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rencontre

Cette expérience absolue dans le face à face où l’interlocuteur se présente comme l’être absolu (c’est-à-dire comme l’être soustrait aux catégories), ne serait pas concevable pour Platon sans l’entremise des Idées.

Auteur: Levinas Emmanuel

Info: Totalité et infini : essai sur l'extériorité

[ dialogue ] [ langage ] [ médiation ]

 

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mondanités

Dans la conversation de la société, les trois quarts des questions sont posées, les trois quarts des réponses sont données pour faire un petit peu de mal à l’interlocuteur ; c’est pourquoi bien des hommes ont soif de la société : elle leur donne le sentiment de la force.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain

[ exister ] [ rapports humains ] [ agressivité ]

 

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lecture

Vygotsky a été l’un des premiers à souligner la double abstraction du langage écrit : celle de l’aspect sonore du langage et celle de l’interlocuteur […]. Les différences entre un énoncé écrit et un énoncé oral ne sont pas seulement techniques ou matérielles (sonores/graphiques) ; ce sont aussi des différences de nature.

Auteur: Chauveau Gérard

Info: 1998, p. 92

[ lecteur récepteur ] [ intonation ]

 

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songe

J’ai vu en rêve un homme assis dans la posture des sages, j’ai lui demandé "qui es-tu ?", il m’a répondu "Aristote le Sage". Alors je lui posait la question "Dis-moi comment définir une parole juste ?", Aristote "Celle qui est conforme à la raison". Al-Ma’mûn "Mais encore ?", Aristote "Celle qu’apprécie l’interlocuteur". Al-Ma’mûn "Mais encore ?" Aristote "Celle dont on n’a pas à craindre les conséquences". Al-Ma’mûn "Mais encore ?" Aristote "Il n’y a pas encore, le reste ne sert qu’à divertir les hommes."

Auteur: Al-Mamûn ou Almamon ou Al-Ma’mûn

Info: Le rêve d’une nuit

[ bon sens ] [ triade ] [ Islam ] [ Grèce antique ]

 

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communication verbale

Le langage, comme objet d’expérience externe, n’est, à proprement parler, qu’un télégraphe très perfectionné, qui transmet avec une rapidité et une délicatesse infinies des signes conventionnels. Mais quelle est la valeur exacte de ces signes ? Et comment arrivons-nous à les interpréter ? Serait-ce que nous traduisons instantanément les paroles de l’interlocuteur en images, qui se succèdent dans l’imagination avec la vitesse de l’éclair, qui s’enchaînent, se transforment et se colorent diversement, à mesure que les mots avec leurs flexions grammaticales arrivent à la pensée ? Mais alors quel tumulte dans notre tête à l’audition d’un discours ou à la lecture d’un livre !

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ question ]

 

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langues comparées

Le français place le déterminant après le déterminé: "une tasse à café". En allemand, c’est l’inverse: Eine Kaffeetasse. Si vous appliquez ce principe à la structure de la phrase, vous obtenez une accumulation d’éléments chargés de déterminer quelque chose qui n’est formulé que plus tard. De la part du locuteur, cela demande une discipline de fer. C’est pourquoi les présentateurs des informations télévisées lisent en général leur texte: il est malaisé d’improviser correctement en Hochdeutsch. Par ailleurs, cette structure syntaxique limite la spontanéité de l’échange car elle oblige l’interlocuteur à attendre la fin de la phrase pour savoir de quoi il est question. D’où les remarques critiques de Madame de Staël sur l’impossibilité d’avoir une conversation en allemand…

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

saisis au vif

Le style de Soutine portraitiste cherche celui qu’il portraiture à la façon dont on cherche l’interlocuteur dans une querelle. Il le provoque, il l’interpelle directement, comme certains écrivains, dans leurs romans, engagent soudain le dialogue avec le lecteur pour le réveiller, pour l’obliger à exploser.

C’est cette explosion imaginaire que Soutine peint. C’est elle qui donne leur déformation aux corps et aux visages qu’il représente. C’est ce qui fait, enfin, que les personnages soutiniens, au milieu de leurs toiles, nous apparaissent comme environnés de points d’exclamation, en train de s’indigner, rebelles à leur propre représentation, tordus dans une obscure protestation, saisis dans la torsade fulminante de leur propre mutinerie comme dans une tornade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 375

[ peinture ] [ confrontation ] [ art pictural ] [ analysé ]

 
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psychose

Le travail psychanalytique avec un enfant psychotique, c’est la remise en circuit d’une communication entre les trois personnes – père, mère, enfant – de sa scène primitive. Le transfert du psychanalyste sur leur enfant aide les parents. Son mode de travail, la recherche de l’interlocuteur enfermé dans la prison que leur enfant s’est construite modifie, parfois sous leurs yeux, l’habitus stéréotypé de l’enfant. [...]

Pour l’enfant psychotique lui-même, c’est autour des premières relations retrouvées comme celles d’un tout petit nourrisson avec ses parents, que le traitement commence à montrer ses fruits. La difficulté vient de ce que les enfants psychotiques ont à passer par des peurs paniques de vivre autrement, pour sortir d’une angoisse généralement colmatée. Ils passent, au début de traitement psychanalytique, et surtout dès que ce traitement est agissant, par des périodes agressives et déréglées dans leur comportement et dans leurs habitus viscéraux qui, très souvent, font suspendre le traitement, parce que ces troubles sont pris pour une contre-indication au traitement psychologique ou pour une maladie organique. Hôpital, examens, etc., le cycle angoissé des adultes reprend. De nouveau, on isole l’enfant, au lieu de continuer le traitement malgré les perturbations fonctionnelles ou somatiques, que le psychanalyste doit chercher à comprendre avec l’enfant comme un langage réactionnel à son angoisse de guérir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 228-229

[ psychanalyse ] [ déroulement ] [ étapes ]

 
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discussion

À cette manière de faire il [Socrate] oppose une règle simple : dans le vrai dialogue, chacun considère le jugement de l’autre comme seul témoin fiable de la solidité de ce qu’il avance. Il n’est pas combat, mais mise à l’épreuve du jugement d’autrui et, conjointement, du sien. Il ne vise ni à simplement "changer d’opinion" ni à camper obstinément sur ses positions, mais à coopérer dans le but de mettre en évidence des principes et conclusions qui n’étaient pas donnés d’avance. La conscience de chacun, en la matière, demeure souveraine et n’a pas droit à la démission devant quelque argument d’autorité que ce soit. Le dialogue vrai est cette expérience rare à l’occasion de laquelle une exigence concertée de vérité conduit réellement à penser ensemble : on ne se fera pas de cadeau, non qu’on en veuille à l’interlocuteur, mais parce qu’on est deux à vouloir le vrai – désir satisfait par cette forme miraculeuse de partage où ce qui revient à chacun égale ce qui a été partagé : le dialogue ne divise pas, il unit en un avenir de commune vérité. Pour dialoguer réellement, pour raisonner ensemble, il faut certes être deux, chacun demeurant fidèle à sa propre volonté de vérité, mais dans le but de se rejoindre en un horizon qui n’appartient à personne parce qu’il est commun à tous : l’horizon du vrai.

Auteur: Delattre Michel

Info: La Raison

[ respect ] [ consensus ] [ solution ] [ conversation ]

 

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libre-arbitre

La parole est l’expression de la liberté, suppose la liberté, appelle l’interlocuteur à s’affirmer lui aussi libre en parlant. Dieu est le libérateur. Il ne faut pas cesser de rappeler que le Dieu d’Israël se manifeste historiquement pour la première fois dans l’Exode comme celui qui libère l’homme de l’esclavage établi par l’homme et qu’il choisit son peuple parmi les esclaves, pour le libérer. Et sans cesse, les prophètes renouvellent avant tout cette proclamation : ce Dieu, le seul vrai, libère de toutes les aliénations. Et le même mouvement anime le Nouveau Testament, toute la théologie de Paul est une théologie de la liberté, c’est pour la liberté que Christ vous a affranchis, à quoi répond Jacques (qui n’a certes pas la même théologie !) : "Vous serez jugés selon la loi de la liberté." La liberté est le courant fondamental qui de la première à la dernière page de la Bible lie tout le reste, explique tout le reste, donne sens à toute l’aventure décrite de l’élection, de la grâce et de la rédemption. Ce n’est pas une erreur de déclarer que c’est avec la révélation d’Horeb et l’accomplissement de Jésus-Christ que la liberté est entrée dans le monde. Nulle part ailleurs on n’a ni vécu ni proclamé la liberté. Et il faut le redire avec fermeté en un temps où la mode veut que l’on accuse le christianisme d’avoir été une source d’esclavage et d’avoir répandu la servitude dans le monde.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 93-94

[ émancipatrice terrestre ] [ religion libératrice ]

 

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