniaisé". Celui d’avoir été trompé par soi-même, de ne pas avoir-été assez attentif aux signaux que nous envoyait notre part éternelle. Celui d’avoir couru après des chimères sans comprendre le message qui se cachait derrière celles-ci. Or ce message est celui d’un Violent "retour du refoulé", causé par l’Oubli de l’Esprit sur quoi se fonde le matérialisme occidental triomphant, exclusivement tourné vers le mirage techno-scientifique.

Mais cette déception, celle d’avoir été le jouet de notre propre "part d’ombre" est contrebalancé par une ouverture,’ une fantastique ouverture. En perdant les extraterrestres, on s’ouvre le chemin du Ciel. Car l’âme est une Porte, un chemin vers un niveau de Réalité qui nous dépasse et qui nous fonde. Toutefois, pour parvenir à cette porte il fallait identifier notre pluridimensionnalité, comprendre que l’ego n’est qu’une mince couche, un mince rond d’oignon au sein d’un ensemble plus vaste: âme, âme collective, Dieu.

Cette compréhension nous éveille. Elle nous dévoile que nous sommes infiniment plus vastes que ce que notre exil terrestre nous donne à voir. La déception laisse alors place à l’émerveillement.

Auteur: Solal Philippe

Info: Messagers de déception. 13 Octobre 2017. publié sur le site Geepi.fr.

[ extraterrestres ] [ débunking ]

 
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